jeudi 23 novembre 2017

Le mirage des agro carburants



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Passer à la pompe et choisir du E10-95 , c'est à dire un « agro-carburant » c'est écolo, bien sur !

Et bien non, pas du tout !

Évidement dans ce cas, une petite partie du carburant n'est  plus issue de l'énergie fossile que nous devons impérativement économiser. Mais pour produire cette petite partie, de grandes quantités de terre agricoles sont détournées de leur vocation nourricière et les grands groupes qui les exploitent sont responsables de l'expropriation de nombreux petits paysans sur toute la surface du globe. Ceci ne se passe pas que dans des pays lointains mais aussi en France où ces cultures se développent avec le soutien actif de la FNSEA à l'agro-industrie française.
Parmi les additifs utilisés pour produire notre E10-95, l'huile de palme est l'un des principaux. L'huile de palme, ça doit vous dire quelque chose : le port de Port La Nouvelle devait spécialement être aménagé en vue d' y réceptionner et d'y traiter une grande quantité de ce produit. Les oppositions ont été assez fortes pour que ce projet ne voit pas le jour, mais il réa parait à La Mède, près de Fos sur Mer.
La France importe actuellement 1,2 M de tonnes d'huile de palme et prévoit de doubler ses importations.
L'huile de palme n'est en soi pas un mauvais produit quand elle est utilisée, de manière modérée , par les populations locales. Mais lorsqu'elle est destinée à l'exportation pour entrer dans la composition de nos carburants (50% des exportations pour les carburants) , nos produits alimentaires et nos cosmétiques, sa culture entraîne une intense déforestation en Malaisie, en Indonésie, en Afrique et en Amérique du Sud. Elle est responsable de la destruction de forêts primaires d'une grande biodiversité remplacée par d'immenses palmeraies uniformes . Elle menace la survie de nombreuses espèces animales dont les Orangs-outangs . Elle réduit à la misère les populations locales spoliées.
En ce qui concerne le carburant, l'utilisation de l'huile de palme n'a aucun effet vertueux, il a été prouvé que sa fabrication produit 3 fois plus de GES (gaz à effet de serre) que n'importe lequel des carburants conventionnels.
Interpellées par Attac et Les Amis de la Terre, certaines grandes surfaces (c'est là que la majorité d'entre nous passe à la pompe), mais pas toutes, ont promis de proposer du carburant 95 sans adjuvant. Leur donner la préférence est un geste citoyen. Informer autour de soi sur le scandale du commerce de l'huile de palme par les multinationales de l'agro industrie , privilégier les modes de déplacements sobres c'est une des gouttes d'eau du colibri à notre portée...

le 18 novembre à Narbonne:

mardi 17 octobre 2017

THOR: EELV s'oppose au projet d'incinérateur de Malvezy


Les écologistes luttent depuis des décennies contre l’industrie nucléaire. Industrie morbide depuis sa naissance, industrie moribonde aujourd’hui. Notre pays est un des rares à s’y accrocher encore. Ses dirigeants entretiennent les mensonges d’un avenir radieux avec les arguments d’une indépendance énergétique, d’une énergie bon marché et d’une industrie propre.
A Narbonne comme ailleurs, le dossier de Malvezy, démontre que de la mine aux centrales, cette industrie produit et accumule d’énormes quantités des déchets dangereux dont personne ne sait que faire. De plus, l’actualité de l’état sanitaire des ruisseaux drainant le site de Malvezy, aux risques de pollution atmosphérique, rajoute un motif d’inquiétude pour les riverains.
Vendredi 13 octobre 2017, à Carcassonne, 200 habitants du Narbonnais manifestaient devant la préfecture. Dans ses murs, se jouait une comédie dont le scénario semblait déjà écrit. Comme l’a souligné Maryse Arditi, membre du Conseil Départemental de l’Environnement, des Risques sanitaires et Technologiques (CODERST), le dossier du traitement des effluents nitratés de l’usine AREVA de Malvezy ne pouvait plus passer sans faire de vagues auprès des citoyens. A y regarder de plus près, seuls les représentants de l’Etat auraient donné leur approbation. Rappelons que l’Etat est actionnaire majoritaire et fort soutien financier d’AREVA. Cela met le préfet dans l’embarras (cf. l’Indépendant du 14 octobre) face à la fronde des représentants de la société civile : élus, associatifs… Lesquels ne cèdent plus devant les propos lénifiants de l’industriel et son chantage à l’emploi. Encore une fois, les lanceurs d’alerte compétents et pugnaces prouvent leur importance dans un tel climat. Nous rappelons à M. le Préfet qu’il est le représentant de l’Etat. Lequel Etat n’est que l’organisation dont s’est doté le peuple pour assurer le bien commun. Lorsque le peuple et ses représentants lui disent qu’ils ne veulent pas de ce projet, relevant de l’article 5 de la charte de 2004, il doit assumer ses responsabilités constitutionnelles : refuser le projet tel quel et demander la recherche de solutions alternatives !
Les écologistes sont conscients du fait que la sortie du nucléaire ne se fera pas par un coup de baguette magique mais qu’elle nécessite une volonté politique forte de nos gouvernants face aux idéologues de l’atome et leurs lobbies. Cette volonté ne pourra émerger qu’avec l’appui de la société civile et des salariés impliqués dans cette industrie qui auront compris où est leur avenir.
La lutte contre le projet d’incinérateur des effluents nitratés de Malvezy ne résume pas tous les écueils de la filière nucléaire mais elle concourt très fortement à la prise de conscience de sa réalité et la nécessité d’en sortir. En conséquence, EELV s’associe à l’appel des Familles Papillons à participer au rassemblement, le 5 novembre prochain, à 11 h, place de l’Hôtel de Ville à Narbonne.

dimanche 1 octobre 2017

LGV Bordeaux-Toulouse et Montpellier-Perpignan: vraiment pertinente?





La Région Occitanie /Pyrénées-Méditerrannée et la presse régionale orchestrent la main dans la main une grande mobilisation le 4 octobre « LGV OUI »en faveur des LGV Bordeaux-Toulouse et Montpellier- Perpignan dont la construction est remise en question.
Pour les Écologistes, ce serait plutôt « LGV NON », et ceci non pour le plaisir de s'opposer mais dans le souci d'une mobilité soutenable et réellement profitable à toutes et tous.
En ce qui concerne la LGV Bordeaux -Toulouse, depuis de nombreuses années les écologistes soutiennent qu'une modernisation des lignes existantes permettrait un gain de temps appréciable sans accaparer de l'espace agricole et peser trop lourdement sur les finances publiques au détriment d'autres projets également utiles.
En ce qui concerne la liaison Montpellier -Perpignan, les écologistes se sont depuis très longtemps prononcés pour la création d'une Ligne Nouvelle rendue absolument nécessaire d'une part par la fragilité de la ligne actuelle trop proche en plusieurs points du trait de côte et risquant la submersion dans un avenir plus ou moins proche en raison de l'inéluctable montée des eaux due au réchauffement climatique. Et d'autre part en raison de l'engorgement insupportable des voies routières sur ce parcours par le trafic des camions.
Cette Ligne Nouvelle doit impérativement être mixte de bout en bout pour accueillir à la fois le fret de marchandise et les voyageurs, ce que ne permettrait pas une ligne TGV à 350km/h qui, pour des raisons techniques serait incompatible avec le transport de fret . Il est inacceptable d'engager des dépenses aussi conséquentes pour permettre seulement de traverser notre région sans s'arrêter à quelques voyageurs pressés de rejoindre Paris alors que le ferroutage depuis l'Espagne et Perpignan serait rendu impraticable par un tronçon manquant jusqu'à Béziers.
Les écologistes dénoncent également la folie de la création de gares excentrées à Nîmes, Montpellier, Béziers et Narbonne , spécifiquement dédiées à la ligne TGV alors que les gares existantes ne sont pas saturées, et qu'elles ont un rôle économique à jouer en lien avec les villes concernées. Alors surtout que ces gares excentrées sont dévoreuses d'espaces pour elles même et pour les infrastructures qu'elles rendent nécessaires (parking, routes d'accès) et de fonds publics qui pourraient mieux être employés ailleurs . Le président du Conseil Départemental de l'Aude, fervent partisan de la gare excentrée de Narbonne n'avouait-il pas dernièrement que si la gare ne se faisait pas, il prévoyait d'utiliser les fonds gelés pour sa construction à d'autres projets routiers (contournement de certaines communes) en attente depuis trop longtemps ?
Les Verts dans un cahier d'acteur de 2009 affirmaient déjà leur attachement à la création de la LNMP (Ligne Nouvelle Montpellier-Perpignan) « sur un scénario ligne voyageurs à 220 km/h et fret à 120 km/h avec gares en centre ville pour une plus grande souplesse dans la mixité et des capacités accrues pour l'avenir ».
Dans un communiqué régional en juillet 2012 , EELV se déclarait : « favorable au développement d'une alternative ferroviaire , sur un axe languedocien asphyxié par le trafic routier . Toutefois, il est impératif d'attirer votre attention sur les écueils qui risquent de compromettre ce projet d'infrastructure nouvelle....Cette recherche de la Très Grande Vitesse (350 km/h sur l'ensemble du parcours) , dans une région fortement urbanisée et au relief difficile est très pénalisante : elle génère d'importants surcoûts, limite la part du fret routier reporté sur le rail et rend quasiment impossible une bonne insertion environnementale. »
Que dire de plus aujourd'hui ? Le "tout LGV " est partout remis en question , sa modernité sera bientôt équivalente à celle du minitel... Madame la présidente de la Région et la presse régionale qui la soutient seraient bien inspirés de réserver leurs appels à la mobilisation citoyenne à des sujets moins bling bling et plus vitaux . A l'heure de la relocalisation de l'économie, du développement du numérique, la vie de nos territoires ne passe pas essentiellement par quelques dizaines de minutes de moins entre Paris et nous.






vendredi 15 septembre 2017

Les associations ont le blues




Les associations ont le blues... A Carcassonne, le traditionnel Forum des associations de la rentrée a tourné au fiasco. Les associations les plus diverses , sportives, culturelles, sociales, étaient bien là, avec leurs nombreux/ses bénévoles témoignant d'une réelle dynamique citoyenne, mais la pluie, d'ailleurs prévue depuis plusieurs jours était aussi au rendez vous, et la municipalité s'était contenté de mettre à leur disposition une table et deux chaises, en plein air et sans solution de repli. Le Forum fut donc annulé par la même municipalité 2 heures après son ouverture. Les associations auraient sans doute aimé un peu plus de considération pour leur implication dans la vie de la commune...

Les associations ont le blues...Au milieu de l 'été, le gouvernement annonce brutalement une diminution sévère du nombre des contrats aidés, ceux là même qui leur permettent d'assurer les diverses activités qu'elles proposent. Ceux là mêmes qu 'elles accompagnent vers un retour à l'emploi, ceux là mêmes qu'elles aimeraient tellement embaucher avec un vrai contrat de travail mais... Mais depuis plusieurs années, les collectivités locales qui voient leur dotations baisser , et le gouvernement Macron n'est pas en reste, rabotent les subventions qu'elles leur allouent.

 Face à l'austérité généralisée érigée en dogme, les associations qui maintiennent le lien social si précieux, qui permettent aux jeunes comme aux aîné(e)s d'exercer leur citoyenneté et leur créativité, qui prouvent quotidiennement que tout ne s'achète pas et ne se vend pas, ces associations donc, sont incitées à rentrer dans le moule de notre société capitaliste, à « chercher des sponsors », à « répondre à des appels à projets », à se « professionnaliser », bref à se transformer en entreprises au détriment de leur projet initial. 

Dans l'indifférence quasi générale des médias, les associations renoncent à certains de leurs projets, se résolvent à annuler certaines de leurs actions , voire disparaissent sur la pointe des pieds. Et c'est le tissu social de nos quartiers, de nos villes et de nos villages qui s'effiloche et se dévitalise...

lundi 31 juillet 2017

Couiza fête la Bio, le ministère de l'agriculture l'enterre.



les 29 et 30 juillet, le rendez vous annuel des actrices et des acteurs de la bio audoise et occitane a été une réussite. Quarante huit heures avant , le ministre de l'agriculture décevait les  filières bio et paysanne qui demandaient un transfert important des fonds du pilier 1 de la PAC vers le pilier 2 en annonçant que ce transfert de crédit  ne passerait que de 3 à 4,2%. La règlementation européenne permettrait pourtant un transfert de 15% du pilier 1 vers le pilier 2.
Le pilier 1 de la PAC, consacré notamment aux aides à l’hectare, profite massivement aux céréaliers et aux grandes exploitations, tandis que le deuxième pilier regroupe des dispositifs de soutien ciblés pour aider les zones difficiles, les jeunes ou encore l’agriculture biologique. Or, l’enveloppe versée par Bruxelles pour subvenir au pilier 2 est déjà épuisée, alors que nous ne sommes qu’à mi-parcours de la programmation 2015-2020. Un signe parmi d’autres de l’attrait de l’agriculture biologique parmi les agriculteurs mais également du sous-dimensionnement des aides à la transition.
Ainsi, bien que le secteur de l’agriculture biologique soit en pleine expansion, il souffre d’un manque alarmant de subventions. Dans le même temps, l’agriculture conventionnelle est en crise, provoquant la disparition de nombreuses exploitations et l’appauvrissement des agriculteurs.
Les écologistes dénoncent le manque d'engagement du gouvernement en faveur des filières d'avenir que sont les filières bio et paysanne mieux rémunératrice, plus respectueuse de l’environnement et de la santé des agriculteurs comme des consommateurs, et son soutien indéfectible à l'agriculture industrielle hautement nocive pour la planète . Un transfert de crédit plus important permettrait également aux exploitants conventionnel  d’effectuer leur transition vers un nouveau modèle.

Enfin, rappelons  que lors du lancement des États généraux de l’alimentation, le 20 juillet 2017, le gouvernement avait clairement affiché sa volonté d’engager la transition écologique de l’agriculture française. Alors qu’à ce jour, seuls 5% de la surface agricole française est allouée au bio, il s’agirait de ne plus perfuser un système agro-industriel à bout de souffle, mais de faire le choix, courageux et nécessaire, d’engager pleinement la France dans un système productif plus durable et vertueux.
Alors pour “make our planet great again”, comme l'a twitté notre président, il s’agirait de passer des effets d’annonces aux actions concrètes, afin que le bio ne demeure pas le parent pauvre de l’agriculture française.

jeudi 22 juin 2017

Clap de fin d'une période électorale décevante, l'écologie prête pour de nouveaux scénarios





Le pays est enfin sorti du long tunnel des élections présidentielle et législatives . Nous voilà doté d'un président, d'un gouvernement et d'une assemblée législative.Le tout sur fond de désintérêt citoyen qui a culminé avec le taux l'abstention inédit du deuxième tour des législatives, assorti de votes blancs et nul très élevés également.
La défiance domine entre ce qu'on appelle le « personnel politique » et l'électeur potentiel , ce dont témoigne le rejet ou la remise en question des partis traditionnels.
Nos institutions de la Vième république sont également en cause , sans élection des député.es à la proportionnelle , avec un Sénat à la désignation et au rôle parfaitement illisible et un pouvoir présidentiel démesuré, elles ne correspondent plus aux enjeux actuels.
Ces élections voient l'effondrement spectaculaire du Parti Socialiste , dans l'Aude comme au niveau national. A force de reniements et d'inaction alors qu'il avait en main la quasi totalité des institutions, ce parti a désespéré les électrices et les électeurs de gauche, en particulier des classes populaires et a permis au Front National d'arriver jusqu'aux portes du pouvoir, en particulier dans l'ancien Languedoc Roussillon. Dans l'Aude, le mouvement qui a balayé les 3 candidat.es du PS au profit notamment de candidates « En Marche » quasi inconnues dans la 1ère et 3ème circonscription indique assez que le clientélisme et l'entre soi ne valent pas projet politique.
Dans la campagne du président maintenant élu et des candidat.es qui s'en réclamaient, les questions écologiques n'ont que peu été abordées et la présence au gouvernement de Nicolas Hulot n'est pas à elle seule la garantie d'une prise en compte des urgences climatiques et environnementales.Il est clair que les ambitions de la COP21 ne sont pas au rendez-vous politique et économique.
Les mesures qu' EELV proposait pour le climat, la biodiversité, la santé, la solidarité , toutes génératrices d'emplois et de revitalisation de notre territoire gardent leur pertinence et nous continuerons à les porter dans le débat public.
De notre place et avec d'autres : associations, collectifs citoyens, acteurs de terrain , syndicats de salariés ou d'agriculteurs nous rechercherons les convergences qui permettront la mise en œuvre d'actions concrètes contre le réchauffement climatique qui nous atteint déjà, la raréfaction des ressources, les impasses d'un modèle économique fondé sur le mythe de la croissance, l'injuste répartition des richesses, les inégalités territoriales et mondiales, les menaces sur la démocratie et les libertés publiques.
L'éparpillement des forces de gauche citoyennes et écologiques lors de ces élections ont freiné une dynamique qui aurait pu être plus puissante. Sachons toutes et tous en tirer les leçons pour la suite.

dimanche 14 mai 2017

Journée de l'Europe, les écologistes pour une europe démocratique, écologique et solidaire

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La page se tourne sur une campagne présidentielle pendant laquelle l’Europe aura finalement été au cœur des débats et des enjeux. Les visages qu’on lui a prêtés masquent difficilement l’impuissance à imaginer la poursuite d’un projet européen dont beaucoup semblent avoir perdu le sens. Le clivage politique qui se dessine autour d’ un cadre manichéen « pour ou contre l’Europe » en devient caricatural et dangereux.
Aux simplistes distinctions entre souverainistes et partisans d’un statu quo européen, les écologistes doivent porter un projet alternatif. Nous ne serons pas seuls car dans la société européenne, les mobilisations et les mouvements existent qui défendent une Europe différente, plus démocratique, plus sociale, plus solidaire, plus soutenable. Ils veulent une réponse commune sur les questions climatiques, environnementales, de santé, d’alimentation, de migrations, sur la protection des droits sociaux, sur les luttes contre la fraude fiscale, pour la transparence, sur les atteintes aux libertés publiques, aux droits des femmes ou des minorités.
Nous savons comme écologistes, qu’il ne faut pas opposer les niveaux local, national et européen pour réussir les transitions écologique, démocratique et sociale, mais qu’au contraire il faut utiliser tous les leviers que l’Union européenne offre notamment en termes de normes ou d’investissements sur les transports ou l’énergie.
Pour cela, il faut revenir à un véritable projet politique, qui sorte des diktats comptables et de la primauté de la question économique, et faire émerger en Europe comme nouvel horizon pour les nouvelles générations une véritable communauté de destin.
C’est ce fragile équilibre entre la nécessité d’Europe et sa nécessaire transformation que portent quotidiennement nos élu-es au Parlement européen. Compte tenu de l’échéance électorale européenne en 2019, un large débat sur l’avenir tant institutionnel, que politique de l’Union européenne est impératif. Des alternatives existent pour les Européens comme pour leurs représentants politiques. Des initiatives voient le jour depuis plusieurs années et ont vocation à être mutualisées, discutées ou complétées dans des échanges avec les autres forces européennes progressistes au cours des prochains mois.
Le sens du projet européen doit également être ouvertement débattu par le Parlement français. Les député-e-s élu-e-s en juin devront veiller à ce que le Président du « renouveau politique » ne se range pas derrière les vieilles pratiques politiques européennes qui ont enterré toutes les tentatives de réforme constitutionnelle, ont ouvertement négligé les résultats de referendum ou des initiatives citoyennes, pour porter des politiques publiques empreintes de l’idéologie austéritaire envers les plus démunis et de dérégulation. Plus que jamais au Parlement l’écologie, la démocratie, la justice sociale et fiscale, la solidarité doivent être défendues.
En ce 9 mai, journée de l’Europe, il ne s’agit pas pour nous de commémorer ou de nous arrêter au chemin parcouru mais de rappeler l’urgence d’écrire un nouveau chapitre, plus solidaire, de notre histoire commune.
David Cormand, Secrétaire national d’Europe Écologie Les Verts
Marie Toussaint, déléguée à l’Europe d’Europe Écologie Les Verts
Michèle Rivasi, députée européenne Europe Écologie, représentante de la délégation française du groupe Verts/ALE
Pascal Durand, député européen Europe Écologie, vice-président du groupe Verts/ALE

vendredi 28 avril 2017

Appel à l'union des forces écologistes et de gauche



Lettre d'information EELV

Communiqué



Appel à l’union des forces écologistes et de gauche

Les forces écologistes et de gauche, qui ont projet de transformer la société, et qui ont porté à l’élection présidentielle un projet de défense de l’environnement, de justice sociale, de renouvellement de la démocratie et de réorientation des politiques européennes, doivent se rassembler pour porter leurs idées dans la prochaine législature.
Nous en aurons besoin bien sûr pour orienter les politiques mises en place, contrer le libéralisme et la destruction de notre modèle social, pousser la transition écologique de notre société. Mais nous le devons aussi aux près de 26% des électeurs qui ont voté pour un projet de transformation à l’élection présidentielle. Un quart de la population ne serait pas représentée à l’Assemblée si nous n’agissons pas de manière collective.
Pour ces raisons, Europe Écologie Les Verts appelle les forces qui se réclament de la gauche et de l’écologie à se rencontrer au plus vite pour créer les conditions de candidatures communes aux législatives dans un maximum de circonscriptions, seules susceptibles de permettre la constitution d’un pôle progressiste et écologiste à l’Assemblée nationale.
David Cormand, secrétaire national
Sandrine Rousseau, secrétaire nationale adjointe
Alain Coulombel, secrétaire national adjoint

samedi 8 avril 2017

L'écologie au coeur, les écologistes avec Hamon


Les écologistes ont approuvé très largement le rassemblement autour d'une plateforme présidentielle portée par Benoît Hamon. Cette plateforme est le point de départ pour une nouvelle espérance écologiste, sociale, démocratique et européenne.
Ce projet offre à la France un avenir désirable.
Il ouvre les yeux sur le monde qui vient et s'appuie sur la France vive, celle qui crée et qui innove.
Il contient des engagements forts pour faire entrer la France dans la transition écologique :

Sortie définitive du nucléaire en 25 ans et création de dizaines de milliers d'emplois avec la transition énergétique.

Mise en œuvre d'une conférence de consensus lorsqu' est établie l'existence d'un lourd impact écologique d'un grand projet d'investissement local ou national, afin de faire émerger les solutions alliant le mieux économie, social et écologie.

Arrêt du projet d'enfouissement profond des déchets nucléaires à Bure afin de permettre un stokage réversible.

Mise en place d'une conférence citoyenne pour une 6ème République afin de donner plus de pouvoir d'initiative aux françaises et aux français.

instauration d'un vice-premier ministre au développement durable , pour que l'ensemble des politiques menées préservent les générations futures.

Enrayer l'artificialisation des sols afin de protéger la biodiversité, les terres agricoles et les espaces naturels en luttant notament contre l'étalement urbain.

Développement massif de l'agriculture biologique, arrêt des pesticides et interdiction des perturbateurs endocriniens , pour protéger notre santé et celle des agriculteurs.

Refus de la ratification des traités transatlantiques CETA et TAFTA afin de protéger nos PME.

Fin de toutes les subventions et niches fiscales anti-environnementales, pour ne pas suventionner la destruction de notre environnement.

Remise en place d'une taxe sur les transports polluants et détaxation des transports propres.

Mise en œuvre d'une expérimentation du récépissé de contrôle d'identité, pour rétablir le lien de confiance entre la police et les populations qu'elle protège. 



jeudi 23 mars 2017

Aucun bébé ne doit naître prépollué




Les bébés naissent aujourd’hui avec plusieurs dizaines de substances chimiques toxiques dans leur organisme. Un grand nombre d'entre elles sont des perturbateurs endocriniens.
La récente étude de l'agence Santé Publique France, menée auprès de plus de 4000 femmes enceintes, montre une imprégnation généralisée : 70% pour le Bisphénol A, 99,6 % pour les phtalates, 100% pour les pesticides pyréthrinoïdes, 50 % pour les pesticides organophosphorés, 100 % pour les PCB, dioxines et furannes, 100 % pour les retardateurs de flamme bromés, 100 % pour les perfluorés.
Nous savons que ce cocktail augmente le risque d’avoir une maladie chronique pendant l'enfance mais aussi à l'âge adulte : obésité, diabète, cancer du sein et de la prostate, troubles du comportement (hyperactivité, déficit d'attention, autisme...), baisse du QI, troubles de la reproduction (baisse de la qualité du sperme, infertilité, cancer du testicule, malformations génitales, abaissement de l'âge de la puberté). On sait que pour une substance comme le bisphénol A le risque d'infertilité et de baisse de la qualité du sperme peut être transmis aux petits-enfants et aux arrière-petits-enfants.
Pour faire face à ce problème majeur de santé publique, nous demandons aux candidats à la présidentielle de s’engager à promulguer une grande Loi de Santé Environnementale et d’organiser un Grenelle de la Santé Environnementale pour débattre avec la société civile de la meilleure façon de mettre fin à cet héritage toxique.
Lien :
- une grande Loi de Santé Environnementale
Les signataires :
- Collectif BAMP
- Sciences citoyennes
- Foodwatch
- Générations Cobayes
- Priartem
Cette pétition sera remise à:
  • candidats à l'élection présidentielle 2017

lundi 6 mars 2017

Journée internationale des femmes, le 8 mars, c'est tous les jours!






    Elles étaient plus de 300 000 à manifester en Pologne pour le droit à l'avortement.
    Elles étaient en grève en Islande pour obtenir l'égalité des salaires.
    Elles étaient en grève en Argentine contre les violences.
    Elles se sont mobilisées contre Donald Trump aux États Unis.
    En France, elles étaient des dizaines de milliers à manifester contre la loi El Khomri.

    Partout les  luttes des femmes ont permis de conquérir des droits et de progresser vers l'égalité entre les femmes et les hommes.
    Politique, éducation, culture, précarité, thèmes incontournables de l'égalité femmes/hommes  : femmes en politique, en finir avec les seconds rôles, l'école apprend-elle l'égalité des sexes ? Les femmes peuvent-elles être de grands hommes ? Luttes contre la lesbophobie...
    Nos lutte sont les conditions nécessaires et indispensables pour l'émancipation des femmes et des peuples.
    Nous devons toutes et tous rester solidaires, vigilantes et combatives pour renforcer nos acquis et obtenir de nouveaux droits.

    Nous voulons :
        -Que cessent enfin les inégalités au travail en termes de salaires, d'accès à l'emploi, de carrière, de temps de travail. Nous voulons l'égalité salariale et la revalorisation des salaires dans les métiers à prédominance féminine.
        -Que soit garanti le droit d'accès à l'avortement, la contraception, dont la légitimité est sans cesse remise en cause. Nous voulons un égal accès à la santé et aux services publics, garant d'une égalité de traitement pour toutes et tous.
        -Que cessent les violences sexuelles et sexistes à l'encontre des femmes, au travail, dans l'espace public comme à la maison.
        -Des politiques volontaristes contre les stéréotypes de genre, à l'école, dans les médias, dans la vie publique et privée.
        -Le partage des tâches domestiques et des services publics de prise en charge de la petite enfance et des personnes âgées dépendantes.

    L'égalité entre les femmes et les hommes est incontournable parce qu'elle participe du progrès social. Laisser perdurer les inégalités entre les femmes et les hommes  et s'exercer la violence contre les femmes , c'est porter une responsabilité sur le fait que les idées rétrogrades et les partis qui les portent progressent.    Des mobilisations d'ampleur , combatives et solidaires , nous permettrons d'imposer les avancées nécessaires.

dimanche 5 mars 2017

Agriculture: le salon ferme ses portes, une autre agriculture continue à germer



Champ, Agriculture, Terre    La vitrine largement artificielle d'une agriculture rêvée plus que réelle vient de baisser son rideau et la réalité de l'angoisse jusqu'au suicide de tant de paysans, du rouleau compresseur de l'agro-industrie et de la grande distribution, de l'appauvrissement des sols, de la spéculation sur les matières premières agricoles, revient sur le devant de la scène.

    Et pourtant,fournir aux humains leur nourriture est une tâche noble et essentielle.De nombreux.ses paysan.ne.s l'ont compris qui se tournent vers une autre agriculture.
    Une agriculture respectueuse des animaux qu'elle élève.
    Une agriculture protectrice des sols qu'elle n'épuise pas et aide à se reconstituer.
    Une agriculture qui refuse les pesticides qui tuent la biodiversité et menacent  la santé des consommateurs comme celle des agriculteurs pour le seul bénéfice des multinationales de l’agrochimie, Monsanto en tête.
     Une agriculture qui, à travers la vente en circuit court ,cherche à se rapprocher des consommateurs et entamer un dialogue avec eux sur la qualité des produits et la vérité des prix tout en réduisant son empreinte écologique.

    Soutenir cette agriculture paysanne, aider à  la reconversion en bio des exploitations agricoles, favoriser toutes les initiatives telles les AMAP et les coopératives d'achats, lutter contre l'artificialisation des terres agricoles et favoriser l'installation de nouveaux agriculteur.trice.s , stopper tous les projets de fermes-usines et valoriser les fermes à taille humaine plébiscitées par les français.es, voilà vers quoi doivent être dirigés les fonds publics, qu'ils soient européens ou régionaux, voilà vers quoi doivent tendre toutes les lois nationales ou directives européennes, toutes les actions de terrain des élu.e.s à quelque niveau que ce soit.

    Quant aux consommateur.trice.s que nous sommes, il ne tient qu'à nous de faire les bons choix au quotidien pour notre santé, celle de nos enfants et nos petites enfants et par nos votes également...

mardi 28 février 2017

L'eau tiède de Carcassonne Agglo


  Water - Free Stock Photo  Ainsi donc, malgré les efforts pédagogiques conséquents en direction des élus faits par le collectif Carcassonne Eau Publique, malgré la mobilisation du collectif Aggl'eau qui a pu présenter à Régis Banquet , président de l'agglo de Carcassonne une pétition de plus de 600 signatures, dont plus de 200 recueillies en 2 heures sur le marché de Carcassonne, une large majorité des élu.e.s communautaires ont voté pour une gestion à deux vitesses de l'eau sur l'ensemble de l'Agglo : les communes rurales en régie publique, et les autres dont Carcassonne et Trèbes, en délégation de service public, pour 10 ans.
    Derrière le faux équilibre partageant le territoire de l'Agglo de Carcassonne en 2 parts égales l'une en régie, l'autre en Délégation de Service Public, se cache en fait une autre réalité : ce sont les 3 / 4 des m3 distribués et traités qui tombent dans l'escarcelle d'une multinationale . Les 3 / 4 susceptibles de rapporter le plus en raison de la concentration de l'habitat .
    La solidarité tant vantée par l'agglo de Carcassonne  passait nécessairement par les économies d'échelle et le partage des compétences entre toutes les communes, grandes ou petites.
    Il est à craindre qu'à terme, le conseil d'agglo après avoir organisé la disparité s'appuie sur des chiffres ainsi  biaisé pour pencher  dans quelques années en faveur de la délégation pour tous.
    L'agglo a mis en chantier la convergence des tarifs sur tout son territoire. En n'optant pas pour la Régie Publique partout, la convergence se fera nécessairement sur un tarif plus haut.
    Le président de l'Agglo s'est retranché derrière une démocratie exemplaire selon lui qui l'a amené à consulter les maires, territoire par territoire avant de prendre sa décision. Fort bien ! Mais  qui , à Carcassonne ou à Trèbes , a vu passer une délibération du conseil municipal en ce sens ? Et surtout, avant une décision qui a un impact direct sur  leur porte monnaie les habitant.e.s de ces communes ont-ils été consulté.e.s ?
    Enfin, en se préparant à signer un contrat de 10 ans avec le futur délégataire , l'Agglo ferme le débat dont les citoyen.ne.s commençaient à s'emparer , tout en faisant l'aveu qu'un délai aussi long rendait l'offre du délégataire « plus attrayante » ! Peut-on mieux dire que nos élu.e.s majoritaires restent soumis aux lobbys des multinationales, qu'ils écoutent plus volontiers que celles et ceux qui les ont élu.e.s ?

    L'eau est notre bien commun, au delà des décisions politiques qui se font au dessus de nos têtes, il est temps que dans chaque commune des collectifs se constituent pour surveiller non seulement le prix de l'eau, mais aussi la manière dont les réseaux sont entretenus et plus généralement s'approprient tous les éléments liés à cette thématique .

samedi 11 février 2017

L’Aude, le soleil, le vent, les rivières, la mer… Le paradis énergétique ou du grand n’importe quoi ?


Wind turbine - Free Stock Photo Pour la production d’électricité, sortir du nucléaire, l’urgence absolue, doit toujours primer dans toutes nos réflexions sur les processus et les rythmes de la transition énergétique.
Les conditions de cette transition reposent partout sur plusieurs leviers :
  • Avant tout les économies, à travers la rénovation thermique des logements et l’essor de l’éco-construction, la réduction de la consommation – éclairages en tout genre, conception d’appareils moins énergivores, etc…
  • Les énergies renouvelables : le solaire, l’éolien terrestre et maritime, la méthanisation
Les scénarios NEGAWAT, AFTERRE, les documents de l’ADEME ont produit dans ce sens toute la matière à réflexion qui devrait inspirer les choix politiques.
Dans l’Aude, la nature nous offre à priori toutes les ressources pour réussir une transition énergétique exemplaire, et pourtant…
Des conflits lourds ont déchiré des villages autour de projets qui ne sont pas acceptés par la population qui doit les porter. Ils concernent principalement les éoliennes, mais aussi un parc photovoltaïque. On pourrait se contenter pour expliquer ces refus de voir là une réaction égoïste du style « c’est bien, mais pas chez moi ». Elle n’est certes pas à écarter, mais la situation est beaucoup plus grave et beaucoup plus complexe.
Globalement,
  • l’opacité de l’information, son morcellement en petites étapes qui empêchent d’avoir une vue d’ensemble, la culture du secret, voire des mensonges,
  • une concertation biaisées, voire inexistante, et également morcelée,
  • le choix d’opérateurs qui sont des grands groupes prêts à tout pour développer leurs profits sans aucune considération des retombées positives ou négatives sur les habitants et sur l’environnement,
  • l’affirmation même dans un document du département que ce secteur peut porter une densification des implantations, étant d’un faible enjeu environnemental et patrimonial, dans le temps où le même département vante –et vend – le Pays Cathare et la qualité de ses paysages.
Face à cette situation, nous condamnons la politique de greenwashing actuelle qui, sous couvert de transition énergétique bafoue les valeurs mêmes qui sous-tendent cette transition énergétique : respect de la planète, de ses éco-systèmes, des hommes et femmes qui y vivent et doivent pouvoir prendre leur vie en mains.
Condamner ne suffit pas, et l’urgence de la sortie du nucléaire restant prioritaire pour nous, nous proposons  :
Au niveau des décisions politiques, que :
  1. les besoins et la production d’énergie, en particulier d’électricité soient pensés à l’échelle des territoires sans pour autant oublier la nécessaire solidarité entre eux : tout surdimensionnement est préjudiciable et la ferme des mille vaches pour la méthanisation en est l’illustration extrême.
  2. les collectivités qui souhaitent développer un projet choisissent des opérateurs éthiques,
  3. le diagnostic de l’impact environnemental soit réalisé par un organisme indépendant,
  4. ces projets puissent être discutés et validés en toute connaissance de cause par la population qui vit sur le territoire concerné, sans aucune rétention d’information : pour chaque projet, on doit pouvoir identifier aussi l’impact des travaux associés et son articulation avec les projets environnants,
  5. ENEDIS soit obligé de pratiquer des tarifs de raccordement soutenables,
  6. la Région continue à cofinancer les projets portés avec la participation des habitants à l’investissement, et que le Département participe également à cet effort,
  7. et que les choix technologiques et la recherche-développement soient orientés de façon incitative vers des appareils moins impactants, que ce soit sur la faune, la flore, la santé, sans oublier les paysages.
Au niveau des initiatives citoyennes,
  1. de partager un état de veille sur l’information, y compris avec ceux qui ne semblent pas avertis, pour que l’opacité organisée n’entraîne pas des réactions trop tardives
  2. de mettre l’énergie combattive à construire des projets avec les habitants, nos voisins, projets qui occuperont un espace qui ne sera plus à défendre. Pour accompagner ces démarches, nous rappelons qu’ENERCOOP peut être de bon conseil, et que l’association EC’LR est aussi un bon moteur que nous saluons.
Au lieu de nous battre contre des moulins à vent, construisons-les nous-mêmes, et le vent nous sera plus favorable …

mardi 31 janvier 2017

Vert, le maire de Gruissan? Encore un petit effort (et même un gros)



C'est plus vert que vert que se présente le maire de Gruissan, Didier Codorniou.Celui là même qui s'était vanté d'avoir fait capoter le premier projet d'éoliennes en mer.Des projets plus verts que vert, il en a plein pour sa commune, même un éco-quartier : comme il a en tête d'urbaniser le secteur de la Sagne depuis de nombreuses années, ce sera un éco-quartier...
Vous savez ce que signifie « sagne » (ou senils) en occitan. Ce sont des roseaux, donc, ce secteur est une zone humide. Qui plus est sensible aux risques littoraux de submersion (tempêtes) ou d'inondation par impossibilité d'écouler les eaux pluviales. Le Plan de Prévention des Risques Littoraux est approuvé depuis moins de deux mois, mais peu importe, en bon rugbyman, le maire fonce.
Pourtant, le premier réflexe vert est la prudence. Pourtant, le premier réflexe vert en matière d'urbanisme est la densification. Pourtant, le premier réflexe vert est la protection des zones agricoles , notamment des jardins. Pourtant la première attitude vertement correcte est d'écouter ce que vous disent les habitants...
On l'avais surnommé le Petit Prince, mais qu'est-il devenu ?
Je n'ensait rien, mais en lisant l'excellent article de Philippe Cazals sur son blog, vous comprendrez mieux les jeux et les enjeux :http://eclairagespublics.wordpress.com/2016/08/24/gruissan-quel-amenagement-pour-la-sagne/
En vous rendant sur le site de l'association, vous découvrirez les lieux : 
Par la même occasion, vous pourrez signer leur pétition.
Albert Cormary, vert et vert de rage!

jeudi 26 janvier 2017

L'eau, bien commun , ne doit pas être confiée aux multinationales




Résultat de recherche d'images pour "image eau publique"Une question d'une très grande importance devrait actuellement agiter tous les acteurs de l'agglo de Carcassonne, et pourtant, il est vraisemblable que les simples citoyen.ne.s que nous sommes n'en aient peu ou pas entendu parler. Cette question est celle du choix que les élu.e.s communautaires auront à faire prochainement concernant la gestion de la distribution et l'assainissement de l'eau : confier cette mission à un délégataire privé ou décider de créer une régie publique de l'eau.
Les constats concernant la gestion de l'eau par les multinationales (Suez, Véolia, Saur...) sont largement connus. Leurs services sont surfacturés puisqu'il leur faut faire des profits pour rémunérer leurs actionnaires et pour payer leurs coûteuses publicités afin de remporter toujours plus de « parts de marché ». Une fois le contrat conclu, ces multinationales se soucient fort peu d'investir dans l'amélioration voire l'entretien des réseaux : peu leur importent les fuites d'eau, puisque le volume d'eau « perdu » contribue à leur chiffre d'affaire !
Avec la délégation de service public, le gaspillage de la ressource en eau est au rendez-vous! Et les élu.e.s, qui sont pourtant propriétaires du réseau de distribution de l'eau et responsables devant leurs électrices et électeurs de sa gestion n'ont en réalité aucune information et aucun moyen de contrôle durant toute la durée, fort longue du contrat.
Lors du passage de la délégation de service public à la régie publique on constate en moyenne une baisse de 25% de la facture pour les usagers. C'est parfaitement normal puisqu'il s'agit seulement d'équilibrer les frais de gestion et d'assainissement,et non de faire des profits au bénéfice des actionnaires.
Par ailleurs, ce sont directement les élu.e.s qui fixent les tarifs , qui peuvent les moduler (par exemple gratuité des premiers m3) , qui décident des investissements pour un entretien sérieux du réseau, car la régie publique n'a aucun intérêt au gaspillage dans les fuites d'eau constatées sur un réseau mal entretenu .
En régie publique, il est possible d'associer les associations de protection des consommateurs, de protection de l'environnement , de conclure des partenariats avec les agriculteurs pour la protection des nappes phréatiques... En un mot, la gestion transparente et démocratique de la ressource eau, bien commun, passe obligatoirement par la mise en régie publique.
Les élu.e.s hésitent souvent à franchir ce pas, notamment en raison du lobbying effréné des multinationales de ce secteur. Pourtant les collectivités sont de plus en plus nombreuses à passer en régie publique: Paris, Brest, Nice, Valence... Et Montpellier, Albi, Castres, Muret, Castelsarrazin dans notre Région.
Dans l'Aude, un collectif milite depuis de nombreuses années en ce sens, il vient de lancer une pétition pour que les élu.e.s de l'Agglo de Carcassonne fassent ce choix , vous les retrouverez sur :http://eaupublique-carcassonne.wifeo.com/

EELV Carcassonne s'associe à leur démarche et vous invitent à être très nombreuses et nombreux à signer cette pétition .

lundi 23 janvier 2017

Inégalités: des chiffres éloquents



Le rapport de l'ONG Oxfam révèle qu'aujourd'hui, 8 milliardaires détiennent autant de richesses à eux seuls que  les 3,6 milliards de personnes représentant la moitié la plus pauvre de la population mondiale.
Si on zoome sur la France, les 21 français  les plus riches possèdent autant de richesses que les 40% de français les plus pauvres.Entre 1988 et 2011 les revenus des 10% de français les plus riches ont augmenté de 30%, et que rien n'indique que cette courbe là soit près de s'inverser...Dans le même temps, nombreuses sont les voix, à droite bien sur, mais aussi à gauche , pour énoncer doctement qu'il est impossible de financer  un  Revenu d'Existence Universel.
Sans commentaire...

lundi 9 janvier 2017

ROCADEST, contresens économique

Résultat de recherche d'images pour "image rocadest"

Après de multiples rebondissements, la création d'une grande zone commerciale à l'Est de Carcassonne revient sur le devant de la scène, avec une enquête publique ouverte du 6 janvier au 6 février.
La réponse faite lors de la précédente enquête publique par une carcassonnaise reste toujours d'actualité. La voici :


Monsieur le commissaire enquêteur,

Puisque l'occasion m'en est donnée, je tiens à exprimer mon opinion de citoyenne quant à l'opportunité de la zone commerciale ROCADEST.

Depuis  26 ans que je suis habitante de Carcassonne, j'ai vu naître, croître et mourir au moins trois zones commerciales et plusieurs centaines  de petits commerces de centre ville ou de quartier.
A chaque fois, cet abandon génère une friche qui enlaidit notre ville.
Que voit le touriste qui arrive à Carcassonne de quelque direction que ce soit ?
Pas la Cité médiévale, pas la Bastide mais des hangars métalliques  à l'abandon, des espaces verts non entretenus et surtout des hectares de surface goudronnée des parkings devenus inutiles. Tous ceux qui parlent si souvent de l'image de Carcassonne feraient bien de regarder d'un œil neuf ces espaces qui parlent de nous en premier (et en dernier aussi) à ceux qui viennent de loin.

Alors pour moi, une nouvelle zone commerciale ne me semble pas du tout opportune et je pense même qu'elle sera nuisible à l'équilibre économique de notre agglomération .

Je vous pose les questions suivantes :
Quelles sont les conclusions de l'étude d'opportunité économique qui doit précéder toute nouvelle installation ?
La population de notre moitié ouest de département restant relativement stable, sur quelle clientèle les promoteurs de Rocadest comptent-ils ?
A qui vont-ils prendre les clients ?
Le but est-il de mettre à genoux la concurrence ?
Que se passera-t-il quand les autres commerçants devront licencier leur personnel ?
Combien de kilomètres devront faire les ménages pour s'approvisionner ?
Comment feront ceux qui n'ont pas de voiture, pas ou plus de permis de conduire ?
Quel coût pour la collectivité pour le raccordement aux différents réseaux d'urbanisme de cette nouvelle extension de la ville ?
Quel coût pour démanteler les zones commerciales mortes ou moribondes ?
Combien de terre agricole artificialisée ?
Combien de petits commerçants au chômage ?
Combien de boutiques vides au rideau fermé dans la Bastide ou dans les quartiers ?
Combien de lieux de rencontre et de partage stérilisés dans les quartiers anéantissant le lien social ?
En France et à Carcassonne, n'avons nous rien d'autres pour nous montrer originaux, modernes et accueillants, que d'édifier des « temples à l'hyper-consommation » ?

Vous aussi, vous pouvez donner votre avis aux commissaires enquêteurs, et surtout, vous pouvez, en vous détournant des grandes surfaces pour vous approvisionner sur le marché, dans les AMAP et les groupements d'achat, dans les boutiques encore ouvertes en ville ou dans vos villages résister à la grande distribution qui étrangle les producteurs , précarise ses salarié-es et prends les consommateurs pour des idiots.