vendredi 15 septembre 2017

Les associations ont le blues




Les associations ont le blues... A Carcassonne, le traditionnel Forum des associations de la rentrée a tourné au fiasco. Les associations les plus diverses , sportives, culturelles, sociales, étaient bien là, avec leurs nombreux/ses bénévoles témoignant d'une réelle dynamique citoyenne, mais la pluie, d'ailleurs prévue depuis plusieurs jours était aussi au rendez vous, et la municipalité s'était contenté de mettre à leur disposition une table et deux chaises, en plein air et sans solution de repli. Le Forum fut donc annulé par la même municipalité 2 heures après son ouverture. Les associations auraient sans doute aimé un peu plus de considération pour leur implication dans la vie de la commune...

Les associations ont le blues...Au milieu de l 'été, le gouvernement annonce brutalement une diminution sévère du nombre des contrats aidés, ceux là même qui leur permettent d'assurer les diverses activités qu'elles proposent. Ceux là mêmes qu 'elles accompagnent vers un retour à l'emploi, ceux là mêmes qu'elles aimeraient tellement embaucher avec un vrai contrat de travail mais... Mais depuis plusieurs années, les collectivités locales qui voient leur dotations baisser , et le gouvernement Macron n'est pas en reste, rabotent les subventions qu'elles leur allouent.

 Face à l'austérité généralisée érigée en dogme, les associations qui maintiennent le lien social si précieux, qui permettent aux jeunes comme aux aîné(e)s d'exercer leur citoyenneté et leur créativité, qui prouvent quotidiennement que tout ne s'achète pas et ne se vend pas, ces associations donc, sont incitées à rentrer dans le moule de notre société capitaliste, à « chercher des sponsors », à « répondre à des appels à projets », à se « professionnaliser », bref à se transformer en entreprises au détriment de leur projet initial. 

Dans l'indifférence quasi générale des médias, les associations renoncent à certains de leurs projets, se résolvent à annuler certaines de leurs actions , voire disparaissent sur la pointe des pieds. Et c'est le tissu social de nos quartiers, de nos villes et de nos villages qui s'effiloche et se dévitalise...