Les associations ont le blues... A
Carcassonne, le traditionnel Forum des associations de la rentrée a
tourné au fiasco. Les associations les plus diverses , sportives,
culturelles, sociales, étaient bien là, avec leurs nombreux/ses
bénévoles témoignant d'une réelle dynamique citoyenne, mais la
pluie, d'ailleurs prévue depuis plusieurs jours était aussi au
rendez vous, et la municipalité s'était contenté de mettre à leur
disposition une table et deux chaises, en plein air et sans solution
de repli. Le Forum fut donc annulé par la même municipalité 2
heures après son ouverture. Les associations auraient sans doute
aimé un peu plus de considération pour leur implication dans la vie
de la commune...
Les associations ont le blues...Au
milieu de l 'été, le gouvernement annonce brutalement une
diminution sévère du nombre des contrats aidés, ceux là même qui
leur permettent d'assurer les diverses activités qu'elles proposent.
Ceux là mêmes qu 'elles accompagnent vers un retour à
l'emploi, ceux là mêmes qu'elles aimeraient tellement embaucher
avec un vrai contrat de travail mais... Mais depuis plusieurs années,
les collectivités locales qui voient leur dotations baisser , et le
gouvernement Macron n'est pas en reste, rabotent les subventions
qu'elles leur allouent.
Face à l'austérité généralisée érigée
en dogme, les associations qui maintiennent le lien social si
précieux, qui permettent aux jeunes comme aux aîné(e)s d'exercer
leur citoyenneté et leur créativité, qui prouvent quotidiennement
que tout ne s'achète pas et ne se vend pas, ces associations donc,
sont incitées à rentrer dans le moule de notre société
capitaliste, à « chercher des sponsors », à « répondre
à des appels à projets », à se « professionnaliser »,
bref à se transformer en entreprises au détriment de leur projet
initial.
Dans l'indifférence quasi générale des médias, les
associations renoncent à certains de leurs projets, se résolvent à
annuler certaines de leurs actions , voire disparaissent sur la
pointe des pieds. Et c'est le tissu social de nos quartiers, de nos
villes et de nos villages qui s'effiloche et se dévitalise...