BOÎTE À IDÉES


quelles actions politiques, dans quel contexte ?


Quelles pistes pour une transition écologique et sociale ?

Face à un système qui s'emballe, concentrant les richesses aux mains de quelques uns (26 familles concentrent autant de richesses que la moitié de l'humanité ! Selon Oxfam),

il est urgent et vital de RESISTER.
La captation des richesses entraîne une détérioration dramatique du climat, des écosystèmes, et aussi des conditions de vie des personnes, des relations sociales, de la santé, incluant les dangers liés au nucléaire, aux produits de synthèse.
Heureusement, l'être humain a des capacités de résilience, grâce à sa créativité, à sa capacité à expérimenter et à coopérer, et pour penser la transition,
il est indispensable d'IMAGINER
une autre conception de l'organisation et de la dynamique des sociétés humaines, où c'est la vie qui est le moteur, et non le profit.
Les communs sont les racines nourricières, les règles et les lois, les organisations sociales sont le tronc qui structure une société dont les activités sont liées à des besoins fondamentaux, et dont les fruits nourrissent à leur tour les racines.
Pour effectuer cette transition, nous devons AGIR :
comment ? Il est clair que les différents thèmes que l'on peut aborder (alimentation, éducation, logements,...) sont à penser à l'échelle de la planète, de façon cohérente, et initiées efficacement localement. Ils touchent de nombreux aspects généraux, l'environnement, la santé, la justice et l'équité..
C'est dans cette conscience que nous proposons d'inscrire les actions complémentaires que nous pouvons entreprendre, que ce soit grâce à l'appui de partis politiques, ou d'autres mouvements.

Groupe Local de Carcassonne - février 2019. Création graphique Irène STRUBBE


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CRISE SANITAIRE : LA MAISON BRÛLE ET ON REGARDE AILLEURS !

La maison brûle et on regarde ailleurs ! Cette phrase de Jacques Chirac prononcée lors du Sommet de la Terre en septembre 2002 à Johannesburg faisait référence à la crise climatique. A l’époque, les rapports du GIEC démontraient de plus en plus clairement la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique et la nécessité d’agir dès maintenant, mais beaucoup de dirigeants politiques feignaient encore de prendre au sérieux les arguments des climato-sceptiques. Aujourd’hui, après la COP 21, la prise de conscience de la crise climatique est là.
Rien de tel pour la crise sanitaire et pourtant les chiffres parlent d’eux-mêmes. Au niveau mondial, les maladies chroniques sont les principales causes non seulement de décès mais de morbidité. L'OMS parle de « défi mondial d’ampleur épidémique » et de "principal défi pour le développement durable en ce début de 21ème siècle. (Résolution Assemblée générale de l’ONU sept 2011). L'AG de l'ONU va de nouveau aborder cette question en septembre 2018. L'OMS propose un objectif de réduction de la mortalité de 30 % d'ici 2030, en précisant que les pays développés peuvent se donner des objectifs plus ambitieux. Cet objectif général s'appuie sur 9 objectifs dont un est l'arrêt de la progression de l'obésité et du diabète. Ces objectifs devraient légitimement faire l'objet d'un débat dans la société.

La France brille par son absence. Agnès Buzyn a présenté la Stratégie Nationale de Santé et son plan de prévention sans poser ce diagnostic de l'épidémie de maladies chroniques (plus de 20 millions de personnes en France, dont 10,4 millions en ALD ; incidence des ALD passée de 546 000 en 1994 à 1, 65 million en 2016 (200 %  !) alors que la population du régime général a progressé de 23 % (de 48,7 à 60 millions). Les prévisions de la CNAM (Rapport de juillet 2017) sont de 548 000 cas supplémentaires, d’ici 2020, mais ils sont mis sur le compte du vieillissement, alors que l'âge de survenue de ces maladies diminue.

Cette épidémie a un coût économique. Par rapport à 1994, on aura dépensé en 2014, 64 milliards d'euros  en plus de ce qu'aurait généré le changement démographique. Au même moment, on a continué de gérer le financement du déficit de la Sécu, qui est principalement un déficit du système d'Assurance maladie, par l'emprunt via la CADES et la cotisation supplémentaire de la CRDS. On donne ainsi 4 milliards d'euros au marché par an, sans que cela suscite de contestation ! 4 milliards qui pourraient être mieux employés ailleurs...A titre de comparaison, on dépense 2 millions d'euros pour le programme national de recherche sur les Perturbateurs Endocriniens.

Cette épidémie se traduit par l'implosion du système de santé, phénomène amplifié par le mode de gestion par la T2A. L’enjeu n’est donc pas seulement un enjeu de santé environnementale, il concerne l’avenir même du système de santé. L'OMS Europe dans sa déclaration du 11 septembre 2006 sur l'épidémie de maladies chroniques mentionnait déjà que cette épidémie mettait en péril les systèmes solidaires d'assurance maladie.


Nous ne sommes plus en 1980 non plus du point de vue de la connaissance scientifique.

Ces dernières décennies ont vu un bouleversement de la connaissance scientifique qui remet en cause le paradigme traditionnel de la santé publique. Des mots nouveaux sont forgés au cours des dernières décennies qui traduisent ce bouleversement. Il faut en assurer la traduction au plan politique. Cela a commencé à être fait avec le concept d'exposome introduit dans la loi santé en décembre 2015, ce qui signifie concrètement qu'il faut avoir une vision globale de l'environnement, mais plus particulièrement de mettre l'accent sur la sensibilité de certaines périodes, en priorité la période des 1000 jours  (grossesse et petite enfance). C'est autour de la protection de cette période qu'il faut aujourd'hui refonder le système de santé.

La notion de perturbateur endocrinien a été introduite en 1991, le concept d'origine développementale de la santé et de la maladie(DOHAD) date de 1989. Il est aujourd'hui devenu clair qu'une grande partie des maladies chroniques trouvent leur origine dans les stress nutritionnels, chimiques et psychoaffectifs subis pendant la période sensible des 1000 jours. Il faut en conséquence penser l'environnement de façon globale. Cela a des conséquences sur les normes environnementales, qui sont obsolètes pour l’essentiel, car reposant sur les connaissances d’il y a 50 ans.

L'enjeu est aujourd'hui de refonder notre système de santé autour de cet enjeu du "comment faire face à la crise sanitaire ? ". Cela suppose de repenser nos institutions qui pour beaucoup reposent sur la vision de la période de leur création c'est-à-dire les années 45 : PMI, Santé au travail, Santé scolaire...Le modèle biomédical s'est construit à partir de la création des CHU sur la réponse par le soin. Des progrès considérables ont été accomplis, mais cette approche est insuffisante pour arrêter l'épidémie puisque les causes de cette épidémie ne sont pas clairement identifiées.

Nous sommes dans une situation similaire à celle de la fin du 19ème siècle. A l'époque, le problème majeur était celui des épidémies infectieuses. Elles ont commencé à reculer avant même le développement de la vaccination et des médicaments, en agissant sur l'environnement, l'éducation ...et les droits sociaux ! Nous avons besoin d'une 2ème révolution de la santé publique.

Aujourd'hui l'enjeu est celui des épidémies de maladies chroniques, qu'il est nécessaire de qualifier de crise sanitaire en l'identifiant comme la 4ème crise écologique, car elle est créée par l'activité humaine, au même titre que le climat, la biodiversité et l'épuisement des ressources naturelles. L'écologie apparaît la réponse évidente à la crise sanitaire, car elle porte une vision de la santé humaine comme dépendant de la santé de l'écosystème, et non plus définie de façon hors sol.
La définition de l'OMS devrait en conséquence être complétée par une définition écosystémique : "La santé est la traduction de la qualité de la relation de la personne humaine à son écosystème".


André Cicolella, responsable de la commission Santé des Verts (2000-2009), ancien conseiller scientifique à l'INERIS, enseignant à l’Ecole des Affaires Internationales à Sciences Po Paris,  président du Réseau Environnement Santé (RES) depuis sa fondation en 2009. Auteur de Toxique Planète (2013), Cancer du sein : en finir avec l'épidémie (2016), Les perturbateurs endocriniens en accusation. Cancer de la prostate et Reproduction masculine (2018).




En Loire Atlantique, il est un bocage...


Il paraît que l'immense majorité des français rêvent d'habiter dans un pavillon 4 faces avec jardin,piscine, sans voisins et gamins qui tapent dans un ballon... Peut-être parce que je suis urbaniste depuis 40 ans, je sais que ce rêve est impossible à réaliser. Nous n'avons qu'une terre, elle n'est pas extensible et nous ne pouvons pas gaspiller l'espace. Et puis un jour, dans mon cadre professionnel, j'ai rencontré des assistantes sociales de secteur qui m'ont expliqué avoir une population relativement importante de gens qui n'avaient pour rêve indépassable qu'un mobil-home isolé dans un coin. Tant pis s'ils n'avaient ni eau ni électricité, ni...
Bien sur, nous ne pouvons couvrir les Corbières, le Fenouillède ou la Montagne Noire de mobil-homes cachés dans un coin mais cela doit nous aider à réfléchir sur le mode d'habiter et d'occuper un territoire.
Malgré le matracage médiatico-gouvernemental de ces dernières années, Notre Dame des Landes n'a jamais été uniquement un réduit de résistance anti tout. Cela a été avant tout un lieu d'expérimentation d'autres modes de vie, de partage... Les occupants ont fait des propositions d'avenir et José Bové a apporté l'aide de ceux du Larzac qui ont réussi à construire un avenir collectif pour le plateau, les terre et les fermes qu'ils occupaient.
Pour le gouvernement actuel et ses séides, c'est inimaginable. Soit vous êtes agriculteur en cheville avec la SAFER soit vous disparaissez. Tout le contraire d'une prise en main de l'espace par ses habitants.
Si vous trouvez cette attitude inacceptable, signez la pétition : 
https://www.change.org/p/edouard-philippe-comme-%C3%A0-la-zad-de-notre-dame-des-landes-d%C3%A9fendons-d-autres-mani%C3%A8res-d-habiter-ecdb6060-1882-40f4-bc8d-901836fe5208?recruiter=31523458&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink&utm_campaign=share_petition&utm_term=300693

Albert Cormary






Florence Robert pratique l’élevage ovin dans les Corbières, en zone sèche avec une transhumance estivale à la montagne à la recherche de pâturages plus « gras ». Ce n’est cependant pas sa seule pratique et nous avons pensé qu’il était intéressant de citer un extrait de sa dernière infolettre. Cela nous donne un éclairage particulier quant à l’implantation des fermes photovoltaïques au sol. Donnons-lui la parole

L'éco-pâturage
Depuis deux ans, le troupeau pâture au printemps dans des parcs photovoltaïques. La convergence d'intérêt est nette : les gestionnaires des parcs profitent d'un débroussaillage naturel et améliorent leur image au passage. Nous, nous profitons de parcs fermés et surveillés au moment où les brebis ont leurs agneaux. Dans les parcs elles peuvent manger à volonté et quand elles le veulent, ce qui n'est pas le cas en gardiennage. De plus, les panneaux fournissent ombre et protection contre la pluie.
Cette synergie me paraît vertueuse. Les parcs sont habités par de nombreux animaux comme nous pouvons le constater régulièrement : perdrix, buses, lapins, renards... Avec la présence des brebis, les insectes sont favorisés, et de fait, une partie des oiseaux insectivores. Malgré le caractère industriel de ces équipements, il est évident qu'ils servent de « réserve » à une partie de la biodiversité.
Cette constatation ne plaira pas à tous, en fera même hurler certains, cependant je maintiens que l'implantation de parcs photovoltaïques dans certaines zones bien choisies (sûrement pas les zones à enjeux naturels forts type garrigue ouverte dans notre région ou les zones à forte identité paysagère) et à condition qu'elle soit alliée à la production ovine ou caprine (ou autres animaux pâturant, dont les canards et les oies font partie), pourrait être envisagée de façon plus systématique.
Aujourd'hui, en cas de terres non utilisées, la priorité va à l'agriculture. Pourtant, je préfère un parc solaire entretenu par des brebis à qui on impose des restrictions sur les vermifuges par exemple, qu'une remise en culture de type conventionnelle avec son charroi de pesticides et de pollution de l'eau et des sols... Pourquoi ne pas allier l'agriculture à l'énergie verte ? Et rendre doublement productives des terres à faible rendement ?
Il me semble également préférable du point de vue écologique de voir un parc photovoltaïque remplacer une décharges d'immondices, une friche industrielle vacante voire une jeune plantation de résineux (Pin maritime ou Sapin de Douglas).
Derrière ces aspects parfois techniques, il y a deux véritables questions, qui restent ouvertes :
Quel usage des terres voulons-nous ?
Quelle énergie voulons-nous ?




L’extension de l’obligation vaccinale : ÇA SE DISCUTE !

·      Laurence COHEN (sénatrice, PC / Front de gauche)
·      Thomas DIETRICH (ex secrétaire général démissionnaire de la Conférence nationale de santé)
·      Michèle RIVASI (députée européenne, EELV)
·      François RUFFIN (député, La France Insoumise)

L’été a été l’occasion d’une piqûre de rappel, douloureuse pour certains. Les Français-es  partaient à peine en vacances qu’ils apprenaient de la bouche de la nouvelle Ministre de la santé, Agnès Buzyn, qu’il y aurait dès janvier 2018 non plus 3, mais 11 vaccins obligatoires. L’idée d’étendre l’obligation vaccinale n’était pas nouvelle. Lors de la passation de pouvoir en mai dernier, l’ancienne Ministre Marisol Touraine – la même qui s’exclamait « la vaccination, ça ne se discute pas ! » - avait confié avoir préparé un projet de loi sur la question, qu’elle laissait en héritage à son successeur.

Sauf que le passage à 11 valences obligatoires intervient dans un climat de méfiance, voire de défiance grandissante envers les vaccins, alimentée par les scandales sanitaires répétés (hépatite B, grippe H1N1…) ou encore la multiplication des conflits d’intérêts entre les autorités sanitaires et les lobbys pharmaceutiques. En effet, selon un récent sondage, 41% des citoyen-ne-s estiment que les vaccins ne sont pas sûrs. Et ils sont pour une part importante opposés à l’idée d’une extension de l’obligation vaccinale, pour le moment limitée au DT-polio. C’est si vrai que le jury citoyen de la concertation sur la vaccination, organisée par le Ministère de la santé fin 2016, avait conclu : « Pour la moitié d’entre nous, lever le caractère obligatoire faciliterait le recours à la vaccination. Les gens se sentiraient moins contraints ce qui éviterait des résistances fortes à la notion même d’obligation. »

Les professionnel-le-s de santé ne sont pas en reste. 34 % d’entre eux jugent que les vaccins présentent des risques, notamment en raison de la présence dans les adjuvants de sels d’aluminium, sujets à controverse (voir les derniers travaux des professeurs Gherardi et Authier). Le jury de professionnel-le-s de santé de la concertation de 2016 s’était montré, quant à lui, très critique vis-à-vis d’une possible extension de l’obligation vaccinale : « L’obligation vaccinale devrait s’effacer au profit d’une adhésion de la population à l’acte vaccinal. (…) Le principe d’obligation n’instaure pas la confiance, pire, il est contre-productif. Sortir de l’obligation permettrait une plus grande responsabilisation des parents, des citoyens mais aussi des adolescents. » 

Pourtant, les pouvoirs publics n’ont nullement tenu compte des préconisations de la concertation prétendument citoyenne. Pire, il se sont aventurés en sens inverse, au mépris de la démocratie la plus élémentaire. Le président du comité d’orientation de la concertation, le Professeur Alain Fischer, ne s’est-il pas, lui-même, empressé d’annoncer, comme s’il fallait rectifier « le péché originel » des deux jurys : « Le comité d’orientation recommande le scénario d’un élargissement temporaire de l’obligation vaccinale de l’enfant avec clause d’exemption jusqu’à ce que les conditions soient réunies pour une levée de l’obligation. » Et Marisol Touraine, puis Agnès Buzyn, de suivre sans hésitation cette recommandation, en y ôtant au passage la clause d’exemption et le caractère « temporaire » de l’obligation. C’est ainsi que cette extension de l’obligation vaccinale se retrouve greffée de manière assez surprenante, sous forme d’un cavalier législatif, au projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS), actuellement en débat au Parlement.

Que cela soit dit sans ambages : nous ne sommes pas contre les vaccins, bien au contraire. Nous y sommes même résolument favorables. Nous savons les progrès spectaculaires que la vaccination a permis et permet encore en termes de lutte contre la mortalité infantile et les maladies infectieuses. Qui se souvient que dans un passé pas si lointain, une épidémie de variole faisait rage à Vannes (1955) et qu’un président des Etats-Unis, Franklin D. Roosevelt, était cloué sur une chaise roulante par la poliomyélite ? Et que ces maladies ont été vaincues grâce aux vaccins ?

Notre propos est ici tout autre. Il est de clamer haut et fort qu’il serait à l’heure actuelle parfaitement déraisonnable d’étendre l’obligation vaccinale, alors que nombre de citoyen-ne-s émettent des doutes sur les vaccins. L’opinion de centaine de milliers de parents ne peut être ignorée, surtout en matière de santé publique. Comme ne peuvent être négligées les interrogations scientifiques sur l’éventuelle dangerosité des vaccins, allant de la suspicion sur les adjuvants contenant des sels d’aluminium à celle sur les vaccins contre l’hépatite B ou encore contre le cancer du col de l’utérus. Il est par ailleurs de notoriété publique que les vaccins représentent une part de plus en plus importante de l’innovation et surtout du chiffre d’affaires des laboratoires pharmaceutiques : 20 milliards d’euros en 2012, 42 en 2016 et 76 prévus en 2025. La « Big Pharma » ne peut donc que se réjouir de l’effet d’aubaine que représente le passage à 11 vaccins obligatoires ; et peu importe si l’on ignore encore si cela sera exempt de tout risque pour l’enfant.

Avant de décider d’une éventuelle extension de l’obligation vaccinale, il est impératif d’organiser un véritable débat public ; et non une pseudo-concertation cornaquée par le Ministère, où les réponses seront décidées avant même d’avoir posé les questions. Les citoyen-ne-s, les professionnel-le-s de santé pourront s’y exprimer et une fois n’est pas coutume, leur parole sera prise en compte. Ce sera également l’occasion de mettre tous les scientifiques concernés autour de la table, après avoir préalablement vérifié leur indépendance vis-à-vis des laboratoires pharmaceutiques. Ainsi et seulement ainsi, nous serons susceptibles de parvenir à un véritable consensus de la communauté scientifique sur les effets secondaires de tel ou tel vaccin, ou sur l’innocuité des sels d’aluminium dans les adjuvants. Ainsi et seulement ainsi, nous parviendrons à restaurer la confiance des Français-e-s en la vaccination, et éviterons un scénario à l’italienne où l’extension de l’obligation a voulu être imposée à marche forcée, et a suscité une véritable curée - 130 familles transalpines ayant demandé l’asile politique en Autriche pour y échapper. Que ferons-nous quand des familles hexagonales, confrontées à l’interdiction d’inscrire leurs enfants non-vaccinés en crèche ou à la maternelle, préféreront les mettre définitivement en marge de l’école de la République, avec toutes les conséquences d’exclusion sociale que l’on peut imaginer ?

D’autant que la couverture vaccinale reste relativement bonne et est même en net progrès pour certains vaccins (90,7 % en 2015 pour le vaccin contre l’hépatite B, contre 34,9 % en 2008). A l’exception notable du vaccin contre le méningocoque C, la plupart des vaccins aujourd’hui recommandés, demain obligatoires, tutoient l’objectif des 95 % fixés par l’OMS pour une couverture vaccinale optimale. Il est à noter que la Suède a une couverture vaccinale de 96 %, et a pourtant rejeté le principe de l’obligation vaccinale. Il faut donc ne pas se précipiter sur ce sujet extrêmement sensible, prendre le temps d’un débat indépendant et transparent, convaincre plutôt que contraindre, responsabiliser plutôt que forcer. Cela ne sera peut-être pas du goût des lobbys pharmaceutiques ; mais cela sera à coup sûr bénéfique pour la démocratie et surtout, pour la santé de nos enfants.


 
 Quelques chiffres concernant la Ligne Nouvelle Montpellier-Perpignan:

exemple du Perthus

 trafic routier (PL) transitant par le Perthus =44 millions de tonnes par an
 Sources : lien fourni par SNCF EP Réseau
 http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/fileadmin/documents/Produits_editoriaux/Publications/Chiffres_et_statistiques/2016/chiffres-stats740-transit-alpes-pyrenees-mars2016.pdf

 Calcul purement théorique
 Avec des trains de 1500 tonnes, 82 trains quotidiens suffiraient à transporter la totalité du trafic routier (PL) transitant par le Perthus
 http://www.actu-transport-logistique.fr/ferroviaire/71-de-parts-de-marche-pour-le-fret-ferrovaire-dans-les-alpes-suisses-342720.php
 En Suisse, la  part de marché du rail sur le fret transalpin s'élève à 71 %
 avec cette part de marché de 71 %, cela nécessiterait 58 trains pour transporter la totalité du trafic routier (PL) transitant par le Perthus
 avec une part de marché plus réaliste de 25 %, cela nécessiterait 22 trains
 Or:
 La ligne littorale Perpignan Béziers, même fragilisée par le vieux pont levant de Sète et soumise dans les décennies à venir aux risques de submersion marine, est circulée par seulement 150 trains/jour pour une capacité nominale de 280 trains/jour après poursuite de la modernisation performante entreprise depuis deux ans avec le double RVB !
 150 + 22 = 172
 150 + 88 = 238
 Que ce soit pour faire passer la part de marché à 25 % voire à 100 %, le plafond de saturation de la ligne littorale ne sera jamais atteint.
 Résumons
 LGV Bordeaux-Toulouse
 Faut-il dépenser 8 milliards d'€ pour gagner 800.000 voyageurs aériens pour un trafic total à Blagnac de 8 millions de voyageurs aériens en croissance de 5 % par an ?
Alors, que la modernisation par relèvement à V220 réduirait le temps de trajet de 1h58 à 1h45 tout en bénéficiant aux trains régionaux
 LNMP Montpellier-Perpignan:
 Faut-il dépenser 6 milliards d'€ pour gagner 40.000 voyageurs aériens à Perpignan alors même que la totalité du trafic trafic routier (PL) transitant par le Perthus transporté par 82 trains/jour pourrait être absorbé aisément par la faible utilisation de la ligne actuelle dont la vitesse maximale pourrait être relevées à 220 entre Montpellier et Narbonne sur 80 % du linéaire ?

Rentrée 2017 : ou quand les mesures appauvrissent les plus pauvres et en même temps enrichissent les plus riches

 adopté au Conseil Fédéral d'EELV -septembre 2017
 
La première rentrée du Gouvernement donne à voir les premières décisions concrètes de la nouvelle majorité. Si Emmanuel Macron a fait campagne en prétendant dépasser les clivages traditionnels en menant des politiques équilibrées, on constate à l’usage que la foudre de Jupiter tombe bien souvent au même endroit : du côté des plus fragiles et des plus vulnérables.
Cette politique inéquitable touche tout particulièrement la jeunesse. Au-delà d’être particulièrement touchée dès aujourd’hui par des mesures absurdes (baisse des APL, fin des emplois aidés), la jeunesse se voit proposer un avenir fait de précarité et d’individualisme.
En plus des ordonnances sur le travail et des décisions en matière de fiscalité, on note :
            La baisse des APL de 5 euros par mois annoncée par le gouvernement
C’est une mesure qui s’attaque très directement au pouvoir de vivre des plus fragiles : étudiant-e-s, familles monoparentales, précaires. Tou-te-s celles et ceux pour qui l’accès au logement est déjà compliqué.
Si les APL ne sauraient constituer la réponse unique au problème du logement, leur baisse sans contrepartie, et en particulier sans mesures permettant de baisser les loyers, n’a qu’un seul effet : celui de taper dans le porte-monnaie des plus faibles… pour rien.
En effet, 140 millions d’économie sur les 35 milliards recherchés, cela représente 0,4 % de l’objectif et touche en revanche plus de 2,6 millions de personnes.
Pourtant les outils de baisse de loyers existent : ils se nomment la loi ALUR et l’encadrement des loyers sur l’ensemble des secteurs dit « en tension ».
Europe Écologie Les Verts rappelle par ailleurs que le Conseil d’Etat a condamné la décision unilatérale du Premier ministre Manuel Valls de réduire le périmètre d’application de l’encadrement des loyers.
Enfin, les écologistes s’inquiètent d’une éventuelle remise en cause de la loi de solidarité et de renouvellement urbains (SRU) qui a permis de construire de nombreux logements accessibles sur l’ensemble du territoire.
Motion
Europe Écologie Les Verts demande :
– l’annulation de la baisse du montant de l’aide personnalisée au logement
– que le dispositif d’encadrement des loyers soit appliqué et étendu afin de diminuer les tarifs locatifs de logements dans les secteurs en tension.
La remise en question des emplois aidés
C’est une décision déplorable tant d’un point de vue de l’emploi que de justice sociale.
En effet, les plupart des emplois aidés permettent à des structures de solidarité, environnementales, sportives, culturelles, à des collectivités locales, d’assumer des services utiles à la communauté. Ces emplois loin d’être inutiles ou inefficaces entretiennent au contraire le lien social, la solidarité, l’accès à la culture, à l’éducation et au sport.

Contrairement à ce qui a été indiqué, le coût moyen d’un emploi aidé pour l’État se situe entre 7 000 et 15 000 euros par an selon les secteurs.
A titre de comparaison, le CICE qui représente une perte de recette moyenne pour l’État d’environ 25 milliards d’euros par an depuis sa mise en service aurait permis de créer ou de maintenir entre 150 000 et 250 000 emplois selon les sources, soit un coût minimum de 100 000 euros par emploi créé ou sauvegardé. Le coût du CICE par emploi est donc 10 fois plus élevé que celui des emplois aidés.
Si on prend en considération que la personne qui bénéficiait d’un contrat aidé se trouvera au chômage ou au RSA, on constate que non seulement la collectivité ne fera aucune économie avec la fin des emplois aidés, mais elle fragilise en plus la situation professionnelle et personnelle de centaines de milliers de salariés tout en fragilisant le terreau associatif d’utilité social, culturel, sportif ou environnemental. Après les réductions drastiques des ressources allouées aux collectivités, c’est là un coup de massue supplémentaire bien inutile et même danger eux socialement.

Europe Écologie Les Verts soutient :
– le recours déposé par les élu-e-s écologistes d’Île-de-France et Damien Carême pour suspendre l’interruption des contrats aidés ;
– la pétition initiée par des acteurs-trices de la solidarité relayée sur change.org par le magazine Alternatives Économiques.
Europe Écologie Les Verts demande au Gouvernement :
– d’annuler sa décision de mettre un terme aux emplois aidés dans le secteur non-marchand et de suspendre celle concernant le secteur marchand dans l’attente d’une analyse précise des enjeux et des conséquences d’un arrêt brutal de ces contrats.
Une rentrée universitaire sous le signe de l’improvisation
Le nombre de places en université inférieur au nombre de bacheliers, les imprécisions et ratés du système APB d’orientation et d’affectation post-bac, ont généré beaucoup de stress et des affectations parfois rocambolesques. Pourtant la population entrant à l’université était connue, les vœux anticipables. Sans moyens supplémentaires donnés aux universités pour assumer le surplus d’étudiants, les conditions d’étude en première année risquent d’être loin des standards internationaux offerts aux étudiants des autres pays.
C’est un nouveau coup dur portée à l’Université qui a pourtant vocation à constituer un outil de justice sociale en permettant au plus grand nombre d’accéder à des études supérieures.
Europe Écologie Les Verts dénonce
– l’abandon progressif par l’Etat des universités et surtout de leur mission d’éducation. L’excellence de la recherche ne fait pas tout. L’excellence de l’enseignement qui y est dispensé est au moins aussi important pour notre pays.
Europe Écologie Les Verts demande :
– des moyens attribués aux universités pour assurer leur mission d’éducation pour tou-te-s ;
– une réforme en profondeur du système admission post-bac (APB) et du baccalauréat
– un soutien à l’innovation pédagogique bien plus important qu’actuellement et un plan de soutien à la réussite pour les étudiants les plus en difficulté ;
– une augmentation des bourses du CROUS (au moins de 5 euros).
La suppression de l’ISF
Le gouvernement envisage la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), qui est un impôt sur l’ensemble du patrimoine détenu par un foyer fiscal, au profit d’un « impôt sur la fortune immobilière », centré uniquement sur le patrimoine immobilier. Or, l’IFI ne remplacerait pas du tout l’ISF, puisque son assiette serait moins large, et surtout, qu’il permet aux plus riches d’échapper à une grande partie de solidarité dont ils doivent aujourd’hui s’acquitter.
À travers cette mesure, le gouvernement prétend encourager les investissements dans l’économie, alors même que les placements financiers participent très inégalement de l’économie réelle, et que la plupart des placements des personnes très fortunées n’y participent pas du tout. De la même façon, si l’investissement dans la pierre est parfois considéré comme de l’« argent qui dort », l’effet sur l’économie est très différent selon que le bien soit en location ou qu’il soit une résidence secondaire.
Les écologistes demandent :
– le maintien de l’impôt de solidarité sur la fortune ;
– des incitations fiscales pour que l’épargne finance l’économie réelle.

 

 

 

 

 énergies renouvelables, pourquoi? Comment?

 

Claude Marie Benson ,février 2017

    Le débat au sujet de l'éolien revient avec insistance dans l'Aude ou de nombreuses voix s'élèvent pour  s'opposer à tout nouveau projet d'implantation d'éoliennes.Néanmoins,l'installation  de celles ci va bon train dans notre département :265 éoliennes en exploitation pour une puissance totale de 386MW actuellement , 47 autres « autorisées pour 100 MW, et 46 « en bonne voie » pour 125MW .
    Cette question ne peut évidement pas être traitée sans envisager globalement la question de nos besoins en énergie particulièrement en électricité et des moyens pour y répondre.

    L'opposition au nucléaire (qu'il soit civil ou militaire) fait partie de l'ADN des écologistes. Il n'est pas nécessaire de développer les raisons liées à la dangerosité de ce procédé dont les catastrophes de Tchernobyl et Fukushima sont l'horrible illustration. La vétusté de nombreuses centrales en France rend chaque jour plus palpable les risques encourus chez nous. Peut-être peut-on rappeler que, loin de l'affirmation de l'indépendance de la France, nous dépendons de  l'uranium extrait en Afrique, dans des conditions inacceptables pour les populations de ces pays, et que ce minerai, pas plus que le pétrole ou le charbon n'est renouvelable .Tout a déjà été dit sur l'opacité des décisions qui ont amenés nos dirigeants à choisir le « tout nucléaire » pour la France, et l'opacité qui continue à être la règle pour EDF, ENEDIS, AREVA : on a changé les noms, mais pas les méthodes au fil des années... Sans compter la scandaleuse évidence : on ne sais pas que faire des déchets produit par cette technologie, mais on continue allègrement à en produire dans une inexplicable course en avant.

Dès lors, oui, la priorité absolue est de sortir du nucléaire !

    Les scénarios Négawatt , régulièrement réactualisés , également le rapport de l'Adème de 2016 nous indiquent que c'est possible à l'horizon 2050 et nous en donnent les leviers.
    La recherche de la sobriété énergétique comporte déjà en elle une large part de la solution.
     Dans le cas de l'électricité il convient de diminuer drastiquement la part démesurée de celle ci réservée au chauffage. Les écologistes dénoncent le recours massif au chauffage électrique , qui a été promu précisément par les lobby du nucléaire pour rentabiliser leurs centrales. Le remplacement de tous les chauffages électriques par d'autres sources d'énergies est une priorité. Cela devrai être couplé à une vaste rénovation du bâti pour aller vers des habitations à énergie  passive , voire positive. Cela  permettrait également de rendre caduc l'usage qui se répand des climatisations d'intérieurs, sous nos climats modérés. Les mesures actuelles, sous forme d'incitation fiscales ne répondent que très partiellement aux enjeux. C'est vers les ménages en précarité énergétique, vers les logeurs sociaux que doivent déployées les aides principales.
Il est du ressort des citoyennes et de citoyens d'exiger des industriels la mise sur le marché d' appareils électriques consommant de moins en moins , et de se détourner des gadgets sans véritable utilité que la publicité cherche à leur faire acheter et utiliser.

    Néanmoins, la demande en électricité restera longtemps très forte , et si nous souhaitons réellement la sortie rapide du nucléaire , et ne pas recourir aux centrales au charbon, les énergies renouvelables , dont l'éolien sont  une partie de la solution.
    Il est logique que l'Aude, qui possède du soleil et du vent souhaite développer le photovoltaïque et l'éolien sur son territoire.
    En ce qui concerne le photovoltaïque, les écologistes préconisent l'installation de panneaux en priorité sur les toitures : bâtiments publics, agricoles, commerciaux et industriels. Lorsqu'elles sont au sol, ces installations ne doivent pas entrer en concurrence avec un usage agricole possible.
    
    Pour en revenir à l'éolien, chaque nouveau projet d'implantation entraîne son lot d'opposant.es  dénonçant la dégradation des paysages, de la qualité de vie, et la perte d'attrait touristique de l'Aude, les effets sur la faune sauvage, les nuisances sonores pour les riverains. Les collectifs dénoncent l'installation anarchique et la trop grande concentration de ces machines dans notre département ((56% de l'ancienne Région LR), le secret qui entoure les décisions d'implantation, le miroir aux alouettes des retombées financières pour les communes, la main mise des grands groupes industriels.
 Ces arguments ne peuvent être rejetés de façon simpliste au nom de la lutte contre le nucléaire.     Néanmoins, les écologistes s'opposent fermement à tout discours de diabolisation de l'éolien qui détient à court et moyen terme une partie de la solution pour produire de l'électricité « propre ».
    Contrairement au schéma issu du nucléaire où la production est très centralisée et redistribuée à partir de ces centres, et voyage à travers toute l'Europe, nous préférons que l'électricité soit produite près de l'endroit où elle est consommée et donc de façon décentralisée territoire par territoires.Cela favorise les petits projets : hydro-électricité, éoliennes, photovoltaïque, biomasse...Et le débat sur les priorités du territoires sans que personne ne s'en sente exclu.
     Plutôt que sous la coupe de grands groupe industriels et financiers, nous souhaitons que la production d'électricité soit assurée des coopératives financées à la fois par des collectivité et des citoyen.ne.s actionnaires , associé.e.s aux choix à faire.
     Aucun projet d'implantation ne peut être mené à bien sans une concertation sérieuse , des riverains, des associations de protection de l'environnement et de la faune sauvage, des acteurs économiques du territoire.Cette exigence de large débat va à l'encontre de toute opacité ou passage en force et pourra  éventuellement déboucher sur des modifications du projet de départ, voire un abandon du projet si aucun accord n'a pu être trouvé. Les outils de l'audit citoyen et du référendum local existent et ne demandent qu'une volonté politique pour être mis en œuvre.
     Enfin, au niveau national et européen, la recherche technologique sur des appareils présentant moins d'impact visuels et de dangers pour  la faune doit être intensifiée.

 

 

  Contribution  à l’enquête d’utilité publique  PLU de  Carcassonne

Par Christine Sthémer, 7 rue Albert Maissonnier hameau de Grèzes, Vice-présidente d’ECCLA

Comment justifier une augmentation des zones urbaines de Carcassonne de 46,3%pour seulement une augmentation de population de 3000 habitants durant les 5 dernières années ?ainsi 296ha de plus ouverts à urbaniser entre 2011 et 2016 ! De ce fait comment accepter l’augmentation des zones commerciales +83ha  en 2016 par rapport à 2011, alors que le projet foncier concernant l’agriculture et les paysages comporte 84ha de moins .Où est-il question des jardins ouvriers, de jardins partagés ? Là où il est écrit de développer une trame verte et bleue pour protéger la flore et les déplacements sans encombre de la faune, on retrouve des corridors sans aucune continuité. Pourquoi n’y a t-il pas de continuité ? Où sont les indices spécifiques pour identifier ces espaces environnementaux ?Le corridor entre l’aéroport et Grèzes me fait sourire quand il s’agit de vignes AOC certes ou d’un stade, mais survolé par les avions qui volent très bas ! Où est le lien avec le canal ? Pourquoi la voie d’eau du canal n’est pas prévue comme mode de transport doux? Je lis dans l’avant-propos, que le canal du midi doit être un axe majeur de développement avec aménagement des voies vertes sur les berges du canal du midi.je n’ai pas trouvé le schéma de l’ensemble des pistes cyclables, puis-je être renseignée là-dessus ?
Ne trouvez- vous pas que l’objectif du SCOT d’accueillir 15 000 habitants d’ici 2025 est irréaliste ? et que du coup, urbaniser 25ha/an sur les 10 ans n’est pas trop élevé et surtout en contradiction avec le fait que Carcassonne soit une ville Nature, patrimoniale et durable ! Si la Bastide dépend de l OPAH pour être rénovée, les 14% de logements vides du parc privatif ne devraient-ils pas être remaniés en premier ? Avec réouverture des boutiques qui ferment au centre -ville les unes après les autres, les zones commerciales périphériques de 837ha prévues en 2016 doivent avoir une emprise au sol de 35% du foncier total, c’est beaucoup trop !le futur développement de la zone Moreau avec ses 26ha au niveau de Rocadest est inadmissible pour les grandes surfaces existantes et les commerces du centre-ville qui périclitent. Il n’y aura jamais 450 postes créés mais un reclassement des postes venant des autres zones commerciales…
Ainsi la zone de la Bouriette avec ses 40 parcelles ou bâtiments inoccupés , soient 8ha doivent être requalifiés, cette zone étant médiocre donne un aspect d’abandon. Requalifier cela pourrait être en effet au niveau des autres bâtiments et terrains  de 6ha près de La belle Aude de faire un pôle d’économie sociale et solidaire de la fabrique du sud ; occasion d’innover de réinserrer et de faire du durable autrement…une façon de clarifier sa vocation puisque en avant-propos, il est écrit de favoriser le développement de l’économie sociale et solidaire.
Concernant les risques technologiques, je suis étonnée qu’on n’ait pas parlé de l’entreprise Chimirec-socodelli où sont admis les huiles et déchets industriels dont le transit est dangereux alors qu’on parle juste de l’Estagnol comme une zone artisanale à bonne accessibilité…le SCOT demande de veiller à la prévention des risques, nuisances et pollutions, dois-je le rappeler ?Sans compter les nui
sances aéronautiques au-dessus de cette zone
Pourquoi la nouvelle voirie de Grèzes ne concerne que la route d’accès au village et pas celle entre Grèzes et Herminis complètement défoncée et que le maire avait promis de refaire lors d’une réunion de quartier ?

Concernant les panneaux photovoltaïques, je ne comprends pas que le seul choix soit au sol, et pas sur des bâtiments… certes pour la Cavayére, une partie des 10,5ha opérationnels doit être sur une ancienne décharge mais pas que, cela touche également des bois, une belle futaie adulte de pins d’Alep signalée comme espace vert à protéger !Que met-on sur une décharge pour y mettre du photovoltaïque ?Où l’eau qui va ruisseler de ces collines s’en ira-t-elle ?Que signifie exactement que l’ONF participe à la conception du projet et a une convention avec la ville sur plusieurs dizaines d’hectares de ce secteur ? Je demande des éclaircissements ;
Même questionnement pour Romieu : 22ha opérationnels de panneaux photovoltaïques au sol. Il me semble c’est une zone d’entraînement militaire, où iront-ils après ?
Et enfin, au Sud-ouest, à Villalbe, que signifie Udivers9 sachant que cette Zone déborde sur une ZNIEFF, qu’à son bord ouest se trouve une zone humide autour du lac de Taure ?
Qu entendez-vous dans le SCOT quand vous dites : développer l’aéroport de carcassonne ?Qu’en est-il de la ligne LGV Toulouse-Narbonne ?Pourquoi carcassonne Agglo ne soutiendrait-elle pas efficacement les trains de nuit qui vont à paris ?On privilégie la commodité du local à la rapidité des gens pressés !



 COMPTEURS LINKY (et autres)-CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR ET FAIRE

 Les ouvrages des réseaux publics de distribution,
appartiennent aux collectivités territoriales ou à leurs groupements.

Rencontrez votre Maire, orientez-le vers le  site refus.linky.gazpar.free.fr , site d'un élu, et offrez- lui  le contre-argumentaire imprimé http://antennes31.org/?s=contre-argumentaire&searchsubmit=U

224 communes, à ce jour ( 13 juillet 2016 ), ont prononcé une délibération contre Linky.

  • Le site Robin des toits vous donne des explications primordiales : http://www.robindestoits.org sur la page d'accueil duquel vous trouverez le " Vrai-Faux sur le scompteur sintelligents " et des informations récentes « ' tapez Linky » dans le moteur de recherche
  • Le blog antennes31.org, dans son onglet Linky, vous offre un panel de lettres à adresser à ceux qui veulent nous imposer les compteurs dits intelligents,et à votre assurance .
  • Il faut écrire en recommandé AR à votre Maire et à Enedis, mais vous pouvez aussi envoyer la copie de vos courriers à votre fournisseur (si ce n’est pas Enedis) et à EDF .
  • Suivez l’actualité en vous abonnant gratuitement à la newsletter du blog antennes31.org
  • Le site refus.linky.gaspar. free.fr et le site next-up.org répondent à nombre de questions .
  • Si vous êtes locataire, c’est vous l’abonné. Écrivez et invitez votre propriétaire à écrire également.
  • Dans les copropriétés ou les HLM, chaque abonné doit envoyer individuellement les courriers suggérés, mais une action collective associée est recommandée.
  • Date probable annoncée sur le site http://www.erdf.fr/linky-bientot-chez-vous ; MAIS il y a parfois anticipation, donc anticipez vous aussi et envoyez vos courriers au plus tôt
  • Si le compteur se trouve à l'extérieur, seule à ce jour la présence – non agressive - de l'abonné ou d'une personne déléguée a dissuadé les installateurs. Mais....
  • Un conseil : pour éviter les surprises , démensualisez -vous



 

 

Contribution aux assises du rail et de l’intermodalité

par Albert Cormary avril 2016

Notre territoire, le département de l’Aude a à faire face à plusieurs défis concernant le rail et la mobilité d’une manière plus générale. De manière liminaire, nous réaffirmons notre attachement à la mobilité de tous et dans les conditions les plus favorables possibles, que ce soit pour les émissions de gaz à effet de serre, l’empreinte écologique a minima des infrastructures, etc. Nous constatons également que le rail a un impact en matière d’aménagement du territoire à l’opposé de celui de la voiture individuelle. Cette dernière favorise l’étalement urbain alors que le train favorise la centralité autour de la gare. La mobilité pour tous implique également une politique tarifaire non handicapante.
Les défis auxquels nous avons à faire face sont de trois ordres
  • Desserte des zones en situation d’enclavement
  • Présence d’artères de transport avec fort impact environnemental notamment sur le littoral
  • Politiques tarifaire dissuasive
Desserte des zones en situation d’enclavement

Les transports collectifs doivent, dans tous les cas être privilégies. Quand le rail existe, il doit être promu car c’est lui qui a la plus faible empreinte carbone et qu’il ne nécessite pas de nouvelles infrastructures. Est visée en premier lieu la ligne Quillan-Carcasonne. Sa remise en état est budgétée à hauteur de 11 m€ mais l’état traine les pieds depuis des années pour honorer sa contribution. La modernisation complète couterait entre 30 et 50 m€. Elle permettrait un cadencement horaire dans chaque sens et offrirait donc un haut niveau de services. Dans le même temps, le conseil départemental projette l’achèvement de la mise à 2x2 voies de la RD 118 et le contournement de Limoux, le tout pour un coût d’environ 150 m€. Cela favorisera la voiture individuelle et les bus qui y circuleront n’offriront jamais le niveau de service du rail (confort, régularité…). De plus, ils participeront aux nuisances attachées aux routes (bruit, gaz d’échappement, etc.) sans évoquer les nouvelles infrastructures dévoreuses d’espace. Nous appelons donc à la cohérence des politiques publiques, sachant que même si les budgets sont différents, les contributeurs à ces mêmes budgets sont les mêmes !
On peut estimer que les transports publics, tout confondu, captent actuellement 2 à 3 % des flux de passagers sur la ligne Carca - Quillan. Une augmentation très significative est possible moyennant une offre étoffée (cadencement horaire, arrêt à la Bouriette…).
Le transfert, en 2017, de la compétence des transports interurbains, à la région devrait s’accompagner pour nous d’une redynamisation de ceux-ci pour les zones les plus défavorisées en recherchant ou améliorant les solutions innovantes type transport à la demande, covoiturage ou amélioration (cadences…) des dessertes existantes… L’articulation avec les TER et les déplacements doux doit être recherchée comme la possibilité d’embarquer des vélos.

Présence d’artères de transport avec fort impact environnemental notamment sur le littoral

Nous visons en particulier l’autoroute A 9 et l’ex RN 9 qui constituent pour les riverains une nuisance de moins en moins tolérable par suite de l’accroissement des trafics et l’apparition de nouvelles pratiques (véhicules inf 3.5 t). La ligne SNCF classique Narbonne-Perpignan est fragile et le sera de plus en plus avec des couts de maintenance croissants.
Par suite de quoi, le report modal nous semble devoir être un objectif de la Région qui doit se prononcer pour une nouvelle ligne mixte et œuvrer pour l’instauration d’une taxe carbone sur les transits régionaux.
Cette nouvelle ligne doit également favoriser les dessertes des gares centre rendant inutiles les gares ex-urbanisées couteuses pour les finances publiques et génératrices de déplacements et d’infrastructures nouvelles) qui peuvent être réduits voire évités. Cette remarque vaut tant pour la gare de Montredon que celles de Manduel et de Montpellier. Ce sont des projets très couteux pour les finances publiques, à même d’assécher tout effort en direction des déplacements du quotidien.
Cette nouvelle ligne, par son tracé et ses ouvrages d’art (quitte à limiter la vitesse d’exploitation à 200 ou 220 km/h) doit rechercher la meilleure adaptation possible au terrain afin de limiter l’impact sur l’environnement. Rappelons que son cout est largement inférieur et sa rentabilité mieux assurée que ceux de la LGV 350 km/h prônée par certains élus.
Au niveau régional, les LGV Bordeaux-Toulouse et Toulouse - Narbonne ne nous semblent pas pertinentes. La modernisation est possible en relevant la vitesse d’exploitation à 200 km/h, pratiquement de bout en bout, on obtient des gains de temps significatifs à des couts largement inférieurs. De plus les correspondances avec la ligne ré-ouverte d’Auch – Agen permet d’accéder au Gers depuis Paris en un temps très inférieur à ce qu’il est de nos jours et rend inutile la gare TGV d’Agen.

Politique tarifaire

Le TER à 1€ servant de slogan à l’ancienne région LR a eu le mérite de montrer qu’appliqué intégralement à certaines lignes, elles pouvaient devenir plus attractives. Cependant, par manque d’offre supplémentaires, elle a montré ses limites. Quant au TER à 1€ généralisé, cela a relevé plus de la com’ que d’une véritable politique des transports.
La tarification actuelle est dissuasive. Elle est même supérieure à ce que l’on constate sur les liaisons TGV ou Intercité !
La clarification des tarifs est nécessaire et doit aboutir à un cout inférieur à celui de la voiture particulière. Plusieurs options sont à explorer, depuis la tarification par zones jusqu’au pass…La définition d’une nouvelle tarification passe par la concertation avec les syndicats et associations d’usagers.

Avenir du rail dans la région

Notre attachement aux transports publics sur la base de considérations strictement écologiques se double d’un avertissement économique. Les prix du pétrole actuellement et historiquement bas ne dureront certainement pas. Ils favorisent la voiture individuelle, les bus et l’avion mais un retournement de tendance prévisible, sans en connaitre l’échéance, va compliquer la vie des habitants de la région si on abandonne le rail qui redeviendra vite le mode plus économe pour leurs déplacements.
Force est de constater que la SNCF, opérateur historique a de plus en plus de mal à s’engager sur les dessertes secondaires. Nous devons nous poser la question du devenir de nos relations avec l’entreprise. Est-il pensable que la région finance de lourds travaux de rénovation ou de ré-ouverture des lignes pour qu’ensuite, la SNCF se montre incapable de les exploiter si ce n’est à des couts prohibitifs. Tout comme la même SNCF a totalement délaissé les lignes capillaires génératrices de fret ferroviaire.
Devant cette situation, nous devons nous poser la question, sans tabous d’une régie régionale qui serait propriétaire des infrastructures, du matériel et maître de l’exploitation. Des conventions de mise à disposition du personnel doivent pouvoir être passées entre la région et la SNCF. Cette régie peut être multimodale en intégrant les régies départementales de transport. Pour garantir l’esprit « service public », elle doit être juridiquement constituée en EPIC et placée sous un contrôle mixte élus, associations d’usagers, syndicats.

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Quel tourisme dans la nouvelle région?


par Marie-Laure Arripe, été 2015


Constats : convergences et divergences

  • Dans les deux régions, l’activité touristique occupe une grande place dans l’économie (3ème rang) et dans l’emploi (entre 50 et 60 000 emplois en moyenne annuelle par région).
  • Des offres ciblées, Midi-Pyrénées sur la montagne, et Languedoc-Roussillon sur le littoral, qui aboutissent à de fortes concentrations, spatiales et temporelles. Mais les deux sont en recherche de diversification dans ces deux domaines et ont mis en avant le thermalisme comme objectif.
  • L’une et l’autre ont actuellement un plan de développement : Qualité Sud de France pour Languedoc-Roussillon  et Grands Sites ou Atout France  pour Midi-Pyrénées.
  • Midi-Pyrénées met l’accent sur la durabilité de son tourisme, notamment en montagne eut égard au réchauffement climatique et souhaite attirer davantage à l’international. Alors que Languedoc-Roussillon voit son développement dans « le tourisme nautique », le tourisme « nature, patrimonial et culturel, œnologique ».
Que faire ?
les arrières pays Languedoc-Roussillon et le centre de Midi-Pyrénées manquent d’installations touristiques alors que littoral et montagne souffrent de sur-fréquentation.

Littoral et montagne :
  • pas de nouvelles implantations mais évolution vers une qualité écologique des équipements existants. Valorisation de cette qualité écologique et attention particulière sur l’offre en hébergement de plein air, qui concerne une large population souvent peu informée. Investissement sur des actions de communication et pédagogie en matière d’environnement.
  • La concentration dans le temps rend les villages côtiers à l’abandon hors saison. La reconversion d’une partie de ces résidences secondaires en habitats permanents permettrait de les revivifier et de procéder à une rénovation écolo de ces bâtiments.

Arrière pays, 5 types de propositions :
  • Hébergement : développer un agrotourisme écologique (« slow tourisme ») un peu sur le modèle italien (les « Aziende agricole »: un maillage dense de plus de 20 000 lieux d’accueil, en lien avec le patrimoine naturel et culturel, et + 57% en 10 ans).
  • l’eau comme pôle d’attraction (étangs et lacs naturels ou artificiels, thermalisme, torrents, rivières (et enjeu de la qualité de leur gestion). Le Canal du Midi, transversal aux deux régions, pourrait être fédérateur. Pourrait faire l’objet d’une valorisation agro-touristique, sur un fond d’un développement local de proximité.
  • Valoriser et soutenir (mise en réseau ?) les multiples manifestations culturelles et commerciales (festivals, musique, expos, marchés, caves, vente à la ferme, etc.) qui animent le territoire, en lien tant avec l’économie qu’avec les patrimoines naturels et culturels (sur le modèle des politiques touristiques des PNR )

Par ailleurs sur l’ensemble du territoire:
  • Créer et développer un schéma régional de véloroutes et de voies vertes et rouvrir de petites lignes de train et des gares abandonnées, en particulier sur le littoral.

Comment ? La question des outils.

  • Pour les financements, s’appuyer sur la Charte Européenne du Tourisme Durable, le FEDER, les régions (gros effet de levier : Midi-Pyrénées a calculé qu’1 euro mis par la région débouche sur 6,64 euros d’investissement). Faire appel et développer la finance solidaire et alternative.
  • Constituer des partenaires de gouvernance (réseaux de producteurs, syndicats etc…)





 Politique maritime, littorale et fluviale dans l'Aude 

par Marie-Laure Arripe - été 2015

Quatre éléments, répertoriés depuis plus de 20 ans, demeurent prégnants quant aux domaines maritimes et littoraux. Le fluvial vient s’y adjoindre.

L ‘artificialisation du littoral, liée à une fréquentation touristique en hausse permanente, qui réduit les surfaces agricoles, provoque une hausse du prix du foncier, qui vient à son tour renforcer le recul des terres agricoles.
Propositions : - Ne pas zoner en zone agricole
  • Favoriser les projets d’urbanisme économes en consommation foncière
  • Valoriser la production agricole littorale comme outil économique et paysager
La montée des risques et la vulnérabilité : les domaines maritime et littoraux sont exposés à des risques accrus, d’ordre très divers : des risques « naturels », liés aux effets conjugués de l’érosion et du changement climatique induisant des risques de submersion, des risques industriels : x sites Seveso en MP et LR (dont 6 à Port L a Nouvelle) des risques sanitaires (cadmium, mercure) et des risques diffus de pollutions (écoulements pluviaux, stations d’épuration etc…)
Propositions : - renforcer l’assainissement : stations, collecte des eaux usées, assainissement non collectif, traitement des eaux pluviales
  • Réduire les micro polluants et les polluants d’origine agricole, en s’appuyant sur les textes européens (Reach)
  • Restaurer les cours d’eau en amont
Relancer l’activité maritime sur des projets d’avenir : on assiste au déclin des activités et des emplois du domaine maritime (ports, construction navale) et à des investissements dans des Grands Projets désuets. (PLN)
Propositions : - réorienter la construction navale et la recherche dans les ports de LR autour du programme et de l’objectif « bateaux du futur ».(cargos et paquebots à voile) CORICAN
  • Aménager les ports en fonction de ces besoins futurs, au lieu de creuser les ports pour accueillir des conteneurs plus grands et toxiques.
  • Construire (Sète ?) une spécialisation en déconstruction navale

Booster les Energies Maritimes Renouvelables avec de nouvelles propositions. Les EMR ont connu une grande diversification. L’éolien reste le plus performant dans notre région. L’éolien off shore posé a rencontré certaines résistances (pb de paysages touristiques…). Il est possible d’installer des éoliennes flottantes, à 25km des côtes, efficaces et sans pb de visibilité. « L’éolien flottant permet de s’affranchir des contraintes liées à la profondeur et à certains conflits d’usage, tout en profitant de forts vents marins… Côté technologies, la France fait partie du peloton de tête des prototypes en cours de développement. »

Systématiser et encourager le report modal (mer-canaux-ferroviaire), qui permet de réduire le nombre des camions, et de proposer des transports moins gourmands tonne-kilomètre.
  • Relancer le transport sur le Canal des Deux Mers (commun à LR et MP) en investissant sur le canal, par exemple en remettant en service les pentes d’eau de Montech et Fonseranes.
  • Développer les « routes » de la mer : (exemple St Nazaire-Gijon (Espagne) = moins 100 000 camions par an sur cet axe.) en direction de l’Espagne, l’Italie, le Portugal, le Maroc, l’Algérie etc…
- Mieux utiliser la flotte de plaisance (mutualisation, suggérer la création d’un bla-bla bateau…)

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