lundi 19 décembre 2016

Pas de deniers public(itaire)s pour Ryanair !


EELV
La Commission européenne doit statuer sur la légalité des subventions accordées à l’APFTE par la Région Occitanie !


En accord avec la position défendue depuis toujours par notre mouvement, les conseillers régionaux EELV se sont prononcés, vendredi dernier, contre le versement d’une nouvelle subvention de 550 000 euros à l’Association de promotion des flux touristiques et économiques (APFTE), officiellement destinée à « poursuivre les actions de promotion du territoire qui s’appuient sur la dynamique de l’aéroport de Montpellier », lit-on dans un rapport de la commission permanente du Conseil régional d’Occitanie.
EELV Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon rappellent que, sous couvert de subvention accordée à cette association et par le truchement d’achats d’espaces publicitaires, c’est en réalité la filière du low cost (et Ryanair en particulier) qui bénéficie chaque année d’une aide détournée, accordée par différentes collectivités territoriales d’Occitanie sur les deniers publics.


Cette pratique, régulièrement dénoncée par de nombreuses associations dont Anticor, a fait l’objet de plusieurs avis rendus par la Chambre régionale des comptes (CRC) qui écrivait déjà dans un rapport en 2013 : « la Région s’expose ainsi à ce que la subvention versée soit considérée comme une aide détournée à destination des compagnies low cost de l’aéroport de Montpellier, et plus particulièrement RyanAir […] ». Plus récemment, le dernier rapport de la CRC sur la gestion de l’agglo de Montpellier relevait que « les subventions versées à l’APFTE encourent un ordre de restitution prononcé par la Commission européenne« .


Ce financement sur fonds publics est d’autant plus inacceptable pour les écologistes qu’il vient s’ajouter :
– aux pratiques scandaleuses de dumping social et d’évasion fiscale dont Ryanair s’est fait le champion
– aux aides publiques accordées à l’aérien en général, mode de transport hautement émetteur de gaz à effet de serre.


En conséquence, EELV Midi-Pyrénées et EELV Languedoc-Roussillon demandent :
– aux collectivités territoriales concernées de stopper toute subvention à l’APFTE ;
– aux eurodéputés de saisir la Commission européenne afin qu’elle détermine la compatibilité de cette aide avec le droit européen et qu’elle se prononce a posteriori sur la légalité des aides accordées à l’APFTE depuis sa création en 2010.


EELV Languedoc-Roussillon et EELV Midi-Pyrénées



dimanche 20 novembre 2016

NDDL Résistance Vigilance Désobéissance




Appel de l'ACIPA 

 

A l'ACIPA, nous sommes convaincus que notre lutte contre la construction d'un nouvel aéroport est légitime. 
Nous ne pouvons accepter la réalisation de ce projet déraisonnable, inutile, coûteux et destructeur dont les fondements sont le mensonge et la manipulation.
A l'heure de la mise en œuvre de l'Accord de Paris, dont les représentants de la France se disent très fiers, nous ne pourrons accepter l'incohérence absolue qu'il y aurait à imposer un aéroport fossoyeur de terres agricoles, d'un bocage et d'une zone humide riches de biodiversité, un aéroport dont la plus que douteuse viabilité économique parie sur un développement sans limites du trafic aérien, gros émetteur de Gaz à Effet de Serre. Le maquillage « vert » échoue à cacher l'incompatibilité avec les objectifs des COP21, 22 et suivantes.
Nous attendons toujours l'étude indépendante sur l'alternative du réaménagement de l'aéroport actuel de Nantes-Atlantique, demandée depuis des années.
La consultation du 26 juin, aujourd'hui renommée « référendum » en dépit de toute logique, a été  taillée sur mesure pour obtenir un oui et n'a été qu'un simulacre de démocratie. Organisée au mépris de l'équité, du droit de l'environnement et des recours juridiques non épuisés, cette mascarade n'est pas parvenue à affaiblir notre mobilisation.
C'est que l'enjeu de la lutte de Notre-Dame-des-Landes est de taille : il s'agit du monde que nous voulons laisser à nos enfants.
Nous continuerons à persuader le plus grand nombre possible de citoyens que notre combat est celui de la justice et de la vérité, contre la violence d'un Grand Projet Inutile Imposé (GPII) par des politiques liés aux  multinationales.
Nous voulons contraindre le Pouvoir et tous les promoteurs du projet d'aéroport à l'abandonner.
En cas de tentative de passage en force par les Pouvoirs Publics, nous ne céderons pas.
Nous ne laisserons pas détruire les terres de la ZAD ni expulser ceux qui la font vivre, pour le seul intérêt des actionnaires de VINCI et des spéculateurs immobiliers.
Si le gouvernement envoie ses troupes militaires et policières ouvrir la voie aux machines de destruction, nous résisterons et nous appellerons à résister.
Notre force sera notre nombre et notre détermination.
D'ores et déjà, nous appelons tous nos soutiens, comités ou individus, à la résistance non-violente, pouvant aller jusqu'à assumer les risques de la désobéissance civile.
Nous invitons chacun à manifester son opposition où qu'il vive, dans la mesure de ses capacités.
Nous invitons tous les comités de soutien à organiser des actions non-violentes pour faire pression tout en étant soucieux de l'adhésion de la population. Les possibilités sont innombrables. Nous faisons confiance à votre imagination, à votre créativité, voire à votre humour.
En cas d'expulsion ou de début de travaux, si vous êtes proches de la ZAD, nous vous appelons à prendre part aux diverses mobilisations de masse et à participer au soutien logistique de la résistance sur le terrain.
Si vous êtes loin et ne pouvez vous déplacer, vous trouverez vos propres moyens d'exprimer près de chez vous votre opposition et votre soutien au mouvement.
Dans tous les cas, restez attentifs aux actions de désobéissance civile qui pourront vous être proposées.
Quels que soient les moyens choisis – la diversité est une force – nous vous demandons de garder en tête la nécessité de la non-violence. Ne prenez pas le risque de blesser quiconque, agissez à visage découvert et quelle que soit la situation, efforcez-vous de  faire baisser la tension. N'alimentez pas la surenchère, ne répondez pas à la violence par la violence et veillez à la sécurité de toutes les personnes présentes sur les lieux de vos actions.
Nous résistons à la violence d'un projet, d'un modèle de développement, d'un système, à la collusion entre décideurs et multinationales. Nous ne nous battons pas contre des hommes, fussent-ils policiers ou salariés d'entreprises du BTP.
Notre résistance sera populaire, non-violente, déterminée et radicale, en permettant au plus grand nombre d'y prendre place..

voir la lettre ouverte/tribune de l'ACIPA sur son site





mardi 8 novembre 2016

Aurons nous de l'électricité cet hiver ?




    Ces jours ci, ERDF communique de façon insistante sur les possibles difficultés d'approvisionnement en électricité en cas d'épisode de grand froid cet hiver.
    Pourquoi en hiver ? Parce que la France détient l'aberrant record du chauffage électrique. Ce mode de chauffage est pourtant dans les moins efficaces. Moins cher à l'installation, il est largement utilisé notamment dans le parc locatif privé ou public, mais son coût pèse lourdement sur les budgets des ménages modestes. En matière d'isolation des habitations et de remplacement du chauffage électrique par des solutions plus adaptées, il serait temps de mener des politiques publiques plus volontaristes et réellement attractives, car si les solutions sont connues, les  aides au financements ne sont pas à la hauteur.
    Pourquoi cet hiver ? Parce que le quart des centrales nucléaires françaises sont à l'arrêt ! Le mythe de l'énergie nucléaire pas chère était une supercherie, les véritables coût de l'entretien des centrales n'ont pas été pris en compte, et elles vieillissent...Le tout puissant lobby du nucléaire a su étouffer le développement des énergies renouvelables en France, et nous allons payer très cher nos plus de 75% d'énergie d'origine nucléaire.
    Le très sérieux rapport de l'ADEME ( vers un mix 100% renouvelable en 2050) prouve que nous pouvions parfaitement sortir du nucléaire quelques décennies . Qu'attendons nous pour exiger du gouvernement qu'il prenne réellement ses responsabilités au delà de quelques discours sans lendemain ?

vendredi 4 novembre 2016

AREVA à Malvézi : projet vertueux ou enfumage?




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AREVA en AUDE ! Ici comme ailleurs, cette entreprise, prend les gens pour des c…
Depuis plusieurs années, elle essaie de faire gober que c’est une entreprise œuvrant dans le cycle du nucléaire. Le cycle, ça a quelque chose de vertueux et puis l’économie circulaire a le vent en poupe. Pourtant, la chaine nucléaire est strictement linéaire et produit de nombreux déchets, depuis la mine jusqu’aux centrales, déchets qui s’accumulent et dont certains resteront dangereux pendant des milliers d’années. Déchets dont personne ne sait que faire et la pire des solutions est celle choisie (pour l’instant) : le stockage en profondeur. Bref ; on pousse la poussière sous le tapis.
AREVA en AUDE ! Ici comme ailleurs, cette entreprise fait comme les autres acteurs de la chaine nucléaire, elle pèche par omission. Ainsi, de 1957 à 1985, elle a stocké des déchets (oh pardon, ils disent résidus, c’est moins sale) provenant non seulement de son activité mais également de l’usine de Marcoule. Sans rien dire à personne. C’est ainsi qu’en 2004, suite à la rupture (oh pardon, ils disent effacement, c’est moins violent) d’une digue, on a appris qu’étaient présents des centaines de milliers de tonnes de déchets contenant des radionucléides particulièrement inquiétants comme le plutonium.
AREVA en AUDE ! Ici comme ailleurs, cette entreprise fait comme les autres acteurs de la chaine nucléaire, elle pratique le masquage des réalités
Pour traiter les concentrés d’uranium provenant des mines, elle utilise beaucoup d’acide nitrique et d’acide fluorhydrique d’où des déchets liquides. Jusqu’à présents, pour faire court, ils partaient dans des bassins d’évaporation puis les boues sèches étaient recouvertes d’une menbranne bitumineuse. Ces déchets désormais solides sont probablement voués à un beau et très long repos sur place. En effet, s’ils sont faiblement (tout est relatif) actifs, ce sont des radionucléides à vie longue. Quand on parle de vie longue, ça ne se mesure pas en siècles mais en millénaires, voire centaine de millénaires. Une éternité à notre échelle.
Nouveauté, l’entreprise a un beau projet pour réduire ses déchets liquides. Un beau projet comme savent en faire les ingénieurs enfermés dans leur bulle (heureusement, ils ne le sont pas tous). Un procédé thermochimique va cramer tout ça. Il suffit de créer une usine dans l’usine (30 emplois tout de même) de bruler annuellement 5500 t de charbon, 2000 t de gaz, 10 000 MWh d’électricité et 80 000 m3 d’eau purifiée. Le tout pour éliminer 20 000 m3 d’effluents. Le procédé consiste à réduire les nitrates en azote par l’hydrogène issu de la gazéification du charbon.
Une cheminée de 30 m va évacuer les fumées. Beaucoup : 16 000 m3/m3 d’effluents traités ! Ces fumées contiendront notamment 38 830 kg/an d’oxyde d’azote (NOx), équivalent aux rejets de 20 000 véhicules diésel parcourant 5000 km. Ces fumées vont contenir ce que dégage la combustion du charbon et qui est très largement documentée: des dioxines, des nitrosamines, des phtalates, du dioxyde de soufre, du benzène, etc. Et quand on compare les quantités annoncées par AREVA, on est au-dessus des valeurs maximales autorisées pour les incinérateurs d’ordures ménagères auxquels ce projet peut être apparenté. Le tout, à 2 km de la ville de Narbonne, placée sous le vent dominant.
AREVA en AUDE ! Ici comme ailleurs, cette entreprise fait comme les autres acteurs de la chaine nucléaire, elle « enfume » et ici, c’est au propre comme on vient de le voir mais aussi au figuré. La presse s’est faite l’écho de la réduction des déchets de l’usine, même France 3 qui a fait un reportage sur la solution pour les déchets. Même que les écolos seraient favorables au projet.
Pour ce qui est des écolos, l’association ECCLA s’est montrée extrêmement critique, l’association Rubresus et le collectif SDN 11 se sont positionnés contre ce projet. La solution aux déchets ? A y regarder de plus près, cela ne va concerner qu’un petit pour cent de la radioactivité présente sur le site. Consommer tant d’eau, produire tant de gaz à effet de serre, déverser tant de polluants dans l’air… tout ça pour ça ? Ah quand on vous disait que l’industrie nucléaire est propre !
Pour aller plus loin, sur le site http://www.sdn11.fr, vous trouverez plusieurs articles concernant AREVA Malvézi, ex Comurhex. La contribution d’ECCLA à l’enquête publique n’est plus disponible en ligne mais peut être communiquée sur demande. L’association Rubresus annonce un dossier complet sur les pollutions atmosphériques prévisibles suite à ce projet.




jeudi 20 octobre 2016

Notre « chez nous » n'est pas une forteresse


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Une manifestation et un rassemblement solidaire à la même heure, dans la même ville : mais que se passait-il de si grave ?...14 migrants venaient d'être accueillis à Limoux !
Samedi 15 octobre vers 16h, un cortège de militants FN venus de tout le Sud,traversait la sous préfecture de l'Aude en scandant notamment : « nous sommes chez nous ». Pour une fois, nous pouvons dire que nous sommes d'accord avec cette affirmation, car c'est bien parce que nous sommes chez nous que nous pouvons y accueillir l'étranger que la guerre, la persécution, la misère, le changement climatique ou même la simple envie de voyager amène dans nos villes et nos villages. C'est bien parce que nous sommes chez nous que nous pouvons lui ouvrir notre porte et nous enrichir mutuellement de nos cultures différentes. C'est ce que voulaient signifier celles et ceux qui s'étaient rassemblés place de la République pour chanter, danser, discuter et affirmer notre solidarité avec ces migrants , boucs émissaires faciles d'un parti sans autre projet que d'attiser les peurs pour gagner des électeurs. Nous étions chez nous, militantes et militants audois sur cette place avec nos pancartes en carton où étaient inscrits les mots, Paix, Amour, Bienvenue et même Welcome (un mot étranger, quelle horreur) pancartes qui nous furent arrachées et déchirées par les plus excités de la manifestation contre les migrants, où ne marchaient finalement qu'un nombre très limités d'audois et d'audoises .
Ce rassemblement était nécessaire, néanmoins la résistance aux idées véhiculées par le Front National, la Ligue du Sud et autres Caritas passera essentiellement par la promotion d'un autre modèle de société où la loi de la jungle,l' individualisme et la recherche du profit laissent la place à la sobriété pour le partage équitable des richesses , à des rapports sociaux basés sur la coopération plutôt que la compétition, au respect du vivant sous toutes ses formes. Il reste beaucoup à faire pour que « chez nous », sur notre planète, toutes et tous puissent vivre dignement .

mardi 6 septembre 2016

L'Eau et le Vin

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La sécheresse est bien présente , durable et les pleurs des vignerons , larmes trop souvent versées ne suffiront à apaiser la soif de la terre !

La sécheresse sera de plus en plus présente ,incontournable.
Alors , pour certains l'irrigation des vignes devient la seule obsession ,la solution miracle !
Cela n'est pas si évident que cela .
L'eau doit d'abord être réservée à la consommation humaine , aux cultures prioritaires  permettant notre aliment ion.
Demander à irriguer les vignes pose la question des choix viticoles qui ont amené à une telle pression.
D'abord , les vignerons , crédules ou attentifs ont  écoutés les choix techniques préconisés par les Chambres d'Agriculture , les Syndicats viticoles et ont arrachés les cépages locaux pour planter des cépages surtout bordelais , non adaptés à nos climats !
La première controverse est là .
Ensuite les modes de cultures industrielles : engrais , désherbants , insecticides , ont appauvri , tué la structure nourricière du sol en stérilisant la terre et limitant sa réserve en eau .
Les vignes travaillées dans le respect de son équilibre , produisant des rendements plus faibles résistent bien mieux à ce manque d'eau .
Irriguer a un coût considérable pour la société pour amener l'eau au plus prés du vignoble : 200 millions d'euros au départ pour amener l'eau du Rhône dans le Narbonnais .
De plus quelques privilégiés seulement pourront accéder à cette réserve , sous conditions d'investissements lourds .
Que faire des vignerons des coteaux ou autres secteurs  loin du robinet … ?
Certains d'entre eux pourront demander des compensations , face à cette concurrence  déloyale technique et financière . En effet ces derniers  produiront moins et ne pourront surement approvisionner  leurs  marchés actuels et a venir .
Déjà la viticulture audoise perçoit de la PAC :6 873090 d'aides pour investissements et  3 3397 515 euros d'aides pour l'exportation vers les pays tiers ( chiffres 2014 source DDTM )
Irriguer les vignes va accentuer la culture hors sol de la vigne  , comme les poules pondeuses , où tout dépend d'apport extérieur . La notion de terroir déjà largement  discréditée  ne sera qu'une histoire ancienne.
Arroser , encore faut il que l'eau soit de qualité , non pourvu des PCB , contenus dans l'eau du Rhône , ainsi que des pesticides ou polluants divers . Sinon  cela causera une   augmentation de la pollution des sols , de la vigne , du raisin , du vin, déjà considérable!
Les sommes colossales destinées l'irrigation, aux financements viticoles doivent être réorientés pour aider les vignerons à changer leurs façons culturales pour redonner à  la terre sa mémoire ancestrale .
Nous demandons une réflexion collective entre administration , vignerons et la société civile pour orienter une autre viticulture , d'autres cépages .Les résultats en seront sur le moyen et long terme . C'est pour nous une condition essentielle si on veut garder une viticulture durable , économiquement viable et respectueuses des hommes et  des citoyens .



lundi 5 septembre 2016

Appel à la mobilisation pour les trains de nuit

 
 

 
A l'heure actuelle le gouvernement propose de démanteler une grande partie des Intercités de Jour et de Nuit. Il propose la « relance » par « cent nouveaux projets » routiers et autoroutiers : la thématique transport est servie !
 
Le train consomme environ 5 à 10 fois moins d’énergie par kilomètre et passager que la voiture individuelle ou l'avion. Aussi depuis 2007 de nombreux grands projets de LGV ont été financés... au-delà de toute cohérence : destructeurs environnementalement, extrêmement coûteux financièrement, ils desservent mal les villes moyennes...
 
A l'opposé, les voies ferrées classiques souffrent d'un grave manque de maintenance. Le service Intercité pourrait par ailleurs s'améliorer à moindre frais tant il est sabordé : souvent les trains de nuit n'apparaissent pas à la réservation; les correspondances aux frontières sont « absurdes ». Non seulement les Intercités pourraient mieux relier les régions périphériques de l'Hexagone mais également dépasser les frontières pour des liaisons européennes...
 
Autre thématique esquivée par le gouvernement, la taxe carbone sera tôt ou tard nécessaire pour réintégrer les coûts cachés de l'avion et de la route et financer le rail. Actuellement la complexité des tarifs SNCF sert de repoussoir aux voyageurs non-habitués. Une tarification incitative permettra de sortir de l'anomalie tarifaire pour que, en cohérence avec leurs impacts environnementaux respectifs, le train soit moins cher que l'avion ou la voiture !
 
Rappelons que le vélo et le tramway ont pratiquement disparu des villes au XXème siècle. Les modes sobres et simples n'ont pas de lobby pour les propulser : La mobilisation militante est nécessaire pour redonner une place aux Intercités, et au-delà aux modes de transports sobres en énergie.
 
Nous avons besoin de vous pour diffuser -et signer- la pétition, distribuer le tract lors de vos voyages, voire organiser des actions décentralisées... Plus d'informations sur : www.change.org/p/ouiautraindenuit et https://ouiautraindenuit.wordpress.com
 
 
Collectif « oui au train de nuit »

mercredi 24 août 2016

BURKINI,burkini, burkini...l'affaire de l'été?




Une fois de plus le maire de Leucate fait parler de lui et s'aligne sur les plus douteux de ses collègues de PACA pour interdire le burkini sur les plages de sa commune.
Pense t' il, de cette manière, pouvoir trier les touristes qu'il essaie d'attirer chez lui ?
Ce qu'on en pense à EELV ?
Tout d'abord, que monter sur nos grands chevaux et commencer à interdire les foulards a été une erreur. Nous ne serions pas aujourd'hui à ce niveau de provocation et d'escalade.
Après quelques jours,quand on commence à comprendre ce qu'il s'est réellement passé en Corse, on peut se dire que la société française va très mal.
À toute vitesse, sans prendre le temps de vérifier l'info et même simplement de réfléchir pour avoir une distance suffisante, les médias ont à nouveau agité les peurs pour faire du buzz et des petits élus locaux, trop contents de participer à la montée de l'islamophobie ont pris leurs arrêtés anti-burkini au nom du maintien de l'ordre public : mais en quoi l'ordre public est-il menacé par quelques malheureux burkinis à Sisco, Cannes, au Touquet ou à Leucate ?
Sans parler des dégâts provoqués par la surenchère de Valls pour prouver qu'il est toujours le meilleur dans le discours droitier sécuritaire !
Nous vivons une époque inquiétante où le spectacle médiatique et politique empêche la réflexion, l'analyse, l'intelligence.
EELV , résolument féministe, ne cautionne évidement pas les injonctions qui seraient faites aux femmes, et exclusivement à elles de se vêtir d'une façon ou d'une autre, ni les discours , toutes religions confondues, qui les assigneraient à une place sociale spécifique en raison de leur sexe. Mais cette polémique et ces interdictions ne peuvent en aucune façon amener notre société sur davantage de vivre ensemble.
Il serait vraiment temps de cesser de s'agiter inutilement autour de cette polémique sur le burkini qui ne sert qu'à attiser la haine et à faire oublier les vrais problèmes des Français.

samedi 6 août 2016

produits phytosanitaires, limitation d'usage: le préfet consulte


Conformément aux directives du ministère de l'environnement, le préfet de l'Aude s'apprête à prendre un décret de "limitation d'usage" des produits phytosanitaires à proximité des établissements recevant des enfants, des personnes âgées et des malades.Ce décret délimitera les horaires où ces produits pourront être épandus et les distances et protections par haies entre ces établissements et espaces cultivés recevant ces épandages. Si on préfère voir le verre à moitié plein, on saluera cette réglementation protectrice pour nos enfants, nos aînés et nos malades. Mais force est de constater que le verre est aussi plus qu'à moitié vide : ces produits phytosanitaires sont dangereux pour tout le monde, et en particuliers pour les agriculteurs qui les utilisent, même quand ils se déguisent en cosmonautes pour le faire . Personne n'est véritablement à l'abri lors de promenades champêtre comme lors de la consommation des fruits et légumes ayant reçu ces traitements, ni en respirant l'air et en buvant l'eau dans lesquels ces produits chimiques persistent. Il est temps pour notre agriculture de se   désintoxiquer de sa dépendance à ces poisons. L'Aude est à la fois l'un des départements où on utilise le plus de produits phytosanitaires et l'un où le pourcentage de culture bio est le plus important. C'est dans cette deuxième voie qu'il faut encore plus résolument s'engager , n'en déplaise à monsieur Vialette qui préconise "qu'on ne bâtisse pas trop près des cultures pour ne pas stopper l'agriculture"!
Le gouvernement souhaite une réduction de 50% de produit phytosanitaires à l'horizon 2025 : accélérons le pas pour dépasser au plus vite cet objectif .
Pour l'instant, deux choses (au moins) sont à notre portée : répondre en ce sens à la consultation en ligne  lancée par le préfet du 8 au 29 août sur son projet de décret (consultation.seadr.ddtm-11.aude.gouv) et interroger votre maire qui sera chargé de son application  

vendredi 5 août 2016

Loup y es tu?




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Depuis quelques temps déjà, un loup, au moins, semble s'être installé dans l'Aude, et là comme ailleurs, sa présence suscite bien des débats. Le Conseil Fédéral d'EELV a adopté le mois dernier le texte ci-dessous:


Loup : dépasser les antagonismes

Depuis son retour en 1992, le loup est un sujet sensible et polémique. L'augmentation de sa population, de son territoire et du nombre de ses victimes alimente une controverse qui s'intensifie
 d'année en année. Les positions semblent inconciliables entre les associations environnementales d'une part, et les éleveurs et les bergers d'autre part, d'autant plus que le débat est instrumentalisé par certains à des fins politiciennes.
Les positions sont tranchées, entre ceux qui considèrent le loup comme une espèce qu'il faudrait au mieux réguler et au pire éliminer, et ceux qui en font l'emblème de la biodiversité, un des rares grands prédateurs encore présents sur notre territoire.Le retour du loup, et plus généralement du "sauvage", pose des défis qu'il nous faut affronter et nous
conduit à des choix de société qu'il faut ensuite assumer. Repousser le problème ne fait que l'accroitre et il est du devoir de la puissance publique de le gérer enfin de façon cohérente.

Europe Ecologie Les Verts :

- Ne peut que constater l'échec de la politique de cohabitation entre le loup et les filières d'élevage dont celle ovine, qui a été menée en France depuis 20 ans par les différents gouvernements et la nécessité d'un bilan afin de comprendre les causes de cet échec et en déduire les actions à engager

- Prend acte du fait que le loup est naturellement présent en France et qu'il ne nous appartient pas, en tant qu'espèce, d'éradiquer une autre espèce ; que le fait que cette espèce nous pose problème ne saurait en aucun cas justifier une élimination.
. Celle-ci serait éthiquement injustifiable, autant qu'illégale puisque le loup est protégé par la convention de Berne et la directive Habitat de 1992.

- reconnait que les troupeaux domestiques n'ont pas vocation à nourrir les loups et affirme sa totale
solidarité avec la filière ovine dans sa détresse face aux attaques qu'elle subit. Le pastoralisme, activité présente dans l'arc méditerranéen depuis des millénaires, aussi bien dans les espaces montagnards alpins que dans les plaines et collines méditerranéennes, doit pouvoir être soutenu, valorisé et se perpétuer, tant qu'il ne détériore pas les écosystèmes, dans des conditions acceptables par les personnes qui le pratiquent.

- affirme donc le principe d'une coexistence nécessaire et durable entre l'activité pastorale et le loup dans son milieu naturel.

Pour assurer cette coexistence, Europe Ecologie Les Verts considère qu'il est nécessaire :

- de prendre des mesures de prévention permettant d'anticiper la venue du loup sur les territoires qu'il ne colonise pas encore : formation, dressage de patous, mise en place de dispositifs de protection…

- de mettre en commun et diffuser les résultats, positifs ou négatifs des expériences de prévention et de protection des troupeaux menées dans divers contextes, en France et à l'étranger (le regroupement nocturne, les parcs électrifiés, la présence humaine et celle des chiens patous…)
 afin de définir les meilleures techniques susceptibles de mettre un terme à l'accroissement des attaques et des pertes et bénéficier d'une palette d'outils

- d'accroitre les connaissances sur le loup permettant de mieux comprendre son comportement afin
d'augmenter l'efficacité des mesures propres à diminuer les attaques ou du moins à augmenter le taux d'échec de celles-ci.
 Il est aussi nécessaire de mieux comprendre son impact sur les écosystèmes afin d'adopter, si nécessaire, une gestion différenciée selon les spécificités locales.

- de favoriser la diffusion des informations et le partage des expériences entre bergers et spécialistes du loup (chercheurs, naturalistes…) et de mettre en place un espace de collaboration entre toutes les parties prenantes afin qu'elles œuvrent ensemble à la diminution des épisodes de prédation
 sur les troupeaux. Les mesures non létales seront privilégiées, ainsi que les techniques visant
 à permettre un conditionnement des meutes afin que celles-ci ne recourent qu'exceptionnellement
 aux troupeaux domestiques (présence suffisante d'ongulés sauvages, marquage de territoires,
 capturer-relâcher, puçage…). Le tir de défense ne peut intervenir qu'en dernier recours,
 pour protéger les troupeaux lors d'une attaque.

- que les acteurs du pastoralisme doivent être mieux épaulés par l'Etat afin de limiter les effets
préjudiciables des attaques sur un plan psychologique et humain, économique et social; une politique de coexistence doit associer les représentants de la protection des espèces et les syndicats ou organisations représentatives de la filière ovine.

- que les actions politiques de soutien à la filière ovine, notamment celles visant à renforcer les moyens humains tels que le soutien à l'emploi d'aides-bergers afin d'assurer une meilleure protection des troupeaux et de prévenir les attaques, soient pérennisées.

Europe Ecologie Les Verts rappelle :

- que le loup doit demeurer une espèce strictement protégée. La population, qui n'atteindrait pas encore 300 individus, reste fragile et ne survivrait pas à un déclassement.

- son opposition aux tirs de prélèvements, qui ont montré leur inefficacité à diminuer les attaques sur les troupeaux, qu'ils contribueraient, au contraire, à multiplier, en désorganisant les meutes.
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lundi 4 juillet 2016

7 juillet à Narbonne, dernière réunion des EGRI dans l'Aude



Après Limoux et Carcassonne, les assises du rail et de l'intermodalité tiendront leur réunion publique à Narbonne le 7 juillet. Les réunions précédentes ont permis aux écologistes de développer leur attachement au droit pour toutes et tous à se déplacer dans les conditions les plus favorables possibles que ce soit pour les émissions de gaz à effet de serre, l’empreinte écologique a minima des infrastructures, de confort et de prix pour les usagers.Ce qui implique un soutien fort aux « trains du quotidien » et une organisation bien pensée de l'intermodalité entre les gares existantes et leur les communes non desservies par le rail. Nous avons pu exprimer ainsi notre attachement à la modernisation de la ligne Carcassonne/Quillan et à l'aménagement d'une véritable plate-forme multimodale à la gare de Carcassonne.

Il sera temps à Narbonne d'aborder plus précisément la question primordiale de la présence d'artères de transport avec fort impact environnemental notamment sur le littoral.

Nous visons en particulier l’autoroute A 9 et l’ex RN 9 qui constituent pour les riverains une nuisance de moins en moins tolérable par suite de l’accroissement des trafics en particulier des camions. La ligne SNCF classique Narbonne-Perpignan est fragile et le sera de plus en plus avec des coûts de maintenance croissants.

Le report modal nous semble devoir être un objectif de la Région qui doit se prononcer pour une nouvelle ligne ferroviaire mixte (fret et voyageurs) et œuvrer pour l’instauration d’une taxe carbone sur les transits régionaux.

La ligne nouvelle Nîmes /Perpignan doit également favoriser les dessertes des gares centre rendant inutiles les gares ex-urbanisées coûteuses pour les finances publiques et génératrices de déplacements et d’infrastructures nouvelles qui peuvent être réduits voire évités. Cette remarque vaut tant pour la gare de Montredon que celles de Manduel et de Montpellier. Ce sont des projets très lourds pour les finances publiques, à même d’assécher tout effort en direction des déplacements du quotidien.

Cette nouvelle ligne, par son tracé et ses ouvrages d’art (quitte à limiter la vitesse d’exploitation à 200 ou 220 km/h) doit rechercher la meilleure adaptation possible au terrain afin de limiter l’impact sur l’environnement. Rappelons que son coût est largement inférieur et sa rentabilité mieux assurée que ceux de la LGV 350 km/h prônée par certains élus et à laquelle nous nous opposons précisément pour ces raisons.

 

En conclusion de ces États généraux, dont nous saluons la démarche participative, et serons attentifs aux résultats, nous souhaitons rappeler plusieurs choses :

Le transfert, en 2017, de la compétence des transports interurbains, à la région devrait s’accompagner pour nous d’une redynamisation de ceux-ci pour les zones les plus défavorisées en recherchant ou améliorant les solutions innovantes type transport à la demande, covoiturage ou amélioration (cadences…) des dessertes existantes… L’articulation avec les TER et les déplacements doux doit être recherchée comme la possibilité d’embarquer des vélos.

La clarification des tarifs est nécessaire et doit aboutir à un coût inférieur à celui de la voiture particulière. Plusieurs options sont à explorer, depuis la tarification par zones jusqu’au pass' régional…La définition d’une nouvelle tarification passe par la concertation avec les syndicats et associations d’usagers.

Notre attachement aux transports publics sur la base de considérations strictement écologiques se double d’un avertissement économique. Les prix du pétrole actuellement et historiquement bas ne dureront certainement pas. Ils favorisent la voiture individuelle, les bus et l’avion mais un retournement de tendance prévisible, sans en connaître l’échéance, va compliquer la vie des habitants de la région si on abandonne le rail qui redeviendra vite le mode plus économe pour leurs déplacements.

Force est de constater que la SNCF, opérateur historique a de plus en plus de mal à s’engager sur les dessertes secondaires. Nous devons nous poser la question du devenir de nos relations avec cette entreprise. Est-il pensable que la région finance de lourds travaux de rénovation ou de ré-ouverture des lignes pour qu’ensuite, la SNCF se montre incapable de les exploiter si ce n’est à des coûts prohibitifs. Tout comme la même SNCF a totalement délaissé les lignes capillaires génératrices de fret ferroviaire.

Devant cette situation, nous devons nous poser la question, sans tabous d’une régie régionale qui serait propriétaire des infrastructures, du matériel et maître de l’exploitation. Des conventions de mise à disposition du personnel doivent pouvoir être passées entre la région et la SNCF. Cette régie peut être multimodale en intégrant les régies départementales de transport. Pour garantir l’esprit « service public », elle doit être juridiquement constituée en EPIC et placée sous un contrôle mixte élus, associations d’usagers, syndicats.

 

 


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vendredi 1 juillet 2016

Scène prise sur le vif dans une jardinerie



    La scène se passe à Carcassonne (mais ça aurait pu être ailleurs) dans une jardinerie.
La cliente, un flacon à la main : « mes rosiers sont envahis de pucerons, est-ce que ce produit convient ? »
    L'employée de la jardinerie, sentencieuse : « ça, c'est un produit écologique, ça ne suffira pas ! Prenez celui ci, vous pulvérisez le soir, et le lendemain, plus un seul puceron...Mais les piqûres de pucerons, ça a affaibli vos rosiers, prenez aussi cet engrais »...
     Ce dialogue a eu lieu devant un grand rayon garni de déclinaisons de Round Up et autres produits à base de glyphosate ou de substances chimiques sensées aider le jardinier .
    La jeune femme conseillère, en âge d'avoir des enfants , n'a-t-elle jamais entendu parler des effets néfastes sur la santé et la reproduction de tous les poisons offerts dans son rayon ?  En l’occurrence, pour les pucerons, le savon noir aurait parfaitement fait l'affaire.
    Évidement, le propos n'est pas de pointer du doigt une employée , dernier maillon d'une chaîne autrement plus puissante de multi-nationales de l'agrochimie. Leurs lobbies ont encore fait dernièrement reculer la commission européenne sur l'interdiction du glyphosate. La France est  championne pour la consommation de produits phytosanitaires que ce soit dans l'agriculture, les espaces publics ou les jardins des particuliers.
    Peu importe semble-t-il que beaucoup soient des perturbateurs endocriniens, cancérigènes possible et globalement nocifs pour la santé.
    Peu importe que pour la première fois depuis très longtemps l'espérance de vie  ait légèrement diminué et que les questions liées à l'environnement en soit l'une des principales causes.     Des efforts sont faits un peu partout par les collectivités pour réduire l'emploi des produits phytosanitaires dans les lieux publics. L'agriculture biologique se développe , trop lentement sans doute, mais elle reçoit un bon accueil chez  les consommateurs.
    Mais nos sols, notre air, nos eaux, sont gravement pollués il est urgent d'interdire la vente des produits qui en sont la cause, de former sérieusement les vendeurs et autres conseillers auprès du public et des agriculteurs sur les pratiques de cultures alternatives .
    En attendant, fuyez les jardineries, renseignez vous  sur les méthodes naturelles et souvent peu coûteuses d'entretenir votre jardin, si vous en avez un, échangez vos graines , vos plants et vos conseils  avec vos voisins. Laissez respirer notre terre !

vendredi 24 juin 2016

Refonder l'Europe


Les britanniques se sont prononcés et ils ont souhaité majoritairement sortir de l'Europe.

Il serait temps pour toutes et tous celles et ceux qui se reconnaissent dans  un idéal européen  de dire haut et fort que nous ne voulons pas de l'Europe telle qu'elle se présente actuellement à nous.

Nous ne voulons pas d'une Europe paralysée par les égoïsmes nationaux symbolisés par la prééminence de la commission sur le parlement européen.

 Nous ne voulons pas d'une Europe qui impose au delà de toute raison des politiques d'austérité suicidaires.

Nous ne voulons pas d'une Europe qui humilie le peuple grec et le spolie de ce qu'il possède encore.

Nous ne voulons pas d'une Europe qui préfère transformer la Méditerranée en cimetière et qui refuse d'accueillir dignement les migrants qui échappent à la mort.

Nous ne voulons pas d'une Europe des banquiers soumise à la finance mondiale .

Nous ne voulons pas d'une Europe négociant dans le secret des accords commerciaux , TAFTA, CETA, qui soumettront notre économie aux diktat des lobbies et des multinationales .

L'Europe ne peut pas se bâtir sans les habitant-es de ses territoires, ni contre eux. Elle doit se donner des lois protectrices pour l'environnement et de luttes contre les paradis fiscaux , des normes sociales ambitieuses.

Il est temps de construire un nouveau projet européen démocratique, durable, qui sorte de l'austérité pour entrer dans une prospérité partagée. 

vendredi 17 juin 2016

Normes sanitaires contre la grippe aviaire , fin les petites exploitations ?


L'Indépendant du Lundi 23/05/2016

Questions préoccupantes pour les éleveurs de volailles

Après la fin du vide sanitaire visant à éradiquer la grippe aviaire, les nouvelles normes qui se dessinent, sans forcément tenir compte de la taille des exploitations, sèment l'inquiétude.
Il y a précisément huit jours, le Journal Officiel annonçait qu'en ce qui concerne la grippe aviaire, "les exploitations de zone de restriction peuvent mettre en place à partir du 16 mai 2016 des palmipèdes de moins d'une semaine issus des couvoirs autorisés". Le vide sanitaire dans 18 départements du Sud-Ouest, décidé le 18 janvier pour tenter d'éradiquer le virus de la grippe aviaire, fait donc partie de l'histoire. Reste que cette mesure, jusqu'alors inédite en France, laisse bien des interrogations assorties d'inquiétudes, du côté des petites exploitations. Hier, à l'occasion de la journée "De ferme en ferme" (lire notre édition du 21 mai), Judith Carmona, présidente de la commission agriculture à la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, s'est rendue à Mézerville, dans la ferme de Bérengou, exploitée par la famille Tardieu. Dans le programme distribué au public, ces derniers expliquent leur regret de ne pas participer cette année à l'événement : "(…) vu l'épisode de grippe aviaire, le ministère et les services vétérinaires nous interdisent l'accueil sur notre exploitation (…)". Une petite dizaine de collègues étaient présents, contactés par l'ex-conseiller général Stéphane Linou, qui a œuvré pour que se fasse la rencontre entre la représentante de la Région et les exploitants.
Différencier la taille des élevages
Si les réformes annoncées à l'attention de ces professionnels sont encore floues car à l'étude, les axes qui en émergent créent l'angoisse dans le milieu professionnel. "On ne peut pas avoir les mêmes normes entre petits éleveurs et gros éleveurs !", dénonce Marc Tardieu. Il explique qu'il est par exemple prévu de rendre obligatoire autant de voies d'accès que d'enclos spécifiques à chaque type d'animal, ceci entre la route principale et la "porte" du bâtiment d'élevage. Pour Marc Tardieu, ces travaux qui seraient particulièrement coûteux dans une région aux reliefs accentués, ne se justifient pas pour des "petites exploitations", soit des élevages inférieurs à 400 m². « Chez les petits éleveurs, le paillage (remplacement de la paille des animaux, NDLR) se fait à la main. Ce qui veut dire que les machines ne rentrent pas à l'intérieur des bâtiments. Donc, un seul chemin d'accès est pour nous tout à fait suffisant".
Visiter la ferme en charlotte et combinaison
Outre l'aspect financier, qui fait que petites et grosses exploitations ne boxent pas dans la même catégorie, les futures normes interdisant par exemple l'accès du public à la ferme familiale, "sans être revêtu d'une charlotte sur la tête et autre combinaison, mettent en difficulté l'éleveur pour accueillir le public", regrette Judith Carmona.
La Région pour alerter le gouvernement
"Contraindre le client à acheter comme il le fait dans le monde industriel, ça le fait fuir, poursuit l'élue. Nous avons reçu des témoignages d'exploitants, qui s'interrogent sérieusement sur le fait de mettre un terme à leur activité, ne pouvant se soumettre à un élevage ressemblant à celui d'un industriel". Ce qui fait dire au "citoyen" Stéphane Linou que, compte tenu du "poids qu'a le tourisme sur notre territoire, la grande Région doit mettre la pression sur le gouvernement pour que ces normes ne mettent pas un coup d'arrêt définitif à l'agriculture diversifiée". "Les discussions sont actuellement en cours, conclut Judith Carmona. Il s'agit de différencier les normes à venir, en fonction de la taille des exploitations. Il est essentiel de bien réfléchir à ce que nous allons mettre en œuvre".

lundi 13 juin 2016

Consultation Notre Dame Des Landes: dernière ligne droite



Le 26 juin aura lieu une consultation qui scellera peut-être le sort du plus symbolique des grands projets inutiles et imposés : le projet presque cinquantenaire d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes qui menace de sacrifier des terres agricoles et des zones humides d’une biodiversité inestimable 
Le gouvernement a choisi la question et même le périmètre qu’il estime lui être le plus favorable, dans un véritable déni de démocratie qui empêche les régions concernées de Pays de la Loire et de Bretagne de se prononcer ? Qu’a cela ne tienne : avec votre soutien, nous allons organiser la plus grande campagne de rappels téléphoniques depuis toute la France en direction de la Loire-Atlantique !
Votre mission si vous l’acceptez : faire tomber le projet d’aéroport !
Comment : en appelant les habitants, en identifiant ceux qui voteront contre, en les convainquant d’aller voter.
Encore plus que pour une élection normale, la mobilisation va faire la différence car on craint une abstention record. Chaque voix va compter, aussi faites entendre la votre pour faire en sorte que chaque personne opposée à l’aéroport aille effectivement voter ! 

De l'Aude, comme de toute la France, cliquez sur : http://www.26juin.vote


 Un système très simple mis en place qui vous permet d’appeler depuis chez vous et d’être mis en relation avec les habitants de Nantes, Saint-Nazaire, Rezé…
Les premiers retours sont excellents : c’est facile et les personnes qu’on a au bout de fil sont positivement surprises d’avoir un appel d’un-e bénévole hors Loire-Atlantique.
Nous avons toutes et tous une bonne raison de dire “non à l’aéroport”. Ensemble, nous pouvons remporter ce vote historique à une condition : si comme dans la légende du colibri, nous faisons chacun notre part.

Alors à vous de jouer ! RdV sur http://www.26juin.vote


En prime, un message en musique, venu tout droit de la ZAD

http://www.amap44.org/actualites/notre-dame-des-oiseaux-de-fer-1464966232350.htm

jeudi 2 juin 2016

Le temps des cerises...BIO


Résultats de recherche d'images pour « cerises »



Il y a quelques temps, des arboriculteurs débitaient à la tronçonneuse des cerisiers sains et en pleine floraison pour dénoncer l'interdiction qui leur était faite de traiter leurs arbres au diméthoate, seul efficace contre la mouche de la cerise, en particulier la « drosophila suzukii » , cause d'importants dégats sur les cerises et donc de perte pour leur exploitation.
Mais qu'est-ce que le diméthoate ? C'est un insecticide susceptible de causer des troubles neurologiques et des cancers . Il est toxique chez l'homme par voie orale et plus faiblement par voie cutanée, toxique également chez les oiseaux, et très toxique pour les abeilles.
C'est pour cette raison que la France , suivant l'avis de l'ANSES, en a interdit l'utilisation et a également interdit l'importation de cerises d'autres pays européens qui ne présenteraient pas de garanties. N'en déplaise au président de l'AOP « cerises de France » qui reprend les arguments de l'industriel Cheminova, principal fournisseur de ce produit, les solutions existent, elle passent par le bio. La filière fruit a pris du retard pour le bio . Les arboriculteurs ont payé un lourd tribu en matière de santé pour eux et leur famille en se laissant convaincre par les représentants de l'agrochimie. Mais l'omerta est enfin levée sur les victimes du cancer parmi eux, et le taux anormal d' anomalies génétiques dans leur descendance. La santé des paysans, de leurs salariés, des consommateurs doit primer sur tout autre considérations : en arboriculture plus qu'ailleurs, le passage en bio s'impose, d'autant que le producteur de fruits bio est mieux rémunéré qu'en conventionnel . En conventionnel, l'exploitant ne peut supporter plus de 10% de rejet sur sa production, en bio, il passe encore avec 25% de rejets. Par ailleurs des solutions de lutte contre la mouche sont expérimentées avec succès : pièges à glu, nasses remplies de vinaigre, sucre et savon à proximité des arbres, pulvérisation d'argile sur les fruits, et surtout utilisation de filets anti-insectes , efficaces à 98%.
Les pouvoirs publics ont bien fait d'interdire de diméthoate. Les organisations qui prétendent défendre les intérêts des arboriculteurs seraient bien avisées de ne plus écouter le lobby de la chimie et d'encourager un plan d'aide au passage massif en bio de la filière fruit.
Et nous, consommatrices et consommateurs, soyons prêts à payer le juste prix pour des fruits sains et sans chimie.