mardi 31 mai 2016

EELV Carcassonne et Narbonne , solidaires du Planning Familial de l'Aude


La ville de Carcassonne s'est permis de supprimer purement et simplement la subvention qu'elle allouait jusque là au Planning Familial de l'Aude, arguant du faible nombre d'adhérent-es habitant la commune!
N'en déplaise à Monsieur le maire et à ses services, ce n'est pas, à notre avis, le nombre d'adhérents de Carcassonne au MFPF, qu'il faut prendre en compte pour l'attribution d'une subvention municipale mais plutôt le nombre de bénéficiaires. Et des bénéficiaires carcassonnais, il y en a beaucoup. Et malheureusement, tous les besoins ne peuvent pas être satisfaits ...Quand on veut tuer une association, il suffit de lui couper ces vivres que sont les subventions.
Pas d'argent = pas d'actions possibles = licenciement de salariés = moins de bénéficiaires aidés ou informés. Jusqu'à aujourd'hui, le Planning Familial a toujours été là pour les femmes, les hommes, les jeunes et les moins jeunes qui en avaient besoin. Mais demain?
EELV , dont les convictions féministes sont connues, partage de nombreuses valeurs avec cette association et accorde une grande estime à   la qualité du service que rendent ses membres, qu'ils soient salariés ou bénévoles. Outre son action en matière de prévention et d'écoute auprès des jeunes, son aide au maintien de l'équilibre des familles, son rôle dans la réduction des violences et des discriminations, nous voulons souligner le rôle émancipateur de cette association

La vieille dame va fêter joyeusement ses 60 ans, les  4 et 5 juin à Lézignan à l'Espace Gibert.
Ce n'est pas rien !
Nous y serons et nous vous engageons fortement à faire de même car ce n'est pas demain que nous pourrons nous passer du Planning Familial.

vendredi 20 mai 2016

Nous ne voulons pas de Monsanto pour notre agriculture

 


Monsanto fait partie de ces multinationales tristement connues pour s'approprier le vivant et pour inonder le monde entier d'OGM et de pesticides. Son système bien huilé , ses moyens financiers énormes lui ont permis d'asservir une majorité d' agriculteurs devenus dépendants de son modèle de développement : agriculture intensive qui ne peut survivre qu'en utilisant massivement des OGM et des pesticides hautement toxiques pour l'environnement. La France, premier consommateur européen de pesticides (et 3ème au niveau mondial!) est certainement l'un de ses meilleurs client. L'Aude peut se "vanter" d'accueillir sur son sol à Trèbes une unité  Monsanto qui s'est agrandie démesurément, au détriment des riverains mis devant le fait accompli . Elle produit des semences enrobées de produits chimiques qui seront ensuite semées, entrainant la dispersion dans l'environnement de milliers de molécules chimiques dont les effets sur la biodiversité ne sont plus à démontrer. C'est pour dénoncer collectivement ce modèle d'agriculture et les multinationales qui en vivent que depuis 4 ans des collectifs citoyens et militants autogérés localement organisent chaque année la marche contre Monsanto.Rien n'est prévu dans l'Aude cette année ,l'année prochaine serons nous au rendez-vous?

samedi 7 mai 2016

"cadeau fiscal" ? Pas pour les audois!



Dans le cadre de sa future campagne pour se faire réélire, François Hollande vient d'annoncer un nouveau « cadeau fiscal » destiné à redonner du pouvoir d'achat aux français.
François Hollande, fidèle à son aveuglement et à son mépris pour ses concitoyens oublie sans doute la triste réalité que vivent par exemple les 63% des audois-es qui sont non imposables, non parce qu'ils planquent leurs avoirs dans des paradis fiscaux, mais parce que leurs revenus sont insuffisants. L'Aude est l'un des départements les plus pauvres de France, dans une région qui est la deuxième , derrière le Nord-Pas de Calais au palmarès de la pauvreté de ses habitants. Les bénéficiaires du RSA socle sont 6,4% à Narbonne et 7% à Carcassonne, très au dessus de la moyenne nationale . Alors la baisse de l’Impôt sur le Revenu pour quelques uns, c'est totalement à coté de la plaque pour la grande majorité des audois-es !
D'autant plus que dans le même temps, en baissant de façon irresponsable des dotations aux collectivités locales, son gouvernement contraint celles ci à augmenter les impôts locaux ou à diminuer les services rendus à la population , voire à actionner les deux leviers en même temps. 
 Cadeaux aux entreprises sans contrepartie, fiscalité indirecte injuste et douloureuse pour les ménages les plus modestes, manque de moyens criants dans les hôpitaux et l’Éducation Nationale, baisse des budgets du ministère de l'environnement et refus d'une véritable fiscalité écologique...
 Qui avait dit : « la réforme fiscale est donc l'acte premier , la condition préalable à la formation d'un cercle vertueux » ? François Hollande en 2011, lors de sa campagne des primaires socialistes !
Il avait raison et il aurait pu, dès le début de son quinquennat s'inspirer des travaux de Thomas Piketty pour bâtir un système fiscal réellement progressif et efficace. Il n'en a rien été...

mardi 3 mai 2016

Ce qui devait arriver AREVA!



L’audit mené après la découverte d’une « anomalie » sur la cuve de l’EPR de Flamanville a révélé des incohérences dans les dossiers de fabrication des composants nucléaires sur le site d’Areva au Creusot. Selon les informations recueillies par les Échos, il pourrait s’agir de falsifications.
Réaction de Michèle RIVASI, eurodéputée écologiste: « Depuis le début de l’affaire de la cuve du réacteur de l’EPR de Flamanville, les révélations se suivent et ne se ressemblent pas. L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) n’avait été informée qu’en 2015 des anomalies dans la cuve, par un document d’Areva datant de…2010 ! L’entreprise la moins rentable de France avait donc sciemment dissimulé ces informations à l’ASN, alors même que l’ensemble des pièces des cuves des réacteurs français ont été construits dans la même usine du Creusot.
Ce que révèle cette affaire c’est un défaut générique de la culture de sûreté nucléaire de la part d’Areva : il est plus facile aujourd’hui pour l’entreprise de parler de fraudes cachées que de négligences volontairement couvertes, c’est le meilleur moyen de se disculper quand on a menti. Le gouvernement français doit donc aujourd’hui faire toute la lumière sur cette affaire. Et ce d’autant plus qu’il a publié un arrêté le 3 janvier dernier (1) prévoyant la possibilité, pour un fabricant, de demander à l’Autorité de sûreté nucléaire une dérogation afin d’autoriser l’utilisation d’un équipement n’ayant pas satisfait à l’ensemble des exigences essentielles de sécurité en cas de «difficulté particulière». J’ai d’ailleurs saisi la Commission européenne à ce sujet (2).
Le récent renflouement de la filière nucléaire française à grands coups de milliards provenant directement de la poche du contribuable est une fuite en avant aggravée par le manque de moyens mis à disposition de l’ASN. Dans le contexte préoccupant de la prolongation de la durée de fonctionnement des réacteurs au-delà de 40 ans, son Président ne cesse de répéter à qui veut l’entendre que l’ASN nécessite 200 nouveaux collaborateurs pour faire son travail correctement. Las, le gouvernement lui en a cédé 30, alors même que l’ASN n’arrive pas à se faire respecter ni par EDF, ni par Areva. Il est temps de doter aujourd’hui l’ASN de véritables pouvoirs d’investigation et de sanction, la situation le démontre ».
Et Michèle RIVASI de conclure : « Le dossier noir du nucléaire français ne cesse de s’épaissir, le gendarme du nucléaire doit-il se transformer en brigade anti-criminalité ? La situation est inquiétante car les risques d’accidents sont pris en compte sur la base du bon fonctionnement des composants des réacteurs : les défauts révélés remettent donc en cause la sûreté nucléaire française de manière globale ».