mardi 19 juin 2012

ça sent le gaz pour le schiste !




 La commission du développement vient de voter en faveur du rapport pour Avis de l'eurodéputée Verte Catherine Grèze sur les"Incidences sur l'environnement des activités d'extraction de gaz et huile de schiste" et s'est donc clairement prononcé contre l'exploitation des gaz de schiste. Catherine Grèze, impliquant la société civile et tous les partis politiques, a axé son rapport autour de la question de la responsabilité de l'Union européenne envers les pays en développement et de la nécessité d'avoir un cadre juridique contraignant. C'est le premier texte émanant du Parlement européen qui vient contredire la logique "pro-gaz de schiste" du responsable du dossier, Monsieur Sonik, parlementaire conservateur polonais.
Pour Catherine Grèze, députée européenne du Groupe des Verts/ALE, Coordinatrice de la commission du développement :
"Le dossier "Gaz de schiste" dont nous parlons aujourd'hui n'est pas un dossier ordinaire. Il est question de destructions qui risquent d'être irréversibles pour l'ensemble de la planète. La mobilisation citoyenne anti-gaz de schiste partout en Europe a été inédite, mais les conséquences de cette nouvelle forme d'énergie dépassent nos frontières et sont encore plus préoccupantes pour les pays en développement.
Nous n'avons déjà que trop d'exemples désastreux des conséquences de l'exploitation du pétrole dans des pays en développement ou émergents. Des entreprises comme Repsol, Total, ou encore Pérenco ne sont pas étrangères aux conséquences terribles de leurs agissements sur les populations locales et leur environnement comme par exemple dans le Neuquen (Argentine) ou dans le Péten (Guatemala).
De nombreuses études démontrent que plusieurs risques graves (pollution de l'air, des eaux et des sols) pour l'environnement et la santé sont liés à l'extraction de gaz de schiste. La technique de fracturation nécessitant de l’eau en très grande quantité et le recours à des produits chimiques en masse, l’accès à l’eau serait totalement remis en cause dans des pays où son manque se fait déjà cruellement ressentir. De plus, les acquisitions de terres à des fins d’exploitation minière de pétrole et de gaz constituent un moteur essentiel d’accaparement des terres au niveau mondial et menacent sérieusement les communautés indigènes, les agriculteurs et les personnes les plus pauvres en ce qui concerne l’accès à l’eau, aux sols fertiles et à l’alimentation.
La législation européenne actuelle ne prévoit pas de garanties suffisantes et ne permettra pas d'éviter le pire. Il faut mettre en place une législation contraignante pour les entreprises européennes, c'est ce que je rappelle aujourd'hui à l'ensemble des responsables européens.L’Union européenne a la responsabilité d’influencer leur comportement en faveur de pratiques plus soutenables, c’est-à-dire en renforçant les normes et les règlements sur la gouvernance d’entreprise appliqués aux banques et aux fonds qui les financent."

Le million d’hectares de terres en mode de production biologique a été dépassé au cours du premier semestre 2012

La bio s'enracine


Selon l'Agence de la bio, l'Adocom, l’agriculture biologique vient de franchir un nouveau cap dans sa dynamique de croissance. Le million d’hectares de terres en mode de production biologique a été dépassé au cours de ce premier semestre 2012. Qu’il s’agisse de production ou de consommation, la Bio affiche des progressions à 2 chiffres entre 2010 et 2011.

Le nombre total d’opérateurs bio a enregistré une hausse de +14% pour atteindre 35 271 opérateurs engagés fin 2011, celui des exploitations bio de +12,3% (23 135) et les surfaces bio ont augmenté de +15,3% (975 141 ha) durant l’année 2011, pour atteindre 1 million d'hectares au cours de ce premier semestre 2012.

Une hausse de la production et de la consommation : en 2011, il s’est vendu pour près de 4 milliards d’euros de produits alimentaires bio sur le marché français, soit +11% par rapport à 2010.
La vitalité de la production française permet de mieux répondre à l’augmentation de la demande, avec un recul des approvisionnements extérieurs qui se situent désormais à 32%, en baisse de 3 points par rapport à 2010 et de 6 points par rapport à 2009.

En 2011, la valeur (H.T.) des achats de produits agricoles ou d’ingrédients bio en restauration collective a été estimée à 158 millions d’euros ; soit une hausse de 21% par rapport à l’année précédente. A ce jour, 6 restaurants collectifs sur 10 servent des produits bio ne serait-ce que de temps en temps.

En moins de 10 ans, la proportion de Français déclarant  ne jamais consommer bio s’est abaissée de 53% en 2001[1] à 39% en 2011[2].  Dans le même temps, la part des Français déclarant consommer au moins un produit bio au moins une fois par mois est passée de 37% en 2003 à 40% en 2011 (20% au moins une fois par semaine, 6% tous les jours). Au fil des années, les consommateurs ont largement diversifié leur panier. En moyenne, les consommateurs bio quotidiens ont consommé des produits issus de 8,9 familles différentes en 2011. 

Source: l'acteur rural. 

jeudi 14 juin 2012

Epandages aériens de pesticides : l’Europe doit réagir !


Catherine Grèze, Députée européenne, interpelle la Commission européenne au sujet de l’épandage aérien de pesticides dans le Sud-Ouest. Depuis le 31 mars dernier, les entreprises de pesticides déposent les unes après les autres leurs demandes de dérogations sur les départements de tout le territoire. Celles-ci font suite à la décision prise le 31 mai 2011 par Bruno Le Maire, alors ministre de l’agriculture, d’autoriser des dérogations annuelles à la directive européenne interdisant les épandages aériens.  

Il s’agit d’une véritable aberration pour l’environnement ! Des études scientifiques ont déjà prouvé les effets néfastes entre autre de la déltaméthrine et de la cyperméthrine(insecticides présents dans les épandages prévus) sur les abeilles (hausse de la mortalité, baisse de la fertilité, de la croissance et du développement etc.). Force est de penser que si ces « sentinelles de l’environnement » peuvent être affectées, d’autres espèces animales et végétales le seront inévitablement ! Sans parler des incidences sur la santé humaine puisque les épandages se feront à seulement 50 mètres des habitations, réserves naturelles ou points de captage d'eau.

Ces décisions sont aussi totalement contraires au droit européen ! Quid du respect des directives « Cadre sur l’eau », « Habitats », « Oiseaux » et « Relative à une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable seraient bafouées » ? Les consultations publiques ouvertes en préfecture -mais dont les citoyens ont rarement été informés- venant de s’achever, les premières décisions risquent d’être prises dès la semaine prochaine, en pleine période de pollinisation des abeilles. C’est pourquoi j’ai décidé d’interpeller la Commission européenne via une procédure d’urgence, afin qu’elle me réponde au plus vite. 

Plusieurs départements du Sud-Ouest de la France (dont les Landes, le Gers et la Haut
e-Garonne) sont actuellement sujets à des demandes de dérogations concernant l’épandage aérien de pesticides sur des cultures de maïs, suite à la décision prise en mai 2011 par M. Bruno Le Maire, alors Ministre de l’agriculture. Si ces dérogations étaient actées, elles contrediraient pas moins de trois directives européennes.
Tout d’abord, la Directive européenne relative à une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable (n°2009/128/CE) dispose dans son article 14 que la pulvérisation aérienne est interdite sauf si cette technique ne présente qu’une « incidence limitée sur la santé et l’environnement ». Or des études scientifiques ont prouvé les effets néfastes entre autre de la déltaméthrine et de la cyperméthrine (insecticides présents dans les épandages prévus) sur les abeilles (hausse de la mortalité, baisse de la fertilité,
de la croissance et du développement etc.). Force est de penser que si ces « sentinelles de l’environnement » peuvent être affectées, d’autres espèces, dont l’être humain, le seront inévitablement.

D’autre part, certaines communes concernées par l’épandage figurent sur des sites Natura 2000 (par exemple, les villes de Muret et de Carbonne sur les sites FR7301822 « Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste », FR7312014 « Vallée de la Garonne de Muret à Moissac » et FR7312010 « Vallée de la Garonne de Boussens à Carbonne »; ou de Betcave-Aguin et Simorre sur le site FR7300897 « Vallée et coteaux de la
Lauze »). Au vu des incidences néfastes précitées, les Directives Habitats (92/43/CEE) et Oiseaux (79/409/CEE) ne sont clairement pas respectées car il y a un risque de « détérioration et d’élimination de la faune et de la flore présente » sur ces sites.
Enfin, la Directive cadre sur l’eau ((2000/60/CE) est elle aussi malmenée puisqu’elle prône une protection des eaux et une diminution croissante des produits dangereux rejetés dans l’eau (art. 22, 27, 43) à l’horizon 2015. Or, la fiche technique de Bayer Crop au sujet du Decis Protech notamment, pesticide bientôt pulvérisé par avions sur les terres en question, précise que celui-ci est « très toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique. »
La Commission européenne est-elle informée de l’existence de ces dérogations et de leurs conséquences environnementales ?
Qu’entend faire la Commission européenne pour que les directives précitées soient respectées ?

lundi 11 juin 2012

Gaz de schiste : Quelle responsabilité de l'Union européenne envers les pays en développement ?



Quelle responsabilité de l'Union européenne envers les pays en développement ?


La mobilisation citoyenne dans de nombreux pays contre l'exploitation du gaz de schiste est inédite. Elle est néanmoins aisée à comprendre. Cette ressource se trouve à 2000 mètres de profondeur. Pour l'extraire, des millions de litres d'eau sont nécessaires pour forer, mais également des explosifs, des produits chimiques, pour fracturer la roche et extraire le gaz. Conséquence, les produits chimiques se répandent dans les sous-sols, contaminent les nappes phréatiques, l'eau que nous buvons, l'air que nous respirons et constitue un danger réel pour la biodiversité. C'est là le cœur de la mobilisation que nous constatons dans de nombreux pays dans le monde. Les populations refusent légitimement et catégoriquement d'être exposées à ces pollutions. A fortiori dans certains pays en développement, où l'accès à ce type d'information n'est pas toujours possible. L'extraction posent alors les mêmes problématiques qu’au Nord, à ceci près que nos politiques commerciales les incitent à ne pas avoir de véritables politiques d’encadrement “écologique” des activités industrielles ou d’extraction. Nous nous devons de faire entendre leurs revendications et il est de notre responsabilité de mettre en place un cadre réglementaire contraignant à l’encontre des entreprises européennes. A ces risques sanitaires vient s'ajouter une dimension sociale particulièrement préoccupante. Du Neuquen (Argentine), terre des Mapuches, au Péten (Guatemala), des terres sont exploitées, menaçant sérieusement les communautés indigènes, les agriculteurs et les personnes les plus exposées à la pauvreté, la faim, ou au problème de l'accès à l'eau.

Pourquoi exploite-t-on cette ressource ? Le bilan en termes de production est limité : seulement 20% du gaz contenu dans les poches souterraines est effectivement exploité. Mais la tension sur les ressources fossiles conduit les entreprises et certains pouvoirs à prendre davantage de risques, consentir à toujours plus de sacrifices, plutôt que développer une transition énergétique plus respectueuse de l'environnement et de l'humain. Or l’actuel cadre réglementaire de la législation de l’UE ne prévoit pas de garantie appropriée contre les risques pour l’environnement et la santé humaine, découlant des activités liées au gaz de schiste. Tout investissement potentiel d’entreprises européennes en faveur de ressources de pétrole et de gaz non conventionnelles dans les pays en développement est donc préoccupant. L’Union européenne a la responsabilité d’influencer leur comportement en faveur de pratiques plus soutenables, c’est-à-dire en renforçant les normes et les règlements sur la gouvernance d’entreprise appliqués aux banques et aux fonds qui les financent. Il existe de nombreux instruments. Mais, les principes volontaires ne sont pas suffisants pour atténuer les incidences négatives de l’extraction. Il est donc nécessaire et urgent que la Commission trouve de nouvelles options pour renforcer les normes relatives aux sociétés transnationales en matière de droits sociaux et environnementaux, ainsi que les moyens de mise en œuvre.


Catherine Grèze
Députée européenne du Groupe des Verts/ALE
Coordinatrice en commission du Développement
Rapporteure pour avis sur le rapport "Incidences sur l'environnement des activités d'extraction de gaz et d'huile de schiste"

lundi 4 juin 2012

COMMUNIQUE DE PRESSE : antenne relais SFR entre Lavalette et Alairac



COMMUNIQUE DE PRESSE
Législatives 2012 - Aude

Le Parti Occitan et Europe Ecologie – Les Verts sont attentifs et mobilisés face aux risques sanitaires que présentent les dangers d’une téléphonie sans fil peu réglementée.

Le projet d’installation d’une antenne relais par SFR entre Lavalette et Alairac, à proximité des habitations, a contraint la population à se mobiliser au nom du principe constitutionnel de précaution, pour la préservation de la santé de tous !

Les candidates à l’élection législative dans cette circonscription (Lidwine Kempf – Poc) et dans la circonscription 1 (Christine Sthemer – EE-LV) soutiennent leur combat.

En effet, dans ce domaine, la France ne dispose pas d’une législation adaptée et autorise des normes d’émission électromagnétiques 100 fois plus élevées que celles préconisées au niveau européen.

Face à ce risque, nous proposons de :

-        - Réduire les pollutions électromagnétiques. Le seuil maximal d’exposition du public ne doit pas excéder 0,6 V/m. L’électro-hypersensibilité (intolérance aux champs électromagnétiques) sera reconnue comme pathologie. La téléphonie mobile sera assurée par des relais plus nombreux, mais moins puissants. Les nouveaux accès internet ADSL seront réalisés à partir de technologies ne présentant aucun risque sanitaire, à savoir les connexions filaires ou fibre optique, le câble réseau classique,

-       - créer un Institut National de Recherche en Santé Environnementale et un Institut de veille environnementale, de manière à anticiper sur les risques liés à la diffusion de produits dont la dangerosité est suspectée ou établie,

-      -  protéger les “lanceurs d'alerte”, afin d’assurer une vigilance sanitaire sur l’ensemble du territoire, comme l’ont fait les habitants d’Alairac/Lavalette. Une nouvelle réglementation assurera leur protection et la suite donnée à leurs alarmes, la garantie d'indépendance et la médiation en cas d'expertises contradictoires.

Lidwine KEMPF, candidate 11-3 (POC)                        Christine STHEMER,candidate 11-1 (EE-LV)
Christophe BONNAUD, remplaçant  (EE-LV)               Jérôme MATELLY, remplaçant (EE-LV)

samedi 2 juin 2012

Nous on signe la charte d'Anticor!



C’est sans la moindre hésitation qu’en tant que candidate EELV à la députation, j’ai signé la charte d’Anticor. Le parti que je représente s’est en effet toujours engagé y compris dans les actes pour une véritable éthique en politique, et pour une VI ème république refondant profondément nos institutions.
Le non cumul des mandats est une exigence évidente : un député  doit se consacrer à la charge dont il est investi, il en est de même pour un maire. Dans la 1ière circonscription de l’Aude où je me présente, un autre candidat ne semble pas avoir intégrer cette nécessité  de la vie démocratique. Le cumul de plusieurs fonctions et leur renouvellement sur plus de 2 mandats barre aussi aux femmes la possibilité d’accéder aux responsabilités. EELV non seulement présente autant d’hommes que de femmes aux élections, mais a assuré par exemple dernièrement la parité de ses élus au sénat. L’UMP par contre préfère payer de très lourdes amendes que de chercher à se conformer aux exigences de la loi sur ce point.
L’indépendance de la justice par rapport au pouvoir politique, la protection des lanceurs d’alerte et une gestion de l’argent public irréprochable sont des objectifs que je partage et qui doivent avoir des traductions concrètes dans notre législation.
L’importance accrue des compétences des communautés de communes ou d’agglomérations, qui vont dans le sens de plus de solidarités et de mutualisations doivent bien évidement s’accompagner de l’élection de ces assemblées par les citoyens, sur présentation d’un véritable programme.
Je salue donc l’initiative d’Anticor de permettre  aux candidats et candidates de s’engager publiquement pour une pratique politique plus respectueuse de l’éthique et plus citoyenne. 


Christine Sthémer
Candidate sur la 1ère circonscription de l’Aude