jeudi 20 octobre 2016

Notre « chez nous » n'est pas une forteresse


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Une manifestation et un rassemblement solidaire à la même heure, dans la même ville : mais que se passait-il de si grave ?...14 migrants venaient d'être accueillis à Limoux !
Samedi 15 octobre vers 16h, un cortège de militants FN venus de tout le Sud,traversait la sous préfecture de l'Aude en scandant notamment : « nous sommes chez nous ». Pour une fois, nous pouvons dire que nous sommes d'accord avec cette affirmation, car c'est bien parce que nous sommes chez nous que nous pouvons y accueillir l'étranger que la guerre, la persécution, la misère, le changement climatique ou même la simple envie de voyager amène dans nos villes et nos villages. C'est bien parce que nous sommes chez nous que nous pouvons lui ouvrir notre porte et nous enrichir mutuellement de nos cultures différentes. C'est ce que voulaient signifier celles et ceux qui s'étaient rassemblés place de la République pour chanter, danser, discuter et affirmer notre solidarité avec ces migrants , boucs émissaires faciles d'un parti sans autre projet que d'attiser les peurs pour gagner des électeurs. Nous étions chez nous, militantes et militants audois sur cette place avec nos pancartes en carton où étaient inscrits les mots, Paix, Amour, Bienvenue et même Welcome (un mot étranger, quelle horreur) pancartes qui nous furent arrachées et déchirées par les plus excités de la manifestation contre les migrants, où ne marchaient finalement qu'un nombre très limités d'audois et d'audoises .
Ce rassemblement était nécessaire, néanmoins la résistance aux idées véhiculées par le Front National, la Ligue du Sud et autres Caritas passera essentiellement par la promotion d'un autre modèle de société où la loi de la jungle,l' individualisme et la recherche du profit laissent la place à la sobriété pour le partage équitable des richesses , à des rapports sociaux basés sur la coopération plutôt que la compétition, au respect du vivant sous toutes ses formes. Il reste beaucoup à faire pour que « chez nous », sur notre planète, toutes et tous puissent vivre dignement .