mardi 19 février 2013

M. Valls considère les mouvements de défense de l'environnement et anti gaz de schiste comme potentiellement dangereux pour la société.


« Les mouvements de défense de l’environnement, qui peuvent être amenés à conduire des ’actions fortes’ sur les thèmes du nucléaire ou du gaz de schiste, doivent également ’faire l’objet d’une veille permanente’ » Comme le gouvernement de droite dure au Canada, celui des « socialistes » considère les écologistes comme une menace à l’ordre public
lefigaro.fr - 15 février 2013 

Les services de renseignement de la police ont reçu récemment comme instruction de suivre "au plus près" les entreprises en difficulté afin d’anticiper une éventuelle "radicalisation" de mouvements sociaux, selon une note de service.
"Dans un contexte économique dégradé qui touche l’ensemble des territoires, il est important de suivre au plus près la situation des entreprises et filières fragilisées, ou susceptibles de le devenir", explique cette note du directeur central de la sécurité publique (DCSP), qui fixe les objectifs prioritaires de la sous-direction d’information générale (SDIG, ex-RG).
Ce document, daté du 30 janvier et transmis aux différents directeurs départementaux de la sécurité publique (DDSP), souligne la nécessité"d’anticiper" les mobilisations, ainsi que "les risques d’incidents" ou d’éventuelles "menaces sur l’outil de production en cas de radicalisation d’un conflit". Depuis plusieurs mois, le contexte social s’est détérioré en France, avec plusieurs annonces de suppressions de postes dans différents secteurs (PSA, Renault, Petroplus...).
Les services de renseignement, selon des sources policières, craignent une "radicalisation" de salariés de ces entreprises en difficulté, qui pourrait notamment apparaître lors d’une manifestation le 12 février à Paris.
Des réunions ont eu lieu à cet égard, notamment à la préfecture de police de Paris (PP), et ce mouvement, "s’il est confirmé", est "suivi de très près", selon les sources. La note "insiste" notamment sur la "nécessité de préserver et renforcer au besoin le potentiel d’analyse et de couverture des territoires dans ce domaine".
Concernant les quartiers sensibles, la note précise que le travail de veille doit être "prioritairement" orienté vers les zones de sécurité prioritaires (ZSP) lancées par le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls. Les fonctionnaires de la SDIG sont également invités, avec leurs homologues du renseignement intérieur, à détecter des "groupes ou individus à risque" qui graviteraient dans les milieux islamiques en France.
Parmi les groupes ou milieux à suivre "avec constance", la note évoque"les sectes apocalyptiques, les groupes survivalistes, tout comme les nouvelles thérapies".
Les mouvements de défense de l’environnement, qui peuvent être amenés à conduire des "actions fortes" sur les thèmes du nucléaire ou du gaz de schiste, doivent également "faire l’objet d’une veille permanente", explique cette note.


Source: http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/02/04/97001-20130204FILWWW00581-radicalisation-les-entreprises-surveillees.php

lundi 18 février 2013

Boycottons les poissons d'élevage!


Suite à une décision de la Commission européenne, les farines animales seront autorisées pour les poissons d’élevage dés le 1er juin 2013. 
Les ministres français et allemand étaient opposés à la réintroduction de ce type d’aliment dans la chaine alimentaire. Le 6 juillet 2011, une écrasante majorité des Députés européens français avait voté à Strasbourg contre la réintroduction des farines d’origine animale (56 CONTRE, dont Stéphane Le Foll, Ministre de l’Agriculture, 8 POUR et 1 ABSTENTION),

Pour José Bové – Député européen - Vice Président de la Commission de l’Agriculture et du Développement Rural. Le scandale sur la viande chevaline vendue pour de la viande bovine montre une nouvelle fois que certains acteurs de la transformation alimentaire sont prêts à tout, même à des pratiques frauduleuses, pour compresser les coûts, tirer les prix vers le bas et maximiser leurs profits.

Si dans la mer la chaine alimentaire voit les gros poissons manger les petits, on n’a encore jamais vu des poissons s’attaquer à des porcs ou des volailles. Rien n’empêche si on réintroduit les farines animales dans l’alimentation, qu’elles se retrouvent demain utilisées pour des animaux auxquels elles ne sont pas destinées. Les poissons, comme demain les porcs et les volailles doivent être étiquetés « NOURRIS AVEC OU SANS FARINES ANIMALES », pour que nous puissions choisir en connaissance de cause. Je doute que les consommateurs se bousculent pour acheter des poissons étiquetés « Nourris avec des farines d’origine animale ».


dimanche 17 février 2013

Extension de Port La nouvelle, un projet très opaque.


On nous présente souvent comme des anti-ports, C'est aux antipodes de ce que nous sommes !
Nous disons que le projet qui est présenté est mauvais pour plusieurs raisons :
Des évaluations de trafic complètement farfelues et en dehors de la réalité,
Un investissement élevé (mini 235 M€) grévant les finances des partenaires (département et
agglo à hauteur de 15 % chacun) et les forçant à s'endetter alors qu'ils le sont relativement
peu. De plus le montage financier est assez opaque. Il bénéficie directement et immédiatement à un opérateur portuaire (Rompétrol) qui n'apporte rien dans la corbeille.

Un projet non évolutif. C'est tout ou rien et tel qu'imaginé, il ne peut être mis en oeuvre par phases, progressivement, au fur et à mesure des résultats ou des opportunités.

Le retour sur investissement en terme d'emplois est faible : si les tonnages sont là (c'est loin d'être acquis), ce sera 90 emplois, sans tenir compte des effets négatifs sur l'activité de Lafarge et des services portuaires concernant le sea line, Les chiffres avancés (1500, 2000,,,) sont des emplois indirects et induits qui sont une probabilité de la probabilité de trafic. En ce qui concerne le chantier, les exemples analogues indiquent un nombre de personnes y travaillant de l'ordre de 5 à 600. Ce sont des entreprise internationales qui sous-traitent 20 à 30 % à des locaux.

L'installation d'un terminal pétrolier dans un milieu relativement confiné en connection directe avec l'étang n'est pas sans dangers pour lui. Il en existe un aujourd'hui mais il y a un changement d'échelle significatif.

La cohérence des investissements avec les autres ports de la région ne saute pas aux yeux. Ainsi PV est censé être spécialisé dans les fruits et légumes, Séte généraliste, conteners, PLN céréales et hydrocarbures. PV fait plus de conteneurs que Sète, Séte monte en puissance sur les céréales et garde ses hydrocarbures mais diminue ses tonnages....

Nous sommes vigilants sur les matières transitant. Exemple l'huile de palme qui est une cochonnerie à tous les étages : production par accaparement des terres, déplacement de populations, quasi asservissement, déforestation, destruction des cultures vivrières, utilisation massive de pesticides. Transport maintient à 40 ° des matières, bonjour le CO2.
Raffinage, nous avons un rapport de 120 pages sur la pollution des eaux à leur usine des Pays Bas. Consommation problématique pour la santé publique, voir les nombreuses études en France et ailleurs.

Nous ne sommes pas contre le port mais disons que les problèmes doivent être posés différemment ce qui induit des réponses diversifiées et non un truc à prendre ou à laisser ! Par exemple, dire que l'on soutien l'emploi en investissant sur de grandes infrastructures n'a plus de sens dans un contexte où il n'y a plus de croissance du PIB. Il faut être plus pragmatique et rechercher quels sont les besoins sociaux et comment intervenir sur le tissu des PME, de l'ESS, créer des leviers à travers de petits projets....

La "lasagnes" party de Castelnaudary vire au drame


La crise qui touche actuellement Castelnaudary est une crise morale, économique et sociale. Factuellement, quelle que soient l’issue de ce dossier, 300 salariés se posent des questions quant à leur avenir professionnel. Ma première pensée va vers eux.
Castelnaudary, capitale mondiale du cassoulet, voit son image baffouée avec cette affaire, les consommateurs ont été trompés. J’attends, comme tout un chacun, que la lumière soit faite par les personnes chargées d’enquêter.
Je ne m’étendrai pas sur les avantages des circuits plus courts que je défends depuis de nombreuses années mais je constate que nous avions un abattoir local avec 80 salariés qui, à 250 mètres de l’usine, fournissait l’usine de transformation. 
On fait venir de Roumanie de la viande de cheval, qui se transforme en 2 500 km, à Castelnaudary en viande de boeuf ?
Le profit est la rémunération du courage, de l’innovation. Le bon sens veut « plus c’est prêt, plus c’est rentable ». Dans ce cas là, « plus c’est loin, plus il y a d’intermédiaires et plus il y a de profits ». Cherchez l’erreur…
L’économie du « face à face », en circuits beaucoup plus courts et même pour l’industrie agro-alimentaire, sera la condition sine qua none de la reprise des activités et le retour de la confiance des consommateurs.
Je souhaite que les pouvoirs publics concluent le plus rapidement possible leurs investigations pour qu’un maximum de salariés puissent reprendre le travail, même si la confiance des clients a été écornée.
Les salariés n’y sont pour rien et ont un très bon outil de travail partiellement financé par les pouvoirs publics. Le Politique, du niveau européen jusqu’au niveau local, doit reprendre la main et établir des règles face à la finance invisible et toute puissante.
La confiance reviendra-t-elle avec l’autorisation de l’Union Européenne d’utiliser des farines de poisson dans l'alimentation animale ? 

> > Stéphane LINOU
Conseiller Général EELV

mercredi 13 février 2013

Bon appétit!



L'actualité vient de mettre en lumière l'épopée des lasagnes vendues dans plusieurs pays européens commandés à Boulogne sur Mer, confectionnées à Metz , à partir de viande produite en Roumanie et transformée à Castelnaudary après avoir été achetée successivement par un trader chypriote et un trader des Pays Bas.
Au delà de la fraude évidente sur la qualité du produit,ce circuit démentiel autant qu'opaque indique assez que la grande industrie agroalimentaire nous fait marcher sur la tête et que ceux qui en profitent ne sont ni les producteurs ni les consommateurs, ni non plus la planète car le transport des différents ingrédients de ces lasagnes(on ne parle ici que de la viande, mais on pourrait sans doute découvrir des circuits similaires pour les tomates,le fromage, la pâte...)ont un coût élevé en CO2 et en carburant, énergie fossile non renouvelable.
Au nom du profit maximum pour quelques uns, nos producteurs locaux n'arrivent pas à vivre correctement de leur travail, on ferme des abattoirs de proximité, on supprime des unités de production sans tenir compte du savoir faire des salariés.
Au nom de ce même profit maximum, on trompe le consommateur , on lui fournit une nourriture saturée de pesticides, de sucres, de graisses et d'additifs variés.
Il est bien sur indispensable que les législateurs français et européens renforcent les contrôles tout au long de la chaîne, mais il est surtout temps d'orienter les politiques publiques vers la production d'une alimentation saine et de qualité pour tous , issue de circuits les plus courts possibles et respectueuse de l'environnement.

Quelques vidéos édifiantes sur les délires de l'agro-industrie: