mercredi 24 août 2016

BURKINI,burkini, burkini...l'affaire de l'été?




Une fois de plus le maire de Leucate fait parler de lui et s'aligne sur les plus douteux de ses collègues de PACA pour interdire le burkini sur les plages de sa commune.
Pense t' il, de cette manière, pouvoir trier les touristes qu'il essaie d'attirer chez lui ?
Ce qu'on en pense à EELV ?
Tout d'abord, que monter sur nos grands chevaux et commencer à interdire les foulards a été une erreur. Nous ne serions pas aujourd'hui à ce niveau de provocation et d'escalade.
Après quelques jours,quand on commence à comprendre ce qu'il s'est réellement passé en Corse, on peut se dire que la société française va très mal.
À toute vitesse, sans prendre le temps de vérifier l'info et même simplement de réfléchir pour avoir une distance suffisante, les médias ont à nouveau agité les peurs pour faire du buzz et des petits élus locaux, trop contents de participer à la montée de l'islamophobie ont pris leurs arrêtés anti-burkini au nom du maintien de l'ordre public : mais en quoi l'ordre public est-il menacé par quelques malheureux burkinis à Sisco, Cannes, au Touquet ou à Leucate ?
Sans parler des dégâts provoqués par la surenchère de Valls pour prouver qu'il est toujours le meilleur dans le discours droitier sécuritaire !
Nous vivons une époque inquiétante où le spectacle médiatique et politique empêche la réflexion, l'analyse, l'intelligence.
EELV , résolument féministe, ne cautionne évidement pas les injonctions qui seraient faites aux femmes, et exclusivement à elles de se vêtir d'une façon ou d'une autre, ni les discours , toutes religions confondues, qui les assigneraient à une place sociale spécifique en raison de leur sexe. Mais cette polémique et ces interdictions ne peuvent en aucune façon amener notre société sur davantage de vivre ensemble.
Il serait vraiment temps de cesser de s'agiter inutilement autour de cette polémique sur le burkini qui ne sert qu'à attiser la haine et à faire oublier les vrais problèmes des Français.

samedi 6 août 2016

produits phytosanitaires, limitation d'usage: le préfet consulte


Conformément aux directives du ministère de l'environnement, le préfet de l'Aude s'apprête à prendre un décret de "limitation d'usage" des produits phytosanitaires à proximité des établissements recevant des enfants, des personnes âgées et des malades.Ce décret délimitera les horaires où ces produits pourront être épandus et les distances et protections par haies entre ces établissements et espaces cultivés recevant ces épandages. Si on préfère voir le verre à moitié plein, on saluera cette réglementation protectrice pour nos enfants, nos aînés et nos malades. Mais force est de constater que le verre est aussi plus qu'à moitié vide : ces produits phytosanitaires sont dangereux pour tout le monde, et en particuliers pour les agriculteurs qui les utilisent, même quand ils se déguisent en cosmonautes pour le faire . Personne n'est véritablement à l'abri lors de promenades champêtre comme lors de la consommation des fruits et légumes ayant reçu ces traitements, ni en respirant l'air et en buvant l'eau dans lesquels ces produits chimiques persistent. Il est temps pour notre agriculture de se   désintoxiquer de sa dépendance à ces poisons. L'Aude est à la fois l'un des départements où on utilise le plus de produits phytosanitaires et l'un où le pourcentage de culture bio est le plus important. C'est dans cette deuxième voie qu'il faut encore plus résolument s'engager , n'en déplaise à monsieur Vialette qui préconise "qu'on ne bâtisse pas trop près des cultures pour ne pas stopper l'agriculture"!
Le gouvernement souhaite une réduction de 50% de produit phytosanitaires à l'horizon 2025 : accélérons le pas pour dépasser au plus vite cet objectif .
Pour l'instant, deux choses (au moins) sont à notre portée : répondre en ce sens à la consultation en ligne  lancée par le préfet du 8 au 29 août sur son projet de décret (consultation.seadr.ddtm-11.aude.gouv) et interroger votre maire qui sera chargé de son application  

vendredi 5 août 2016

Loup y es tu?




Résultat de recherche d'images pour "loup"
Depuis quelques temps déjà, un loup, au moins, semble s'être installé dans l'Aude, et là comme ailleurs, sa présence suscite bien des débats. Le Conseil Fédéral d'EELV a adopté le mois dernier le texte ci-dessous:


Loup : dépasser les antagonismes

Depuis son retour en 1992, le loup est un sujet sensible et polémique. L'augmentation de sa population, de son territoire et du nombre de ses victimes alimente une controverse qui s'intensifie
 d'année en année. Les positions semblent inconciliables entre les associations environnementales d'une part, et les éleveurs et les bergers d'autre part, d'autant plus que le débat est instrumentalisé par certains à des fins politiciennes.
Les positions sont tranchées, entre ceux qui considèrent le loup comme une espèce qu'il faudrait au mieux réguler et au pire éliminer, et ceux qui en font l'emblème de la biodiversité, un des rares grands prédateurs encore présents sur notre territoire.Le retour du loup, et plus généralement du "sauvage", pose des défis qu'il nous faut affronter et nous
conduit à des choix de société qu'il faut ensuite assumer. Repousser le problème ne fait que l'accroitre et il est du devoir de la puissance publique de le gérer enfin de façon cohérente.

Europe Ecologie Les Verts :

- Ne peut que constater l'échec de la politique de cohabitation entre le loup et les filières d'élevage dont celle ovine, qui a été menée en France depuis 20 ans par les différents gouvernements et la nécessité d'un bilan afin de comprendre les causes de cet échec et en déduire les actions à engager

- Prend acte du fait que le loup est naturellement présent en France et qu'il ne nous appartient pas, en tant qu'espèce, d'éradiquer une autre espèce ; que le fait que cette espèce nous pose problème ne saurait en aucun cas justifier une élimination.
. Celle-ci serait éthiquement injustifiable, autant qu'illégale puisque le loup est protégé par la convention de Berne et la directive Habitat de 1992.

- reconnait que les troupeaux domestiques n'ont pas vocation à nourrir les loups et affirme sa totale
solidarité avec la filière ovine dans sa détresse face aux attaques qu'elle subit. Le pastoralisme, activité présente dans l'arc méditerranéen depuis des millénaires, aussi bien dans les espaces montagnards alpins que dans les plaines et collines méditerranéennes, doit pouvoir être soutenu, valorisé et se perpétuer, tant qu'il ne détériore pas les écosystèmes, dans des conditions acceptables par les personnes qui le pratiquent.

- affirme donc le principe d'une coexistence nécessaire et durable entre l'activité pastorale et le loup dans son milieu naturel.

Pour assurer cette coexistence, Europe Ecologie Les Verts considère qu'il est nécessaire :

- de prendre des mesures de prévention permettant d'anticiper la venue du loup sur les territoires qu'il ne colonise pas encore : formation, dressage de patous, mise en place de dispositifs de protection…

- de mettre en commun et diffuser les résultats, positifs ou négatifs des expériences de prévention et de protection des troupeaux menées dans divers contextes, en France et à l'étranger (le regroupement nocturne, les parcs électrifiés, la présence humaine et celle des chiens patous…)
 afin de définir les meilleures techniques susceptibles de mettre un terme à l'accroissement des attaques et des pertes et bénéficier d'une palette d'outils

- d'accroitre les connaissances sur le loup permettant de mieux comprendre son comportement afin
d'augmenter l'efficacité des mesures propres à diminuer les attaques ou du moins à augmenter le taux d'échec de celles-ci.
 Il est aussi nécessaire de mieux comprendre son impact sur les écosystèmes afin d'adopter, si nécessaire, une gestion différenciée selon les spécificités locales.

- de favoriser la diffusion des informations et le partage des expériences entre bergers et spécialistes du loup (chercheurs, naturalistes…) et de mettre en place un espace de collaboration entre toutes les parties prenantes afin qu'elles œuvrent ensemble à la diminution des épisodes de prédation
 sur les troupeaux. Les mesures non létales seront privilégiées, ainsi que les techniques visant
 à permettre un conditionnement des meutes afin que celles-ci ne recourent qu'exceptionnellement
 aux troupeaux domestiques (présence suffisante d'ongulés sauvages, marquage de territoires,
 capturer-relâcher, puçage…). Le tir de défense ne peut intervenir qu'en dernier recours,
 pour protéger les troupeaux lors d'une attaque.

- que les acteurs du pastoralisme doivent être mieux épaulés par l'Etat afin de limiter les effets
préjudiciables des attaques sur un plan psychologique et humain, économique et social; une politique de coexistence doit associer les représentants de la protection des espèces et les syndicats ou organisations représentatives de la filière ovine.

- que les actions politiques de soutien à la filière ovine, notamment celles visant à renforcer les moyens humains tels que le soutien à l'emploi d'aides-bergers afin d'assurer une meilleure protection des troupeaux et de prévenir les attaques, soient pérennisées.

Europe Ecologie Les Verts rappelle :

- que le loup doit demeurer une espèce strictement protégée. La population, qui n'atteindrait pas encore 300 individus, reste fragile et ne survivrait pas à un déclassement.

- son opposition aux tirs de prélèvements, qui ont montré leur inefficacité à diminuer les attaques sur les troupeaux, qu'ils contribueraient, au contraire, à multiplier, en désorganisant les meutes.
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, 75010 Paris

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