mardi 31 janvier 2017

Vert, le maire de Gruissan? Encore un petit effort (et même un gros)



C'est plus vert que vert que se présente le maire de Gruissan, Didier Codorniou.Celui là même qui s'était vanté d'avoir fait capoter le premier projet d'éoliennes en mer.Des projets plus verts que vert, il en a plein pour sa commune, même un éco-quartier : comme il a en tête d'urbaniser le secteur de la Sagne depuis de nombreuses années, ce sera un éco-quartier...
Vous savez ce que signifie « sagne » (ou senils) en occitan. Ce sont des roseaux, donc, ce secteur est une zone humide. Qui plus est sensible aux risques littoraux de submersion (tempêtes) ou d'inondation par impossibilité d'écouler les eaux pluviales. Le Plan de Prévention des Risques Littoraux est approuvé depuis moins de deux mois, mais peu importe, en bon rugbyman, le maire fonce.
Pourtant, le premier réflexe vert est la prudence. Pourtant, le premier réflexe vert en matière d'urbanisme est la densification. Pourtant, le premier réflexe vert est la protection des zones agricoles , notamment des jardins. Pourtant la première attitude vertement correcte est d'écouter ce que vous disent les habitants...
On l'avais surnommé le Petit Prince, mais qu'est-il devenu ?
Je n'ensait rien, mais en lisant l'excellent article de Philippe Cazals sur son blog, vous comprendrez mieux les jeux et les enjeux :http://eclairagespublics.wordpress.com/2016/08/24/gruissan-quel-amenagement-pour-la-sagne/
En vous rendant sur le site de l'association, vous découvrirez les lieux : 
Par la même occasion, vous pourrez signer leur pétition.
Albert Cormary, vert et vert de rage!

jeudi 26 janvier 2017

L'eau, bien commun , ne doit pas être confiée aux multinationales




Résultat de recherche d'images pour "image eau publique"Une question d'une très grande importance devrait actuellement agiter tous les acteurs de l'agglo de Carcassonne, et pourtant, il est vraisemblable que les simples citoyen.ne.s que nous sommes n'en aient peu ou pas entendu parler. Cette question est celle du choix que les élu.e.s communautaires auront à faire prochainement concernant la gestion de la distribution et l'assainissement de l'eau : confier cette mission à un délégataire privé ou décider de créer une régie publique de l'eau.
Les constats concernant la gestion de l'eau par les multinationales (Suez, Véolia, Saur...) sont largement connus. Leurs services sont surfacturés puisqu'il leur faut faire des profits pour rémunérer leurs actionnaires et pour payer leurs coûteuses publicités afin de remporter toujours plus de « parts de marché ». Une fois le contrat conclu, ces multinationales se soucient fort peu d'investir dans l'amélioration voire l'entretien des réseaux : peu leur importent les fuites d'eau, puisque le volume d'eau « perdu » contribue à leur chiffre d'affaire !
Avec la délégation de service public, le gaspillage de la ressource en eau est au rendez-vous! Et les élu.e.s, qui sont pourtant propriétaires du réseau de distribution de l'eau et responsables devant leurs électrices et électeurs de sa gestion n'ont en réalité aucune information et aucun moyen de contrôle durant toute la durée, fort longue du contrat.
Lors du passage de la délégation de service public à la régie publique on constate en moyenne une baisse de 25% de la facture pour les usagers. C'est parfaitement normal puisqu'il s'agit seulement d'équilibrer les frais de gestion et d'assainissement,et non de faire des profits au bénéfice des actionnaires.
Par ailleurs, ce sont directement les élu.e.s qui fixent les tarifs , qui peuvent les moduler (par exemple gratuité des premiers m3) , qui décident des investissements pour un entretien sérieux du réseau, car la régie publique n'a aucun intérêt au gaspillage dans les fuites d'eau constatées sur un réseau mal entretenu .
En régie publique, il est possible d'associer les associations de protection des consommateurs, de protection de l'environnement , de conclure des partenariats avec les agriculteurs pour la protection des nappes phréatiques... En un mot, la gestion transparente et démocratique de la ressource eau, bien commun, passe obligatoirement par la mise en régie publique.
Les élu.e.s hésitent souvent à franchir ce pas, notamment en raison du lobbying effréné des multinationales de ce secteur. Pourtant les collectivités sont de plus en plus nombreuses à passer en régie publique: Paris, Brest, Nice, Valence... Et Montpellier, Albi, Castres, Muret, Castelsarrazin dans notre Région.
Dans l'Aude, un collectif milite depuis de nombreuses années en ce sens, il vient de lancer une pétition pour que les élu.e.s de l'Agglo de Carcassonne fassent ce choix , vous les retrouverez sur :http://eaupublique-carcassonne.wifeo.com/

EELV Carcassonne s'associe à leur démarche et vous invitent à être très nombreuses et nombreux à signer cette pétition .

lundi 23 janvier 2017

Inégalités: des chiffres éloquents



Le rapport de l'ONG Oxfam révèle qu'aujourd'hui, 8 milliardaires détiennent autant de richesses à eux seuls que  les 3,6 milliards de personnes représentant la moitié la plus pauvre de la population mondiale.
Si on zoome sur la France, les 21 français  les plus riches possèdent autant de richesses que les 40% de français les plus pauvres.Entre 1988 et 2011 les revenus des 10% de français les plus riches ont augmenté de 30%, et que rien n'indique que cette courbe là soit près de s'inverser...Dans le même temps, nombreuses sont les voix, à droite bien sur, mais aussi à gauche , pour énoncer doctement qu'il est impossible de financer  un  Revenu d'Existence Universel.
Sans commentaire...

lundi 9 janvier 2017

ROCADEST, contresens économique

Résultat de recherche d'images pour "image rocadest"

Après de multiples rebondissements, la création d'une grande zone commerciale à l'Est de Carcassonne revient sur le devant de la scène, avec une enquête publique ouverte du 6 janvier au 6 février.
La réponse faite lors de la précédente enquête publique par une carcassonnaise reste toujours d'actualité. La voici :


Monsieur le commissaire enquêteur,

Puisque l'occasion m'en est donnée, je tiens à exprimer mon opinion de citoyenne quant à l'opportunité de la zone commerciale ROCADEST.

Depuis  26 ans que je suis habitante de Carcassonne, j'ai vu naître, croître et mourir au moins trois zones commerciales et plusieurs centaines  de petits commerces de centre ville ou de quartier.
A chaque fois, cet abandon génère une friche qui enlaidit notre ville.
Que voit le touriste qui arrive à Carcassonne de quelque direction que ce soit ?
Pas la Cité médiévale, pas la Bastide mais des hangars métalliques  à l'abandon, des espaces verts non entretenus et surtout des hectares de surface goudronnée des parkings devenus inutiles. Tous ceux qui parlent si souvent de l'image de Carcassonne feraient bien de regarder d'un œil neuf ces espaces qui parlent de nous en premier (et en dernier aussi) à ceux qui viennent de loin.

Alors pour moi, une nouvelle zone commerciale ne me semble pas du tout opportune et je pense même qu'elle sera nuisible à l'équilibre économique de notre agglomération .

Je vous pose les questions suivantes :
Quelles sont les conclusions de l'étude d'opportunité économique qui doit précéder toute nouvelle installation ?
La population de notre moitié ouest de département restant relativement stable, sur quelle clientèle les promoteurs de Rocadest comptent-ils ?
A qui vont-ils prendre les clients ?
Le but est-il de mettre à genoux la concurrence ?
Que se passera-t-il quand les autres commerçants devront licencier leur personnel ?
Combien de kilomètres devront faire les ménages pour s'approvisionner ?
Comment feront ceux qui n'ont pas de voiture, pas ou plus de permis de conduire ?
Quel coût pour la collectivité pour le raccordement aux différents réseaux d'urbanisme de cette nouvelle extension de la ville ?
Quel coût pour démanteler les zones commerciales mortes ou moribondes ?
Combien de terre agricole artificialisée ?
Combien de petits commerçants au chômage ?
Combien de boutiques vides au rideau fermé dans la Bastide ou dans les quartiers ?
Combien de lieux de rencontre et de partage stérilisés dans les quartiers anéantissant le lien social ?
En France et à Carcassonne, n'avons nous rien d'autres pour nous montrer originaux, modernes et accueillants, que d'édifier des « temples à l'hyper-consommation » ?

Vous aussi, vous pouvez donner votre avis aux commissaires enquêteurs, et surtout, vous pouvez, en vous détournant des grandes surfaces pour vous approvisionner sur le marché, dans les AMAP et les groupements d'achat, dans les boutiques encore ouvertes en ville ou dans vos villages résister à la grande distribution qui étrangle les producteurs , précarise ses salarié-es et prends les consommateurs pour des idiots.
   
                                                                         

dimanche 8 janvier 2017

2017 dans le narbonnais

Résultat de recherche d'images pour "logo eelv"

Vœux 2017 du Groupe Local du narbonnais


Le groupe local du Narbonnais présente à l’ensemble des habitants ses vœux pour 2017. Cette
année va être riche en élections avec les présidentielles et les législatives. Les écologistes sont
très critiques quant au fonctionnement démocratique actuel mais veulent saisir cette
opportunité pour participer aux débats et tiennent à faire entendre leur voix.
Localement, ce qui va retenir notre attention dans les semaines à venir est le projet TDN de
l’usine AREVA de Malvési. Cette installation apparentée à un incinérateur, destinée à
résorber les déchets liquides du site va (fortement) polluer l’atmosphère des quartiers ouest de
Narbonne et des villages alentour.
Même si nous pouvons penser que la volonté de les réduire est louable, est-ce la meilleure
solution ? Brûler des milliers de tonnes de charbon et de gaz pour produire plus de déchets
que ce qu’il n’y avait au départ, est-ce souhaitable ?
Les associations de défense de l’environnement ont montré que les alternatives à ce projet
n’avaient pas été étudiées et qu’elles existaient certainement.
Les conseils municipaux des communes riveraines se sont prononcés en faveur du projet alors
qu’ils n’avaient aucun élément pour l’apprécier. Obliger l’industriel à changer d’orientation
sur ce dossier est donc possible mais pour cela la mobilisation citoyenne doit être là.
La mobilisation citoyenne est également là pour défendre un des rares espaces de détente de la
ville de Narbonne. On sait ce qui est advenu du « poumon vert de Montplaisir ». Pour le parc
des sports et de l’amitié, quel avenir ?
Pour 2017, nous souhaitons que la transition écologique devienne une réalité de notre
territoire. Energie, transports, déplacements, urbanisme, participation démocratique,
agriculture, pauvreté, gestion de l’eau… sont des domaines où nous pourrions être
exemplaires. Il n’est pas facile de rompre avec des décennies de course au plus, plus. Mais en
prenant conscience des enjeux du XXIème siècle, élus et habitants peuvent ensemble changer
le cours de choses.
Si nous sommes toujours vigilants quant aux atteintes à notre environnement, nous répondons
présents quand il s’agit d’aller dans le bon sens.
Pour le groupe local EELV
Albert CORMARY
Contact 04 68 48 27 53