dimanche 20 novembre 2016

NDDL Résistance Vigilance Désobéissance




Appel de l'ACIPA 

 

A l'ACIPA, nous sommes convaincus que notre lutte contre la construction d'un nouvel aéroport est légitime. 
Nous ne pouvons accepter la réalisation de ce projet déraisonnable, inutile, coûteux et destructeur dont les fondements sont le mensonge et la manipulation.
A l'heure de la mise en œuvre de l'Accord de Paris, dont les représentants de la France se disent très fiers, nous ne pourrons accepter l'incohérence absolue qu'il y aurait à imposer un aéroport fossoyeur de terres agricoles, d'un bocage et d'une zone humide riches de biodiversité, un aéroport dont la plus que douteuse viabilité économique parie sur un développement sans limites du trafic aérien, gros émetteur de Gaz à Effet de Serre. Le maquillage « vert » échoue à cacher l'incompatibilité avec les objectifs des COP21, 22 et suivantes.
Nous attendons toujours l'étude indépendante sur l'alternative du réaménagement de l'aéroport actuel de Nantes-Atlantique, demandée depuis des années.
La consultation du 26 juin, aujourd'hui renommée « référendum » en dépit de toute logique, a été  taillée sur mesure pour obtenir un oui et n'a été qu'un simulacre de démocratie. Organisée au mépris de l'équité, du droit de l'environnement et des recours juridiques non épuisés, cette mascarade n'est pas parvenue à affaiblir notre mobilisation.
C'est que l'enjeu de la lutte de Notre-Dame-des-Landes est de taille : il s'agit du monde que nous voulons laisser à nos enfants.
Nous continuerons à persuader le plus grand nombre possible de citoyens que notre combat est celui de la justice et de la vérité, contre la violence d'un Grand Projet Inutile Imposé (GPII) par des politiques liés aux  multinationales.
Nous voulons contraindre le Pouvoir et tous les promoteurs du projet d'aéroport à l'abandonner.
En cas de tentative de passage en force par les Pouvoirs Publics, nous ne céderons pas.
Nous ne laisserons pas détruire les terres de la ZAD ni expulser ceux qui la font vivre, pour le seul intérêt des actionnaires de VINCI et des spéculateurs immobiliers.
Si le gouvernement envoie ses troupes militaires et policières ouvrir la voie aux machines de destruction, nous résisterons et nous appellerons à résister.
Notre force sera notre nombre et notre détermination.
D'ores et déjà, nous appelons tous nos soutiens, comités ou individus, à la résistance non-violente, pouvant aller jusqu'à assumer les risques de la désobéissance civile.
Nous invitons chacun à manifester son opposition où qu'il vive, dans la mesure de ses capacités.
Nous invitons tous les comités de soutien à organiser des actions non-violentes pour faire pression tout en étant soucieux de l'adhésion de la population. Les possibilités sont innombrables. Nous faisons confiance à votre imagination, à votre créativité, voire à votre humour.
En cas d'expulsion ou de début de travaux, si vous êtes proches de la ZAD, nous vous appelons à prendre part aux diverses mobilisations de masse et à participer au soutien logistique de la résistance sur le terrain.
Si vous êtes loin et ne pouvez vous déplacer, vous trouverez vos propres moyens d'exprimer près de chez vous votre opposition et votre soutien au mouvement.
Dans tous les cas, restez attentifs aux actions de désobéissance civile qui pourront vous être proposées.
Quels que soient les moyens choisis – la diversité est une force – nous vous demandons de garder en tête la nécessité de la non-violence. Ne prenez pas le risque de blesser quiconque, agissez à visage découvert et quelle que soit la situation, efforcez-vous de  faire baisser la tension. N'alimentez pas la surenchère, ne répondez pas à la violence par la violence et veillez à la sécurité de toutes les personnes présentes sur les lieux de vos actions.
Nous résistons à la violence d'un projet, d'un modèle de développement, d'un système, à la collusion entre décideurs et multinationales. Nous ne nous battons pas contre des hommes, fussent-ils policiers ou salariés d'entreprises du BTP.
Notre résistance sera populaire, non-violente, déterminée et radicale, en permettant au plus grand nombre d'y prendre place..

voir la lettre ouverte/tribune de l'ACIPA sur son site





mardi 8 novembre 2016

Aurons nous de l'électricité cet hiver ?




    Ces jours ci, ERDF communique de façon insistante sur les possibles difficultés d'approvisionnement en électricité en cas d'épisode de grand froid cet hiver.
    Pourquoi en hiver ? Parce que la France détient l'aberrant record du chauffage électrique. Ce mode de chauffage est pourtant dans les moins efficaces. Moins cher à l'installation, il est largement utilisé notamment dans le parc locatif privé ou public, mais son coût pèse lourdement sur les budgets des ménages modestes. En matière d'isolation des habitations et de remplacement du chauffage électrique par des solutions plus adaptées, il serait temps de mener des politiques publiques plus volontaristes et réellement attractives, car si les solutions sont connues, les  aides au financements ne sont pas à la hauteur.
    Pourquoi cet hiver ? Parce que le quart des centrales nucléaires françaises sont à l'arrêt ! Le mythe de l'énergie nucléaire pas chère était une supercherie, les véritables coût de l'entretien des centrales n'ont pas été pris en compte, et elles vieillissent...Le tout puissant lobby du nucléaire a su étouffer le développement des énergies renouvelables en France, et nous allons payer très cher nos plus de 75% d'énergie d'origine nucléaire.
    Le très sérieux rapport de l'ADEME ( vers un mix 100% renouvelable en 2050) prouve que nous pouvions parfaitement sortir du nucléaire quelques décennies . Qu'attendons nous pour exiger du gouvernement qu'il prenne réellement ses responsabilités au delà de quelques discours sans lendemain ?

vendredi 4 novembre 2016

AREVA à Malvézi : projet vertueux ou enfumage?




Résultats de recherche d'images pour « nucléaire Narbonne » 







AREVA en AUDE ! Ici comme ailleurs, cette entreprise, prend les gens pour des c…
Depuis plusieurs années, elle essaie de faire gober que c’est une entreprise œuvrant dans le cycle du nucléaire. Le cycle, ça a quelque chose de vertueux et puis l’économie circulaire a le vent en poupe. Pourtant, la chaine nucléaire est strictement linéaire et produit de nombreux déchets, depuis la mine jusqu’aux centrales, déchets qui s’accumulent et dont certains resteront dangereux pendant des milliers d’années. Déchets dont personne ne sait que faire et la pire des solutions est celle choisie (pour l’instant) : le stockage en profondeur. Bref ; on pousse la poussière sous le tapis.
AREVA en AUDE ! Ici comme ailleurs, cette entreprise fait comme les autres acteurs de la chaine nucléaire, elle pèche par omission. Ainsi, de 1957 à 1985, elle a stocké des déchets (oh pardon, ils disent résidus, c’est moins sale) provenant non seulement de son activité mais également de l’usine de Marcoule. Sans rien dire à personne. C’est ainsi qu’en 2004, suite à la rupture (oh pardon, ils disent effacement, c’est moins violent) d’une digue, on a appris qu’étaient présents des centaines de milliers de tonnes de déchets contenant des radionucléides particulièrement inquiétants comme le plutonium.
AREVA en AUDE ! Ici comme ailleurs, cette entreprise fait comme les autres acteurs de la chaine nucléaire, elle pratique le masquage des réalités
Pour traiter les concentrés d’uranium provenant des mines, elle utilise beaucoup d’acide nitrique et d’acide fluorhydrique d’où des déchets liquides. Jusqu’à présents, pour faire court, ils partaient dans des bassins d’évaporation puis les boues sèches étaient recouvertes d’une menbranne bitumineuse. Ces déchets désormais solides sont probablement voués à un beau et très long repos sur place. En effet, s’ils sont faiblement (tout est relatif) actifs, ce sont des radionucléides à vie longue. Quand on parle de vie longue, ça ne se mesure pas en siècles mais en millénaires, voire centaine de millénaires. Une éternité à notre échelle.
Nouveauté, l’entreprise a un beau projet pour réduire ses déchets liquides. Un beau projet comme savent en faire les ingénieurs enfermés dans leur bulle (heureusement, ils ne le sont pas tous). Un procédé thermochimique va cramer tout ça. Il suffit de créer une usine dans l’usine (30 emplois tout de même) de bruler annuellement 5500 t de charbon, 2000 t de gaz, 10 000 MWh d’électricité et 80 000 m3 d’eau purifiée. Le tout pour éliminer 20 000 m3 d’effluents. Le procédé consiste à réduire les nitrates en azote par l’hydrogène issu de la gazéification du charbon.
Une cheminée de 30 m va évacuer les fumées. Beaucoup : 16 000 m3/m3 d’effluents traités ! Ces fumées contiendront notamment 38 830 kg/an d’oxyde d’azote (NOx), équivalent aux rejets de 20 000 véhicules diésel parcourant 5000 km. Ces fumées vont contenir ce que dégage la combustion du charbon et qui est très largement documentée: des dioxines, des nitrosamines, des phtalates, du dioxyde de soufre, du benzène, etc. Et quand on compare les quantités annoncées par AREVA, on est au-dessus des valeurs maximales autorisées pour les incinérateurs d’ordures ménagères auxquels ce projet peut être apparenté. Le tout, à 2 km de la ville de Narbonne, placée sous le vent dominant.
AREVA en AUDE ! Ici comme ailleurs, cette entreprise fait comme les autres acteurs de la chaine nucléaire, elle « enfume » et ici, c’est au propre comme on vient de le voir mais aussi au figuré. La presse s’est faite l’écho de la réduction des déchets de l’usine, même France 3 qui a fait un reportage sur la solution pour les déchets. Même que les écolos seraient favorables au projet.
Pour ce qui est des écolos, l’association ECCLA s’est montrée extrêmement critique, l’association Rubresus et le collectif SDN 11 se sont positionnés contre ce projet. La solution aux déchets ? A y regarder de plus près, cela ne va concerner qu’un petit pour cent de la radioactivité présente sur le site. Consommer tant d’eau, produire tant de gaz à effet de serre, déverser tant de polluants dans l’air… tout ça pour ça ? Ah quand on vous disait que l’industrie nucléaire est propre !
Pour aller plus loin, sur le site http://www.sdn11.fr, vous trouverez plusieurs articles concernant AREVA Malvézi, ex Comurhex. La contribution d’ECCLA à l’enquête publique n’est plus disponible en ligne mais peut être communiquée sur demande. L’association Rubresus annonce un dossier complet sur les pollutions atmosphériques prévisibles suite à ce projet.