vendredi 24 juin 2016

Refonder l'Europe


Les britanniques se sont prononcés et ils ont souhaité majoritairement sortir de l'Europe.

Il serait temps pour toutes et tous celles et ceux qui se reconnaissent dans  un idéal européen  de dire haut et fort que nous ne voulons pas de l'Europe telle qu'elle se présente actuellement à nous.

Nous ne voulons pas d'une Europe paralysée par les égoïsmes nationaux symbolisés par la prééminence de la commission sur le parlement européen.

 Nous ne voulons pas d'une Europe qui impose au delà de toute raison des politiques d'austérité suicidaires.

Nous ne voulons pas d'une Europe qui humilie le peuple grec et le spolie de ce qu'il possède encore.

Nous ne voulons pas d'une Europe qui préfère transformer la Méditerranée en cimetière et qui refuse d'accueillir dignement les migrants qui échappent à la mort.

Nous ne voulons pas d'une Europe des banquiers soumise à la finance mondiale .

Nous ne voulons pas d'une Europe négociant dans le secret des accords commerciaux , TAFTA, CETA, qui soumettront notre économie aux diktat des lobbies et des multinationales .

L'Europe ne peut pas se bâtir sans les habitant-es de ses territoires, ni contre eux. Elle doit se donner des lois protectrices pour l'environnement et de luttes contre les paradis fiscaux , des normes sociales ambitieuses.

Il est temps de construire un nouveau projet européen démocratique, durable, qui sorte de l'austérité pour entrer dans une prospérité partagée. 

vendredi 17 juin 2016

Normes sanitaires contre la grippe aviaire , fin les petites exploitations ?


L'Indépendant du Lundi 23/05/2016

Questions préoccupantes pour les éleveurs de volailles

Après la fin du vide sanitaire visant à éradiquer la grippe aviaire, les nouvelles normes qui se dessinent, sans forcément tenir compte de la taille des exploitations, sèment l'inquiétude.
Il y a précisément huit jours, le Journal Officiel annonçait qu'en ce qui concerne la grippe aviaire, "les exploitations de zone de restriction peuvent mettre en place à partir du 16 mai 2016 des palmipèdes de moins d'une semaine issus des couvoirs autorisés". Le vide sanitaire dans 18 départements du Sud-Ouest, décidé le 18 janvier pour tenter d'éradiquer le virus de la grippe aviaire, fait donc partie de l'histoire. Reste que cette mesure, jusqu'alors inédite en France, laisse bien des interrogations assorties d'inquiétudes, du côté des petites exploitations. Hier, à l'occasion de la journée "De ferme en ferme" (lire notre édition du 21 mai), Judith Carmona, présidente de la commission agriculture à la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, s'est rendue à Mézerville, dans la ferme de Bérengou, exploitée par la famille Tardieu. Dans le programme distribué au public, ces derniers expliquent leur regret de ne pas participer cette année à l'événement : "(…) vu l'épisode de grippe aviaire, le ministère et les services vétérinaires nous interdisent l'accueil sur notre exploitation (…)". Une petite dizaine de collègues étaient présents, contactés par l'ex-conseiller général Stéphane Linou, qui a œuvré pour que se fasse la rencontre entre la représentante de la Région et les exploitants.
Différencier la taille des élevages
Si les réformes annoncées à l'attention de ces professionnels sont encore floues car à l'étude, les axes qui en émergent créent l'angoisse dans le milieu professionnel. "On ne peut pas avoir les mêmes normes entre petits éleveurs et gros éleveurs !", dénonce Marc Tardieu. Il explique qu'il est par exemple prévu de rendre obligatoire autant de voies d'accès que d'enclos spécifiques à chaque type d'animal, ceci entre la route principale et la "porte" du bâtiment d'élevage. Pour Marc Tardieu, ces travaux qui seraient particulièrement coûteux dans une région aux reliefs accentués, ne se justifient pas pour des "petites exploitations", soit des élevages inférieurs à 400 m². « Chez les petits éleveurs, le paillage (remplacement de la paille des animaux, NDLR) se fait à la main. Ce qui veut dire que les machines ne rentrent pas à l'intérieur des bâtiments. Donc, un seul chemin d'accès est pour nous tout à fait suffisant".
Visiter la ferme en charlotte et combinaison
Outre l'aspect financier, qui fait que petites et grosses exploitations ne boxent pas dans la même catégorie, les futures normes interdisant par exemple l'accès du public à la ferme familiale, "sans être revêtu d'une charlotte sur la tête et autre combinaison, mettent en difficulté l'éleveur pour accueillir le public", regrette Judith Carmona.
La Région pour alerter le gouvernement
"Contraindre le client à acheter comme il le fait dans le monde industriel, ça le fait fuir, poursuit l'élue. Nous avons reçu des témoignages d'exploitants, qui s'interrogent sérieusement sur le fait de mettre un terme à leur activité, ne pouvant se soumettre à un élevage ressemblant à celui d'un industriel". Ce qui fait dire au "citoyen" Stéphane Linou que, compte tenu du "poids qu'a le tourisme sur notre territoire, la grande Région doit mettre la pression sur le gouvernement pour que ces normes ne mettent pas un coup d'arrêt définitif à l'agriculture diversifiée". "Les discussions sont actuellement en cours, conclut Judith Carmona. Il s'agit de différencier les normes à venir, en fonction de la taille des exploitations. Il est essentiel de bien réfléchir à ce que nous allons mettre en œuvre".

lundi 13 juin 2016

Consultation Notre Dame Des Landes: dernière ligne droite



Le 26 juin aura lieu une consultation qui scellera peut-être le sort du plus symbolique des grands projets inutiles et imposés : le projet presque cinquantenaire d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes qui menace de sacrifier des terres agricoles et des zones humides d’une biodiversité inestimable 
Le gouvernement a choisi la question et même le périmètre qu’il estime lui être le plus favorable, dans un véritable déni de démocratie qui empêche les régions concernées de Pays de la Loire et de Bretagne de se prononcer ? Qu’a cela ne tienne : avec votre soutien, nous allons organiser la plus grande campagne de rappels téléphoniques depuis toute la France en direction de la Loire-Atlantique !
Votre mission si vous l’acceptez : faire tomber le projet d’aéroport !
Comment : en appelant les habitants, en identifiant ceux qui voteront contre, en les convainquant d’aller voter.
Encore plus que pour une élection normale, la mobilisation va faire la différence car on craint une abstention record. Chaque voix va compter, aussi faites entendre la votre pour faire en sorte que chaque personne opposée à l’aéroport aille effectivement voter ! 

De l'Aude, comme de toute la France, cliquez sur : http://www.26juin.vote


 Un système très simple mis en place qui vous permet d’appeler depuis chez vous et d’être mis en relation avec les habitants de Nantes, Saint-Nazaire, Rezé…
Les premiers retours sont excellents : c’est facile et les personnes qu’on a au bout de fil sont positivement surprises d’avoir un appel d’un-e bénévole hors Loire-Atlantique.
Nous avons toutes et tous une bonne raison de dire “non à l’aéroport”. Ensemble, nous pouvons remporter ce vote historique à une condition : si comme dans la légende du colibri, nous faisons chacun notre part.

Alors à vous de jouer ! RdV sur http://www.26juin.vote


En prime, un message en musique, venu tout droit de la ZAD

http://www.amap44.org/actualites/notre-dame-des-oiseaux-de-fer-1464966232350.htm

jeudi 2 juin 2016

Le temps des cerises...BIO


Résultats de recherche d'images pour « cerises »



Il y a quelques temps, des arboriculteurs débitaient à la tronçonneuse des cerisiers sains et en pleine floraison pour dénoncer l'interdiction qui leur était faite de traiter leurs arbres au diméthoate, seul efficace contre la mouche de la cerise, en particulier la « drosophila suzukii » , cause d'importants dégats sur les cerises et donc de perte pour leur exploitation.
Mais qu'est-ce que le diméthoate ? C'est un insecticide susceptible de causer des troubles neurologiques et des cancers . Il est toxique chez l'homme par voie orale et plus faiblement par voie cutanée, toxique également chez les oiseaux, et très toxique pour les abeilles.
C'est pour cette raison que la France , suivant l'avis de l'ANSES, en a interdit l'utilisation et a également interdit l'importation de cerises d'autres pays européens qui ne présenteraient pas de garanties. N'en déplaise au président de l'AOP « cerises de France » qui reprend les arguments de l'industriel Cheminova, principal fournisseur de ce produit, les solutions existent, elle passent par le bio. La filière fruit a pris du retard pour le bio . Les arboriculteurs ont payé un lourd tribu en matière de santé pour eux et leur famille en se laissant convaincre par les représentants de l'agrochimie. Mais l'omerta est enfin levée sur les victimes du cancer parmi eux, et le taux anormal d' anomalies génétiques dans leur descendance. La santé des paysans, de leurs salariés, des consommateurs doit primer sur tout autre considérations : en arboriculture plus qu'ailleurs, le passage en bio s'impose, d'autant que le producteur de fruits bio est mieux rémunéré qu'en conventionnel . En conventionnel, l'exploitant ne peut supporter plus de 10% de rejet sur sa production, en bio, il passe encore avec 25% de rejets. Par ailleurs des solutions de lutte contre la mouche sont expérimentées avec succès : pièges à glu, nasses remplies de vinaigre, sucre et savon à proximité des arbres, pulvérisation d'argile sur les fruits, et surtout utilisation de filets anti-insectes , efficaces à 98%.
Les pouvoirs publics ont bien fait d'interdire de diméthoate. Les organisations qui prétendent défendre les intérêts des arboriculteurs seraient bien avisées de ne plus écouter le lobby de la chimie et d'encourager un plan d'aide au passage massif en bio de la filière fruit.
Et nous, consommatrices et consommateurs, soyons prêts à payer le juste prix pour des fruits sains et sans chimie.