dimanche 25 novembre 2018

Black Friday, des lendemains qui déchantent !






Il paraît que nous ne consommons pas assez : les géants du commerce mondial nous le disent !
Et nous incitent, à coup de publicités envahissantes et de soldes géantes, à acheter, à acheter encore. Acheter même sans réel besoin. Remplacer, même si l’objet ou le vêtement est encore en bon état ou peut être réparé. Accumuler dans nos placards tant de choses inutiles, et remplir nos poubelles et évacuer vers nos déchetteries.

Il en va, parait-il de la bonne santé de notre économie.

Et si ce modèle était au contraire bien malade ?

Produire tous ces biens nécessite d’importantes ressources et de l’énergie , dont nous savons qu’elles ne sont pas inépuisables. Le « jour de dépassement » où nous avons dépensé l’ensemble des ressources que la Terre peut régénérer était cette année le 1er août pour l’ensemble du monde et le 5 mai pour la France, et cette date ne cesse d’avancer. 

800 millions de déchets sont produits annuellement en France, soit 25 tonnes chaque seconde ! Déchets qu’il faut acheminer, traiter, enfouir, leur recyclage étant actuellement très insuffisant. Tout cela à un coût pour la collectivité comme pour chacun d’entre nous. Les sommes ainsi employées pourraient certainement être utilisées sur des projets plus intéressants.

Les écologistes en sont certains une société plus sobre sera aussi une société plus heureuse et plus apaisée.

Fuyons la publicité qui encombre nos écrans, enlaidit nos villes , surcharge nos boites à lettres. 
Achetons des produits solides et réparons les, échangeons les, donnons les quand nous n’en avons plus besoin. 

Consommons de façon responsable et boycottons le Black Friday !

jeudi 15 novembre 2018

GILETS JAUNES




Il vaut mieux voir les choses en face : le temps où le pétrole pas cher coulait à flot est une époque révolue.
Mais cette époque insouciante a façonné notre société actuelle dominée par la place démesurée faite au tout voiture.
Les centre ville se sont dépeuplés et les zones pavillonnaires des villages périphériques développées. De nombreux commerces ont fermé au profit des zones commerciales où l’on n’accède qu’en voiture. Les services publics ont quitté les villages pour se concentrer dans les villes centres . Les hôpitaux et maternités de proximité ont disparu et les habitants des zones rurales doivent faire de longs trajets pour se faire soigner. Les écoles se regroupent et les enfants prennent le bus matin et soir… Avoir une voiture, ou même deux est devenu pratiquement incontournable pour les ménages habitant hors des centres urbains. Et dans un département où les bas revenus sont la règle et non l’exception, les déplacements des particuliers se font plus souvent avec une vieille voiture diesel qu’avec un véhicule flambant neuf plus « vertueux ». Les automobilistes taxés sont piégés, sans solutions alternatives.
La révolte incarnée par les « gilets jaunes » peut tout à fait s’expliquer, face à un gouvernement si éloigné des réalités vécues par ses concitoyens-es. D’énormes efforts doivent être faits pour sortir de notre addiction au pétrole, et il est tout à fait exact que les particules fines émises par le diesel sont la cause de beaucoup trop de maladies et de décès. Mais s’il faut taxer, pourquoi ne pas commencer par le kérosène des avions et le le fuel utilisé pour les bateaux ? Les déplacements de loisir des classes supérieures et les impératifs de la circulation mondialisée des marchandises ne seraient-ils pas des cibles prioritaires ? Des sommes très importantes doivent être mobilisées pour la recherche et la création d’ alternatives à la gabegie actuelle et le tour de passe passe du gouvernement qui prévoit de n’affecter qu’une partie des taxes prélevées aux enjeux écologiques est bien la preuve de son hypocrisie en la matière.
Et cette hypocrisie va coûter très cher, qui amène des citoyens excédés et encouragés en sous mains par des forces réactionnaires à jeter le bébé de la transition écologique avec l’eau du bain d’un gouvernement à coté de la plaque.
Plus que jamais il est important que des collectifs de citoyens se créent ou se renforcent à travers des propositions et des actions concrètes pour un monde plus vivable, que se soit en consommant local, en promouvant le covoiturage, en exigeant plus de pistes cyclables, en étant force de proposition sur leur territoire, en exerçant leur pouvoir citoyen dans les élections, qu’elles soient locales, nationales ou européennes, car tous les programmes ne se valent pas. Protester et de bloquer les routes ne donne pas vraiment d’indications sur la direction que l’on veut prendre.
La société réellement écologique à construire ne doit laisser personne au bord du chemin , elle a besoin de l’adhésion du maximum d’entre nous, il est urgent de s’y engager plus fermement.

dimanche 11 novembre 2018

PAS DE TRANSITION ENERGETIQUE SANS TRANSITION ECOLOGIQUE !


La macronie, depuis qu'elle existe n'a jamais fait preuve d'une grande conscience écologiste. La démission de Nicolas Hulot et les raisons qu'il a invoqué n'ont été qu'un épisode parmi d'autres. Le gouvernement n'en a tiré aucune leçon et le spectacle qu'il nous donne avec les péripéties sur la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) ainsi que les déclarations des ministres de l'agriculture successifs ne sont pas faits pour nous rassurer.
Pourtant lorsque qu'on écoute les responsables (députés, ministres...) de ce mouvement, nous  entendons très souvent parler de l'urgence climatique. Ce n'est certainement pas par hasard. L'idée que le changement climatique est une réalité et que nous y sommes pour quelque chose est largement partagée dans l'opinion.
Ainsi, nous assistons à un matraquage sur l'urgence climatique et la décarbonation de notre énergie (électrique) qui serait l'alpha et l'oméga des solutions envisageables. Le nucléaire est évidemment présenté comme la voie royale.
Nous savons bien que ce ne sont que des éléments de langage et/ou de propagande qui ne résistent pas à un minimum d'analyse. Non seulement, l'électricité, donc nos 75 % de production nucléaire ne représente qu'une toute petite partie de celle que nous consommons mais encore, sa décarbonation relève plus de l'intox que de la réalité.
Les études tentant de calculer ces émissions sont nombreuses. En comparant les différents résultats en fonction des méthodologies employées, deux chercheurs ont trouvé, de manière indépendante des résultats voisins de 66 g de CO2/kwh soit largement moins que les énergies fossiles classiques mais bien plus que l'hydraulique ou l'éolien ou ce que raconte EdF sur le sujet. Vous pouvez lire l'excellent article publié par https://www.terraeco.net/Oui-le-nucleaire-emet-bien-du-CO2,16535.html
Et encore, aucune des études citées n'est en état d'évaluer correctement l'impact climatique des traitements (ou gestion) des déchets. Aucune filière n'est à ce jour aboutie et comment pourrait-on évaluer les émissions de CO2 de Cigeo qui sera ventilé pendant 500 ans ! Ne sont certainement pas comptés les empreintes carbone des différentes administrations en charge du domaine : ANDRA, IRSN, ASN....Et comment y ajouter les rejets de THOR, l'incinérateur qui devrait brûler les déchets de l'usine de conversion de l'uranium, à Narbonne ?
Plus encore néfaste pour un avenir plus radieux de notre environnement est la césure que les propagandistes font entre le changement climatique et crise écologique, mettant en avant de manière absolue la crise climatique qualifiée d'urgente en s'asseyant sur l'autre versant. Et nous devons dire avec force qu'il n'y aura pas de transition énergétique sans transition écologique. Forcer le pas du nucléaire nous conduit à un avenir irradieux qui ignore les conséquences sur la santé humaine, les enjeux sociétaux, etc. Notre main droite peut-elle ignorer l'état de notre main gauche ?
Je cite le nucléaire qui est le domaine le plus visible et médiatisé mais il n'est pas le seul. Je pense en particulier à la filière bois-énergie. On la considère souvent comme prometteuse car le bois, tout au long de sa vie est supposé séquestrer le carbone que nous produisons, Nous serions donc devant un cycle vertueux. Quand on analyse la réalité plus finement, on se rend compte que les résidus de bois peuvent rendre des services écosystémiques favorables à la biodiversité ou être des aides à une orientation vers une agriculture plus biologique. Cela sans parler des projets d'énormes coupes dans les forêts pour assurer la conversion de centrales électriques au charbon (Gardanne et autres) au bois.
Il est donc nécessaire de clamer haut et fort : PAS DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE SANS TRANSITION ÉCOLOGIQUE !


dimanche 21 octobre 2018

Inondations dans l'Aude, on continue?





Après les inondations terribles de 1999, et cette année en mai 2018 celles de la vallée du Cougaing, c’est au tour de Trèbes, Villegailhenc , et d’autres communes audoises d’être plongées dans la désolation. Et chaque fois les commentaires vont bon train sur le coté exceptionnel et imprévisible du phénomène .

Imprévisible alors que plus de la moitié des communes audoises sont sujettes au risque inondation selon le schéma départemental des risques majeurs ?

Imprévisible alors que de nombreux scientifiques nous alertent sur la réalité du dérèglement climatique de ses origines et de ses effets ?
 Dans notre région cela se traduit le plus fréquemment par des pluies dites « méditerranéennes » ou « cévenoles » qui ont toujours existé mais dont la survenue s’accélère. Les experts du GIEC nous ont encore récemment alerté : contenir le réchauffement de la planète à 1,5° est encore possible mais au prix d’un changement radical et rapide de nos modes de vie et des politiques publiques dans nos pays occidentaux.
Allons nous indéfiniment subventionner les déplacements en avion et en cars « Macron » au détriment du ferroviaire ? Allons nous privilégier les modes de consommation liés aux grands groupes de l’agro-industrie et de la grande distribution qui font parcourir des milliers de kilomètres aux denrées qu’ils nous proposent au détriment des producteurs locaux ? Allons nous toujours consommer plus de viande alors que l’élevage industriel est responsable d’une grande partie des gaz à effet de serre (GDS) , au détriment d’une alimentation plus saine et plus équilibrée ? Allons nous continuer à nous chauffer et à climatiser les habitations plutôt que de les isoler correctement ? Allons nous continuer à acheter et jeter comme nous y incite la publicité au lieu d’entretenir et recycler ?
 La liste serait longue au-delà de ces quelques exemples La prise de conscience est en train de se faire, ainsi qu’en témoignent les succès de l’Alternatiba Tour cet été et de la Marche pour le Climat du 8 septembre . Elles doivent encore s’amplifier et se traduire également dans les urnes, car il nous reste peu de temps et les gestes individuels nécessaires doivent impérativement s’articuler avec des décisions politiques courageuses et acceptées par une opinion publique qui en aura compris les enjeux.

Ni imprévisibles ni exceptionnelles, ces précipitations prennent des proportions démesurées en raison de l’imperméabilisation des sols qui ne retiennent plus rien. 
On continue autour des villes à construire des zones commerciales démesurées, telle le futur « Rocadest » à Carcassonne, avec leur lot de parkings et de bretelles d’accès. On lotit à tout va dans toutes les communes, chaque édile se félicitant de l’accroissement de sa population. Ces lotissements et la voirie qui va avec dévorent aussi des terres capables d’absorber une bonne partie des précipitations. Au nom du tout voiture, on va encore artificialiser de larges bandes de terre entre Toulouse et Narbonne pour mettre l’autoroute à 2x3 voies.
Mais les pratiques agricoles privilégiées depuis des décennies ont aussi pris leur part dans ces désastres : en bien des endroits, l’usage intensif de produits phytosanitaire, les labours trop fréquents, la mécanisation, sont responsable d’un sol mort ou très appauvri sur lequel les eaux ruissellent et ne sont plus absorbées.

Depuis le traumatisme de 1999 dans l’Aude, les choses ont bougé au niveau de la prévention, que ce soit dans l’entretien des cours d’eau , encore insuffisant, ou dans les plan de prévention des risques inondation. Mais on construit encore en zone inondable, comme c’est le cas de l’hôpital de Carcassonne, agrémenté certes de bassins de rétention qui se sont révélés insuffisants, et en n’hésitant pas, malgré le risque, à mettre tous les équipements techniques en sous sol ! 

Les audoises et les audois sont habitués à faire preuve de solidarité face à ces épisodes dramatiques, et ils l’ont encore magistralement démontré ces jours ci. Il conviendrait cependant d’être prêts en amont pour éviter de prochaines catastrophes.
 Même s’il faut les faire, bassins de rétention et digues ne seront jamais une garantie à 100 %. L’arrêt des constructions en zone inondable, les aménagements du premier niveau dans les habitations existantes, l’amélioration significative des moyens d’information de toute la population dans les zones à risque au moment des crises et l’intensification des messages sur la vigilance et sur la conduite à tenir sont plus que jamais d’actualité.

L’homme entretient l’illusion qu’il peut dominer la nature et la façonner à sa guise, il serait temps qu’il comprenne qu’il n’en est qu’un élément et qu’il apprenne à la respecter et à vivre en harmonie avec elle.

jeudi 13 septembre 2018

STOP au plastique inutile!







Lorsque vous faites vos courses, êtes vous comme nous, choqués par la quantité invraisemblable de plastique inutile dans votre panier?
Sacs en plastique à usage unique pour recueillir fruits et légumes en vrac, emballages individuels de sachets de thé ou de gâteaux, même certains fruits et légumes possédant leur propre emballage naturel (comme les bananes) sont parfois vendus avec un revêtement en plastique supplémentaire!
Tout ce plastique inutile finit après usage dans les océans où il menace la vie marine.
Chaque année, nous produisons plus de 300 millions de tonnes de plastique , dont 8 millions se retrouvent dans nos océans. D'ici à 2050, on prévoit qu'il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans.
De plus, étant fabriqués à partirde ressources fossiles, le plastique contribue de manière significative au changement climatique et nuit à la planète ainsi qu'à la faune.

COMMENT AGIR?

Nous exhortons les supermarchés à rejoindre notre combat en s'engageant à réduire la quantité d'emballages en plastique qu'ils utilisent dans leurs magasins et pour le transport des marchandises.
Nous les incitons à imposer à leurs fournisseurs une réduction significative des emballages plastiques inutiles et à privilégier même l'absence totale d'emballage chaque fois que cela est possible.
Nous les appelons enfin à mettre la pression sur les instances décisionnaires européennes ou nationales afin de définir et d'imposer des règles contraignantes dans ce domaine.

MOBILISES EN EUROPE

signez notre pétition #UseLessPlastic demandant aux supermarchés à travers l'Europe de prendre position contre le plastique inutile:

tilt.green/useless_plastic_fr  

mercredi 23 mai 2018

26 mai: pour l'égalité, la justice sociale et la solidarité




Il n'y a pas de planète B et la terre, son climat et sa biodiversité ne seront sauvés ni par les formules creuses, les déclarations d'intention et les grand-messe du gouvernement; ni par la spontanéité des entreprisesqui agiraient sans encouragement ni contrainte des pouvoirs publics.
Notre conviction est que le temps des constats est dorénavant passé. L'urgence est d'agir. Et c'est pour cela que nous irons dans la rue le 26 mai aux cotés de tant d'autres organisations syndicales, politiques et associatives lors de la" Marée populaire"pour exiger du président et du gouvernement qu'ils agissent.
Dans cette marée humaine, nous représenterons aussi les non humains: parce que les animaux, les plantes, les océans, l'air, les sols et les générations futures ne peuvent s'exprimer, c'est à nous de le faire!
RV à Carcassonne,10h30, portail des Jacobins
RV à Narbonne ,10h, Bourse du Travail

mardi 10 avril 2018

NDDL : la ligne rouge des Cent Noms


Depuis toujours engagé·e·s dans la défense de notre environnement, et la lutte contre les grands projets inutiles imposés comme le projet destructeur de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les écologistes savent qu’il est possible de nourrir 9 milliards d’êtres humains par l’alimentation bio et l’agro-écologie. Nous nous battons également pour une démocratie vivante, dans le respect d​​e l’État de droit, c’est-à-dire des droits des citoyen·ne·s. Et nous sommes scandalisé·e·s par l’expulsion violente des exploitations agricoles et des lieux de vie de Notre-Dame-des-Landes.
L’attaque du gouvernement, envoyant 2 500 gendarmes contre quelque​s dizaines de paysan·ne·s est choquante. Il ne s’agit pas ici de préserver l’ordre et l’État de droit, mais d’attaquer la transition vers un modèle agricole respectueux de nos territoires, qui permettrait à chacune et chacun de manger mieux et à sa faim. Il s’agit ici d’une attaque idéologique d’un pouvoir déterminé à défendre l’industrie agro-alimentaire et les lobbies, face à celles et ceux qui construisent dans les actes un monde nouveau.
Zone ​​humide d’une richesse et d’une biodiversité exceptionnelle, Notre-Dame-des-Landes p​e​u​t​ devenir un lieu exemplaire, vitrine de la transition dans une Union européenne qui défend encore les pesticides et une France qui tourne le dos aux agriculteurs biologiques suite aux États généraux de l’alimentation. C’est possible : l’abandon du projet militaire du Larzac l’a montré, et a fait de ce plateau français un exemple reconnu​ ​dans le monde.
Le gouvernement​ a décidé d’expulser ces paysan·ne·s et fermier-es qui tendaient la main à l’État pour construire un nouveau modèle de propriété et d’exploitation des sols. Il a décidé d’expulser ces citoyen·ne·s qui, installé·e·s depuis toujours ou arrivant récemment, s’étaient attaché·e·s à cette terre qu’ils et elles ont commencé ou continué à cultiver.
La ferme des ​Cent​ N​oms en est l’illustration parfaite : alors que deux agneaux y sont nés la semaine passée, elle n’était en rien occupée par des activistes violents, de prétendus « terroristes écolos », mais par des citoyen·​ne·​s à qui il avait été promis de trouver une solution viable, pacifiste, tournée vers l’avenir. L’intervention des forces de l’ordre avait été présentée comme ciblée, ne concernant que les personnes refusant toute tentative de légalisation de leur présence : la réalité démontre qu’il s’agit d’une attaque contre toutes ces alternatives locales, collectives et de défense d’une agriculture paysanne et durable.
Faut-il que le gouvernement ait peur pour déclencher une telle opération, violente et disproportionnée ? Craint-il la France qui sait construire un modèle respectueux de la nature, dont les bénéfices tirés sont partagés ? Ou craint-il les citoyen·​ne·​s qui se détournent du modèle productiviste basé sur le mythe de la croissance, et lui préfèrent un monde qui prenne soin de sa population et de la nature​ ?​
Cette France qui s’investit contre les grands projets destructeurs et dangereux sait et peut construire un monde meilleur.
Les écologistes seront présent·e·s aux rassemblements de soutien aux habitant·e·s de la ZAD et appellent à y participer.

lundi 19 mars 2018

Défendons toutes et tous les services publics ! Solidarité avec les cheminots et les cheminotes !



 

Voilà des années que les gouvernements successifs ont fait le choix de la privatisation des transports contre le climat, l’égalité et le social : sous-investissent dans le rail et investissement massif vers autoroutes et autocars, privatisés qui favorisent notamment l’explosion du trafic de marchandises par poids lourds.
Depuis 1997 et la création de RFF, la SNCF est toujours plus segmentée, pour casser le corps social cheminot et poursuivre les privatisations préconisées par les « directives » européennes. Aujourd’hui Emmanuel Macron pousse au bout la logique, de l’éclatement de la SNCF. Partout en Europe, les recettes qu’il veut appliquer produisent la disparition de lignes, l’explosion des prix, la vétusté des installations et des trains, la disparition du fret. C’est toute la population qui paie triplement l’addition : financièrement, par l’inégalité territoriale induite et par sa santé altérée par la pollution générée.
Après 20 ans d’une libéralisation amplifiée, l’empilement des directives européennes poussant dans ce sens, le Président propose d’achever le service public ferroviaire par ordonnances avec des conséquences dramatiques pour les usagers et l’aménagement des territoires. Pour y arriver, il accable les cheminot·te·s, les faisant passer pour des privilégié·e·s qui, comme les retraité·e·s, les étudiant·e·s ou les chômeur·euses, ruineraient la France. La réalité est tout autre : ils et elles se battent pour sauver l’emploi des générations qui viennent.
Le train n’est pas qu’un moyen de locomotion, c’est un service public, un outil essentiel à la transition écologique et il est insupportable qu’il puisse s’arrêter aux portes des grandes métropoles. La bataille du service public ferroviaire est d’abord une bataille pour l’égalité.
Face à ce gouvernement, qui veut parachever la transformation d’un service public censé être guidé par l’intérêt général en une entreprise du CAC 40, les cheminots et les cheminotes ne sont comptables de rien. Pas plus que les étudiant·e·s qui perdent une partie de leurs APL, les retraité·e·s qui voient la CSG augmenter, les personnels de soins, les enseignant·e·s, les chômeurs·euses ou l’ensemble des fonctionnaires. Pas plus que les migrant·e·s qui subissent une politique indigne.
Emmanuel Macron et Édouard  Philippe veulent en faire des bouc-émissaires ? Nous affirmons collectivement qu’ils et elles sont les victimes des politiques libérales menées depuis tant d’années, qui expliquent la montée de l’extrême droite partout en Europe.
Ils nous veulent désunis ? Nous répondons que nous serons dans la rue le 22 mars pour défendre l’accès au service public, à commencer par le ferroviaire, les cheminot·e·s, mais aussi l’ensemble des fonctionnaires et l’intérêt des usager·e·s.

Alternative Libertaire ; Europe Écologie – Les Verts ; Ensemble ! ; Gauche démocratique et sociale ; Géneration·s, ; groupe parlementaire France insoumise ; Nouveau parti anticapitaliste ; Parti communiste français ; Parti communiste des ouvriers de France ; Parti de gauche ; République et socialisme.



mercredi 14 mars 2018

DEMAIN ,L'ECOLOGIE !



Demain l’écologie !
Venez contribuer aux Assises de l’écologie et des solidarités
Dans une démarche de fondation d’un nouvel espace de l’écologie politique en France à l’automne 2018, Europe Écologie – Les Verts lance une série de débats et réflexions entre toutes celles et tous ceux qui désirent un monde plus écologique.

Cette démarche, ce sont les Assises de l’écologie et des solidarités, qui auront lieu aura lieu jusqu’à la fin de l’été 2018 partout en France.

On n’attend plus que vous !

Toutes les infos sur le site demainlecologie.fr

Retrouvez toutes les informations sur les Assises : comment participer, où ça se passe, comment contribuer, sur le site demainlecologie.fr Retrouvez également la page Facebook.

Soirée de lancement
Participez ce vendredi 16 mars à la soirée de lancement de ces  Assises de l’écologie et des solidarités qui réunira Martine Billard, Delphine Batho, Noël Mamère, Isabelle Delannoy, Barbara Romagnan, Pascale d’Erm, Yannick Jadot, Elisabeth Dau et bien d’autres !
Informations pratiques : Espace Belleville, 4 Boulevard de la Villette, 75019 Paris de 19h à 22h. Inscription obligatoire et gratuite ici.
Vous ne pouvez pas venir ? Retrouvez-nous sur Facebook Live.

jeudi 25 janvier 2018

Paroles de vigneron



Irrigation ..de fonds publics.. !

Combien de temps encore faudra t il lire ces aberrations archaïques venus de nos mandants politiques ou professionnels à l’esprit étroit et formaté, corporatistes, loin des intérêts premiers de notre société !
Comment ne pas être en colère devant tant de légèreté, de manque d’imagination, d’analyse, de compréhension de la réalité du monde agricole et sociétal qui s’entêtent à privilégier des options coûteuses et mortifères pour notre alimentation.
Comment des hommes cravatés de plusieurs costumes peuvent t-ils d’une main désinvolte, éparpiller notre argent pour quelques râleurs professionnels qui n’ont rien ou peu compris à la condition nourricière de l’agriculture.
Comment ne pas prendre la plume, et dénoncer cette incapacité aveuglante à ne pas courir vers un mur, pour la seule prospérité d’une économie à courte vue au détriment de notre sécurité alimentaire ?
Comment ne pas réagir devant tant d’argent distribué pour satisfaire quelques organisations vigneronnes privilégiées , dans l’espoir de retour sur investissement ... pour faire croire , espérer que le salut , le seul est le choix technique : l’eau !!

Non non et non !!

Quand on a une angine et qu’on va voir le toubib pour lui demander sa dose de médicaments afin de soulager sa douleur, celui ci est en droit de vous demander : « portez vous un cache nez ? êtes vous souvent en tee-shirt.
« Ben non et oui !.. »
« Alors couvrez vous avant de venir me voir ! »
Pour la vigne cela est de même.
Celle-ci, outrageusement violée de passages de gros engins , de pesticides , d’engrais chimiques et de production poussée hors des normes naturelles à toute sa raison d’ exposer sa fatigue , son épuisement ,sa désespérance .
Messieurs tant demandeurs d’appels « au secours » prenez le temps de la réflexion. Les terres épuisées par tant d’agressions humaines, ne peuvent plus concentrer toutes leurs richesses originelles de vie, microbiennes, d’humus, de stockage d’eau. Comment faire croître, prospérer une plante sur du carrelage ! L’irrigation n’est pas le critère limitatif à la qualité !
Avant de parler irrigation, pourquoi pas, remettez en ordre la fonction nourricière de la terre. Sans cela vos produits récoltés seront et sont déjà sans aucune expression de terroir, sans originalité commerciale et économique. A ce jour orienter un tel choix technique et d’investissements pour commercialiser à 1,50 euros la bouteille à l’export comme cela a été rendu public, cela correspond à du vol sur nos impôts, favorise une agriculture toujours dépendante de la collectivité et une destruction violente de notre image collective.

Oui, grandement oui, des orientations autres sont possibles.

Celles qui respectent les conditions naturelles de la vigne, implantées dans des sols vivants, riches en humus, oligo-éléments et en eau. Dans ces conditions exubérantes, la vigne va chercher en profondeur ces richesses et développe dans le raisin et plus tard le vin la véritable saveur de la terre, l’expression du terroir, de la diversité. Cela est possible et existe déjà, mais l’orgueil paysan, celui d’être le plus gros, le plus fort en investissements, en endettement non-dits et en apparence, occulte ce que tout bon sens accrédite.
Les sommes colossales octroyées à la viticulture, doivent être réorientées pour favoriser une reconversion des techniques culturales, pour retrouver l’expression de la mémoire originelle de la terre.

Nous demandons une concertation entre administration, viticulteurs, politiques et société civile, pour définir les conditions performantes, et les priorités d’utilisation de l’eau dans l’intérêt de notre alimentation et de notre société. Ce n’est pas à quelques élu.es, loin des réalités de demain de prendre à la hussarde des orientations hasardeuses.

Curbieres Robert









samedi 20 janvier 2018

Janvier 2018, 2 bonnes nouvelles. La suite nous appartient!


 

Deux bonnes nouvelles dans la même semaine, l'année 2018 commence bien !


Le parlement européen a interdit la pêche électrique, cette absurdité désolante qui visait à dévaster définitivement les fonds marins et nos réserves en poissons en quelques années, pour assouvir l'avidité des plus gros acteurs de la pêche industrielle.
Le gouvernement français a renoncé à la construction de l'aéroport de Notre Dame Des Landes, ce projet d'un autre siècle , défendu par des élu.e.s qui font depuis trop longtemps rimer bétonnage et développement. La raison et surtout la lutte exemplaire des opposant.e.s à ce grand projet inutile ont abouti à cet heureux dénouement. Ne boudons pas notre plaisir .
Pour autant il faudra encore rester vigilant.e.s car le parlement va entrer en négociations avec la commission européenne pour que l'interdiction de la pêche électrique soit réellement interdite, et les puissants lobbies qui la défendent n'ont pas dit leur dernier mot.
Pourtant, au delà de l'abandon du projet d'aéroport à Notre Dame Des Landes, la question du maintien sur place de tous ceux et celles qui s'y sont installés et qui souhaitent continuer à expérimenter une autre façon de vivre plus respectueuse de la terre et de l'humain, où le modèle économique ne serait pas le modèle dominant actuel qui nous mène dans le mur, cette question donc va se poser avec acuité dans les prochaines semaines et nous devons rester mobilisé.e.s.

Dans l'Aude, de nombreux sujets peuvent nous réunir:

L'opposition au projet Thor, à Malvezi, même s'il a été autorisé par le préfet ne doit pas faiblir, et au delà du traitement aventureux de ces déchets, la question de la sortie du nucléaire et de son accompagnement pour les salariés et sous traitants doit être posée sans relâche.
Le pourquoi et le comment de l'agrandissement des installations de Port La Nouvelle méritera encore débats et vigilance face aux politiques et aux acteurs économiques adeptes du toujours plus grand .
Face à une petite élite qui ne jure que par une LGV leur permettant d'arriver plus vite à Paris et la construction de nouvelles gares en plein champs, dont la construction rapportera davantage au BTP, mais qui coûtera au contribuable et à la vitalité des centres villes , il sera urgent de réaffirmer la nécessité d'une Ligne Nouvelle Perpignan /Montpellier mixte de bout en bout, pour le désengorgement du trafic routier de camions qui pollue notre région.
Alors que la Région Occitanie se veut « à énergie positive » , le projet d'un gazoduc de 120 km qui traverserait les Corbières pour transporter du gaz algérien à travers l'Espagne jusque chez nous , projet qui a reçu un avis défavorable de la commission de régulation de l'énergie, doit être dénoncé.
A Carcassonne, la fuite en avant vers la création de nouvelles zones commerciales qui font du Centre Ville un désert et qui laissent derrière elles des zones anciennes en friches, appellerait à une vaste réflexion citoyenne pour renverser la tendance....
Au delà de cette liste, non exhaustive, de combats en cours, qui pourrait sembler déprimante, il y a aussi dans l'Aude des milliers de citoyen.ne.s qui s'investissent dans des associations créant du lien social, des agriculteurs/trices qui nous proposent des produits sains en circuits courts dans le dialogue avec les consommateurs/trices, des citoyen.ne.s qui se regroupent et investissent dans les énergies renouvelables au plus près des territoires, des milliers d'audois.e.s qui font au quotidien chacun.e à leur mesure, les gestes de solidarité, de protection de la nature et de la biodiversité, qui vivent l'écologie sincèrement et sans grands discours.

A tous et toutes, nous souhaitons une très bonne année !