jeudi 25 octobre 2012

Solidarité à Carcassonne avec les opposants de l'aéroport de Notre Dame des Landes



L'opposition au projet d'aéroport du Grand Ouest, près de Nantes, crée des remous jusqu'à Carcassonne. Hier, devant le palais de justice, quelques dizaines de manifestants issus de diverses organisations de gauche, écologistes et paysannes, se sont rassemblés pour dire non à la construction de cet aéroport international, dont les travaux doivent commencer en 2014 à Notre-Dame-des-Landes, à 20 km de Nantes. Il y a quelques jours encore, des centaines de policiers et militaires sont intervenus pour y déloger des opposants qui occupaient les lieux. "Même s'il se trouve loin de chez nous, ce projet pose des problématiques qui frappent aussi l'Aude : la disparition des terres agricoles, le bétonnage, la destination de l'argent public. Près de Carcassonne, nous sommes, par exemple, confrontés à un projet de golf à Fontiers-Cabardès, expliquait hier un des manifestants. 
Ces derniers envisageaient d'aller ensuite manifester devant la permanence du député-maire et celle du Parti socialiste, l'ancien maire de Nantes n'étant autre que Jean-Marc Ayrault, actuel Premier ministre. 
Devant des pancartes "Notre bocage vaut plus que vos profits" et "Vinci dégage", adressé à la société d'exploitation de structures aéroportuaires, la mobilisation dénonçait notamment l'expulsion des petits paysans installés sur le site du futur aéroport. 
Plus largement, la manifestation pointait "les grands projets inutiles financés par nous au profit de quelques-uns".
Article issu de l'indépendant.fr: http://www.lindependant.fr/2012/10/25/ils-disent-non-a-l-aeroport-du-grand-ouest,174559.php

mardi 2 octobre 2012

Saint Hilaire - Le maire PS refuse l'implantation d'un élevage de poulets bio dans le village.


Une marche pour soutenir un élevage de poulets Bio à Saint-Hilaire. 

Hier, plus de 300 personnes sont venues manifester leur soutien à l'éleveur de volailles Bio dont le projet d'installation, retoqué par le maire, divise la population de Saint-Hilaire.



En fin d'après-midi, c'est un cortège composé de plus de 300 personnes venues soutenir le projet de David Ferasse qui s'est dirigé vers l'hôtel de ville dont le maire Pierre Authier lui a refusé un permis de construire en raison de nuisances olfactives présumées.
Un refus contre toute attente, d'ailleurs tous les services de l'État ont donné leur accord à un projet qui cadre parfaitement avec la démarche Audevant du conseil général dont Pierre Authier est élu, et qui prône entre autres le maintien d'activité en milieu rural, la création de circuits courts et le développement de l'agriculture biologique.
Dans le cortège, Tino défend David : «C'est un type courageux, qui en veut, je connais ses enfants. Qu'est-ce qu'on préfère ? Continuer à lui payer le RSA ou l'aider à s'installer et à développer une activité ici ?»
Claire, elle, est plus pragmatique : «Je serai bien contente de trouver des poulets au village.»
Stéphane Linou, conseiller général EELV, défend le projet de l'éleveur : «Son projet est exemplaire sur la souveraineté alimentaire, les circuits courts… Il est rentable économiquement, responsable écologiquement, il crée de l'emploi et de la vie sur place.» Et d'inviter son collègue Pierre Authier à faire de «ce sujet emblématique l'objet d'une réunion de la commission agriculture… qui ne s'est jamais réunie».
Bien loin de ces préoccupations, les habitants du lotissement Le Barris, eux, ont organisé un comité d'accueil d'une hostilité parfois menaçante où l'on entend des  «Dégagez !», «Trouducs » ou encore «La merde chez les autres, c'est bon.  Devant la mairie, un habitant prévient : «De toute façon, des cabanes y en aura pas ; on y mettra le feu.» 
Sans jamais cesser d'appeler au dialogue, David Ferasse tente de les convaincre que ce type d'élevage - pas plus de 700 bêtes en permanence sur le site - ne dégage pas d'odeurs. Quitte à les inviter à ses frais sur une installation identique dans le Gers pour qu'ils s'en rendent compte par eux-mêmes. Peine perdue. Dans un département où personne n'est incommodé par les nuisances olfactives d'une cave coopérative au moment des vendanges, on se dit prêt à incendier un élevage bio.
En refusant le permis de construire pour des raisons discutables, le maire de Saint-Hilaire a peut-être tué le projet dans l'œuf.

Rappel des faits

David Ferrasse, ancien rugbyman, se démène depuis 2010. Après une reconversion lors de laquelle il obtient son Brevet professionnel de responsable d'exploitation agricole, il veut s'installer en tant qu'éleveur de volailles bio. A Saint-Hilaire, il parvient au bout de deux ans de recherches à dégoter un terrain de 3 hectares à louer sur lequel il compte poser son installation, sur la route de Saint-Polycarpe.
Le 27 février 2012, il dépose un permis de construire, une nécessité légale lorsqu'on implante des cabanes mobiles. Le maire de Saint-Hilaire, Pierre Authier lui refuse le permis de construire au motif de risques nuisances olfactives. Un refus qui s'appuie sur la réglementation de l'Agence régionale de santé (ARS) jugeant que l'installation est située à moins de 50 m des habitations. Erreur ! Le terrain se trouve à plus de 90 m des maisons, qui plus est en zone agricole. Le jeune éleveur rencontre le conseil municipal pour détailler son projet et rassurer les habitants notamment sur la petite taille de l'exploitation.
Le 26 juin, il demande un recours gracieux auprès de la mairie. Après vérification des mesures sur site, l'ARS émet cette fois-ci un avis favorable. Malgré une mobilisation de plus en plus forte, de la population à la Confédération paysanne en passant par les artisans de la Capeb en faveur du projet, rien n'y fait ! Pierre Authier s'entête à vouloir tuer le projet dans l'œuf.

interview

Pierre Authier : «Qu'il saisisse le tribunal administratif»

Sourd à la double manifestation qui se tenait sous les fenêtres du conseil municipal, le maire de Saint-Hilaire a réaffirmé son refus de voir un élevage si proche des habitations. Interview.
300 personnes en faveur du projet de David Ferrasse, le soutien de la Conf', du Modef, de la Capeb vous feront-ils changer d'avis ?
Non. Je n'ai pas refusé le permis de construire par rapport à l'installation mais à la distance avec les habitations.
Mais l'Agence régionale de santé, la DDTM, les services vétérinaires donnent un avis favorable…
Ce n'est pas l'ARS qui viendra guérir les problèmes quand ils se poseront. Il n'y a pas d'élément nouveau qui puisse me faire changer d'avis.
Accepteriez-vous l'invitation lancée par David Ferrasse d'aller visiter une installation de même type dans le Gers pour affiner votre analyse ?
Il ne m'a pas invité mais s'il m'invite je dirai non. Quelles que soient les données, il y a la distance avec les habitations.
Ce refus est-il compatible avec la démarche Audevant du département dont vous êtes conseiller général et qui soutient ce genre de projets ?
Vous posez la question de façon à me coincer mais ça ne marche pas. Vous pouvez me prendre pour un vieux fossile mais Audevant, je l'ai voté. C'est un problème de distance, vous comprenez ou quoi ! ? M. Ferrasse a une possibilité de saisir le tribunal administratif, non ? S'il le fait je me conformerai à la décision.
Vous pensez être dans votre bon droit ?
Pas dans mon bon droit, dans ma bonne conscience.
Y a-t-il une autre raison à votre refus, comme la construction d'un lotissement sur cette parcelle ?
(Méprisant et agacé) Vous n'êtes pas foutu de faire votre travail ? De savoir si c'est une zone agricole ou non ? C'est une zone agricole et en zone agricole on peut faire de l'agriculture, y compris de l'élevage. Mais là, c'est trop près.

Article extrait de la dépêche.fr du 02/10/12 : http://www.ladepeche.fr/article/2012/10/02/1453724-300-personnes-pour-soutenir-l-eleveur-de-volailles-bio.html

lundi 1 octobre 2012

Samedi 29 septembre: La marche des crocodiles contre le projet de golf de Fontiers-cabardes


Ils n'en démordent pas. Refonte du projet ou pas, les Crocodiles restent opposés, mordicus, au projet de golf porté par Catherine Lacoste et la société Telkapi à Fontiers-Cabardès. Alors ce samedi, les militants de l'association et leurs sympathisants (dont une délégation de Villardonnel, le maire Daniel Géri en tête) ont pris leur bâton de pèlerin et marché jusqu'à Carcassonne. Une trentaine de personnes ont participé à cette expédition mise sur pied dans le cadre du forum «Peuples en marche».
À vrai dire, Emmanuel Pistre, Richard Boutin ou Jérôme Matelly, fers de lance de la contestation, pensaient en avoir fini avec ce projet, retoqué par le préfet de la région Auvergne, en décembre dernier. Rebondissement fin août : le maire Yves Bonnafous dépose une seconde demande pour la création d'une unité touristique nouvelle (UTN). «Le dossier est accessible en mairie. Il n'y a pas de grand changement. Toujours un golf de 18 trous et 300 résidences au lieu de 400», résume Bernard, maraîcher et militant montolivain. Sur le fond non plus, les craintes et le refus n'ont pas bougé d'un iota.
Prévue sur 250 ha de terre agricole dont 80 ha de bois, cette installation évaluée à 160 millions d'euros rime avec déprise : «La terre manque pour s'installer. Cela va pénaliser encore plus le monde paysan», observe Jérôme Matelly. Une bonne partie des terres a été achetée par Catherine Lacoste. L'autre appartient à la famille Morin qui la loue à un éleveur de vaches laitières. «Si le projet aboutit, les terres agricoles seront déclassées dans le PLU et le fermier sera expulsé», poursuit-il.
Autre préoccupation : l'eau. Le green est gourmand en eau, atteignant des consommations record. Les Crocodiles réclament l'ouverture d'un débat public avec la porteuse de projet et le maire.
La Dépêche du Midi