jeudi 19 septembre 2019

BITUME A GOGO



Depuis quelques jours, un projet de station d’enrobé suscité l’émoi dans les Corbières maritimes : https://www.lindependant.fr/2019/09/10/la-future-centrale-mobile-denrobage-cree-des-crispations,8405627.php.
Ces installations sont très polluantes Le parallèle est vite fait avec un autre projet, l’an dernier à Ferrals des Corbières, projet qui connut un heureux dénouement avec son abandon, sous la pression de la population. Pourtant, il ne s’agit pas du même projet, que ce soit dans le temps ou dans les volumes produits, contrairement à ce qu’en dit la pétition en ligne (pour signer : http://chng.it/ZKpKrNryHn). A Ferrals , il s’agissait d’une usine permanente faite pour produire des centaines de milliers de tonnes par an. Ici, il s’agit de produire ce qui est nécessaire à l’élargissement de l’A 61. Une fois le chantier terminé, la station va ailleurs.
Est-ce une raison suffisante pour se désintéresser de la chose ? Non car en premier lieu, chaque fois que nous voyons la population se mobiliser pour défendre son environnement nous sommes en droit de nous réjouir. En second lieu, cette installation est liée à l’élargissement de l’autoroute A 61. Quand ce dernier projet a été porté à l’enquête publique, bien peu de voix se sont élevées pour le dénoncer comme climaticide et néfaste pour la santé publique, poussant au toujours plus de transports et déplacements routiers. Dans notre pays, nous savons que le report modal n’est qu’une incantation jamais suivi de politiques significatives en la matière.Il n'y a qu'à voir le choix fait d'une Ligne Nouvelle Perpignan/Montpellier faisant l'impasse sur le transport de fret ou la suppression du train de primeurs de Perpignan vers Rungis.
Et dans l'agglomération narbonnaise ? Dans l’élaboration du Plan Climat Énergie, les élus ont simplement constaté l'existence du projet, en déclarant qu’ils n’y pouvaient rien alors qu’ils avaient les moyens de s’y opposer au nom du principe de précaution ou dans l’attente de véritables politiques de report modal.
En mars 2019, nous aurons des élections municipales (et d’agglo). Il nous faut pousser dehors tous ces suppôts du vieux monde dont l’inaction nous envoie inexorablement dans le mur

vendredi 6 septembre 2019

Domaine des Rougeats: le mauvais choix de l'Agglo



L’agglomération de Carcassonne a procédé ce 4 septembre à l’expulsion des ZADistes qui occupaient depuis le début de l’année le domaine agricole des Rougeats. Ces occupants avaient comme projet de faire vivre un lieu ouvert aux initiatives , qu’elles soient culturelles ou agricoles, mais toujours dans un esprit de partage. Ils n’avaient pas d’argent à mettre dans leur entreprise mais leur énergie et la volonté de démontrer qu’un autre rapport au monde est possible. 
 
Quant à l’Agglo de Carcassonne,qui n’a rien fait sur ce domaine qu’elle possède depuis longtemps , elle envisagerait d’y créer un parc d’attraction , ignorant sans doute que ces parc sont fréquemment déficitaires ! 
Des hectares de garrigue et de pinèdes ont brûlé cet été dans l’Aude et de nombreux rapports alertent sur les pertes de biodiversité, les effets désastreux de de l’artificialisation des sols et la nécessité d’installer des paysans autour des villes pour développer les circuits courts.

Ce choix est donc totalement à contretemps.

Nous refusons ce modèle de développement touristique qui se fonde sur une bétonisation de nos territoires. Nous préférons un tourisme qui met en avant la complexité mais aussi  la fragilité de nos paysages, de notre faune et de notre flore, qui valorise l’activité humaine en proposant des itinéraires et des rencontres plus enrichissants. Notre territoire a tant d’autres choses à faire découvrir qu’un hypothétique « Catharland » !!

Nous invitons l’agglomération à travailler en lien notamment avec ces Zadistes afin de développer un projet à la hauteur des enjeux écologiques de notre temps. Nous ne doutons pas que de nombreuses associations et citoyen.nes seraient prêtes à s’investir pleinement dans un tel projet.