jeudi 31 mai 2012

Pour une gestion Publique de l’eau dans le carcassonnais.




1 quelles sont les valeurs que l’on défend ?
Effectivement, la gestion de l’eau et son assainissement doivent rester ou redevenir un service public ! L’eau est un bien commun et ne doit pas être envisagée comme une marchandise. Lorsque des multinationales gèrent cette ressource, ils en tirent des profits financiers bien souvent au détriment de la qualité de traitement et des usagers avec des prix de plus en plus prohibitifs.

2 Pense-t-on que les citoyens doivent avoir leur mot à dire sur ces questions ?
Bien sûr il devrait y avoir une totale transparence sur cette question. Pour que les usagers ouvrent un peu plus les yeux sur les pratiques en cours, il faut mettre en place des débats publics, donner la parole à des spécialistes comme Jean Luc Touly, visionner un film documentaire comme « Water makes Money » ça permet à tout le monde de mieux comprendre comment les multinationales transforment l’eau en argent et organisent l’omerta.
La démocratie a dans ce domaine pleinement son rôle à jouer, il faut garder à l’esprit que l’eau est un bien qui appartient à l’humanité. 

3 Est-on prêt à favoriser la prise de parole des citoyens y compris par la loi ?
En tant que candidate aux législatives, légiférer pour la gestion publique de l’eau me semble urgent et nécessaire. Auparavant il faut bien entendu recevoir le soutien des carcassonnais, on peut aussi organiser une grande pétition sur ce sujet, si on récoltait 20% de signatures des électeurs on pourrait peser sur un changement de politique dans ce domaine.

4 Juge-t-on pertinent un retour en régie de la gestion de l’eau et de l’assainissement et serait-on prêt à défendre ce projet ?
Je comprends qu’au niveau de la communauté d’agglo, s’additionnent divers modes de gestion de l’eau et qu’obtenir un consensus dans ce domaine est difficile mais pas impossible. Les différentes villes déjà organisées en régie comme la ville de Paris défendent un projet viable, en proposant à la fois une eau de qualité et sans sulfate d’aluminium à des prix largement concurrentiels pour les usagers.
Chez EE-LV nous sommes clairement pour le retour à une gestion en régie municipale de l’eau.
Aux dernières municipales le souhait de « remunicipaliser » l’eau par l’équipe actuelle avait été avancé où en est-on aujourd’hui?  La mairie a botté en touche pour transférer la gestion à l’agglomération. Le résultat c’est qu’entre la Lyonnaise des eaux, Véolia, les régies communautaires ou communales, la communuaté d’agglomération du carcassonnais c’est vingt trois communes pour vingt trois tarifs.


Christine sthémer, candidate EE-LV sur Carcassonne 01


samedi 26 mai 2012

Justice et mobilisation paysanne : Monsanto perd du terrain, l’agriculture paysanne et la population en gagnent


Deux décisions de justice, l’une rendue au Brésil, l’autre en France, viennent d’infliger à la firme Monsanto, chantre des organismes génétiquement modifiés (OGM), deux sérieux camouflets. Le 4 avril 2012, la justice brésilienne, par une décision d’un tribunal de l’Etat du Rio Grande do Sul, a refusé à Monsanto le droit de prélever des royalties sur le soja OGM, lorsque ce dernier était replanté. Le juge a non seulement ordonné de suspendre la collecte des redevances (royalties) sur les semences de soja vendues pour Monsanto, mais il a également ordonné le remboursement par Monsanto des frais de licence déjà perçus, en soulignant que ces pratiques commerciales et financières violaient la loi brésilienne sur les variétés.
Dans un autre registre, le 18 mai dernier, c’est le Conseil d’Etat français qui a rejeté un recours en référé déposé par deux sociétés de Midi-Pyrénées contre l’arrêté d’interdiction du maïs transgénique Monsanto sur l’interdiction de cultiver le très controversé MON810. Les deux sociétés s’opposaient à l’arrêté pris mi-mars par le précédent gouvernement visant à interdire « temporairement » la culture du MON810 en France. Certes l’affaire n’a pour l’instant pas été jugée au fond, le Conseil d’Etat se prononcera ultérieurement, mais le rejet du référé permettra de passer la période des semis et de rendre effectif cette interdiction temporaire.
Europe Écologie Les Verts salue ces décisions de justice pour deux raisons principales. D’une part, sur le fond, elles rappellent à Monsanto que dans une société de droit, la finance et la puissance industrielle ne peuvent pas tout. La force de ses conseils et le lobbying organisé par Monsanto pour imposer partout dans le monde ses OGM dans le seul but d’augmenter ses profits au détriment de la souveraineté alimentaire, de la santé des consommateurs, de l’indépendance et du savoir-faire traditionnel des paysans ne peuvent pas outrepasser dans un état de droit, une justice indépendante.
D’autre part, EELV observe que ces deux décisions de justice sont le fait d’actions engagées soit en demande, soit en défense par des organisations syndicales et des associations de défense d’une agriculture paysanne ou biologique. C’est une nouvelle démonstration que des organisations syndicales, des associations et des ONG fortes et indépendantes sont des éléments indispensables au bon fonctionnement d’une démocratie vivante et protectrice des droits de la population.
EELV veillera dans le cadre de la future majorité parlementaire à maintenir l’interdiction de la culture des OGM, mais également au développement et à la protection d’une expertise indépendante et reconnue, ainsi qu’à la protection des lanceurs d’alerte.

mercredi 23 mai 2012

Assistés, Fraudeurs, Profiteurs, Fainéants : Déconstruire les idées reçues


Les minimas sociaux sont trop élévés en France. 

Non, la France est dans la moyenne européenne. Et les minima baissent : alors que le RMI représentait
50% du SMIC en 1988, le RSA socle n’en représente aujourd’hui que 42%, soit 474,93 euros pour une personne
seule. Quels qu’ils soient, les minimas sociaux restent encore aujourd’hui très en deçà du seuil de pauvreté.
C’est donc un fantasme que de croire que le niveau des minima sociaux permet de vivre dignement sans activité.

Les étrangers viennent en France pour profiter des minima sociaux.

Il faut être en possession d’un titre de séjour et d’une carte de travail depuis au moins cinq ans pour bénéficier du RSA si on est natif d’un pays extérieur à l’Union européenne.

Les pauvres font des enfants pour toucher les allocations familiales. 

Plus une famille pauvre s’agrandit, plus elle s’appauvrit : les dépenses liées à l’accueil d’un enfant sont supérieures aux 161 euros que rapportent la CAF. On ne peut vivre dignement des seuls minima sociaux.

Les gens font tout pour toucher le maximum d’aides. La moitié des personnes éligibles au RSA ne le perçoivent pas car elles n’en font pas la demande.
Les raisons sont multiples : peur d’être mis au banc de la société, manque d’accompagnement face à la complexité des démarches, manque d’information.

Il y a des pauvres méritants qui veulent s’en sortir et des pauvres fainéants qui se complaisent à vivre aux crochets de l’Etat.

Personne n’accepte de vivre dans la misère. Il faut relire les ouvrages de Paul Christophe pour voir que la distinction entre bon pauvre et mauvais pauvre existe depuis des siècles. On la retrouve étendue aujourd’hui entre le vrai travailleur qui souffre et le faux travailleur qui profite. Faute de s’attaquer à la pauvreté, on s’attaque aux pauvres.

Si on cherche vraiment du travail, on en trouve.

En 2010, 400 000 offres n’ont pas été pourvues par Pôle Emploi, ce qui ne signifie pas que les postes sont restés libres ou que les annonces n’étaient pas farfelues. Il n’existe aujourd’hui aucune étude chiffrée sur le
nombre d’emplois non pourvus en France, estimés très approximativement à 300 000. Face aux 4,5 millions de chômeurs inscrits au Pôle emploi
cette querelle de chiffres est dérisoire. Et la mise en relation d’une entreprise avec un salarié potentiel n’est pas simple ni immédiate : qualifications,
distance, circulation de l’information sont autant d’obstacles, et le temps entre l’offre et la prise de fonction crée une période où l’offre est logiquement non pourvue.

Les logements sociaux devraient être attribués en priorité aux gens qui travaillent.

C’est ce qui arrive aujourd’hui dans les faits, pour des questions de garantie sur le paiement du loyer. Alors que chacun doit pouvoir disposer d’un logement
décent en fonction de ses ressources, cette priorité aux salariés risque à terme d’accentuer encore la plus grande pauvreté, jusqu’à la perte du logement.

Les pauvres/immigrés sont des fraudeurs.

- Particulier: La fraude aux prestations sociales (allocations familiales, RSA, API, etc.) est évaluée par la Cour des comptes à 3 milliards d’euros par an, concernant 1% des particuliers. 90% de ces 3 milliards sont récupérés après contrôles.
- Entreprises. La fraude aux prélèvements sociaux est évaluée entre 8 et 12 milliards d’euros, et concernerait 10% des entreprises.
- Impôts. La fraude fiscale en France est quant à elle évaluée entre 20 et 50 milliards d’euros par an selon les organismes.

Les plus pauvres sont en meilleure santé car ils ne paient aucun soin.

Un cadre vivra en moyenne 6 ans de plus qu’un ouvrier… et 16 ans de plus qu’un chômeur ! Les différences sociales de mortalité sont croissantes en France.
La CMU est une couverture maladie qui ne s’applique qu’aux soins les plus basiques, et en aucun cas aux soins dit « de confort ». Surtout, les chômeurs sont davantage exposés aux pollutions (cadre de vie, alimentation, etc.),
ce qui favorise le développement de cancers et maladies cardio-vasculaires. Vivre moins bien et moins longtemps, c’est la double-peine du chômage.

Les pauvres ne paient pas d’impôts: 

faux.Ci-dessous le taux moyen d’imposition, la somme des impôts directs et indirects des 10% les moins riches : environ 40%,
des 0,1% les plus riches : environ 37%,
des revenus moyens : de 45 à 48%.

Document mis en ligne sur le site http: //antifn.eelv.fr