mercredi 23 mai 2012

Assistés, Fraudeurs, Profiteurs, Fainéants : Déconstruire les idées reçues


Les minimas sociaux sont trop élévés en France. 

Non, la France est dans la moyenne européenne. Et les minima baissent : alors que le RMI représentait
50% du SMIC en 1988, le RSA socle n’en représente aujourd’hui que 42%, soit 474,93 euros pour une personne
seule. Quels qu’ils soient, les minimas sociaux restent encore aujourd’hui très en deçà du seuil de pauvreté.
C’est donc un fantasme que de croire que le niveau des minima sociaux permet de vivre dignement sans activité.

Les étrangers viennent en France pour profiter des minima sociaux.

Il faut être en possession d’un titre de séjour et d’une carte de travail depuis au moins cinq ans pour bénéficier du RSA si on est natif d’un pays extérieur à l’Union européenne.

Les pauvres font des enfants pour toucher les allocations familiales. 

Plus une famille pauvre s’agrandit, plus elle s’appauvrit : les dépenses liées à l’accueil d’un enfant sont supérieures aux 161 euros que rapportent la CAF. On ne peut vivre dignement des seuls minima sociaux.

Les gens font tout pour toucher le maximum d’aides. La moitié des personnes éligibles au RSA ne le perçoivent pas car elles n’en font pas la demande.
Les raisons sont multiples : peur d’être mis au banc de la société, manque d’accompagnement face à la complexité des démarches, manque d’information.

Il y a des pauvres méritants qui veulent s’en sortir et des pauvres fainéants qui se complaisent à vivre aux crochets de l’Etat.

Personne n’accepte de vivre dans la misère. Il faut relire les ouvrages de Paul Christophe pour voir que la distinction entre bon pauvre et mauvais pauvre existe depuis des siècles. On la retrouve étendue aujourd’hui entre le vrai travailleur qui souffre et le faux travailleur qui profite. Faute de s’attaquer à la pauvreté, on s’attaque aux pauvres.

Si on cherche vraiment du travail, on en trouve.

En 2010, 400 000 offres n’ont pas été pourvues par Pôle Emploi, ce qui ne signifie pas que les postes sont restés libres ou que les annonces n’étaient pas farfelues. Il n’existe aujourd’hui aucune étude chiffrée sur le
nombre d’emplois non pourvus en France, estimés très approximativement à 300 000. Face aux 4,5 millions de chômeurs inscrits au Pôle emploi
cette querelle de chiffres est dérisoire. Et la mise en relation d’une entreprise avec un salarié potentiel n’est pas simple ni immédiate : qualifications,
distance, circulation de l’information sont autant d’obstacles, et le temps entre l’offre et la prise de fonction crée une période où l’offre est logiquement non pourvue.

Les logements sociaux devraient être attribués en priorité aux gens qui travaillent.

C’est ce qui arrive aujourd’hui dans les faits, pour des questions de garantie sur le paiement du loyer. Alors que chacun doit pouvoir disposer d’un logement
décent en fonction de ses ressources, cette priorité aux salariés risque à terme d’accentuer encore la plus grande pauvreté, jusqu’à la perte du logement.

Les pauvres/immigrés sont des fraudeurs.

- Particulier: La fraude aux prestations sociales (allocations familiales, RSA, API, etc.) est évaluée par la Cour des comptes à 3 milliards d’euros par an, concernant 1% des particuliers. 90% de ces 3 milliards sont récupérés après contrôles.
- Entreprises. La fraude aux prélèvements sociaux est évaluée entre 8 et 12 milliards d’euros, et concernerait 10% des entreprises.
- Impôts. La fraude fiscale en France est quant à elle évaluée entre 20 et 50 milliards d’euros par an selon les organismes.

Les plus pauvres sont en meilleure santé car ils ne paient aucun soin.

Un cadre vivra en moyenne 6 ans de plus qu’un ouvrier… et 16 ans de plus qu’un chômeur ! Les différences sociales de mortalité sont croissantes en France.
La CMU est une couverture maladie qui ne s’applique qu’aux soins les plus basiques, et en aucun cas aux soins dit « de confort ». Surtout, les chômeurs sont davantage exposés aux pollutions (cadre de vie, alimentation, etc.),
ce qui favorise le développement de cancers et maladies cardio-vasculaires. Vivre moins bien et moins longtemps, c’est la double-peine du chômage.

Les pauvres ne paient pas d’impôts: 

faux.Ci-dessous le taux moyen d’imposition, la somme des impôts directs et indirects des 10% les moins riches : environ 40%,
des 0,1% les plus riches : environ 37%,
des revenus moyens : de 45 à 48%.

Document mis en ligne sur le site http: //antifn.eelv.fr


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