COMMUNIQUES DE PRESSE

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5 octobre 2021

Ce 5 octobre, EELV est aux côtés des organisations syndicales pour la justice sociale

Quelques jours après l’entrée en vigueur de la réforme de l’assurance chômage qui précarise davantage des centaines de milliers de personnes, et face au refus du gouvernement d’écouter les revendications syndicales, Europe Ecologie Les Verts apporte son soutien à l’ensemble des agents et salarié.es en grève ce mardi 5 octobre.

Alors que le gouvernement creuse chaque jour un peu plus les inégalités, nous ne devons pas nous résigner. Mise en application de la réforme de l’assurance chômage, baisse des APL, refus du RSA jeunes, absence de lutte contre les inégalités salariales, augmentation de la précarité depuis le début de la crise et préparation de la future réforme des retraites : le gouvernement multiplie les attaques et les stigmatisations envers les plus précaires. 

Dans un communiqué de presse commun, les principales organisations syndicales françaises appellent, ce mardi 5 octobre 2021, à une grève interprofessionnelle des agents et salarié.es des secteurs public et privé. EELV était hier, est aujourd’hui et sera demain à leurs côtés pour défendre leurs emplois, leurs salaires et le service public.

Ainsi, nous appelons nos militant·es et sympatisant·es à rejoindre les cortèges de grévistes et apporte son soutien à celles et ceux qui se battent pour préserver leurs emplois, leurs conditions de travail et notre protection sociale.

Eva Sas et Alain Coulombel, porte-paroles

 

  Lettre d'information EELV

Communiqué

 

1h/1Km : EELV réclame un égal accès à la nature

COMMUNIQUÉ : Référé liberté pour l’accès à la nature

Alors que le confinement est appelé à durer, Europe Écologie Les Verts et Génération Écologie, associés à plusieurs dizaines de requérant.e.s privé.e.s d’accès à tout espace vert ou naturel de taille suffisante, déposent un « référé-liberté ». Ils demandent au Conseil d’État d’enjoindre au gouvernement d’abroger la limite « 1h/1km » et d’adopter les mesures propres à assurer un égal accès à l’ensemble des français.es à la nature.

Le confinement, rendu nécessaire pour lutter contre la pandémie de Covid-19, a des incidences négatives sur la santé des français.es contraint.es de limiter drastiquement leurs déplacements et interactions sociales : dégradation de la santé mentale, prise de poids généralisée liée à l’inactivité, troubles de l’anxiété…

Plus que jamais, les français et françaises expriment le besoin d’accéder à des espaces verts et naturels dans lesquels la distanciation physique permet d’éviter tout risque de contamination.

Pourtant, le décret du 29 octobre 2020 prévoit qu’en dehors des déplacements liés à une activité professionnelle ou une urgence impérieuse, seuls sont autorisés les « déplacements brefs, dans la limite d’une heure quotidienne et dans un rayon maximal d’un kilomètre autour du domicile, liés soit à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec d’autres personnes, soit à la promenade avec les seules personnes regroupées dans un même domicile, soit aux besoins des animaux de compagnie ».`

Cette limitation apparaît disproportionnée et contraire à l’objectif poursuivi de protéger la santé des français.es : elle conduit à ce que de très nombreuses personnes soient privées de toute possibilité d’exercer une activité physique et génère des regroupements au sein d’espaces publics de taille insuffisante pour garantir le respect des gestes barrières.

Cette limitation, inadaptée et disproportionnée, porte une atteinte manifestement grave à plusieurs libertés fondamentales au premier rang desquelles le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé proclamé à l’article 1er de la Charte de l’environnement. Elle renforce les inégalités environnementales entre ceux qui vivent à proximité de parcs urbains et ceux, essentiellement en milieu rural ou périurbain, qui ne disposent d’aucun espace permettant la pratique d’une activité physique régulière dans un rayon de 1 kilomètre autour de leur domicile. 

Aucun pays d’Europe n’a, dans le cadre des nouvelles restrictions liées à la pandémie de Covid-19, adopté de mesures aussi restrictives en matière d’accès à la nature.

Malgré les demandes d’adaptation adressées au gouvernement par les représentant.es d’Europe Écologie Les Verts et de Génération Écologie et relayées par de très nombreux français, le gouvernement a eu comme seule réponse que d’annoncer un renforcement des contrôles dans les parcs et jardins.

Alors que le confinement est appelé à durer, EELV et Génération Écologie, associés à plusieurs dizaines de requérants privés d’accès à tout espace vert ou naturel de taille suffisante, déposent par l’intermédiaire du cabinet Seattle Avocats un « référé liberté » sur le fondement de l’article L.521-2 du Code de justice administrative. Ils demandent au Conseil d’État d’enjoindre au gouvernement d’abroger la limite « 1h/1km » et d’adopter les mesures propres à assurer un égal accès à l’ensemble des français.es aux espaces naturels aménagés et non-aménagés en conformité avec le principe de nécessité et de proportionnalité.

Vous pouvez retrouver ce communiqué ainsi que tous les communiqués sur le site eelv.fr 

 

4 septembre 2020

France Relance : un plan incohérent, et en trompe-l’oeil sur la transition écologique

Le plan de relance économique présenté par le Gouvernement, France Relance, sera donc doté de 100 milliards d’euros et divisé en trois parties principales : la transition écologique, la compétitivité et la cohésion. Se donnant comme priorité la lutte contre le chômage, Jean Castex annonce la création de 160 000 emplois d’ici 2022, alors même que les prévisions annoncent des suppressions allant jusqu’à 800 000 postes .. cherchez l’erreur.

Le gouvernement nous avait promis “Le verdissement et la relocalisation notre économie”, ce sera au final un plan de relance à l’ancienne qui comprend un volet écologique, bien en deçà des enjeux.

Ce plan est incohérent, affichant d’un côté un objectif de transition écologique, et de l’autre  un soutien aveugle à la compétitivité des entreprises, sans aucune conditionnalité sociale ni environnementale. Rappelons que ce gouvernement a déjà signé un chèque en blanc de 22 milliards d’euros aux filières aéronautique et automobiles, sans les adosser à une trajectoire carbone compatible avec l’Accord de Paris.
Un milliard est proposé pour la relocalisation de notre économie alors que la France continue à signer et mettre en oeuvre des accords internationaux de libre échange, et que le gouvernement n’agit pas au niveau européen pour introduire une préférence locale dans les marchés publics.

Pire encore, la mesure phare pour la compétitivité, la baisse des impôts de production pour les entreprises, bénéficiera en premier lieu à 3 secteurs : la production d’énergie, les industries extractives et la finance ! Quelle cohérence avec l’objectif de soutien à la transition écologique ?

Plutôt que de baisser les impôts de production, réduire la TVA aurait été une mesure bénéfique pour les plus pauvres. Ce n’est pas la vision de la “compétitivité” de ce gouvernement. Pour justifier l’absence d’une mesure sociale importante, il évoque l’épargne des ménages, négligeant la très grande partie des françaises et français qui vivent au jour le jour, et n’ont évidemment aucun bas de laine dans lequel puiser.

France Relance manque d’ambition et de vision. Beaucoup d’annonces passent à côté des grands enjeux de notre temps. Rien par exemple pour le secteur des énergies renouvelables, alors que 7 milliards d’euros sont annoncés pour développer la filière hydrogène “verte”. Le financement de la rénovation thermique est insuffisant : pour les bâtiments privés, le milliard supplémentaire par an annoncé ne permet même pas de revenir aux montants de 2018. Pour les bâtiments publics, avec 2 milliards annuels, on est loin des 4 milliards qui seraient nécessaires pour les seuls bâtiments scolaires.

Enfin les 30 milliards sur deux ans affichés pour la transition écologiques ne sont malheureusement qu’un trompe l’oeil. Qu’y trouve-t-on ? 2,5 milliards de prêts (BPI), qui ne sont donc pas du soutien financier direct, 2,6 milliards d’euros consacrés au soutien à l’industrie aéronautique et automobile et 470 millions d’euros de soutien à la filière nucléaire, à rebours de l’engagement de la France pour une réduction progressive du parc nucléaire. L’habillage d’un nucléaire décarboné passe sous silence les dangers que représente cette filière, et le sacrifice des générations futures qui devront en gérer les déchets toxiques.

Quant au financement de ce plan, le flou est de mise, au niveau européen comme au niveau national ! La baisse de la fiscalité des entreprises sera-t-elle payée demain par une augmentation de la fiscalité des ménages ? C’est déjà en partie le cas avec la prolongation de la CRDS (une taxe de 0,5 % sur la plupart des revenus), qui devait s’éteindre en 2023 et qui sera prolongée de 10 ans. 

Le gouvernement souhaite une relance par les territoires, mais d’une main il crée un ensemble de “sous préfets au plan” qui seront chargés de le mettre en oeuvre, en région, et de l’autre, il retire aux régions une partie de leur fiscalité propre. Le premier ministre qui se place en défenseur des territoires et de la décentralisation, les met en réalité sous un contrôle renforcé de l’Etat.

EELV déplore enfin que ce plan de relance ne soit qu’un investissement ponctuel quand il faudrait  engager une réelle transformation de notre économie, sur le long terme. Nous avons besoin d’un changement radical de manière de penser le monde économique qui considère la question de l’urgence climatique comme point cardinal guidant l’ensemble des politiques publiques, et qui ne laisse personne au bord du chemin.

Eva Sas et Alain Coulombel, porte-paroles

 


Convention Citoyenne pour le Climat : des propositions a la hauteur de l’enjeu climatique

Après plusieurs mois d’auditions, de sessions, de groupes de travail en assemblée, la Convention Citoyenne pour le Climat remettait, ce weekend, ses 150 propositions, au gouvernement. 150 propositions audacieuses destinées, non seulement, à réduire nos émissions de GES d’ici 2030 mais à dessiner « un socle minimum qui permettra de construire un nouveau modèle de société et une transition écologique à la hauteur des enjeux », selon Mathilde Imer, membre du comité de gouvernance.

Organisées autour de plusieurs thèmes structurants – le logement, le travail, la consommation, la nourriture et le transport – les propositions de la Convention citoyenne sont d’une ampleur inédite et marqueraient un tournant dans la politique de notre pays si elles étaient adoptées par les pouvoirs publics.
De la révision de la Constitution à la limitation de la vitesse sur les autoroutes, de l’interdiction des terrasses chauffées à la limitation de la publicité, de la réduction de l’alimentation carnée à la renégociation du CETA, de la réduction du trafic aérien intérieur à la taxation des dividendes distribués au delà de 10 millions d’euros, de la lutte contre l’artificialisation des sols en limitant les zones commerciales périurbaines à la modernisation des infrastructures ferroviaires (en particulier des liaisons secondaires), du chèque alimentaire pour les plus démuni·e·s à une loi pénalisant le crime d’écocide, les mesures préconisées par les membres de la Convention citoyenne marquent une étape importante dans la prise de conscience de nos concitoyens concernant les enjeux climatiques.

EÉLV se félicite de l’engagement des membres de la Convention citoyenne et de ce bel exercice de démocratie participative.

EÉLV soutient l’ensemble des propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat, leur ambition et leur cohérence, tout en regrettant néanmoins l’absence de la taxe carbone à l’origine du mouvement des Gilets Jaunes, ainsi que l’oubli du nucléaire dans le volet énergie.

EÉLV appelle le gouvernement à s’en saisir globalement dans la mesure où elles forment un tout indissociable.  La réponse du gouvernement doit être à la hauteur du travail réalisé par les citoyens.  

Alain Coulombel et Éva Sas, porte-paroles



Un Ségur de la santé : pour quoi faire ?

Alors que la crise du Covid-19 a révélé dans toute son ampleur les fragilités du système sanitaire et hospitalier français qui n’a tenu, face à l’épidémie, que grâce à la mobilisation, au dévouement du personnel soignant et à la dépriorisation des patients atteints d’autres pathologies, s’ouvre le Ségur de la santé. Que pouvons-nous en attendre ? 

Les revendications sont connues : hausse significative des rémunérations de l’ensemble du personnel soignant en milieu hospitalier comme en EHPAD, réduction des écarts de rémunération entre le public et le privé qui affaiblissent l’attractivité du secteur public, organisation du temps de travail et maintien des 35 heures, financement de l’hôpital face à la dette, lutte contre les déserts médicaux. 

EÉLV soutient l’ensemble de ces revendications qui sont légitimes et qui font suite au vaste mouvement inter hospitaliers de ces derniers mois. 

Pour autant se focaliser exclusivement sur le système hospitalier ne peut suffire. Soigner la maladie est indispensable mais la santé ne se résume pas à cela.

Plusieurs études scientifiques montrent l’importance des facteurs de comorbidité (diabète, pathologie pulmonaire, obésité, hypertension artérielle…) dans les décès liés au Covid-19, ainsi que la pauvreté. Une étude parue dans le Lancet constate que : « La pandémie de COVID-19 a eu de nombreux effets sur la santé, révélant la vulnérabilité particulière de ceux qui souffrent d’affections sous-jacentes ». 

Pour EÉLV, l’après COVID doit intégrer la refondation de la politique de santé – et non seulement de soins – reposant sur deux priorités : la prévention et le renforcement du service public hospitalier.

Nous appelons à une véritable politique de prévention de toutes les causes d’altération de la santé, de la prévision et de la gestion de crise des priorités, avec une attention particulière pour la santé environnementale, la prévention de l’obésité, du diabète ou des affections de longue durée comme les maladies cardio-vasculaires, le cancer et toutes les pathologies hormono-dépendantes liées aux perturbateurs endocriniens. Il faudra agir sur les causes autant que sur les effets notamment au travers du développement de l’éducation à la santé, tant au niveau des modes de vie qu’au niveau des risques majeurs sanitaires, technologiques et naturels. Cela suppose un décloisonnement des différents acteurs de la prévention et des soins : santé publique, santé scolaire, santé au travail… en lien avec la protection de l’environnement. Cela passe aussi par la réduction des inégalités sociales pour construire une politique de santé globale plus égalitaire et solidaire.

Concernant le renforcement du service public hospitalier, Europe Écologie Les Verts soutient  la création d’emplois hospitaliers supplémentaires, l’augmentation pérenne des rémunérations,  l’annulation de la dette des hôpitaux, l’ouverture de lits et un moratoire sur l’arrêt de tous les plans de restructuration.

Toutes les leçons doivent être tirées de cette crise sanitaire.

Alain Coulombel et Éva Sas, porte-paroles

Part




SÉCURITÉ SANITAIRE : LE TOUT JETABLE N’EST PAS LA SOLUTION

Le monde d’avant trouve toujours de bons prétextes, pour ne rien changer aux mauvaises habitudes. 
 Il apparaît désormais à tous que la crise sanitaire provoquée par le COVID-19 est accentuée par le manque criant d’équipements de protection, à commencer par ceux des personnels soignants, ce qui favorise la contamination. Alors que tout manque, les masques, les blouses, les charlottes,les gants, l’État commande du tout jetable, dans un marché mondial opaque qui crée des ruptures d’approvisionnement quand la demande mondiale explose. La logique de l’usage unique est prise en défaut. L’usage unique peut se justifier pour le matériel de soin direct. Mais il n’est qu’un énorme gaspillage, pour les protections individuelles imposant une production massive, un approvisionnement permanent, difficilement tenables.
Le tout jetable entraîne une montagne de déchets contaminés, eux-mêmes contaminants, qui vont engorger les circuits d’élimination des déchets médicaux, en générant des dépôts temporaires et en risquant la contamination des personnels des entreprises concernées. Or, l’aseptisation de ces équipements est possible, adaptée aux conditions de réemploi les plus sûres. Lavage, étuvage, passage à la vapeur, imperméabilisation. Ces solutions « circulaires » génèrent des activités auxiliaires locales de réapprovisionnement, auprès des hôpitaux, avec des rotations très rapides de ces matériels. Dans le cas des masques avec cartouche, seule la cartouche reste à usage unique, les masques sont réemployés.
Moins d’empreinte carbone et emploi local, dans la situation actuelle, ces solutions devraient déjà être mises en place comme réponse à la sécurisation des approvisionnements, plutôt que ces commandes d’importations sans fin, venant du bout du monde. En situation d’urgence les pratiques de gestion « circulaire », sur place, du matériel existant, sont aussi les plus résilientes.
Alain Coulombel et Éva Sas, porte-paroles nationaux
Commissions Déchets d’EÉLV
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Pesticides et zones de non traitement, un nouveau gaspillage d’argent public !

Par voie de communiqué du 09/05/2020, le ministre de l’Agriculture annonce 30 millions d’aides à l’investissement destinés « à accompagner les agriculteurs qui investissent dans des matériels performants, permettant de limiter les distances de traitement et de mettre en place des itinéraires techniques plus économes en produits phytosanitaires.« 
Rappelons qu’en pleine crise sanitaire du Covid-19, le gouvernement a purement et simplement reculé devant le lobby agricole et agroalimentaire, en autorisant les épandages de pesticides à des distances encore plus faibles des habitations et des personnes vulnérables que celles – pourtant insuffisamment protectrices – imposées en décembre 2019, au détriment de la santé de nos concitoyen·nes. Et ce, sous couvert de l’existence d’un simple projet de charte, non concerté, non approuvé.
Europe Écologie les Vert avait déjà alerté sur ce véritable scandale sanitaire, quand on sait que les effets de la pollution de l’air, notamment issue de ces épandages, est un facteur aggravant de l’épidémie : https://eelv.fr/non-a-la-remise-en-cause-du-principe-de-precaution-pour-les-zones-depandage/
Le ministre de l’agriculture entend maintenant en plus faire bénéficier les pollueurs d’un plan de relance de 30 millions d’euros, avec l’objectif affiché de s’équiper en matériel « performant » qui permettra d’entériner cette réduction des distances épandages au delà du 30 juin 2020. Dérive techniciste – qui peut croire qu’un matériel d’épandage toujours plus onéreux, si performant soit-il, va protéger notre santé ou qu’il empêchera  les molécules toxiques de se répandre dans l’air, l’eau et contaminer l’environnement ?
Ces subventions ne feront que bloquer les producteurs dans l’impasse de l’agro-chimie car la subvention est conditionnée à l’achat de matériel neuf (coûteux) et à la non-revente du matériel pendant 5 ans minimum. Une fois achetés, ces équipements devront donc être rentabilisés sur une longue durée. Comment croire que l’État souhaite réellement jouer son rôle dans la transition agro-écologique ?
Dans le contexte actuel, où la population plébiscite les produits bio et locaux, il est temps que l’État mette les financements au service d’un réel basculement du modèle agricole. Alors même que la recherche scientifique a mis le cap sur la sortie des pesticides (alliance INRAe et 27 structures de recherche européennes sont mobilisées sur  » la sortie des pesticides à l’horizon 2050  » ), l’État continue à financer le secteur de l’agro-chimie au détriment d’une agriculture respectueuse de l’environnement, de la santé de nos concitoyen·nes et de notre souveraineté alimentaire.
Pour Éva Sas et Alain Coulombel, porte-paroles :  » le gouvernement démontre une fois encore qu’il est incapable de résister à la pression des lobbies pour protéger notre santé. Plutôt que de distribuer des millions d’euros à une filière exsangue pour continuer à épandre du poison aux abords des habitations, investissons massivement sur le développement de l’agriculture biologique et de l’agro-écologie sans pesticides de synthèse. Protégeons notre santé et participons à la reconquête de notre autonomie alimentaire à l’échelle locale, voilà le seul modèle à suivre en sortie de crise sanitaire ! ”
Alain Coulombel et Éva Sas, porte-paroles
Commission Agriculture d’EÉLV

PLFR : le gouvernement renonce à construire « le monde d’après »

En rejetant dans la nuit du 17 au 18 avril, l’amendement de Matthieu Orphelin appelant à une conditionnalité écologique des aides accordées par l’État aux entreprises, le gouvernement et la majorité démontrent leur incapacité à prendre conscience de la nécessité de changer de modèle.
La crise sanitaire que nous vivons est liée à notre modèle de développement – empiètement sur l’habitat naturel des animaux sauvages, accélération des échanges, réduction des moyens des services publics, organisation à flux tendus, absence d’actions et de moyens de prévention, ignorance du principe de précaution.
Pour autant, le gouvernement n’a tiré aucune leçon de cette crise et n’entend en aucun cas prévenir celle qui lui succèdera : la crise climatique. Cette crise est pourtant plus que prévisible et le gouvernement, alerté par les rapports successifs du GIEC, ne pourra pas dire qu’il ne savait pas.
Notre économie est mise à mal et le soutien de l’État est nécessaire. Mais cette reconstruction est justement l’occasion de rebâtir sur des fondations solides. Ce que nous devons reconstruire, c’est une économie robuste, résiliente, qui résistera aux chocs environnementaux. Au lieu de cela, le gouvernement fait une fois de plus preuve de la plus grande hypocrisie. Alors qu’Élisabeth Borne déclarait : “Les aides qui accompagneront certains secteurs ou certaines entreprises (…) devront s’accompagner d’engagements en matière environnementale “, le gouvernement rejette quelques jours plus tard l’amendement de Matthieu Orphelin et fait adopter en remplacement un amendement de façade et sans contenu réel, visant “ à ce que ces entreprises intègrent pleinement et de manière exemplaire les objectifs de responsabilité sociale, sociétale et environnementale dans leur stratégie ”. Ce double jeu a assez duré.
L’amendement proposait de conditionner les aides aux entreprises “à la mise en place d’une stratégie interne de réduction de leur empreinte écologique” et à l’adoption “d’une trajectoire de [leur] empreinte carbone en conformité avec les objectifs de l’Accord de Paris”. C’est en effet nécessaire. Cette conditionnalité doit également être démocratique et sociale : renforcement des représentants des salarié.es dans les conseils d’administration, et accords de GPEC écologique et sociale, anticipant l’impact des crises environnementales sur les emplois et compétences.
Alain Coulombel et Éva Sas, porte-paroles

Le Covid-19 nous impose de modifier profondément notre rapport au vivant

Notre vulnérabilité croissante face aux pandémies a une première cause profonde : la destruction des habitats naturels des animaux. Avec la déforestation, l’urbanisation et l’industrialisation effrénées, nous avons offert aux virus davantage de possibilités de muter et de franchir les barrières inter-espèces jusqu’à contaminer les humains avec lesquels ils sont en contact. Le trafic d’animaux sauvages entassés dans des cages au mépris des règles d’hygiène et souvent mis en contact avec des espèces domestiques sur les lieux de vente ne fait qu’accroître ce risque. L’élevage industriel est aussi largement impliqué dans la recrudescence des pandémies car la promiscuité de milliers d’animaux facilite leur contamination à grande échelle et même la contamination des humains lorsque le virus opère une mutation (H1N1, “vache folle”, grippe porcine, etc.). De plus, les monocultures destinées à nourrir le bétail détruisent les habitats naturels de la faune sauvage et amènent celle-ci à se rapprocher des animaux domestiques. Le transport d’animaux vivants à travers la planète est ensuite un facteur majeur de maltraitance et de stress, tout en facilitant la dissémination d’agents pathogènes.
Nous devrons construire un autre mode de relation au vivant. “A la sortie de la crise sanitaire, outre la promotion d’un modèle de société résilient et solidaire, il nous faudra être vigilant·e·s à ce que les animaux ne fassent pas les frais d’une relance économique tous azimuts” alerte Manuel Leick-Jonard, co-responsable de la Commission Condition Animale d’EÉLV.
Europe Écologie Les Verts appelle à mettre en œuvre plusieurs mesures pour éviter de nouvelles crises sanitaires liées aux animaux non humains :
●       Le renforcement des moyens de lutte contre les trafics d’espèces et le braconnage ;
●       La préservation des espaces naturels nécessaires à la faune sauvage ;
●       Un plaidoyer mondial pour mettre fin à la consommation d’animaux sauvages, en accompagnant les communautés dépendantes de la chasse de subsistance ;
●       La transition de l’élevage industriel vers un élevage paysan promouvant la diversité des races d’élevage, pour une plus grande résilience. La sélection génétique actuelle répond à une productivité de court terme qui fragilise les animaux et conduit les éleveurs à des utilisations fréquentes de vaccins et médicaments ;
●       La mise en place de mesures d’accompagnement pour une réduction par deux de la consommation carnée, notamment dans la restauration collective ;
●       La limitation drastique du transport d’animaux vivants, en commençant dans l’Union européenne par la fin du soutien à l’exportation, le développement de circuits courts d’élevage et l’interdiction de l’importation d’animaux vivants, tout en limitant le temps de transport autorisé entre les pays de l’UE.
La pandémie du coronavirus est un signal d’alarme fort qui nous alerte sur le fait que la relation de l’homme à l’animal, qu’il soit d’élevage ou sauvage, doit être revuesoulève Fiona Mille, co-responsable de la commission. Notre modèle agroalimentaire mondialisé doit également être transformé, ce qui, à l’échelle européenne, passe par la refonte de la Politique Agricole Commune. Enfin, nous devons tirer des enseignements de cette crise pour assurer une meilleure gestion de la prochaine, notamment en incluant dès le début les animaux dans les plans de gestion.
Commission Condition animale d’Europe Écologie Les Verts
Alain Coulombel et Éva Sas, porte-paroles
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Crise du Coronavirus : le principe de précaution n’a pas été et n’est toujours pas appliqué

Europe Écologie Les Verts soutient la demande du conseil scientifique d’un dépistage massif et s’interroge sur la pénurie de tests constatée en France, contrairement à d’autres pays européens.
Il ne suffit pas seulement de saluer “la mémoire des soignants qui ont payé de leur vie leur engagement, pour sauver d’autres vies”, comme le fait le président de la République. Il ne suffit pas seulement de déclarer que “la santé n’a pas de prix.” Nous attendons du gouvernement, en cette période, qu’il garantisse les moyens nécessaires pour protéger la santé des soignant·es et de nos concitoyen·nes.
Depuis 2013, les gouvernements successifs ont réduit les stocks de précaution de masques de protection FFP2 ou de gel hydroalcoolique, mettant en danger les personnels médicaux, paramédicaux et soignants dans les hôpitaux, les médecins ou les dentistes dans leur cabinet, les aides soignant·es dans les EHPAD, les préparateurs de pharmacie, les aidants à domicile.
Le gouvernement n’a pas, au début de la crise, pris la mesure du manque de ce simple matériel, alors même que le protocole était clair pour les professionnels pour ce type de maladie : masque FFP2 pour le personnel, masque chirurgical pour les malades. Pire, par la voix de la ministre de la santé, il assure en janvier “qu’il n’y aura pas de pénurie de masques” et beaucoup d’interventions suivantes minimisent cette pénurie.
Le ministre de la Santé actuel indique désormais clairement que nous sommes confrontés à un manque de production pour les soignants, le besoin étant établi à 40 millions par semaine, la capacité de production  française n’étant que de 8 millions par semaine et la possibilité d’approvisionnement au niveau international étant très incertaine au vu des demandes de tous les pays.
Aujourd’hui, les soignant·s manquent de tout : masques, gel hydroalcoolique, surblouses, lunettes de protection, gants à manchettes longues, écouvillons pour les tests, tests… et ils sont à leur tour touchés par le Covid-19, ce qui montre la limite de la politique absurde du flux tendu généralisée, y compris dans le domaine médical.
Les personnels de santé paient le prix fort de ce manque d’anticipation et nous risquons, au moment où la pandémie sera à son pic dans notre pays, de devoir faire face à une pénurie de personnel médical et soignant.
Le gouvernement expose désormais également les salarié·es ne pouvant télétravailler à un risque sanitaire mal évalué, soumettant les  citoyen·nes à des injonctions totalement contradictoires, sommé·es à la fois de rester chez eux et de retourner travailler. Masques, gants et gels hydroalcooliques manquent également dans les entreprises pour garantir les précautions sanitaires indispensables et ne pas encourager la propagation de l’épidémie parmi ces salarié·es désormais incité·es à reprendre le travail. Et, aujourd’hui, le gouvernement n’avance aucune solution précise pour permettre aux employeurs de remplir leur obligation de résultat en matière de protection de la santé et de la sécurité des salarié·es et des agent·es concernés. Pourtant, le gouvernement encourage fortement les établissements à la reprise d’activité, exposant ainsi sciemment les salarié·es qui ne peuvent exercer leur métier en télétravail et, notamment, ceux appartenant aux professions les moins qualifiées.
La France ne semble pas mieux préparée sur la question du dépistage.  Alors même que le conseil scientifique et l’OMS recommandent un dépistage massif, Europe Écologie Les Verts s’interroge sur la pénurie de tests constatée actuellement en France, contrairement à d’autres pays européens. Nous serons particulièrement vigilants à ce que les annonces faites par le gouvernement en matière de montée en charge du nombre de tests, de 12 000 par jour actuellement à 50 000 à la fin avril, soit, a minima, suivies d’effets.
En définitive, Europe Écologie Les Verts, qui a toujours défendu le principe de précaution, constate que non seulement ce principe n’a pas été appliqué en anticipation de la crise sanitaire, mais il n’est toujours pas appliqué aujourd’hui.
Nous dénonçons  l’absence de matériel de protection sanitaire pour les soignant·es et les salarié·es contraint·es de reprendre le travail. 
Nous appelons à un renforcement immédiat de l’hôpital public et à des mesures structurelles visant à en assurer un financement pérenne.  
Nous demandons que la protection de la santé de toutes et tous soit réellement la priorité de nos politiques publiques, pendant la crise et après la crise.

Vous pouvez retrouver ce communiqué ainsi que tous les communiqués sur le site eelv.fr

 

49.3 ou le passage en force de la majorité

Après plusieurs mois de manifestations contre la réforme des retraites, après une grève dans les transports d’une ampleur inédite et alors que le rejet de la réforme continue à rassembler une large majorité de nos concitoyens, le gouvernement a décidé de clore, en première lecture, le débat à l’Assemblée Nationale, par le recours au 49.3.
En refusant que le débat parlementaire se poursuive jusqu’à son terme, le gouvernement porte une grave responsabilité en choisissant de passer en force. Il fragilise un peu plus notre démocratie représentative et marque l’indifférence d’un pouvoir qui n’entend rien de la colère sociale qui traverse notre pays depuis deux ans, du mouvement des Gilets Jaunes jusqu’à aujourd’hui.
Ce choix aura des conséquences politiques à court et moyen terme et n’éteindra pas la colère des avocat·es, des enseignant·es, des cheminot·es, de tous les citoyen·nes, salarié.es, précaires, indépendant·es, étudiant·es qui se mobilisent  depuis de longues semaines contre un projet allongeant la durée des cotisations jusqu’à 65 ans, tout en réduisant le montant des pensions, en particulier celles des femmes et des personnes ayant des parcours professionnels heurtés.  Guidé par l’obsession libérale de réduction des dépenses publiques, ce gouvernement a ainsi choisi d’imposer une réforme injuste contre la majorité de l’opinion publique.
Pour EELV, une autre réforme des retraites est possible, un système plus juste qui élargisse le financement aux revenus du capital, qui supprime la décote pour permettre à ceux qui le souhaitent de partir plus tôt, et qui prenne en compte la pénibilité pour répondre à la plus grande des inégalités : la différence d’espérance de vie. EELV continuera à s’associer à toutes les mobilisations à venir jusqu’au retrait de la réforme.
Alain Coulombel et Éva Sas, porte-paroles 

Le réacteur n°1 de Fessenheim s’arrête enfin : Un arrêt qui doit en appeler d’autres

Le réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim doit fermer ce 22 février, suivi, le 30 juin, par le réacteur n° 2. Europe Écologie – Les Verts se réjouit de cette avancée, prévue et attendue de longue date, qui traduit un début de changement de modèle énergétique.
Il était temps de lancer cette opération car, rappelons-le, Fessenheim est une zone sismique importante et la centrale est également en zone inondable. La fermeture de ces deux réacteurs, particulièrement âgés, devait donc intervenir le plus rapidement possible.
Cette fermeture s’inscrit dans une sortie nécessaire du nucléaire d’ici 2035 . Le nucléaire, c’est le risque inacceptable d’un accident majeur comme à Tchernobyl ou à Fukushima, ce sont des déchets radioactifs extrêmement dangereux laissés en héritage aux générations suivantes pour des milliers d’années, c’est la dépendance aux importations d’uranium, notamment en provenance de pays dans lesquels l’exploitation se fait au détriment des populations et de l’environnement (Niger, Kazakhstan…). Ce ne peut être l’énergie de l’avenir et l’arrêt du premier réacteur de Fessenheim doit être le premier d’une longue série.
Cependant, cet arrêt définitif accélère un nouveau cycle à haut risque : la déconstruction de réacteurs à eau pressurisée existants en France, commencée avec le réacteur Chooz A. Rappelons à cet effet que plus de seize années se sont écoulées entre l’arrêt du réacteur en 1991 et la publication du décret du démantèlement complet. Devrons-nous attendre aussi longtemps pour les deux réacteurs de Fessenheim ? En effet, concernant la déconstruction, c’est plutôt le report aux calendes grecques qui prévaut si l’on en juge par les décisions récentes prise par EDF concernant la filière graphite-gaz.
Enfin, nous devons également penser à l’avenir : le développement des énergies renouvelables (EnR) comme outil d’aménagement du territoire et de participation citoyenne. Qui peut se féliciter que le régulateur de l’énergie « recommande de ne pas généraliser le principe des appels d’offres régionalisés » ?
Bref, l’arrêt de Fessenheim n’est donc qu’un début. EELV attend que l’indemnisation versée par l’État à EDF, près de 400 millions d’euros, permette le maintien dans l’emploi des salarié-es et l’accompagnement économique et social du territoire de Fessenheim et que cette fermeture ne s’accompagne pas de la construction d’un EPR dont le prix est exorbitant et qu’on ne semble pas savoir terminer. Il est, par ailleurs, nécessaire et urgent que d’autres fermetures suivent rapidement.  Notre pays doit engager une vraie transition énergétique. Il en a besoin.
Alain Coulombel et Éva Sas, porte-paroles

L’agriculture française, toujours aussi dépendante des pesticides : à l’occasion du salon de l’agriculture, EELV appelle à miser enfin sur l’agroécologie

Alors que la Cour des comptes épingle la non-efficacité des politiques de réduction des produits phytosanitaires[1], que la vente des pesticides continue d’augmenter, que le gouvernement renonçait, fin 2019, à mettre en place des zones de non-traitement (ZNT) ambitieuses et alors que les tergiversations nationales et européennes autour de l’interdiction du glyphosate ont à nouveau illustré la dépendance de l’agriculture française aux pesticides, quand va-t-on enfin miser sur l’agroécologie, dont le modèle le plus abouti est l’agriculture biologique ?  
Au lieu de cela, on continue à développer de fausses solutions, après « l’agriculture écologiquement intensive » et « l’agriculture raisonnée », voici maintenant « l’agriculture de conservation » qui arrive au secours du glyphosate ! Cela alors même que les aides au maintien de l’agriculture biologique, qui constituaient un véritable paiement pour service environnemental, ont été supprimées et que le Sénat qualifie le plan Ambition Bio de communicationnel[2]
Les solutions sont pourtant connues : réorientation massive des crédits de la politique agricole commune (PAC) et des aides publiques vers l’agroécologie et, en particulier, vers l’agriculture biologique, pour soutenir une agriculture résiliente, travaillant avec la biodiversité, au service d’une alimentation saine et à taille humaine, qui réintroduit de la main d’œuvre pour créer de l’emploi local. Les prospectives scientifiques récentes montrent désormais que cette voie est réaliste et faisable, à l’exemple de celle de l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI) qui donne le cadre pour une Europe agroécologique à horizon 2050.[3]
Quels labels peuvent vraiment nous aider à bien nous nourrir
sans porter atteinte à l’environnement ?

Dans ce contexte, Europe Écologie – Les Verts et sa commission agriculture et euralité proposent au citoyen consommateur un guide pratique pour se repérer dans la « jungle des labels ». À la veille du salon international de l’agriculture et face à des enjeux environnementaux qui s’amplifient, il est nécessaire de mieux différencier l’agriculture qui assure une alimentation durable et de qualité pour toutes et tous de celle qui porte atteinte aux ressources naturelles, mettant en péril le fonctionnement des écosystèmes et la capacité de la terre à nous nourrir à moyen terme.
Alain Coulombel et Éva Sas, porte-paroles
Anny Poursinoff et Léo Tyburce, coresponsables de la commission agriculture et ruralité

[1]
https://www.ccomptes.fr/fr/publications/le-bilan-des-plans-ecophyto
[2]
Rapport d’information n°277 fait au nom de la commission des finances sur les
financements publics consacrés à l’agriculture biologiqu
[3] https://www.iddri.org/fr/publications-et-evenements/etude/une-europe-agroecologique-en-2050-une-agriculture


 Total assigné en justice pour inaction climatique
Prenant acte de l’inaction de la multinationale Total face au réchauffement climatique, une vingtaine d’associations et de collectivités territoriales ont décidé d’assigner en justice l’entreprise française considérée comme la plus grosse émettrice de gaz à effet de serre dans l’hexagone.
Cette décision collective fait suite à une série d’interpellations de la multinationale, ayant commencé en 2018, afin que celle-ci respecte les objectifs de l’accord de Paris et prenne, dans le cadre du plan de vigilance, les mesures nécessaires afin de limiter le réchauffement climatique. Depuis, aucun changement n’a été engagé, tant au niveau de la nature de ses investissements que du respect de l’environnement et des droits humains. Cette situation est scandaleuse alors que la multinationale continue à bénéficier de crédits d’impôts en provenance de l’État.
« C’est la première étape pour obliger une multinationale à appliquer l’accord de Paris » sur le climat de 2015, a indiqué Me François de Cambiaire, estimant que l’on « peut rendre cet accord contraignant grâce à la loi sur le devoir de vigilance » du 27 mars 2017.
EELV soutient l’action juridique des villes d’Arcueil (Val-de-Marne), Bayonne (Pyrénées-Atlantique), Bègles (Gironde), Bize-Minervois (Aude), Champneuville (Meuse), Correns (Var), Grenoble (Isère), La Possession (La Réunion), Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes), Nanterre (Hauts-de-Seine), Sevran (Seine-Saint-Denis) et Vitry-le-François (Marne), l’établissement public territorial Est Ensemble Grand Paris (Seine-Saint-Denis), la région Centre-Val de Loire et les associations Notre Affaire à Tous, Sherpa, Les Éco Maires, France Nature Environnement (FNE) et ZEA qui montrent la voie afin que les multinationales assument pleinement leur responsabilité dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Alain Coulombel et Éva Sas, porte-paroles

Augmentation de 24 % des ventes de produits phytopharmaceutiques : un nouvel échec du gouvernement en matière d’écologie

Le gouvernement a présenté ce mardi 7 janvier l’évolution des quantités vendues de produits phytopharmaceutiques en 2018 devant le comité d’orientation stratégique et de suivi (COS) du plan national de réduction des produits phytopharmaceutiques, Écophyto 2+.
Résultat, les ventes ont bondi de 24% entre 2017 et 2018 pour les usages agricoles (en nombre de doses unité). Depuis 2009, sur l’ensemble de la période couverte par Ecophyto, les ventes auront augmenté de 25% (entre 2009-2011 et 2016-2018, en moyenne triennale), alors que l’objectif était de diminuer les ventes de pesticides de 50 % en 10 ans, que cet objectif a déjà été repoussé à 2025, et que l’objectif intermédiaire de réduction de 25 % en 2020 apparait d’ores et déjà inatteignable.
Ce constat marque l’échec du plan Ecophyto et plus largement des lois d’objectifs en matière écologique, lorsqu’elles ne comportent ni contraintes, ni moyens. Une décennie d’inactions, et de manque de volonté politique, les gouvernements successifs ne s’appuyant, pour atteindre les objectifs, que sur l’évolution volontaire des pratiques agricoles. Aucun moyen n’est mis en œuvre pour aider les agriculteurs à sortir d’une dépendance toujours forte aux pesticides chimiques.
Après l’arrêté sur les épandages qui fixe les distances de précaution entre 5 et 10 mètres des habitations, selon les types de cultures, pour 99,7 % des pesticides, ce point d’étape du plan Ecophyto démontre une fois de plus, l’incapacité de ce gouvernement à prendre la mesure des enjeux écologiques et à y apporter des réponses.
Europe Écologie Les Verts appelle à des mesures volontaristes et urgentes en matière d’usage des produits phytopharmaceutiques : déclinaison des objectifs par culture et par territoire, sanctions financières en cas de non-atteinte des objectifs, primes pour les agriculteurs mieux disant, révision de la Poitique agricole commune (PAC) pour engager l’ensemble des fermes dans la transition agroécologique (conditionnalité renforcée) et rémunérer les services environnementaux rendus (conditionnalité positive), développement massif de l’agriculture biologique comme solution centrale pour réduire la dangerosité des phytosanitaires. La PAC peut-être un outil de la transition écologique, mais le gouvernement démontre par ses pratiques qu’il préfère la mettre au service de l’agrobusiness et des lobbies de la pétrochimie, au détriment de la santé des humains et de la nature.
Alain Coulombel et Éva Sas, porte-paroles

 

Retraites : il est temps que le gouvernement entende raison

Après plus d’un mois de grèves et de mobilisations, dans toute la France, contre le projet de réforme des retraites, celui-ci n’a pas évolué. Le gouvernement n’écoute pas et continue de soutenir :
– un système dit universel par points, mais qui n’a plus d’universel que le nom (des exceptions étant maintenues pour les policiers et gendarmes, les marins pêcheurs, les pilotes de ligne, etc.) ;
– la mise en place d’un âge pivot à 64 ans et d’un système de bonus-malus dès 2027 ;
– une prise en compte de la pénibilité au rabais, le gouvernement refusant toujours de réintégrer les quatre critères de pénibilité supprimés par les ordonnances de 2017 : exposition aux agents chimiques, postures pénibles, port de charges lourdes et vibrations mécaniques.
Pour le reste, beaucoup de promesses sur la revalorisation des carrières des enseignant·es, des infirmières ou des aides soignant·es, mais qui restent encore floues. Pour ce qui concerne les enseignant·es, quand Jean-Michel Blanquer parle de dix milliards d’euros, quand Bruno Le Maire parle, lui, seulement de centaines de millions d’euros !
Loin de l’alignement par le bas que propose le gouvernement, les écologistes défendent le progrès social pour tou·tes. L’allongement de la durée de vie au travail, c’est, au contraire, la dégradation de conditions de vie et de travail pour chacun·e. Les écologistes s’insurgent contre cette orientation qui est l’axe principal de cette réforme. Une réforme contraire aux valeurs de justice et de solidarité que nous défendons !
Pour toutes ces raisons, EELV appelle à se joindre aux manifestations des 9 et 11 janvier contre la réforme des retraites.
Alain Coulombel et Éva Sas, porte-paroles

Face aux méga feux : fuir pour rester en vie

Après les incendies de cet été en Amazonie, en Sibérie, en Californie, au Portugal, c’est l’Australie qui est à son tour touchée, depuis plusieurs semaines, par des feux géants. Devenus incontrôlables, ils parcourent une partie de l’est du pays à la vitesse du vent.
Bilan provisoire, alors que l’été australien ne fait que commencer : 500 millions d’animaux carbonisés, 5,5 millions d’hectares partis en fumée, des écosystèmes fragiles irréversiblement anéantis, des villes assiégées par la fumée et la pollution de l’air, des milliers de personnes se réfugiant sur les plages et évacuées par des bâtiments de l’armée, 100 000 personnes obligées de quitter leur domicile. Tout cela sous le regard climato-sceptique d’un premier ministre totalement dépassé
Jusqu’à quand faudra-t-il que des pans entiers de la terre brûlent pour que nous prenions conscience de la gravité de la situation ? Situation qui n’est que la conséquence d’un modèle de développement extractiviste et émetteur de gaz à effet de serre dont il nous faut urgemment sortir.
Pour EELV, ces événements n’ont plus rien d’exceptionnels et pourraient, demain, toucher la France. Pour Joëlle Zask, auteure d’un essai sur les méga feux : « En 2050, 50% des municipalités françaises seront exposées aux méga feux ». Il est temps de prendre soin de nos forêts, de stopper l’expansion de la monoculture forestière, comme d’arrêter le démantèlement de l’ONF.
Alain Coulombel et Éva Sas, porte-parole

 

Alcool : Après les fêtes, faisons une pause !

Les fêtes de fin d’année sont l’occasion pour ceux et celles qui le peuvent de se retrouver entre amis, en famille et de pouvoir profiter des joies de la vie. Au lendemain du 31 décembre commencera cette année Dry January (« janvier sec »). En 2020, Europe Écologie Les Verts soutient cette campagne de sensibilisation aux dangers de l’alcool et appelle ses élu.e.s à montrer l’exemple.
L’alcool est l’une des premières causes de mortalité évitable en France. Constituant parfois un véritable ravage, ce sont plus de 41 000 familles qui perdent chaque année un ou une proche.
Lancée par plusieurs associations de prévention et de réduction des risques, cette campagne devait un temps bénéficier du soutien du gouvernement. Inspirée par des ONGs britanniques, elle a déjà montré ses effets ! Ainsi, six mois après cette abstinence temporaire, 72% des « finishers » (ceux qui parviennent à tenir un mois) avaient une consommation d’alcool jugée plus saine et responsable, selon une étude[1] de l’université du Sussex menée sur 800 participants.
Malgré l’intérêt public d’une telle action, les réunions de travail et le partenariat créé ont été balayé en novembre par la décision unilatérale prise par le président de la République face aux pressions du lobby du vin.
Europe Écologie Les Verts, tout en reconnaissant la place particulière de l’alcool dans le patrimoine culinaire français, l’intérêt économique de la production du vin en particulier et de toutes les boissons alcoolisées en général, rappelle la nécessité de promouvoir une consommation responsable.
Aussi, le parti apporte son soutien à Dry January et invite toutes celles et tous ceux qui le souhaitent à relever le #DefideJanvier pour un mois sans alcool. Mais si l’abstinence est un défi en janvier, l’usage responsable et sans additifs toxiques doit devenir une règle du quotidien.
Pour un meilleur horizon, avec EELV, choisissons la Prévention !
Alain Coulombel et Éva Sas, porte-paroles
Olivia Hicks et Victor Fornito, co-responsables de la commission santé

Réforme des retraites : le gouvernement franchit la ligne rouge

Après plusieurs jours de grèves et de manifestations importantes dans toute la France contre le projet de réforme des retraites, les annonces du Premier ministre étaient très attendues.
Force est de constater que les propositions présentées ce jour ne font que confirmer ce que nous savions déjà : le gouvernement propose la mise en place d’un système universel par points – dont la valeur sera fixée par les partenaires sociaux, rendant la prévision sur le montant de la pension future impossible. La réforme prévoie également la suppression des 42 régimes dits « spéciaux » et la mise en place d’un âge pivot à 64 ans et d’un système de bonus-malus dès 2027.
Tout cela est inacceptable. L’objectif du projet du gouvernement est d’allonger la durée du travail (64 ans et plus) et de pénaliser celles et ceux qui partiraient plus tôt à travers le système de bonus-malus. Par ailleurs, cette réforme pénalisera les femmes qui se voient supprimer les 8 trimestres par enfant dont elles bénéficiaient jusque-là. Le montant moyen des pensions sera réduit puisque toute la carrière sera prise en compte au lieu des 25 meilleures années pour les salariés du privé ou les 6 derniers mois pour les salariés du public.
Enfin, cette réforme revient à accepter les nouveaux visages de la précarité en ne remettant nullement en question le temps partiel imposé, l’ubérisation de l’emploi ou la précarisation des parcours professionnels.
Pour le reste, beaucoup de promesses s’agissant de la prise en compte des critères de pénibilité (renvoyant à des décrets futurs leur définition), la revalorisation des carrières de l’enseignement ou celles des infirmières/iers et des aides-soignant.es.
Les écologistes s’inscrivent dans une vision radicalement différente : notre objectif est le progrès social. L’allongement de la durée de vie au travail, c’est la dégradation de la qualité de vie pour tou.tes. Les écologistes s’insurgent contre cette orientation qui est l’axe principal de cette réforme. Non, monsieur le Premier ministre, cette réforme n’est pas conforme à l’idéal de justice et de solidarité que nous défendons.
Pour toutes ces raisons, EELV reste solidaire du mouvement social en cours et participera à toutes les initiatives visant au retrait de la réforme des retraites.
Alain Coulombel et Éva Sas, porte-paroles

 

COP25 : dix ans pour inverser la tendance

Europe Écologie Les Verts appelle à un sursaut des nations lors de la COP25, pour qu’elles adoptent les objectifs et les mesures nécessaires pour infléchir la trajectoire actuelle qui nous mène, si les pays s’en tiennent aux engagements pris dans l’Accord de Paris de 2015, à un réchauffement moyen supérieur à 3 degrés à la fin du siècle. Trois degrés, ce serait l’avènement d’un monde hostile, aux conditions de vie insupportables pour la majorité des êtres humains : évènements climatiques violents, insécurité alimentaire, zones habitables englouties sous la montée des eaux …
Europe Écologie Les Verts appelle donc à la responsabilité des nations, et en premier lieu de la France, pour :
– rehausser les objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degrés à horizon 2100, ce qui implique des mesures ambitieuses et rapides pour diminuer de 55 % les émissions globales de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030. Si 68 pays se sont engagés à revoir à la hausse leur objectif, ce n’est pas encore le cas de la Chine, de l’Inde ou de l’Union Européenne, qui devrait, pour sa part, augmenter son objectif de réduction de 40 % en 2030 à 65 % pour s’inscrire dans une trajectoire responsable ;
– traduire les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre en politiques publiques concrètes, faute de quoi, ces engagements ne sauraient être tenus comme c’est le cas en France, qui a dépassé, en 2018, de 4,5 % son objectif d’émissions de GES ;
– assurer une transition juste et inclusive, qui accompagne la mutation écologique des secteurs et des régions impactées et qui rende accessible la consommation écologique à toutes et tous, notamment par la fiscalité écologique ;
– respecter les engagements de solidarité pris vis-à-vis des pays du Sud, non seulement pour l’atténuation et l’adaptation au travers du Fonds Vert pour le Climat – qui doit atteindre 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 – , mais aussi pour la réparation des pertes et dommages, certes reconnus par l’article 8 de l’Accord de Paris, mais n’ouvrant droit à ce jour à aucune indemnisation, alors même que le coût de la réparation suite aux évènements climatiques violents est estimée à 50 milliards de dollars d’ici 2022 ;
– réformer les règles des marchés carbone, qui permettent aujourd’hui de contourner les objectifs de réduction des émissions de GES : exclure les réductions de GES antérieures à 2020, interdire le financement de projets ne respectant pas les droits humains et la biodiversité (comme le barrage de Barro Blanco au Panama), et supprimer la double comptabilisation des quotas d’émissions échangés.
Europe Écologie Les Verts appelle donc les pays, et tout particulièrement ceux du G20, à prendre leurs responsabilités, à faire aboutir les négociations sur ces enjeux majeurs, pour acter en 2020 à Glasgow une feuille de route concrète à la hauteur du défi climatique et des attentes de ceux qui, aujourd’hui comme hier, marchent pour le climat.
L’enjeu : préserver un monde vivable pour l’humanité.
Alain Coulombel et Éva Sas, porte-paroles

Retraites : un projet regressif

Mouvement de grève illimité à la SNCF, la RATP, dans les transports publics régionaux, hôpitaux, écoles, entreprises privées, fonctionnaires, avocats, pompiers, policiers… Les citoyen.ne.s expriment leur ras-le-bol et leurs difficultés et le gouvernement n’entend toujours rien, prenant le risque de fracturer encore un peu plus notre pays et de créer une situation explosive.
Alors qu’il n’y pas de nécessité financière immédiate, le gouvernement veut remplacer le système par répartition et par annuités par un système à points, transformant profondément la logique solidaire actuelle.
Non, Monsieur le Président, les fonctionnaires, les salarié.e.s de la SNCF, de la RATP ou de la santé, ne sont pas des privilégié.e.s ! Non, votre réforme des retraites n’est pas celle de la justice et de l’équité car à aucun moment, elle ne prend en compte le fait que les cadres ont une espérance de vie plus longue que celles des ouvriers/ères et des employé.e.s et perçoivent donc une pension pendant 4 à 6 ans de plus. Et non, Monsieur le Président, allonger la durée de vie au travail n’est pas la solution, c’est même un contresens historique.
Pour assurer le  financement de notre système de retraite, les écologistes défendent la réduction du temps de travail et la baisse du chômage, la recherche de nouvelles sources de financement (stock option, intéressement), l’augmentation des salaires, en particulier des femmes et la prise en compte de la pénibilité.
Nous souhaitons préserver le système par annuité, l’âge de départ à la retraite, tenir compte de la pénibilité, faire payer les revenus du capital, réduire le temps de travail, réduire les inégalités salariales des femmes, s’adapter aux nouvelles formes de travail, supprimer la surcote et la décote, réduire la durée de vie au travail et la prise en compte de tous les revenus.
Europe Écologie Les Verts est solidaire du mouvement du 5 décembre 2019 et participera aux mobilisations dans tous les territoires français. Les écologistes appellent le gouvernement à retirer sa réforme des retraites et à engager de véritables négociations avec les organisations syndicales pour plus de justice sociale.
Retrouvez notre kit militant

 

Blocage d’Amazon : EELV demande la libération de 8 militant-es en garde à vue

Depuis hier soir, 8 militant-es d’Alternatiba et ANV Cop 21, dont au moins une membre de EELV, sont en garde à vue et risquent des poursuites pour “entrave à la liberté de circulation” et “manifestation non déclarée”.
Leur crime ? Une mobilisation pacifique contre Amazon pour bloquer un entrepôt dans l’Essonne (91).
Face à l’urgence climatique, les écologistes soutiennent ces mobilisations pacifiques et la désobéissance civile pour le climat.
Les écologistes rappellent qu’Amazon ne respecte pas le droit du travail et n’applique pas la convention collective du commerce et de la distribution. Selon certaines études, pour un emploi créé chez Amazon, le commerce de proximité perd 2,2 emplois.
Et le développement des entrepôts et plateformes logistiques du géant du commerce en ligne est un facteur majeur d’artificialisation des sols, et donc d’aggravation des risques climatiques (inondations) et d’érosion de la biodiversité.
Amazon est également accusé de pratiquer une évasion fiscale massive qui lui permet de  dissimuler une grande part de de son chiffre d’affaires réalisé en France.
Le gouvernement et l’Assemblée nationale doivent choisir entre le climat et la justice sociale ou Amazon. Les écologistes ont choisi et réclament la libération des 8 militant-es pacifiques retenu-es en garde à vue à Arpajon.
Rassemblement pour la libération des 8 militant-es toute la journée devant le commissariat d’Arpajon dans l’Essonne.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole

 

Victoire d’EELV en justice : EELV tend la main aux agriculteurs

La FDSEA de la Somme, qui attaquait en référé Europe Écologie Les Verts pour « pollution démocratique » dans le cadre de la consultation du gouvernement sur les pesticides de synthèse, a été déboutée de toutes ses demandes ce 27 novembre.
Pour les écologistes, il s’agit d’abord d’une victoire pour la démocratie participative car cette décision consacre de fait le droit pour EELV à encourager ses sympathisant·es à participer massivement aux consultations concourant à la décision publique. De fait, l’outil développé par EELV avait permis de transmettre 15 000 avis sur les 52 000 que la consultation publique a recueilli au niveau national.
Le gouvernement doit tirer les leçons d’une telle mobilisation et adopter des mesures réellement protectrice des riverain·es.
à La FDSEA est par ailleurs condamnée à payer 4 000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile qui prévoit que la partie déboutée paie à son adversaire une partie des frais engagés pour sa défense.
Europe Écologie Les Verts envisage de faire don de cette somme à une association de soutien aux victimes des pesticides de synthèse, parmi lesquelles on compte des agriculteurs.
À nouveau, les écologistes réaffirment leur proposition de travailler avec les syndicats du monde agricole  pour la nécessaire transition écologique. Ensemble, nous pouvons protéger la santé publique et assurer aux agriculteurs/trices de pouvoir vivre décemment de leur travail.
Julien Bayou et Sandra Regol

 

EELV soutient l’appel à la grève du collectif Inter-Hôpitaux Jeudi 14 novembre

EELV appelle à participer à la manifestation qui aura lieu jeudi 14 novembre organisée par le collectif Inter-Hôpitaux, en soutien de l’ensemble des personnels hospitaliers (médecins, infirmiers/ères, internes, chef·fes de service, aide-soignant·es, etc.) qui dénoncent depuis plusieurs mois déjà leurs conditions de travail et les contraintes budgétaires qu’on leur impose.
Il faut un plan d’urgence pour sauver l’hôpital public ! Les lits manquent, les délais de consultation s’allongent, la fidélisation aux postes est de plus en plus difficile et la recherche permanente de la rentabilité sont les maux les plus visibles, mais la colère est dans toutes les strates de l’hôpital public. Les personnels sont à bout.
Avec l’ensemble des organisation syndicales, EELV appelle ses militant·es à se joindre aux manifestations en soutien de l’hôpital public.
Précarité des étudiant·es et des chômeur·es, maltraitance managériale dans la police et au sein des forces de l’ordre en général, difficultés croissantes pour le monde paysan, mobilisation inédite des avocat·es, alertes des maires sur leurs dotations, sans oublier la mobilisation de la jeunesse pour le climat…
Le gouvernement doit entendre l’interpellation qui monte en faveur d’une justice sociale et environnementale, de politiques publiques de réparation du service public et au service de l’ensemble des Français-es. Les écologistes appellent le gouvernement à reprendre le chemin du dialogue et à engager une véritable transition écologique au service des territoires, des plus vulnérables et des générations futures.
Julien Bayou et Sandra Regol

  Chasse : une réforme radicale s’impose

Se dire écologiste par voie de communication sans avoir, dans les actes, une attitude en cohérence est une stratégie à la mode, comme en témoigne la campagne de la fédération de chasseurs se revendiquant “premiers écologistes de France” (sic). Or, tuer des espèces menacées ou polluer la nature de plomb sont à l’opposé de pratiques écologiques.
Pour ces raisons, Europe Écologie – Les Verts (EELV) et sa Commission Condition Animale apportent leur soutien à la seconde édition du Rassemblement Unitaire contre la Chasse qui se déroulera ce samedi 5 octobre à Paris, en présence des porte-paroles nationaux d’EELV, Sandra Regol et Julien Bayou, de la conseillère régionale écologiste Annie Lahmer, du maire du 2e arrondissement Jacques Boutault, du président du groupe écologiste et candidat à la mairie de Paris David Belliard et de l’eurodéputée Marie Toussaint.
Portée par l’association One Voice et soutenue par une quarantaine d’associations, cette initiative appelle à une réforme radicale de la chasse dans un contexte où, en Île-de-France comme partout en France, les chasseurs ne cessent de gagner en privilèges au détriment des animaux.
EELV appelle depuis plusieurs années à la mise en place de mesures législatives et réglementaires d’encadrement de la chasse. Le respect de la faune sauvage, de l’équilibre des écosystèmes naturels et de la liberté d’accès à la nature des citoyennes et citoyens sont au cœur des valeurs portées par le parti.
Ainsi, les élu-es et militant-es écologistes se mobilisent pour l’abolition immédiate de la chasse à courre et l’interdiction des modes de chasse dits « traditionnels », qui sont en réalité des pratiques cruelles d’un autre âge,     comme le piégeage des grives à la glu, à la matole ou la capture des oiseaux à l’aide de filet ou collet ainsi que toute forme de déterrage et de piégeage. EELV souhaite également la fin de la chasse en enclos et qu’il soit interdit de chasser du gibier d’élevage pour en finir avec l’hypocrisie des prétendus « lâchers de repeuplement ». Ces animaux, acclimatés à l’être humain, n’ont rien à voir avec des animaux sauvage et sont juste des proies faciles. Cette interdiction devra s’accompagner d’un plan de reconversion des éleveurs de gibier.
Outre la méthode de chasse, il s’agit également de prendre en compte l’environnement, la biodiversité ainsi que caractère sensible des animaux sauvages. Pour cela, EELV prône l’interdiction de l’utilisation de munitions au plomb. À l’échelle de l’Europe, ce sont 14000 tonnes de plomb que la chasse laisse dans la terre. Une pollution dangereuse et qui accroît les risques de saturnisme. L’ANSES recommande d’ailleurs de ne pas dépasser la consommation de plus de trois grands gibiers par an, du fait de leur contamination au plomb.
EELV demande l’interdiction de la chasse des espèces menacées et la suppression du statut d’animaux “susceptibles d’occasionner des dégâts” (ex « nuisibles ») afin de reconsidérer le rôle écologique chaque espèce et de respecter les équilibres naturels, ferments de la biodiversité. Il est également nécessaire que les chasseurs soient dans l’obligation de transmettre leurs tableaux de chasse afin d’assurer un suivi des espèces chassées et des impacts sur la nature de ces chasses.
La France compte un peu plus d’un million de chasseurs mais surtout 15 millions de promeneurs. Or depuis l’an 2000 plus de 3000 accidents de chasse, dont 400 mortels, ont été recensés. Afin de que tout le monde puisse profiter d’un droit d’accès à la nature sans risque, EELV demande l’instauration a minima du dimanche sans chasse chaque semaine assortie de la création d’espaces forestiers sans chasse et de zones de tranquillité.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole

Sécheresse : un plan d’urgence qui n’anticipe pas les vrais enjeux

Le plan de sauvegarde proposé par le Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, s’il permet d’apporter une nécessaire aide d’urgence aux agriculteurs, manque de perspective. En se limitant à des mesures d’urgence, il oublie le principal : anticiper sur les changements à venir. Pour les écologistes il est urgent, face au réchauffement climatique, de changer en profondeur notre modèle agricole.
Comme chaque année, les mesures annoncées sont les mêmes et n’ont pour seul objectif que de traiter en urgence les difficultés. Ces mesures se comprennent face à des agriculteurs qui se retrouvent « coincés » par des systèmes de production structurellement trop coûteux et spécialisés pour encaisser les aléas climatiques. Ces mesures d’urgence, trop prévisibles, s’assortissent d’une insistance nouvelle : les retenues d’irrigation, revendication récurrente de la FNSEA qui prive la population de ce bien commun qu’est l’eau dans une période où tout le monde en a particulièrement besoin. Ou comment ne jamais remettre en cause notre modèle agricole et se bercer de l’illusion que l’on pourra puiser ou capter indéfiniment les ressources naturelles (pluies, rivières, nappes phréatiques) sans conséquences.
Nous appelons les responsables politiques à prendre la mesure de l’urgence à agir réellement pour la transition agroécologique qui seule ouvre des perspectives durables à moyen terme. Pour cela il est urgent d’agir sur quatre volets.
Il s’agit tout d’abord de mettre en place un appui franc et massif au déploiement de l’agriculture biologique, qui passe par l’abandon total des pesticides et engrais de synthèse, grands pourvoyeurs de gaz à effet de serre et destructeurs de la biodiversité et de la qualité de l’eau.
Il s’agit ensuite d’implanter massivement haies et infrastructures écologiques, corridors de biodiversité, agroforesterie, maintien des prairies… Ces solutions favorisent la résilience de nos cultures alimentaires et le bien-être des animaux en leur offrant des espaces ombragés et rafraîchis. Une nécessité qui s’impose pour toute la population, particulièrement en ces temps de canicules historiques et répétées.
Il s’agit également de développer des variétés locales et endémiques, adaptées au climat du territoire et sélectionnées par les paysan·nes, pour nourrir notre population et non pour favoriser l’export. A l’opposé de l’exemple de la maïsiculture intensive, qui nécessite des arrosages permanents en période de sécheresse. La PAC, outil de cette course à l’hectare et à l’exporte, doit changer.
Enfin, il s’agit d’abandonner urgemment tout projet de nouvelles retenues d’eau, et de penser la répartition de l’accès à l’eau pour toutes et tous. Que se passera-t-il le jour où ces retenues ne pourront plus être remplies faute de ressources suffisantes dans les nappes ou les rivières ? Il faudra alors remobiliser le n+1ème plan d’urgence, et ce de plus en plus fréquemment.
Tous les enjeux actuels sont intimement liés et se cristallisent aujourd’hui au travers des épisodes de sécheresse : santé publique liée aux pesticides, effondrement de la biodiversité, dégradation des sols, changement climatique avec ses canicules et ses tempêtes, crises sanitaires agroalimentaires à répétition, inondations lors des pluies torrentielles…
Plutôt que de subventionner avec de l’argent public un système agricole productiviste qui encourage le gaspillage des ressources naturelles, il est de la responsabilité de l’État de mettre les bouchées doubles pour développer une agriculture écologique contribuant à l’atténuation et à l’adaptation au réchauffement climatique. Il s’agit là de la seule voie pour à la fois aider les paysan-es, créer des emplois et respecter les limites planétaires : qu’attend le gouvernement pour passer enfin des discours aux actes ?
Commission agriculture EELV,
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole


Raffinerie de la Mède: un projet biocide

En lançant la raffinerie de la Mède, le gouvernement confirme sa volonté de persister dans l’inaction climatique. Loin des discours sur l’urgence climatique, loin des engagements de l’Accord de Paris, le gouvernement Macron – Philippe n’en finit pas de reculer sur les questions environnementales.
Raffinerie géante à la capacité de production annuelle de 500000 tonnes de biodiesel, son lancement est le symbole de la duplicité politique sur la déforestation et la lutte contre le dérèglement climatique. La culture du palmier à huile entraîne une importante déforestation, donc des émissions de gaz à effet de serre, et l’implantation de culture de palme en lieu et place de de terres agricoles qui servaient auparavant à la production de nourriture crée un effet de déplacement des cultures dangereux pour les régions concernées.
Pour Sandra Regol, “cette usine, cette volonté de valoriser l’exploitation de l’huile de palme, sont le symbole du double discours du gouvernement sur l’environnement et l’urgence climatique. Un recul de plus, un danger de trop.”
Malgré les grands discours de Total, l’huile de palme « durable » n’existe pas. Celle importée ces derniers mois par exemple provient d’une filiale du groupe indonésien Apical, pointé du doigt dans un rapport de Greenpeace pour ses manquements en matière de lutte contre la déforestation.
Si Total s’est engagé à compléter la certification de son huile de palme par un dispositif spécial de contrôle de la durabilité et du respect des droits humains, l’inefficacité des certifications actuelles et l’opacité maintenue sur les origines géographiques sont autant de raisons de douter de la réalité dans les faits de leurs engagements de façade. Rien ne garantit que l’huile importée respecte ces critères.
Pour Julien Bayou “les agrocarburants, contrairement à ce que Total et le gouvernement affirment, ne sont pas l’avenir de la planète. Ils contribuent au réchauffement climatique, à la déforestation et donc au dérèglement climatique et à la disparition des derniers grands singes”.
A l’instar des ONG environnementales et des mouvements de défense du climat, EELV demande au Gouvernement de respecter ses engagements, ceux de l’Accord de Paris, et demande donc l’arrêt immédiat de ce projet biocide.

 

Recherche sur les coûts cachés des pesticides : le gouvernement fait primer les lobbies agrochimiques sur la santé de la population

Le programme prioritaire de recherche lancé par le gouvernement fait l’impasse sur la recherche sur les coûts cachés des pesticides et ne remplira pas sa promesse d’une agriculture zéro pesticide à l’horizon 2030-2040.
La connaissance des impacts des pesticides sur la santé des êtres humains et de la nature, et la mesure de leurs coûts pour la société sont des leviers indispensables pour la transition agricole vers d’autres modes de production et le respect du principe pollueur – payeur. En particulier, les pesticides multiplient les coûts cachés environnementaux (perte de biodiversité, diminution de la pollinisation), sanitaires (multiples maladies professionnelles des agriculteurs induites par l’usage des pesticides), réglementaires (surcoûts des traitements de l’eau dus à la présence de pesticides), sociaux (désertification des campagnes induite par l’agriculture intensive alors que l’agriculture biologique est beaucoup plus pourvoyeuse d’emplois) mais faute d’études sur le sujet, ces coûts sont rarement exposés et discutés.
Alors que l’industrie des pesticides dirige nombre d’études sur les soi disants bienfaits de ses produits, elle fait évidemment l’impasse sur ces coûts cachés. Dès lors, il faudrait pouvoir compter sur les financements public mais là encore ce volet de la recherche semble tabou.
Excluant volontairement les recherches à ce sujet, le programme de recherche « cultiver et protéger autrement » doté de 30 millions d’euros lancé par le gouvernement se prive sciemment d’un puissant levier pour effectuer une véritable transition agricole alors que mi-mai, 260 scientifiques du CNRS, de l’INRA, du Muséum d’Histoire Naturelle, de l’INSERM et de nombreux autres organismes et universités alertaient sur la nécessité d’une programmation scientifique plus ambitieuse, qui finance des recherches sur les impacts des pesticides sur la santé et l’environnement ainsi que leurs coûts pour la société.
Pour les écologistes, il s’agit d’un choix politique : en refusant de comparer les coûts pour la société de l’agriculture intensive avec les bénéfices économiques positifs pour la société de l’agriculture biologique, le gouvernement préfère prolonger la rente de quelque uns plutôt que de se doter d’un outil pouvant améliorer la santé de toutes et tous.
En effet, les données scientifiques fiables sont nécessaires pour s’opposer efficacement aux discours puissants et bien huilés des lobbies de l’agrochimie et de l’agriculture intensive. Alors que des solutions alternatives comme l’agriculture biologique ont fait leurs preuves, la politique agricole doit arrêter le soutien massif à l’agriculture chimique à grande échelle qui s’attaque à la santé des agriculteurs et des citoyens et au fonctionnement des écosystèmes. Au contraire, il faut faire payer les effets négatifs qu’ils induisent aux producteurs, aux vendeurs et aux utilisateurs de pesticides.

 

Pollution de l’air ou canicule : les pouvoirs publics sont responsables

C’est une décision historique : pour la première fois, une mère et sa fille qui attaquaient l’Etat pour des problèmes respiratoires à cause de la pollution en Île de France ont obtenu gain de cause.
Cette décision du tribunal administratif de Montreuil consacre ce que les écologistes dénoncent depuis longtemps : la pollution est un sujet politique, qui frappe en premier lieu les personnes les plus fragiles et est responsable de plus de 60.000 morts prématurées en France.  Et les pouvoirs publics doivent rendre des comptes de leur inaction.
Le même raisonnement convient pour l’épisode extrême de canicule que la France subit ces jours-ci, directement imputable au dérèglement climatique : non seulement la France n’est pas à la hauteur des engagements pris dans le cadre de l’accord de Paris mais en plus les pouvoirs publics développent des politiques qui aggravent la situation. Ainsi en est-il en particulier de toutes les mesures qui contribuent à l’artificialisation des sols et à la bétonisation des espaces verts ou agricoles.
Là encore, ce sont les publics les plus fragiles qui sont les plus exposés : d’abord les sans-abri dont on sait qu’ils meurent plus en été du fait de la déshydratation mais également les personnes âgées isolées ou les familles qui n’ont pas les moyens de quitter leur quartier transformé en étuve.
Si les discours sont toujours plus lyriques sur la protection de l’environnement et du climat, les actes ne suivent pas. De l’indigente loi sur les mobilités au manque de moyens consacrés à la rénovation thermique ou à l’agriculture biologique, au soutien au nucléaire au détriment des énergies renouvelables en passant par le soutien aux pesticides, aux chasseurs et à foule de grands projets inutiles et climaticides, ce gouvernement mène une politique anti écologiste.
Alors que ces épisodes sont amenés à se multiplier les écologistes appellent solennellement le gouvernement à changer de cap pour choisir celui de la justice environnementale et sociale.

Pas de débat sans écologie !

Europe Écologie Les Verts s’indigne du choix de la chaine LCI d’organiser ce soir un débat politique, « La grande confrontation », avec les dirigeants de plusieurs partis politiques… mais pas les écologistes !
En pleine campagne électorale, ce choix de la part de la chaine et de son journaliste David Pujadas témoigne d’un mépris pour la pluralité du débat politique. Alors que les écologistes sont crédités d’environ 8,5% dans les sondages, disposent d’un parti transnational et d’un groupe parlement européen depuis plus de vingt ans, aucun critère en effet ne permet d’écarter Europe Écologie Les Verts et d’inviter plutôt François Bayrou, Olivier Faure ou Adrien Quatennens. Avec de telles règles, Emmanuel Macron n’aurait même pas participer aux débats de l’élection présidentielle !
LCI semble ignorer les marches pour le climat, les deux millions de signatures de l’Affaire du siècle, les grèves de la jeunesse, les actions de désobéissance civile… LCI semble aussi ignorer que le mouvement des « gilets jaunes » a été déclenché par la fiscalité carbone. L’écologie est devenue une préoccupation centrale de la population mais est écartée des plateaux télévisés.
Ainsi, les écologistes ne pourront pas faire part sur le plateau de LCI de leurs propositions pour le climat, pour le pouvoir de vivre, pour la mobilité, pour la démocratie. Nos solutions, pourtant discutées par tous les autres mouvements politiques depuis des semaines, ne seront pas défendues.
David Cormand, Secrétaire national d’Europe Écologie – Les Verts, a écrit au Président – directeur général de la chaine afin d’obtenir des explications, et demande notamment à ce que la méthode qui a préside à l’organisation de ce débat soit rendue publique.
Alors que les enjeux écologiques sont au cœur du débat public et de l’élection européenne ce choix de LCI est incompréhensible.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux

 

 

 

Damien Carême, maire de Grande-Synthe et candidat écologiste à l’élection européenne met en place le premier revenu universel en France

Damien Carême, maire écologiste de Grande-Synthe (Nord) vient de mette en place, à l’issue de son conseil municipal, un « minimum social garanti » pour les habitants de sa ville.
En instaurant le premier revenu universel en France, Damien Carême met des filets de sécurité sociaux pour toutes les personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté.
« Cette mesure est avant tout une réponse locale à un désespoir global. C’est une  question de choix politique. Cette redistribution de la richesse de la collectivité auprès des populations les plus en difficulté a pour objectif d’éradiquer la pauvreté, de redonner de la dignité aux personnes les plus fragilisées, et permettre de sortir les gens d’une forme d’angoisse sociale : celle de ne pas savoir s’ils pourront payer leur loyer, leur facture d’électricité ou remplir leur réfrigérateur », explique M. Carême.
Cette politique prouve également qu’il est possible de combattre les crises écologiste et sociale conjointement. En effet, une importante du financement de cette innovation sociale proviendra des économies d’énergies réalisées par la ville en matière d’éclairage public (620 000 euros).
Les écologistes proposent dans leur programme pour les élections européennes de changer d’échelle et de progressivement mettre en place un revenu minimum européen. Celui-ci servira de base à la généralisation d’un revenu universel européen. Fort de son expérience à Grande-Synthe, Damien Carême portera ce combat pour la liste écologiste.
Sandra Regol et Julien Bayou, porte-parole nationaux

 

La pollution de l’air tue, il est urgent d’agir

Le parti pris de certains industriels et de leurs lobbyistes consiste à faire croire à la population que leurs technologies sont sans risques, au mépris de la santé et de la planète, pour quelques dividendes de plus. Mais la société a changé et les études indépendantes viennent faire voler en éclat leurs campagnes de communication.
Grâce à une étude récemment publiée par le European Heart Journal, on sait aujourd’hui que 67 000 personnes meurent prématurément chaque année en France des effets de la pollution de l’air, soit 185 par jour ! Une réalité dénoncée de longue date par les écologistes, et combattue par les élu·e·s écologistes, dans les villes comme au Parlement européen.
Le dieselgate l’a démontré : les constructeurs sont conscients des dangers qu’ils imposent à la population. En s’alliant pour camoufler les émissions réelles de leurs véhicules, en s’épaulant les uns les autres pour cacher que la consommation de carburant des véhicules vendus est supérieure à celle annoncée et coûte en moyenne 400€ de plus par voiture et par an aux ménages, ou en plaidant pour l’assouplissement des normes, ces industries prouvent que le marché dérégulé est nocif pour l’environnement et la santé.
Si le gouvernement semble avoir choisi son camp, celui des constructeurs automobiles, nous sommes au côté des citoyen·ne·s qui se battent pour le droit de vivre en bonne santé. Les moyens sont connus, et il ne manque que la volonté politique.
Pour Europe Écologie – Les Verts, il est temps que cesse la connivence entre l’État et les constructeurs automobiles. Il faut faire réduire à la source les activités polluantes, et que les industries concernées soient taxées à proportion de la pollution générée. Enfin, une autre politique de transports est urgente, pour réduire l’usage de la voiture individuelle et le nombre de camions sur les routes et en ville. Alors que l’inaction tue, le gouvernement n’a pas d’excuse pour ne pas agir !
L’étude du European Heart Journal insiste également sur les principales sources de pollution de pollution : les combustions d’énergie fossile. Lutter contre la pollution de l’air, c’est aussi lutter contre le changement climatique, et c’est ce que demande la société, tout particulièrement la jeunesse. Il est urgent d’agir ! Europe Écologie – Les Verts  demande au gouvernement de se montrer à la hauteur de l’enjeu, à la hauteur de ce que sa jeunesse lui demande et d’agir enfin et réellement en mettant en œuvre un plan d’urgence pour le climat tant qu’il est encore temps.
Sandra Regol et Julien Bayou, porte-parole nationaux

Vous pouvez retrouver ce communiqué ainsi que tous les communiqués sur le site eelv.fr 

 

Journée internationale des droits des femmes : ensemble pour une Europe féministe !

Des inégalités au travail qui ne semblent jamais se réduire, des violences subies, banalisées, niées, impunies, des libertés entravées par les discriminations, le non-respect de droits aussi fondamentaux que celui de choisir sa sexualité et de si et quand faire des enfants… La liste est longue des atteintes aux droits des femmes et chaque 8 mars est l’occasion d’en rappeler la teneur. En cette année d’élections européennes, en cohérence avec leurs positions et leurs combats en France, les écologistes font de l’égalité femme-homme une priorité de leur projet pour l’Europe.
Face aux États européens où l’avortement n’est pas légal ou qui cherchent à le restreindre (Pologne, Malte, Italie, Chypre), l’Europe doit garantir le droit universel des femmes de maîtriser leur corps et leur fécondité. Alors que plusieurs alertes ont été émises ces derniers mois, la France ne doit pas lâcher sa vigilance sur le libre exercice du droit à l’avortement sur son territoire. Au plan européen, la montée des néoconservatismes montre que la bataille pour ce droit est loin d’être gagnée tant le droit à l’IVG n’a de cesse d’être contestée. Pour cette raison, l’accès à l’IVG doit devenir un droit fondamental au niveau européen.
Nous défendons la mise en place d’une véritable politique sociale au sein de l’Union Européenne, par l’application du Socle européen des droits sociaux adopté en 2017. La première étape doit être une harmonisation par le haut des dispositifs existant en Europe en matière de congés parentaux. Contrairement au gouvernement français, les écologistes ont soutenu la directive européenne sur l’équilibre vie privée-vie familiale : au Parlement Européen, les écologistes défendent une directive rendant obligatoire une indemnisation minimale des congés d’accueil de l’enfant, au même niveau que les congés maladie, rendant obligatoire le congé paternité et imposant un congé parental réellement partagé entre les deux parents. Nous souhaitons également garantir l’accueil des jeunes enfants à travers l’Union par l’accès à des modes de garde collectifs.
Ces mesures sont des leviers essentiels pour l’emploi des femmes. De même, l’Union Européenne doit établir un cadre contraignant pour garantir l’égalité salariale, en instaurant la transparence sur les inégalités de salaires au sein des entreprises et l’obligation de résorber les écarts constatés.
Les femmes doivent se sentir en sécurité au travail : les écologistes portent l’obligation de formation à destination des député.e.s européen.ne.s et des parlements nationaux, ainsi que des personnel.le.s des administrations, sur le harcèlement sexuel et la mise en place de comités indépendants en capacité d’appuyer les victimes. Les employeurs privés et publics doivent former et sensibiliser leurs cadres sur le harcèlement sexuel et mettre en place des comités de soutien aux victimes. Pour que l’Union européenne soit exemplaire, les écologistes ont fait adopter des plans de tolérance zéro pour combattre le harcèlement sexuel dans les institutions : à leur initiative, une résolution pour lutte contre le harcèlement a été votée au Parlement européen. Nous demandons également que tous les États-membres ratifient la Convention d’Istanbul sur la prévention et la lutte contre les violences à l’égard des femmes et veillent à ce que des mesures juridiques, financières et incitatives soient prises pour remplir leurs obligations.
Enfin, le mouvement #MeToo est loin d’avoir fini de créer des déflagrations en France : ces dernières semaines, de nouveaux scandales sont apparus, y compris dans des partis politiques. Nous ne pouvons ni ignorer cette actualité ni prétendre, malgré la mise en place d’un dispositif de prévention, avoir le remède infaillible pour combattre le sexisme en interne. Nous appelons donc les forces progressistes qui se reconnaissent dans ce combat à s’unir pour partager leurs bonnes pratiques en matière de prévention et de sanction des violences sexistes et sexuelles en politique. Nous avons le devoir de construire une nouvelle génération de responsables politiques respectueux-ses de l’égalité.

Tout doit changer pour les femmes, en France, en Europe, dans le monde. Il suffit de s’en donner les moyens. 
Les écologistes appellent à rejoindre massivement les rassemblements pour les droits des femmes partout en France, en Europe et dans le monde et soutiennent l’appel à la grève le 8 mars à 15h40.

 

 

Glyphosate: le Président soigne les lobbys au détriment de notre santé

En annonçant renoncer à l’objectif de sortie du glyphosate d’ici 2020, le président de la République a mis fin à une mascarade : celle du plan de sortie du glyphosate, maintes fois brandi pour justifier le refus d’inscrire l’interdiction du pesticide dans la loi.
Un an après cette promesse, la commission chargée du suivi n’était toujours pas finalisée et le compteur officiel comptabilisait… 11 agriculteurs sortis du glyphosate.
Les écologistes condamnent cette lamentable reculade qui n’a servi qu’à gagner du temps pour quelques actionnaires, ceux de Bayer Monsanto, Syngenta et quelques autres entreprises phytosanitaires. Au moment de sa démission, Nicolas Hulot avait pourtant alerté sur le fait que la France consommait toujours plus de pesticides. La population est massivement en faveur de l’interdiction de ce produit jugé toxique pour les milieux naturels et la reproduction humaine.
Les écologistes se joignent à l’appel des nombreux agriculteurs et agricultrices qui demandent à un véritable plan de soutien à la transition pour les aider à se passer de ces produits et se tourner vers une agriculture plus rémunératrice et plus respectueuse de la santé comme de l’environnement.
Grâce aux eurodéputé-es écologistes, une enquête parlementaire a été déposée. Les écologistes ont obtenu que le parlement européen appelle à une refonte des procédures d’autorisation et de réexamen des études qui ont amenés à la réautorisation du glyphosate et de tous les produits qui pourraient être dangereux pour les personnes et la planète. EELV ayant introduit un recours contre les autorisations de mise sur le marché de tous les produits à base de glyphosate, les écologistes attendent désormais que la justice tranche et pallie l’incurie de l’exécutif.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole.

 



Oui au débat, non au jeu de dupes

Contraints par la durée et l’ampleur de la mobilisation sociale des « gilets jaunes », le président de la République et le gouvernement ont décidé l’organisation d’un grand débat national, dont les contours sont précisés par le Président dans une « lettre aux Français·e·s ». Le contenu de ce courrier est insatisfaisant, et n’est pas à la hauteur d’un débat qui ne peut pas être le cache-misère de la politique de l’exécutif.
Face aux crises politique, démocratique, institutionnelle, sociale et environnementale, mettre en débat les grandes orientations du pays est une priorité. Mais pour que ce grand débat soit un vrai moment démocratique il devrait remplir deux conditions.
D’une part, assumer un véritable enjeu en termes de traduction politique et d’influence sur la ligne gouvernementale. Or le président rappelle que les réformes décidées au cours de son mandat ne seront pas remises en cause. C’est d’avance vider le débat de sa substance. D’autre part, il faudrait que soit assurée la crédibilité du débat par sa transparence et son impartialité. Or, avec la mise à l’écart de la Commission nationale du débat public, et la volonté du gouvernement de prendre le débat en main, le compte n’y est pas.
Enfin, pour que ce grand débat permette à chacun·e de trouver sa place, l’apaisement doit présider. Le gouvernement doit donner des gages de confiance en « débrutalisant » la situation. Pour donner l’exemple, l’État doit faire le premier pas en renonçant à l’usage des armes dites « intermédiaires » (flashball et grenades de désencerclement). Les limitations récentes au droit de manifester doivent être abrogées. L’État doit être à l’initiative de la désescalade de la violence.
Les écologistes considèrent que les débats sont essentiels à la vie démocratique. Mais la lettre du président montre à quel point il souhaite le brimer pour le faire entrer dans un cadre contraint.
Europe Écologie – Les Verts considère que rien n’oblige la population française à se limiter à ce cadre imposé par le président. C’est la raison pour laquelle les écologistes entreront pleinement dans ce débat, sans les limitations que tente d’y imposer le président.
Europe Écologie – Les Verts assumera pleinement ce débat, sans limites, et y portera des propositions de changement profond du système que requiert la crise actuelle. Nous assumerons le défi lancé par la population française pour proposer des solutions à la vie chère, penser la justice sociale, établir un plan de transition écologique ambitieux et juste.
Enfin, au vu de la crise démocratique et de la défiance envers les institutions, ce débat doit pouvoir déboucher sur un processus constituant amenant à une transformation profonde et ambitieuse de nos institutions.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux

 

Loi anti-casseurs : fausse solution pour vraie crise

Les écologistes déplorent les annonces du Premier Ministre qui ne répondent en rien aux aspirations des français-es et comportent le risque de tendre un peu plus encore une situation sociale déjà explosive.
Face à la demande de justice sociale, l’amateurisme de la réponse gouvernementale témoigne de son incapacité à comprendre la légitime demande de justice et d’y apporter une réponse adaptée. Alors que le pragmatisme politique aurait dû le pousser à assumer un changement de politique pour répondre au sentiment d’abandon d’une partie de la population, il a fait le choix de miser sur l’accentuation des tensions en proposant de nouveaux moyens de répression. Cette diversion est dangereuse et contre-productive.
Sur le fond, il s’agit d’un durcissement de l’encadrement des manifestations sur la base de la proposition de loi proposée par Les Républicains et votée en première lecture au Sénat le 23 octobre 2018. En réponse aux débordements de violence, c’est la logique du grand retour sécuritaire inspiré de la droite qui est choisie. Une stratégie inconstitutionnelle qui atteint au droit de manifester sans aucune vertu préventive et donc sans efficacité autre que des effets d’annonce sécuritaires. Une stratégie qui permet de faire tomber les masques et apparaît comme ce qu’elle est : une tentative désespérée d’un pouvoir aux abois, réduit à puiser des solutions dans un arsenal archaïque et autoritaire.
Face à la montée en violence, les écologistes rappellent au gouvernement que la communication ne remplace pas les actes. L’expérience démontre en effet que pendant que la France continue à appliquer des dispositifs répressifs archaïques, le reste de l’Europe a avancé et gère avec bien plus d’efficacité les débordements lorsqu’ils adviennent. Alors que la politique de la “désescalade” de la violence fait chaque jour ses preuves, le gouvernement continue à prôner la politique de la tension, ferment des montées en violence, front contre front.
Une autre stratégie consiste à miser sur plus de communication, plus de dialogue entre autorités et manifestant-es (et pas uniquement avec les organisateur-trices). En pratiquant des interpellations ciblées, respectueuses des droits des personnes et reposant sur des éléments tangibles (association de malfaiteurs, port d’armes, etc.) la France pourrait sortir du flou de l’arrestation pour menace à l’ordre public hérité des lois sur l’état d’urgence. En Angleterre, Suède, Suisse ou Hollande entre autres, ces moyens sont utilisés avec succès pour que force reste à la loi.
Pénaliser le port de la cagoule et des masques de protection (contre les gaz lacrymogènes), renforcer les sanctions contre les mouvements spontanés et populaires non-aguerris aux pratiques et devoirs des organisateurs de manifestations, criminaliser les groupes au seul motif de leurs fréquentations, autant de signes d’une politique autoritaire aux antipodes de la culture démocratique française. Pourtant, l’arsenal juridique et de riposte existe déjà.
Pour les écologistes, il est urgent de repenser la stratégie de déploiement des forces de l’ordre. Elle vise aujourd’hui à créer des zones de tension alors qu’il importe de basculer vers un mode de désescalade organisée des tensions. La simple redéfinition de la doctrine d’emploi des forces de l’ordre (circulaire, instruction), sans recours à une énième loi liberticide, permettrait  de remédier durablement à la multiplication des violences lors des manifestations.
Seul un régime de protection exigeant des libertés garantit, outre le bon exercice de la démocratie, l’efficacité bien comprise de l’action des forces de police. C’est une réalité qui fonctionne ailleurs avec succès, il est temps que le gouvernement ait le courage de l’appliquer.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole

Transition écologique : en marche vers le renoncement

Les écologistes apprennent avec stupéfaction et colère le recul sur l’extension du chèque énergie, une aide pourtant nécessaire à la transition des ménages en attendant la mise en oeuvre d’un grand plan de rénovation thermique.
Ce renoncement intervient cyniquement le jour où quatre associations lancent une action en justice contre l’Etat français pour son inaction contre le dérèglement climatique et quelques jours après une COP24 désertée par le gouvernement. Ce nouveau recul démontre encore une fois à quel point le gouvernement est déconnecté de la profonde aspiration à la justice sociale et écologique qui s’exprime à travers le pays.
Loin du “make our planet great again”, la réalité de l’action gouvernementale trahit chaque jour un peu plus son désintérêt des questions environnementales et des inégalités écologiques subies par la population. Tout au mieux utilisée comme une variable d’ajustement du budget de l’État quand il s’agit de taxer le carburant des ménages, la crise climatique n’est pas au cœur des préoccupations d’un gouvernement qui a choisi la finance pour seul gouvernail.
L’extension des chèques énergie à 2 millions de nouveaux bénéficiaires devait aider les ménages à œuvrer à leur niveau à la transition. En reculant sur ces annonces, le gouvernement confirme le bien fondé de la plainte lancée contre lui pour inaction climatique par Notre affaire à tous, Greenpeace, Oxfam et la Fondation pour la nature et l’homme qui fondent leur plainte sur un constat juste : “Alors que nous connaissons depuis les années 1960 les causes du dérèglement climatique, les gouvernements français successifs ont toujours reporté à plus tard les décisions courageuses qui permettent d’éviter la catastrophe. Alors que les investissements nécessaires pour y remédier devraient être financés majoritairement par les plus aisés, les classes moyennes et les plus démunis y contribuent aujourd’hui de manière indifférenciée. La lutte contre les changements climatiques ne doit pas se faire au détriment des plus fragiles.”
EELV dénonce ces reculs du “vieux monde” et exhorte le gouvernement à prendre enfin ses responsabilités.

 

Le président change de ton mais pas de fond

Face à la demande de justice sociale, et après des jours silence, Emmanuel Macron a enfin pris la parole pour esquisser des réponses aux revendications des Gilets Jaunes. Mais au delà de l’exercice de communication, rien ne permet de dire que le discours d’Emmanuel Macron ramènera le calme dans le pays. Il change de ton, mais pas de fond.
Le président de la République a évoqué une colère juste pour n’en tirer aucune conséquence. Certes, il annonce une hausse du SMIC – en fait une légère augmentation de la prime d’activité – et  revient enfin en arrière sur la hausse de la CSG pénalisant les retraité-e-s. Mais il persiste sur l’ISF, et propose le retour du « travailler plus pour gagner plus ». Sa compassion sonne faux parce qu’il ne change pas le cap de sa politique.
Pour les écologistes, c’est la justice sociale et environnementale qui ramènera la paix civile, pas les belles paroles ou la charité. En juillet dernier, Emmanuel Macron proclamait devant le Parlement la nécessité d’un nouveau pacte social du 21e siècle. Les Gilets Jaunes sont nés du décalage entre les mots et les actes. En juin 2017, il s’opposait au président Trump sur la question climatique avec le discours du « make our planet great again ». On constate depuis la hausse des émissions de gaz à effets de serre, le maintien de la vente de pesticides cancérogènes, le développement de la production de cette huile de palme qui déforeste les poumons de l’humanité, le soutien à l’EPR de Flamanville, la répression violente à Bure ou encore le retour des forages et de la montagne d’or en Guyane.
L’écologie est à peine évoquée dans le discours du président alors même que la crise des gilets jaunes est une révolte sociale environnementale. A ce rythme, elle ne sera que la première d’une longue liste, si les les plus grands pollueurs, les très riches et les grandes entreprises continuent à échapper à l’impôt et à la fiscalité écologique. Les écologistes regrettent que l’occasion ne soit pas saisie pour amorcer la transition via des investissements structurants et créateurs d’emplois dans les énergies renouvelables et la rénovation thermique pour lier écologie et amélioration du niveau de vie, protection du climat et réduction des inégalités. A l’heure d’une COP 24 désertée par la France et de mobilisations citoyennes pour le climat de plus en plus importantes, cette absence de vision est une provocation pour les générations futures et les personnes déjà affectées par le dérèglement climatique.
La jeunesse, cette génération de demain, est d’ailleurs la grande oubliée de cette séquence de la part du gouvernement. Alors que des milliers de lycéen-ne-s sont mobilisé-e-s et inquiet-e-s pour leur avenir, Emmanuel Macron n’a pas eu un seul mot pour cette jeunesse qui défile dans les rues pour demander seulement le droit à un avenir digne.
Enfin, dire que c’est en ouvrant le débat sur l’immigration qu’on répondra à la demande de justice des français est particulièrement inquiétant et masque mal une tentative de diversion alors que la France est en demande de justice sociale, d’écologie et de sérénité.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole

 



Les écologistes formulent des propositions pour une sortie de crise

Lors des entretiens organisés ce lundi 3 décembre à Matignon, David Cormand, Secrétaire national, Sandra Regol, Secrétaire nationale adjointe et porte-parole et Yannick Jadot, député européen et tête de liste à l’élection européenne, ont pu exprimer les propositions et conditions des écologistes pour amorcer une sortie de crise face au mal-être social et à la fracturation territoriale sans renoncer ni à la protection du climat, ni à la justice sociale.
Les écologistes portent un projet concret pour la France qui réconcilie celles et ceux qui appréhendent la fin du mois comme la fin du monde. Nous ne demandons pas le report ou la suspension de la taxe carbone, parce que l’urgence climatique implique de trouver des outils. Mais nous déplorons une utilisation unique du levier fiscal là où la situation impliquait de donner une réponse écologique et sociale aux problèmes subis par une majorité de français-es. Nous demandons des réponses rapides et concrètes de lutte contre la vie chère et pour la justice fiscale, une concertation collective pour le pouvoir de vivre ainsi qu’un plan d’investissements écologiques.
Justice fiscale et lutte contre la vie chère
La  fiscalité carbone est nécessaire pour assurer de meilleures conditions de vies à la population. Elle doit être un outil de justice sociale et environnementale et s’appliquer à l’ensemble des énergies fossiles. A ce jour, la fiscalité carbone des ménages est 3 à 6 fois plus taxée que celle des grands pollueurs : une situation injuste qui doit cesser. Concernant le rattrapage de la fiscalité du diesel sur celui de l’essence, celui-ci doit être assorti de mesures compensatoires d’accompagnements plus larges, basées sur des critères sociaux et géographiques.
Les accords internationaux permettant d’exonérer de taxes les carburants de la mondialisation, le kérosène et le fioul lourd, constituent deux niches fiscales pour les plus riches qui doivent être supprimées. En attendant, la taxe d’aéroport doit être doublée et les recettes fléchées vers les infrastructures de transport collectif, celles dont tout le monde bénéficie, dont prioritairement le train.
Face à l’enjeu de la vie chère, la question du SMIC ne peut être éludée. Nous ne pouvons plus accepter d’entendre parler de « coup de pouce » quand il s’agit juste d’aligner l’augmentation du SMIC sur l’augmentation du coût de la vie… Nous demandons à ce que le SMIC net soit revalorisé de 10 %.
Nous appelons également à la justice fiscale : l’impôt sur la fortune doit être rétabli, de même que la flat tax  qui doit être rétablie pour aider à endiguer l’évasion fiscale qui grève les finances publiques; enfin le CICE doit être supprimé. Les recettes obtenues doivent être fléchées vers la transition énergétique : efficacité énergétique et énergies renouvelables doivent être encouragées.
Des États généraux de la vie chère
Les débats que soulève le mouvement des gilets jaunes doivent amener à une réorganisation démocratique de la concertation. Les citoyens doivent être associés à la construction de solutions immédiates et concrètes pour plus de justice sociale. A l’instar de certains corps intermédiaires, EELV soutient l’organisation dans les meilleurs délais d’Etats généraux de la vie chère basés sur les besoins des personnes et intégrant des gilets jaunes
La politique fiscale doit faire l’objet d’une réforme en toute transparence afin de la rendre juste, redistributive et écologique. Cette réforme doit assurer une lutte effective contre l’optimisation et l’évasion fiscale qui représentent 80 milliards de manque à gagner par l’État chaque année.
Nous demandons que ces Etats généraux se saisissent de l’encadrement des loyers qui donnera de nouveaux droits aux locataires du parc privé pour faire baisser les loyers qui dépassent les bornes de la décence. La loi ALUR doit constituer la base de ce travail. Face à la hausse des loyers qui appauvrit les locataires depuis dix ans, face aux marchands de sommeil qui vivent de la misère de nos concitoyen-nes, il n’est plus tolérable de poursuivre le laisser-faire.
Les aides aux plus fragiles doivent être restaurées, à commencer par les APL qui doivent être revalorisées. L’argent de la taxation des grands pollueurs, grandes fortunes et multinationales, ainsi que celui de l’évasion fiscale peut financer ces réformes sans augmenter la taxation des ménages et des petites et moyennes entreprises.
Un vaste programme d’investissements écologiques
Chaque euro collecté doit être rendu à la transition écologique. Les recettes (7,8 milliards d’euros en 2018) qui découlent de l’augmentation de la fiscalité écologique doivent être dédiées à la mise en place de solutions bénéfiques pour le plus grand nombre. De ce point de vue, nous regrettons que ni la programmation pluriannuelle de l’énergie ni le projet de loi mobilité ne répondent aux enjeux de la période.
Les écologistes appellent à rénover au plus vite les 2,7 millions de passoires énergétiques occupés par des ménages en situation de précarité énergétique. Se doter d’une véritable feuille de route à cet égard doit permettre de concilier un allègement de leur budget avec un cercle vertueux d’économies sur d’autres aspects comme les dépenses de santé. C’est aussi un secteur qui est amené à créer plusieurs centaines de milliers d’emplois. C’est donc un investissement qui présente de nombreux bénéfices pour la société.
En outre, la pollution coûte chaque année 100 milliards d’euros à la France et le diesel à lui seul 60 milliards, en dépenses de santé, de compensations, et autres. Ces dépenses s’alourdissent chaque année avec l’augmentation des pollutions générées : lutter contre la pollution est autant une mesure d’équilibre des finances publiques que de santé publique.
L’argent des banques ne peut plus continuer à financer la pollution. Cette année encore, les investissements des banques françaises dans les énergies fossiles sont en hausse, passant souvent par des financements indirects pour camoufler leurs forfaits. L’Etat ne peut laisser l’argent des ménages financer ces pollueurs. Les subventions à ces entreprises doivent également cesser.
Enfin, le mouvement des gilets jaunes a singulièrement fait ressortir une question territoriale qui ne se réduit pas à une conflictualité entre centralité et périphérie. La planification jacobine dans notre pays a conduit à un désaménagement de notre territoire alors même que la promesse était son aménagement. Nos territoires doivent être réparés. Un moratoire sur les centres commerciaux en périphérie, qui tuent la vie des centre-villes en contraignant à l’emploi de la voiture et en réduisant commerces et services publics, doit être mis en œuvre. Les investissements d’infrastructures doivent être concentrés en direction des infrastructures de transports collectifs ou de fret ferroviaire utiles. Les services publics doivent être revalorisés et renforcés dans les territoires qui ont été abandonnés.

PPE : le renoncement

Après les annonces du GIEC et les alertes de la communauté scientifique, la prise de conscience de l’urgence climatique s’est imposée en France, dans toute les couches de la population, devenant la deuxième préoccupation des Français·e·s.
Dans un contexte d’inégalités sociales grandissantes, la question de l’énergie est centrale. La précarité énergétique touche près de 4 millions de ménages, en zones rurales comme en zones urbaines, grevant chaque année un peu plus le budget des Français·e·s. Dans cette équation, les plus précaires subissent la double peine : ils paient trop cher et sont les plus exposés aux pollutions générées.
En France les ressources ne manquent pas pour une énergie décarbonée, bon marché et indépendante : éolien, photovoltaïque, énergie hydraulique, géothermie, etc. Pourtant, le choix renouvelé de la France repose sur un mix énergétique qui s’appuie en premier lieu sur le nucléaire. Cette énergie chère, qui nous rend dépendants des pays producteurs, dont on ne sait que faire des déchets, et qui constitue une épée de Damoclès permanente tant elle est dangereuse.
Aujourd’hui, les renouvelables font la preuve de leur avantage compétitif, tant économique qu’écologique. Elles sont six fois plus créatrices d’emplois que le nucléaire, des emplois en outre mieux répartis sur le territoire.
La PPE devait être l’occasion de respecter enfin les engagements de la France, ceux de la loi de transition énergétique de 2015, qui engageait la sortie du nucléaire et donnait le pouvoir au Parlement après des années de confiscation technocratique des choix énergétiques. Elle devait être également une étape indispensable vers les engagements de l’Accord de Paris et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Malheureusement, malgré un discours soigné, malgré la reprise d’éléments de langages environnementalistes et des tentatives de laisser entendre que la « grogne sociale » serait comprise, il n’en est rien. Derrière la façade de ces belles lettres, le flou des propositions mises en avant sonne comme une régression à la fois sociale et environnementale.
La loi sur les mobilités venait déjà donner le ton en laissant le verrou de Bercy décider. Pour rénover nos petites lignes ferroviaires, pour améliorer nos transports collectifs, pour favoriser le vélo, nous avons besoin de moyens financiers. L’un des moyens était la mise en place d’une redevance poids-lourds sur laquelle le gouvernement a choisi de reculer. De même, le choix de favoriser des projets rétrogrades comme le « Lyon-Turin », montre que l’orientation du gouvernement va coûter cher à l’Etat et à la planète.
Pour que la transition ne laisse personne sur le bord du chemin, il est nécessaire d’allier au plan de transition vers les renouvelables un plan de réduction de la consommation d’énergie, particulièrement via l’isolation des bâtiments. Or si la questions des passoires thermiques est évoquée, aucune mesure concrète ne vient répondre à la difficulté réelle des personnes concernées.
Pour que la transition soit possible et acceptable, la charge de son financement devrait être partagée et les grandes entreprises, particulièrement les plus polluantes, mises à contribution. Or le financement, tel qu’exposé par le président, continue à peser intégralement sur l’impôt des particuliers, et pas des plus favorisés.
Pour que la transition soit réelle, permettre l’essor des renouvelables et prendre le tournant de l’efficacité et de la sobriété énergétique, il est urgent de sortir du gouffre du nucléaire. Or, si le président rappelle que la France doit avancer vers une indépendance énergétique, il omet volontairement le nucléaire dont les matières premières rendent pourtant la France dépendante de la situation politique de pays tiers. Pire, il laisse à EDF le choix du calendrier, propose le scénario quasi minimal de fermeture de réacteurs et refuse au passage la fermeture définitive des centrales concernées.
Cette PPE devait permettre de garantir aux Français-es un avenir énergétique durable : encore une fois, le gouvernement a renoncé.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole



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 COMMUNIQUES RÉGIONAUX

 

EELV Languedoc-Roussillon

 

PRESERVONS LES TERRES AGRICOLES DE L’UZEGE !

NON AU CENTRE COMMERCIAL INUTILE DE MONTAREN !

La Communauté de Communes du Pays d’Uzès (CCPU) veut condamner 11 hectares de terres agricoles, se situant sur la commune de  Montaren et Saint-Médiers dans le Gard, à la bétonisation en créant un centre commercial totalement inutile malgré une très forte mobilisation citoyenne.
Le projet présenté par la CCPU n’a fait l’objet d’aucune concertation ni d’aucune étude de faisabilité.
Un projet alternatif a été présenté par l’association « Collectif pour la sauvegarde de l’Uzège » : une ferme coopérative s’inscrivant dans un projet agricole et alimentaire local, élaboré avec la confédération paysanne du Gard et l’association « Terre de liens, Languedoc-Roussillon ».
Malgré cela, la CCPU n’a pas cru bon d’étudier ce projet alternatif et d’écouter les citoyen·ne·s concerné·e·s  par cet aménagement, consommateur de terres agricoles.
A l’heure où M. le préfet du Gard engage une démarche novatrice de préservation des espaces naturels, forestiers et agricoles exigeant une procédure obligatoire pour les porteurs de projets consommateurs de foncier à potentiel agricole, à l’heure de la mise en évidence de l’autonomie territoriale alimentaire, à l’heure de l’indispensable préservation des terres agricoles, Europe Ecologie Les Verts Languedoc-Roussillon demande aux pouvoirs publics d’épargner les terres agricoles de la ZAC des Sablas située sur le territoire de Montaren, ce projet ne présentant aucune caractéristique d’intérêt général.

Sibylle Jannekeyn
Porte-parole régionale
06 63 20 43 60

 

NON AU PROJET DEVASTATEUR de TRUFFLE FARMS (HERAULT)!

Le fond d’investissement britannique TRUFFLE FARMS  EUROP LIMITED veut dévaster 370 hectares de garrigues, de prairies et de terres agricoles pour implanter la plus grande truffière d’Europe à Ferrières-Les-Verreries dans l’Hérault.
NON A LA DESTRUCTION DE LA BIODIVERSITE ET DU PAYSAGE !
Ce projet prévoit de retourner des dizaines d’hectares de prairies, de déboiser 300 hectares de garrigue, de broyer et de concasser la roche et de niveler le terrain pour optimiser les rendements en plantant 500 chênes truffiers à l’hectare.
Or cette zone est couverte, partiellement par un site Natura 2000, totalement par 2 zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique et par 4 Plans Nationaux d’Actions concernant l’aigle de Bonelli, le lézard ocellé, la pie-grièche et le vautour percnoptère.
Ce projet détruirait  ce paysage proche du Pic Saint-Loup, sa riche biodiversité protégée et  un grand massif forestier apprécié des amoureux de la nature ; une piste verte et un GR traversent ce territoire.
NON AU GASPILLAGE DE LA RESSOURCE EN EAU !
Cette gigantesque ferme truffière serait alimentée par 3 forages très profonds qui participeraient à l’épuisement de la nappe phréatique – ce  qui poserait un problème d’alimentation en eau potable à aux villages du secteur et à la région de Montpellier.
Pour toutes ces raisons, Europe Ecologie Les Verts  s’oppose à ce projet dévastateur qui, par ailleurs, ne créera aucun emploi local.
Et appelle à signer la pétition citoyenne lancée par l’association Action Nature et Territoire.
https://www.petitions24.net/sauvons_les_jasses

Sibylle Jannekeyn
Porte-parole régionale
06 63 20 43 60
sibylle.jannekeyn@hotmail.fr

SOUTIEN A LA DIVERSITE DES REPAS A LA CANTINE DES ECOLES DE BEAUCAIRE

Le maire de Beaucaire a décidé d’imposer la viande de porc, le lundi, dans les cantines des écoles de sa ville, sans proposer de menus différents aux enfants.
C’est une décision irrespectueuse des droits de l’enfant et une décision illégale.
Le Tribunal Administratif de Dijon a statué en 2017 sur la suppression des repas de substitution à la cantine par la mairie de Chalon-sur-Saône et a invalidé cette décision municipale. Les juges ont fondé leur décision sur la Convention internationale des Droits de l’enfant.
Les mairies doivent accorder une attention primordiale à l’intérêt des enfants.
La mairie de Beaucaire doit proposer un menu différent, l’un avec de la viande, l’autre, sans.
Cette diversité répondrait aux doléances des familles pour raison confessionnelle comme pour les végétariens qui souhaitent remplacer l’apport en protéines animales par un apport en protéines végétales, dans un souci d’équilibre diététique des repas.
A l’appel de parents d’élèves de Beaucaire qui souhaitent un repas de substitution, Europe Ecologie Les Verts soutient leur demande et participera au picnic de soutien qu’ils organisent, le lundi 15 janvier 2018 devant la mairie de Beaucaire.

Sibylle Jannekeyn
Porte-parole régionale
06 63 20 43 60
sibylle.jannekeyn@hotmail.fr
La LGVmania, nouvelle maladie occitane?
La vie de nos territoires ne passe pas essentiellement par quelques dizaines de minutes de moins entre Paris et nous. Nous n'avons pas besoin de LGVs partout.
Depuis TOUJOURS, les écologistes soutiennent la réalisation du chaînon manquant entre l'Espagne et l'Europe du nord : une ligne nouvelle Montpellier-Perpignan est pour nous une priorité, mais ce ne doit pas être une LGV : ce doit être une ligne mixte fret-voyageur.
Seul le doublet de lignes (ligne historique du littoral et ligne nouvelle) assurera la sécurité et l'efficacité du trafic de marchandises et de voyageurs entre l'Espagne et l'Europe, et permettra de mettre sur le rail une grande partie des 10000 camions qui chaque jour traversent notre région.
Depuis TOUJOURS, les écologistes refusent la création d'une ligne nouvelle à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse, gaspillage invraisemblable d'argent et de terres agricoles pour quelques minutes de moins entre Paris et Toulouse.
Non Toulouse n'est pas enclavée, et pourra être à 3h30 de PARIS sans une nouvelle LGV ruineuse : il faut aménager les entrées ferroviaires de Bordeaux et Toulouse, et faire les améliorations de la ligne actuelle pour relever la vitesse à 220 km/h.
Cela suffira pour mettre Toulouse à 3h30 de Paris, comme Montpellier.
Alors pourquoi dépenser 8 milliards... que nous n'avons pas.
Et pendant ce temps, le service ferroviaire en région Occitanie se dégrade lamentablement : suppression de plus de 10 trains par jour en moyenne, menace de fermeture de Séverac-Rodez et de Limoux-Quillan, report aux calendes des réouvertures de lignes promises...
Les EGRIMs auraient-ils été un feu de paille? La SNCF prend en otage tous les usagers des trains du quotidien, et semble vouloir réduire tous les services proposés aux usagers.
Or, le gouvernement a affirmé que désormais la priorité est aux trains du quotidien.
Relevons ce défi !
Notre région peut en être le plus bel exemple.
Non, Madame Delga, les 6 millions d'habitants de la région n'attendent pas la ligne nouvelle Bordeaux-Toulouse avec les yeux de Chimène.
Nous vivions très bien sans, nous vivrons encore très bien sans.
Non, Monsieur Saurel, ce n'est pas une LGV qu'il nous faut entre Montpellier et Perpignan, mais une ligne nouvelle fret-voyageur, efficace, moins coûteuse et plus respectueuse de son environnement qui passe par les gares centrales de Béziers et Narbonne, modernisées en PEM (pôles d'échanges multimodaux).
Il ne suffit pas de monter dans le dernier wagon pour montrer la voie.
Sibylle Jannekeyn, porte-parole régionale
Europe Ecologie Les Verts Languedoc-Roussillon
06 63 20 43 60

 

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1er-Mai : les écologistes pour un nouveau progrès social


Partage du temps de travail, revenu universel d’existence, cogestion dans les entreprises…
Comme chaque année, les militants d’EELV Languedoc-Roussillon seront présents lors des rassemblements du 1er-Mai organisés dans les différentes villes de la région aux côtés de tous ceux qui entendent construire un droit du travail plus progressiste, qui réduit les inégalités et favorise une société du bien-être.
Malgré la crise, nos sociétés n’ont jamais été aussi riches, et pourtant elles génèrent de plus en plus de pauvreté et d’exclusion : il est donc temps de changer de modèle.
Mais manifester ce 1er mai 2017 dans les rues de nos villes est aussi une nécessité, dans cet entre-deux-tours de l’élection présidentielle, pour dénoncer le discours de Marine Le Pen qui, à Amiens ou ailleurs, joue des situations de désespoir liées au chômage ou à la destruction d’emplois pour faire prospérer une stratégie du bouc-émissaire qui n’apporte aucune solution aux problèmes dont elle se nourrit, mais qui menace ce qui fait encore la cohésion de nos sociétés. Ces dernières années, on a d’ailleurs vu, en Languedoc-Roussillon, que c’était dans les territoires les plus touchés par le chômage que l’extrême droite enregistrait ses victoires électorales.
En disant cela, nous avons évidemment le souci d’éviter une victoire de l’extrême droite au second tour de l’élection présidentielle, le 7 mai prochain. Mais nous avons aussi conscience de la nécessité de (re)construire à moyen et long terme une nouvelle espérance politique pour une société plus écologiste, plus juste et plus humaine afin de proposer, avec d’autres, une offre politique crédible qui montrera que l’extrême droite n’est pas la seule alternative aux politiques mises en œuvre depuis trente ans.
Aussi, comme nous avons déjà pu le dire, nous aspirons, dès ce 1er-Mai puis dans les semaines qui suivront, à tout faire pour trouver les bases d’un rapprochement entre tous ceux qui entendent construire ce nouveau progressisme pour plus d’écologie, de justice et d’humanité.
Mathieu BOUCHARD, porte-parole EELV LR : 06 28 33 45 24 – mathieu.bouchard@no-log.org
Sibylle JANNEKEYN, porte-parole EELV LR : 06 63 20 43 60 – sibylle.jannekeyn@hotmail.fr




Languedoc-Roussillon

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Languedoc-Roussillon

Communiqué de presse

EELV LR soutient le mouvement du « 7 novembre 16h34 »

Lundi 7 novembre, le collectif féministe Les Glorieuses appelle les femmes françaises à cesser leur travail à 16h34 pour protester contre les écarts de salaire entre les hommes et femmes.
En effet, celles-ci gagnent en moyenne 15,1 % de moins que les hommes, ce qui représentent l’équivalent de 38,2 jours ouvrés en moins. Autrement dit, à partir de lundi, elles travailleront « gratuitement » jusqu’à la fin de l’année.
En Occitanie, la situation est plus grave encore puisque les femmes gagnent en moyenne 24 % de moins que les hommes, selon les statistiques de l’INSEE parues vendredi. Dans notre région, elles travaillent donc « gratuitement » depuis le 4 octobre !
Europe Écologie Les Verts Languedoc-Roussillon s’associe naturellement au mouvement du « 7 novembre 16h34 » pour demander l’égalité des salaires entre les hommes et les femmes.
Mathieu BOUCHARD, porte-parole EELV LR : 06 28 33 45 24 – mathieu.bouchard@no-log.org
Sibylle JANNEKEYN, porte-parole EELV LR : 06 63 20 43 60 – sibylle.jannekeyn@hotmail.fr
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Communiqué de presse

Réfugiés : l’ouverture plutôt que le repli

Il y a un an, notre parti appelait à la création, dans notre région, d’un réseau de villes solidaires pour répondre avec humanité aux besoins des réfugiés :


https://languedocroussillon.eelv.fr/2015/09/03/refugies-agissons-aussi-au-niveau-regional.


Aujourd’hui, des municipalités, en France et en Languedoc-Roussillon, ont choisi de signer la charte « Ma commune sans migrant », lancée par le maire FN d’Hénin-Beaumont. Celle-ci rejette le plan gouvernemental visant à créer, sur tout le territoire, 12 000 places d’hébergement d’ici la fin de l’année pour les migrants de la « jungle » de Calais.


Alors que notre pays fait moins d’efforts que la plupart de ses voisins pour venir en aide à ceux qui fuient la guerre et la misère, notre région et nos communes doivent prendre part à l’accueil de ces réfugiés.


Rappelons que notre pays a su accueillir 500 000 Espagnols en 1939, 10 000 Hongrois en 1956, 10 000 Chiliens entre 1973 et 1989 et 130 000 boat-people venus de l’Asie du sud-est entre 1976 et 1985.


Aujourd’hui encore, plutôt que le repli sur soi, choisissons l’ouverture, le respect des valeurs de la République, la fraternité !


Mathieu BOUCHARD, porte-parole EELV LR : 06 28 33 45 24 – mathieu.bouchard@no-log.org
EELV


Languedoc-Roussillon

Communiqué de presse

Énergie : accompagnons la transition

Lundi 25 juillet, on apprenait que la PME biterroise Quadran, spécialisée dans les énergies renouvelables, était choisie, dans le cadre d’un appel d’offres de l’Ademe, pour porter un projet pilote d’éolien flottant, situé au large de la commune de Gruissan. Conduit par Quadran, le consortium EolMed implantera donc, sur une zone située à plus de 15 kilomètres des côtes, quatre éoliennes d’une puissance de 6,12 MW. Opérationnelles en 2020 ou 2021, elles permettront de tester la viabilité de l’éolien en pleine mer avant un déploiement plus large. Il s’agit d’un projet dont les investissements dépassent les 200 M€.


Hasard du calendrier, à Béziers, le mois de juillet avait débuté par une nouvelle nettement moins heureuse avec l’annonce de la suppression de 249 emplois par le premier employeur privé de la ville, l’entreprise Cameron France, spécialisée dans les obturateurs de sécurité et les vannes pour les puits et les forages de l’industrie pétrolière et gazière. La raison invoquée par cette filiale du groupe Schlumberger : les difficultés du secteur pétrolier et un carnet de commandes à la baisse.


La concomitance de ces deux annonces relève de la coïncidence. Elle n’en est pas moins symbolique. Épuisement des ressources fossiles, réchauffement climatique… Avec le soutien ou en dépit de nos gouvernements, le monde est engagé sur la voie de la transition énergétique. Régionalement, celle-ci doit aussi être l’opportunité de sauver des emplois en les faisant évoluer ou même d’en créer de nouveaux.


Aussi, nous appelons de nos vœux que le prochain Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation, tel qu’il est prévu dans la loi NOTre, puisse inciter le pôle pétrolier de Béziers et le pôle aéronautique de Toulouse à se positionner sur les nouveaux marchés des énergies renouvelables, ceux-ci ayant aussi besoin de leurs compétences.

EELV


Languedoc-Roussillon

Communiqué de presse

Gare de la Mogère : non au double langage de la Région

Sans  attendre l’analyse des débats et des contributions des États généraux du rail et de l’intermodalité, la présidence de la région Occitanie a accepté de flécher 4 millions d’euros de subventions pour le prolongement de la ligne 1 du tramway de Montpellier jusqu’à l’hypothétique gare TGV de la Mogère.
EELV LR condamne fermement cette décision qui va à l’encontre du moratoire sur le financement régional des projets ferroviaires contestés, dont celui de la gare de la Mogère, mais aussi de l’esprit de confiance nécessaire à la cohésion de la majorité régionale.
Rappel des faits :
  • Le 24 juin, l’Assemblée régionale approuve le projet de contrat triennal entre la Région et Montpellier Méditerranée Métropole. Celui-ci indique que la Région va financer l’extension du réseau de tramway de Montpellier à hauteur de 11 M€, mais aucun détail sur l’affectation de ces 11 millions n’est donné aux élus qui votent.
  • La présidente de la Région est alors mise en garde par les élu-e-s du groupe NMEC ainsi que par le Collectif contre la gare de la Mogère quant à l’usage de la subvention votée.
  • Le 11 juillet, Carole Delga, en dépit de cette mise en garde et du moratoire cité plus haut, signe avec Philippe Saurel, président de Montpellier Méditerranée Métropole, un accord qui prévoit que 4 de ces 11 M€ serviront à financer le prolongement de la ligne 1 de tramway vers le site de la Mogère.
Cette décision est inacceptable sur la forme comme sur le fond. Rappelons que la gare de la Mogère vise à détourner en périphérie, sans justification aucune, les TGV s’arrêtant aujourd’hui à la gare Saint-Roch. Pourtant, celle-ci, tout juste rénovée, est loin d’être saturée et il n’y a aucune demande pour une gare excentrée, ni de la SNCF, ni des usagers. De plus, la gare de la Mogère ne sera pas reliée au reste du réseau ferroviaire et ne permettra donc pas de correspondances avec les TER.
EELV LR renouvelle son opposition à cette gare inutile de la Mogère dont le coût, supporté par le contribuable, dépasse les 200 M€ avec les infrastructures d’accès. EELV demande donc à Carole Delga de rester en cohérence avec le moratoire  en cours et d’attendre les résultats des États généraux du rail et de l’intermodalité avant d’engager la Région plus avant. Une déclaration en ce sens permettrait de sortir de ce double langage.
Michèle COMPS, secrétaire régionale EELV LR : michele.comps@orange.fr
Mathieu BOUCHARD, porte-parole EELV LR : 06 28 33 45 24 – mathieu.bouchard@no-log.org
Sibylle JANNEKEYN, porte-parole EELV LR : 06 63 20 43 60 – sibylle.jannekeyn@hotmail.fr
Lire aussi :
Arrêtons le chantier de la gare fantôme de la Mogère
Gare de la Mogère, LNMP : stop aux fantasmes

Communiqué de presse

EELVTrajets domicile-travail : privilégions les trains du quotidien

L’INSEE révèle aujourd’hui l’augmentation des trajets domicile-travail en nombre et en distance dans la région Occitanie. En 1999, 50 % des actifs ne travaillent pas dans leur commune de résidence, ils sont 56 % aujourd’hui. En 1999, 36 % des navetteurs – c’est comme cela que l’INSEE les nomment – habitaient à moins de 10 km de leur lieu de travail, ils sont seulement 31 % aujourd’hui.
La croissance démographique et l’allongement de la portée des déplacements se conjuguent donc pour rendre, aujourd’hui et demain, les trains du quotidien encore plus prioritaires qu’ils ne l’étaient hier afin d’en faire le mode de déplacement privilégié.
Les réunions organisées dans le cadre des États généraux du rail et de l’intermodalité ont d’ailleurs permis de montrer la vive attente des usagers pour un service ferroviaire fiable, ponctuel et régulier qui facilite les déplacements domicile-travail et ne perturbe pas le déroulement de la journée.
EELV LR attire ainsi l’attention sur la priorité dans l’emploi des fonds régionaux à l’amélioration des TER, en particulier des lignes les plus empruntées par les navetteurs : Avignon-Narbonne, Nîmes-Alès, Nîmes-Marseille, Perpignan-Narbonne, Perpignan-Cerbère et Perpignan-Prades pour ce qui est de l’ex-Languedoc-Roussillon.
EELV LR demande également que l’on réexamine au plus tôt les possibilités d’ouvrir d’anciennes lignes fermées afin de faciliter les déplacements du quotidien et de décongestionner les axes routiers : Montpellier-Sommières-Castries, Montpellier-Fabrègues-Paulhan-Pézenas-Vias-Béziers, Montpellier-Lunel-Saint-Gilles-Arles, Alès-Bessèges et Nîmes-Bagnols-sur-Cèze-Pont-Saint-Esprit.
Aujourd’hui, le choix de la très grande vitesse (320 km/h) plutôt que celui de la grande vitesse (220 km/h) entre Montpellier et Perpignan se traduit par un surcoût de 1,5 milliard d’euros et cela afin de ne gagner que dix à quinze minutes entre Montpellier et Perpignan tout en désavantageant le fret ferroviaire.
Optons plutôt pour une solution qui maximise le fret tout en restant compatible avec la grande vitesse (220 km/h) et servons-nous de l’économie réalisée (1,5 milliard d’euros) pour financer les transports du quotidien.
Oui, la politique est l’art de choisir !
Mathieu BOUCHARD, porte-parole EELV LR : 06 28 33 45 24 – mathieu.bouchard@no-log.org
Sibylle JANNEKEYN, porte-parole EELV LR : 06 63 20 43 60 – sibylle.jannekeyn@hotmail.fr
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Languedoc-Roussillon

Communiqué de presse

Préservons les terres agricoles menacées

Europe Écologie Les Verts Languedoc-Roussillon soutient les différentes mobilisations organisées, ce samedi 11 juin 2016, contre les projets commerciaux inutiles et imposés.
Dans notre région, un rassemblement se tiendra sur le site des Fontanelles de Saint-Clément-de-Rivière, où le groupe Décathlon entend bétonner 23 hectares de terres agricoles et d’espaces naturels pour édifier un nouvel ensemble commercial.
Notre région est l’une des plus touchées par un urbanisme commercial bien mal contrôlé. Le résultat, ce sont des emplois de proximité détruits, des coeurs de ville désertés, des sols agricoles artificialisés, des déplacements allongés et un mal-vivre généralisé.
A Montpellier, à Alès, à Pézenas et dans toutes les villes concernées de notre région, Europe Écologie Les Verts Languedoc-Roussillon appelle à la suspension de tous les méga-projets commerciaux contestés par les populations locales.
L’avenir n’est plus aux centres commerciaux périphériques mais à des centres-villes qui favorisent la convivialité, à des ceintures vertes qui permettent les circuits courts et à un urbanisme qui rapproche plus qu’il n’éloigne.
PAEN, SCOT, PLU intercommunal… Des outils existent pour réguler l’urbanisme galopant. A nos élus, quels que soient leurs appartenances partisanes, de les saisir.
Mathieu BOUCHARD, porte-parole EELV LR : 06 28 33 45 24 – mathieu.bouchard@no-log.org
Sibylle JANNEKEYN, porte-parole EELV LR : 06 63 20 43 60 – sibylle.jannekeyn@hotmail.fr

EELV


Languedoc-Roussillon

Communiqué de presse

M. le Préfet, arrêtez le chantier irresponsable de la gare fantôme de la Mogère

La région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées s’est engagée dans une démarche vertueuse de consultation des citoyens sur l’avenir du rail en région : ce sont les Etats généraux du rail et de l’intermodalité.
Nous saluons cette démarche.
Ces Etats généraux ont été mis en place pour réévaluer les projets contestés, et notamment celui de la gare de Montpellier-la Mogère. Or, le consortium qui construit cette gare met les bouchées doubles afin d’imposer cette gare avant la fin de la concertation. Cette gare isolée, non connectée au réseau des trains régionaux, va faire perdre du temps et de l’argent à tous les usagers des TGV. Et elle va épuiser les finances des collectivités qui ne pourront pas améliorer les trains du quotidien.
C’est la double peine pour les contribuables et voyageurs.
Cette gare a été justifiée par un mensonge éhonté : on a prétendu que la gare centrale de Montpellier était saturée. Or, c’est totalement faux. Une fois que les trains de fret passeront par le contournement de Nîmes et Montpellier (et il a été prévu exclusivement pour eux), la gare centrale de Montpellier pourra accueillir, avec ses 6 quais, 12 trains par heure dans chaque sens, alors qu’il n’y en a que 6 au maximum aujourd’hui aux heures de pointe.
Il n’y a donc absolument pas besoin d’envoyer des TGV à la Mogère pour accueillir plus de TER en gare centrale.
Dans la convention de financement de la gare de la Mogère, la SNCF s’est engagée à augmenter le nombre de TER en gare centrale de Montpellier, pas à envoyer les TGV vers la nouvelle gare tant que la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan n’est pas construite. Cette gare est un cheval de Troie, pour imposer ensuite les gares nouvelles de Nîmes-Manduel, Béziers et Narbonne.
Avec les frais d’infrastructures routières pour accéder à ces gares, ce sont plus de 500 millions d’euros qui seront gaspillés pour dégrader le service aux voyageurs et profiter à la spéculation autour de ces nouvelles gares.
Laisser la gare de la Mogère se construire pendant le débat, c’est tuer le débat.


M. le Préfet, arrêtez ce chantier avant qu’il ne soit trop tard. Il en va de l’intérêt général.
M. le Président de la Métropole de Montpellier, arrêtez de fuir vos responsabilités, et rappelez vous du temps où, candidat lucide à la mairie de Montpellier, vous étiez contre ce projet de gare.
M. le Directeur régional de SNCF réseaux, reconnaissez que cette gare est une impasse. Madame la Présidente de la Région, allez plus loin que le moratoire sur les financements régionaux pour cette gare inutile : annulez les crédits pour cette gare. Et surtout, ne demandez pas à ce que la SNCF envoie des TGV dans cette gare pour la justifier a posteriori. Mais il se murmure que SNCF Mobilités n’en a aucune envie : elle ne prévoit aucun train de voyageurs dans cette gare nouvelle en 2017 et 2018.
Une belle gare fantôme en perspective.


Nous demandons donc solennellement à Carole Delga de solliciter du Préfet l’interruption du chantier de la gare de la Mogère lors de la prochaine rencontre du comité de pilotage du contournement de Nîmes et Montpellier.
Faute de quoi, c’est l’ensemble du processus de ces Etats généraux du rail et l’intermodalité qui perd une grande partie de sa crédibilité.

Mathieu BOUCHARD, porte-parole EELV LR : 06 28 33 45 24 – mathieu.bouchard@no-log.org Sibylle JANNEKEYN, porte-parole EELV LR : 06 63 20 43 60 – sibylle.jannekeyn@hotmail.fr

 


EELV


Languedoc-Roussillon

Communiqué de presse

EELV Languedoc-Roussillon dénonce le nouveau recul du gouvernement sur le nucléaire

Le nouveau recul du gouvernement, qui repousse à 2019 toute décision sur le nombre de réacteurs nucléaires à fermer, retarde la nécessaire réduction de la part de l’atome dans le mix énergétique français.
Alors que le nucléaire est une énergie dangereuse, polluante et coûteuse, comme l’a signalé la Cour des Comptes, le non-respect par le gouvernement des engagements contenus dans la loi sur la transition énergétique, promulguée en août 2015 et qui fixait dans son article 1 l’objectif de diminuer la part de l’atome dans la production française à 50 % à l’horizon 2025, est un coup important porté aux énergies renouvelables, qui ont besoin de visibilité pour se développer.
C’est donc aussi un coup porté à l’économie de nos territoires qui font partie, en France, des régions les plus propices à la fois au solaire, à l’éolien et aux énergies marines.


communiqué des député-es européens EELV


Uriner dans un tube et pisser dans un violon, histoire de la réautorisation du glyphosate en Europe


Quarante-huit membres du Parlement européen se sont prêtés à un exercice inhabituel pour des parlementaires habitués à commander, lire et débattre de rapports: ils sont devenus eux-mêmes les sujets d'une étude scientifique.
A l'heure où l'Union européenne envisage de maintenir sur son marché pour neuf ans encore le glyphosate, une substance active de l'herbicide le plus vendu au monde -le RoundUp de Monsanto- dont des traces sont retrouvées dans des produits de consommation courante -dont les tampons et serviettes hygiéniques- ces élus ont cherché à mesurer l'étendue de la contamination par le biais... de tests d'urine.
Si le glyphosate est connu pour se retrouver dans l'air, l'eau, la terre et notre alimentation, plusieurs tests conduits ces dernières années ont révélé sa présence dans l'urine des Européens. Sans surprise donc, les élus de treize pays européens ont toutes et tous été contrôlés positifs à cette substance. Le laboratoire allemand Biocheck Laboratory, qui a prélevé les échantillons d'urine, a confirmé avoir découvert en moyenne 1.7 microgramme/litre de glyphosate dans l'urine d'un député européen, soit 17 fois plus que le 0.1 microgramme/litre autorisé dans l'eau potable.
En tant que participants à cette étude, et si nous n'avons pas la prétention que la qualité de notre urine atteigne celle de l'eau de consommation courante, nous sommes inquiets. Inquiets de voir l'Union européenne faire tout le contraire de ce qu'on attendrait d'elle face à un problème de santé publique, mais également indignés de voir une fois encore le peu de cas que font la Commission et les États européens de l'opposition citoyenne et de celle de ses élus.
Car le Commissaire européen à la Santé et l'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments le reconnaissent eux-mêmes: on ne peut pas exclure que le glyphosate ne soit pas un perturbateur endocrinien. En d'autres termes, il se pourrait fort bien qu'il dérègle par exemple notre système reproducteur. Or, les perturbateurs endocriniens sont des substances sans seuil. Cela signifie qu'une dose infinitésimale peut être très dangereuse, bien loin du concept devenu obsolète qui affirme que la dose fait le poison. Le Bisphénol A peut par exemple être plus dangereux à très faible dose qu'à moyenne dose, cela dépend du moment de notre vie auquel on y est exposé.
En plus de ces effets supposés sur notre système hormonal, le glyphosate a été classé comme "cancérogène probable" par l'Organisation Mondiale de la Santé. Un classement qui ne semble pas impressionner la Commission européenne puisque celle-ci a proposé aux États européens de continuer à l'autoriser pour une période de neuf ans sans aucune restriction d'usage. La décision finale incombera jeudi 19 mai à un comité d'experts venus de tous les États européens, experts dont on ne connaît ni l'identité ni les liens d'intérêts avec l'industrie des pesticides.
D'ailleurs, à l'approche de la décision finale prévue le 19 mai, l'industrie contre-attaque dans une publication parue ce lundi 16 mai. Le Joint Meeting on Pesticide Residues (JMPR), un comité affilié à l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et à l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) estime que le glyphosate n'est probablement pas cancérogène. Le JMPR n'a étudié l'impact du glyphosate que dans l'alimentation mais ne s'est pas intéressé à la présence de cette substance dans l'air, l'eau, la terre... ou dans notre urine. Des oublis qui arrangent peut-être certains experts du JMPR comme Alan Boobis, vice-président de la branche européenne de l'International Life Sciences Institute (ILSI), une organisation financée par les plus grands marchands de pesticides de la planète comme Monsanto ou Syngenta.
Cette étude semble une bien pitoyable bouée de sauvetage pour les avocats du glyphosate à quarante-huit heures de la décision finale. Pourtant, le résultat n'en reste pas moins incertain. La Commission européenne a déjà su par le passé profiter des divergences entre États européens pour obtenir gain de cause. Récemment encore, elle a pu compter sur de nombreux alliés au Parlement européen pour saborder une motion d'opposition à la réautorisation du glyphosate que nous portions à Strasbourg.
S'il est important donc que des mouvements comme "Nuit debout" ou "WeMove" appellent à la mobilisation à Bruxelles en amont du vote, il est désormais tout aussi crucial d'en finir avec de tels processus décisionnels. Ces décisions de "comitologie" où l'on écarte les co-législateurs européens, font fi des plus basiques principes de transparence et d'éthique et reposent bien souvent sur des éléments scientifiques sélectionnés arbitrairement.
En nous livrant à ces tests nous souhaitons donc lutter contre cette impression parfois de pisser dans un violon quand il en va de l'interdiction en Europe de substances dangereuses pour la santé. Que Ségolène Royal s'oppose à cette réautorisation est une nouvelle rassurante pour la France, qu'elle soit prête à monter au créneau auprès de ses homologues européens contre ce type de pratiques serait une avancée pour l'Union européenne.
Cosignataires:

José Bové
Karima Delli
Pascal Durand
Yannick Jadot
Eva Joly
Michèle Rivasi







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