Le pays est enfin sorti du long tunnel
des élections présidentielle et législatives . Nous voilà doté
d'un président, d'un gouvernement et d'une assemblée législative.Le
tout sur fond de désintérêt citoyen qui a culminé avec le taux
l'abstention inédit du deuxième tour des législatives, assorti de
votes blancs et nul très élevés également.
La défiance domine entre ce qu'on
appelle le « personnel politique » et l'électeur
potentiel , ce dont témoigne le rejet ou la remise en question des
partis traditionnels.
Nos institutions de la Vième
république sont également en cause , sans élection des député.es
à la proportionnelle , avec un Sénat à la désignation et au rôle
parfaitement illisible et un pouvoir présidentiel démesuré, elles
ne correspondent plus aux enjeux actuels.
Ces élections voient l'effondrement
spectaculaire du Parti Socialiste , dans l'Aude comme au niveau
national. A force de reniements et d'inaction alors qu'il avait en
main la quasi totalité des institutions, ce parti a désespéré les
électrices et les électeurs de gauche, en particulier des classes
populaires et a permis au Front National d'arriver jusqu'aux portes
du pouvoir, en particulier dans l'ancien Languedoc Roussillon. Dans
l'Aude, le mouvement qui a balayé les 3 candidat.es du PS au profit
notamment de candidates « En Marche » quasi inconnues
dans la 1ère et 3ème circonscription indique assez que le
clientélisme et l'entre soi ne valent pas projet politique.
Dans la campagne du président
maintenant élu et des candidat.es qui s'en réclamaient, les
questions écologiques n'ont que peu été abordées et la présence
au gouvernement de Nicolas Hulot n'est pas à elle seule la garantie
d'une prise en compte des urgences climatiques et
environnementales.Il est clair
que les ambitions de la COP21 ne sont pas au rendez-vous politique et
économique.
Les mesures qu' EELV proposait pour
le climat, la biodiversité, la santé, la solidarité , toutes
génératrices d'emplois et de revitalisation de notre territoire
gardent leur pertinence et nous continuerons à les porter dans le
débat public.
De notre place et avec d'autres :
associations, collectifs citoyens, acteurs de terrain , syndicats de
salariés ou d'agriculteurs nous rechercherons les convergences qui
permettront la mise en œuvre d'actions concrètes contre le
réchauffement climatique qui nous atteint déjà, la raréfaction
des ressources, les impasses d'un modèle économique fondé sur le
mythe de la croissance, l'injuste répartition des richesses, les
inégalités territoriales et mondiales, les menaces sur la
démocratie et les libertés publiques.
L'éparpillement des forces de gauche
citoyennes et écologiques lors de ces élections ont freiné une
dynamique qui aurait pu être plus puissante. Sachons toutes et tous
en tirer les leçons pour la suite.