jeudi 22 juin 2017

Clap de fin d'une période électorale décevante, l'écologie prête pour de nouveaux scénarios





Le pays est enfin sorti du long tunnel des élections présidentielle et législatives . Nous voilà doté d'un président, d'un gouvernement et d'une assemblée législative.Le tout sur fond de désintérêt citoyen qui a culminé avec le taux l'abstention inédit du deuxième tour des législatives, assorti de votes blancs et nul très élevés également.
La défiance domine entre ce qu'on appelle le « personnel politique » et l'électeur potentiel , ce dont témoigne le rejet ou la remise en question des partis traditionnels.
Nos institutions de la Vième république sont également en cause , sans élection des député.es à la proportionnelle , avec un Sénat à la désignation et au rôle parfaitement illisible et un pouvoir présidentiel démesuré, elles ne correspondent plus aux enjeux actuels.
Ces élections voient l'effondrement spectaculaire du Parti Socialiste , dans l'Aude comme au niveau national. A force de reniements et d'inaction alors qu'il avait en main la quasi totalité des institutions, ce parti a désespéré les électrices et les électeurs de gauche, en particulier des classes populaires et a permis au Front National d'arriver jusqu'aux portes du pouvoir, en particulier dans l'ancien Languedoc Roussillon. Dans l'Aude, le mouvement qui a balayé les 3 candidat.es du PS au profit notamment de candidates « En Marche » quasi inconnues dans la 1ère et 3ème circonscription indique assez que le clientélisme et l'entre soi ne valent pas projet politique.
Dans la campagne du président maintenant élu et des candidat.es qui s'en réclamaient, les questions écologiques n'ont que peu été abordées et la présence au gouvernement de Nicolas Hulot n'est pas à elle seule la garantie d'une prise en compte des urgences climatiques et environnementales.Il est clair que les ambitions de la COP21 ne sont pas au rendez-vous politique et économique.
Les mesures qu' EELV proposait pour le climat, la biodiversité, la santé, la solidarité , toutes génératrices d'emplois et de revitalisation de notre territoire gardent leur pertinence et nous continuerons à les porter dans le débat public.
De notre place et avec d'autres : associations, collectifs citoyens, acteurs de terrain , syndicats de salariés ou d'agriculteurs nous rechercherons les convergences qui permettront la mise en œuvre d'actions concrètes contre le réchauffement climatique qui nous atteint déjà, la raréfaction des ressources, les impasses d'un modèle économique fondé sur le mythe de la croissance, l'injuste répartition des richesses, les inégalités territoriales et mondiales, les menaces sur la démocratie et les libertés publiques.
L'éparpillement des forces de gauche citoyennes et écologiques lors de ces élections ont freiné une dynamique qui aurait pu être plus puissante. Sachons toutes et tous en tirer les leçons pour la suite.