vendredi 1 juillet 2016

Scène prise sur le vif dans une jardinerie



    La scène se passe à Carcassonne (mais ça aurait pu être ailleurs) dans une jardinerie.
La cliente, un flacon à la main : « mes rosiers sont envahis de pucerons, est-ce que ce produit convient ? »
    L'employée de la jardinerie, sentencieuse : « ça, c'est un produit écologique, ça ne suffira pas ! Prenez celui ci, vous pulvérisez le soir, et le lendemain, plus un seul puceron...Mais les piqûres de pucerons, ça a affaibli vos rosiers, prenez aussi cet engrais »...
     Ce dialogue a eu lieu devant un grand rayon garni de déclinaisons de Round Up et autres produits à base de glyphosate ou de substances chimiques sensées aider le jardinier .
    La jeune femme conseillère, en âge d'avoir des enfants , n'a-t-elle jamais entendu parler des effets néfastes sur la santé et la reproduction de tous les poisons offerts dans son rayon ?  En l’occurrence, pour les pucerons, le savon noir aurait parfaitement fait l'affaire.
    Évidement, le propos n'est pas de pointer du doigt une employée , dernier maillon d'une chaîne autrement plus puissante de multi-nationales de l'agrochimie. Leurs lobbies ont encore fait dernièrement reculer la commission européenne sur l'interdiction du glyphosate. La France est  championne pour la consommation de produits phytosanitaires que ce soit dans l'agriculture, les espaces publics ou les jardins des particuliers.
    Peu importe semble-t-il que beaucoup soient des perturbateurs endocriniens, cancérigènes possible et globalement nocifs pour la santé.
    Peu importe que pour la première fois depuis très longtemps l'espérance de vie  ait légèrement diminué et que les questions liées à l'environnement en soit l'une des principales causes.     Des efforts sont faits un peu partout par les collectivités pour réduire l'emploi des produits phytosanitaires dans les lieux publics. L'agriculture biologique se développe , trop lentement sans doute, mais elle reçoit un bon accueil chez  les consommateurs.
    Mais nos sols, notre air, nos eaux, sont gravement pollués il est urgent d'interdire la vente des produits qui en sont la cause, de former sérieusement les vendeurs et autres conseillers auprès du public et des agriculteurs sur les pratiques de cultures alternatives .
    En attendant, fuyez les jardineries, renseignez vous  sur les méthodes naturelles et souvent peu coûteuses d'entretenir votre jardin, si vous en avez un, échangez vos graines , vos plants et vos conseils  avec vos voisins. Laissez respirer notre terre !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire