lundi 4 juillet 2016

7 juillet à Narbonne, dernière réunion des EGRI dans l'Aude



Après Limoux et Carcassonne, les assises du rail et de l'intermodalité tiendront leur réunion publique à Narbonne le 7 juillet. Les réunions précédentes ont permis aux écologistes de développer leur attachement au droit pour toutes et tous à se déplacer dans les conditions les plus favorables possibles que ce soit pour les émissions de gaz à effet de serre, l’empreinte écologique a minima des infrastructures, de confort et de prix pour les usagers.Ce qui implique un soutien fort aux « trains du quotidien » et une organisation bien pensée de l'intermodalité entre les gares existantes et leur les communes non desservies par le rail. Nous avons pu exprimer ainsi notre attachement à la modernisation de la ligne Carcassonne/Quillan et à l'aménagement d'une véritable plate-forme multimodale à la gare de Carcassonne.

Il sera temps à Narbonne d'aborder plus précisément la question primordiale de la présence d'artères de transport avec fort impact environnemental notamment sur le littoral.

Nous visons en particulier l’autoroute A 9 et l’ex RN 9 qui constituent pour les riverains une nuisance de moins en moins tolérable par suite de l’accroissement des trafics en particulier des camions. La ligne SNCF classique Narbonne-Perpignan est fragile et le sera de plus en plus avec des coûts de maintenance croissants.

Le report modal nous semble devoir être un objectif de la Région qui doit se prononcer pour une nouvelle ligne ferroviaire mixte (fret et voyageurs) et œuvrer pour l’instauration d’une taxe carbone sur les transits régionaux.

La ligne nouvelle Nîmes /Perpignan doit également favoriser les dessertes des gares centre rendant inutiles les gares ex-urbanisées coûteuses pour les finances publiques et génératrices de déplacements et d’infrastructures nouvelles qui peuvent être réduits voire évités. Cette remarque vaut tant pour la gare de Montredon que celles de Manduel et de Montpellier. Ce sont des projets très lourds pour les finances publiques, à même d’assécher tout effort en direction des déplacements du quotidien.

Cette nouvelle ligne, par son tracé et ses ouvrages d’art (quitte à limiter la vitesse d’exploitation à 200 ou 220 km/h) doit rechercher la meilleure adaptation possible au terrain afin de limiter l’impact sur l’environnement. Rappelons que son coût est largement inférieur et sa rentabilité mieux assurée que ceux de la LGV 350 km/h prônée par certains élus et à laquelle nous nous opposons précisément pour ces raisons.

 

En conclusion de ces États généraux, dont nous saluons la démarche participative, et serons attentifs aux résultats, nous souhaitons rappeler plusieurs choses :

Le transfert, en 2017, de la compétence des transports interurbains, à la région devrait s’accompagner pour nous d’une redynamisation de ceux-ci pour les zones les plus défavorisées en recherchant ou améliorant les solutions innovantes type transport à la demande, covoiturage ou amélioration (cadences…) des dessertes existantes… L’articulation avec les TER et les déplacements doux doit être recherchée comme la possibilité d’embarquer des vélos.

La clarification des tarifs est nécessaire et doit aboutir à un coût inférieur à celui de la voiture particulière. Plusieurs options sont à explorer, depuis la tarification par zones jusqu’au pass' régional…La définition d’une nouvelle tarification passe par la concertation avec les syndicats et associations d’usagers.

Notre attachement aux transports publics sur la base de considérations strictement écologiques se double d’un avertissement économique. Les prix du pétrole actuellement et historiquement bas ne dureront certainement pas. Ils favorisent la voiture individuelle, les bus et l’avion mais un retournement de tendance prévisible, sans en connaître l’échéance, va compliquer la vie des habitants de la région si on abandonne le rail qui redeviendra vite le mode plus économe pour leurs déplacements.

Force est de constater que la SNCF, opérateur historique a de plus en plus de mal à s’engager sur les dessertes secondaires. Nous devons nous poser la question du devenir de nos relations avec cette entreprise. Est-il pensable que la région finance de lourds travaux de rénovation ou de ré-ouverture des lignes pour qu’ensuite, la SNCF se montre incapable de les exploiter si ce n’est à des coûts prohibitifs. Tout comme la même SNCF a totalement délaissé les lignes capillaires génératrices de fret ferroviaire.

Devant cette situation, nous devons nous poser la question, sans tabous d’une régie régionale qui serait propriétaire des infrastructures, du matériel et maître de l’exploitation. Des conventions de mise à disposition du personnel doivent pouvoir être passées entre la région et la SNCF. Cette régie peut être multimodale en intégrant les régies départementales de transport. Pour garantir l’esprit « service public », elle doit être juridiquement constituée en EPIC et placée sous un contrôle mixte élus, associations d’usagers, syndicats.

 

 


.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire