AREVA en AUDE ! Ici comme
ailleurs, cette entreprise, prend les gens pour des c…
Depuis plusieurs années, elle essaie
de faire gober que c’est une entreprise œuvrant dans le cycle du
nucléaire. Le cycle, ça a quelque chose de vertueux et puis
l’économie circulaire a le vent en poupe. Pourtant, la chaine
nucléaire est strictement linéaire et produit de nombreux déchets,
depuis la mine jusqu’aux centrales, déchets qui s’accumulent et
dont certains resteront dangereux pendant des milliers d’années.
Déchets dont personne ne sait que faire et la pire des solutions est
celle choisie (pour l’instant) : le stockage en profondeur.
Bref ; on pousse la poussière sous le tapis.
AREVA en AUDE ! Ici comme
ailleurs, cette entreprise fait comme les autres acteurs de la chaine
nucléaire, elle pèche par omission. Ainsi, de 1957 à 1985, elle a
stocké des déchets (oh pardon, ils disent résidus, c’est moins
sale) provenant non seulement de son activité mais également de
l’usine de Marcoule. Sans rien dire à personne. C’est ainsi
qu’en 2004, suite à la rupture (oh pardon, ils disent effacement,
c’est moins violent) d’une digue, on a appris qu’étaient
présents des centaines de milliers de tonnes de déchets contenant
des radionucléides particulièrement inquiétants comme le
plutonium.
AREVA en AUDE ! Ici comme
ailleurs, cette entreprise fait comme les autres acteurs de la chaine
nucléaire, elle pratique le masquage des réalités
Pour traiter les concentrés d’uranium
provenant des mines, elle utilise beaucoup d’acide nitrique et
d’acide fluorhydrique d’où des déchets liquides. Jusqu’à
présents, pour faire court, ils partaient dans des bassins
d’évaporation puis les boues sèches étaient recouvertes d’une
menbranne bitumineuse. Ces déchets désormais solides sont
probablement voués à un beau et très long repos sur place. En
effet, s’ils sont faiblement (tout est relatif) actifs, ce sont des
radionucléides à vie longue. Quand on parle de vie longue, ça ne
se mesure pas en siècles mais en millénaires, voire centaine de
millénaires. Une éternité à notre échelle.
Nouveauté, l’entreprise a un beau
projet pour réduire ses déchets liquides. Un beau projet comme
savent en faire les ingénieurs enfermés dans leur bulle
(heureusement, ils ne le sont pas tous). Un procédé thermochimique
va cramer tout ça. Il suffit de créer une usine dans l’usine (30
emplois tout de même) de bruler annuellement 5500 t de charbon, 2000
t de gaz, 10 000 MWh d’électricité et 80 000 m3 d’eau
purifiée. Le tout pour éliminer 20 000 m3 d’effluents. Le
procédé consiste à réduire les nitrates en azote par l’hydrogène
issu de la gazéification du charbon.
Une cheminée de 30 m va évacuer les
fumées. Beaucoup : 16 000 m3/m3 d’effluents traités !
Ces fumées contiendront notamment 38 830 kg/an d’oxyde
d’azote (NOx), équivalent aux rejets de 20 000 véhicules diésel
parcourant 5000 km. Ces fumées vont contenir ce que dégage la
combustion du charbon et qui est très largement documentée: des
dioxines, des nitrosamines, des phtalates, du dioxyde de soufre, du
benzène, etc. Et quand on compare les quantités annoncées par
AREVA, on est au-dessus des valeurs maximales autorisées pour les
incinérateurs d’ordures ménagères auxquels ce projet peut être
apparenté. Le tout, à 2 km de la ville de Narbonne, placée sous le
vent dominant.
AREVA en AUDE ! Ici comme
ailleurs, cette entreprise fait comme les autres acteurs de la chaine
nucléaire, elle « enfume » et ici, c’est au propre
comme on vient de le voir mais aussi au figuré. La presse s’est
faite l’écho de la réduction des déchets de l’usine, même
France 3 qui a fait un reportage sur la solution pour les
déchets. Même que les écolos seraient favorables au projet.
Pour ce qui est des écolos,
l’association ECCLA s’est montrée extrêmement critique,
l’association Rubresus et le collectif SDN 11 se sont positionnés
contre ce projet. La solution aux déchets ? A y regarder de
plus près, cela ne va concerner qu’un petit pour cent de la
radioactivité présente sur le site. Consommer tant d’eau,
produire tant de gaz à effet de serre, déverser tant de polluants
dans l’air… tout ça pour ça ? Ah quand on vous disait que
l’industrie nucléaire est propre !
Pour aller plus loin, sur le site
http://www.sdn11.fr,
vous trouverez plusieurs articles concernant AREVA Malvézi, ex
Comurhex. La contribution d’ECCLA à l’enquête publique n’est
plus disponible en ligne mais peut être communiquée sur demande.
L’association Rubresus annonce un dossier complet sur les
pollutions atmosphériques prévisibles suite à ce projet.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire