jeudi 22 mars 2012

La Députée européenne, Catherine Grèze dans le Carcassonnais.



Mercredi à Carcassonne, en compagnie de Christine Sthemer, candidate d'EELV aux législatives dans la 1ère circonscription de l'Aude, de Jérome Mattely son suppléant et de Christophe Bonnaud suppléant de Ludivine Kempf candidate dans la troisième circonscription, Catherine Grèze s'est penchée sur les projets de création de deux  golfs à Fontiers-Cabardès et Villardonnel.


"Ce sont surtout des méga-projets immobiliers, a-t-elle constaté. S'ils devaient voir le jour, ils supprimeraient entre 700 et 200 hectares de terres agricoles et puiseraient d’énormes ressources en eau". Le prélèvement moyen, tous golfs confondus, est estimé à 6.800 m3/sur six mois (puisque l’irrigation n’a lieu en pratique que pendant six mois).  Source : Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse.  
"Vu la taille des communes c’est comme si on voulait greffer une oreille d’éléphant sur une souris" constate quant à lui Jérome Mattely.  
Tous les sept ans, en France au niveau des terres agricoles c'est l'équivalent de la surface d'un département qui disparaît. Est ce que l’on peut continuer comme ça ?
Concernant les créations d'emploi "Comme ces projets ne sont pas viables économiquement, on serait loin des chiffres avancés" ajoute-t-elle. 
La députée européenne nous informe également qu’avec la nouvelle PAC 2013, la réglementation concernant les subventions attribuées aux propriétaires et exploitants terriens va changer. Selon elle, c’est la raison pour laquelle on assiste aujourd’hui à une course dans la construction de golfs qui peuvent bénéficier de subventions européennes. Ces projets sont souvent montés avec la volonté manifeste de contourner la loi littorale ou la réglementation concernant les zones de montagne pour y implanter des projets immobiliers. Avec ce genre de projets, on bouleverse les organisations économiques locales pour les supplanter par des projets qui ne sont pas viables économiquement pour les populations locales, ce n’est en rien du développement durable.
Catherine Grèze privilégie au contraire "un tourisme à échelle humaine, respectueux de l'environnement, qui permet aux agriculteurs de vivre sur leur territoire".
La députée européenne a ensuite rencontré des responsables de la Capeb. 
"Le bâtiment consomme 40 % de l'énergie en France. Avec une politique ambitieuse de rénovation des bâtiments, on pourrait faire de sérieuses économies". Une solution qui pourrait aussi développer de nombreux emplois dans l'Aude, qui rappelons le, est le 4ème département le plus endetté de France et où le taux de chômage atteint 12,5% de la population. 

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